Pro Anima

association française

Créé en 1989 par Christiane Laupie-Koechlin, sous la présidence d'honneur du professeur Théodore Monod, Pro Anima (du latin, Pour la Vie, le Souffle) est un comité scientifique formé de chercheurs du secteur public et privé, d'universitaires et de membres du corps médical qui œuvre avec des laboratoires partenaires pour la promotion et le développement des programmes de recherche innovants afin d’améliorer la santé humaine sans expérimenter sur les animaux.

Pro Anima
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Financement
Cotisations et entraide associative
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Christiane Laupie-Koechlin
Président
Dr Serge Kauffer
Affiliation
European Public Health Alliance (en), European Coalition to End Animal Experiments (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
SIREN
OpenCorporates

Sa priorité est d'œuvrer pour une sécurité sanitaire rigoureuse et le bien-être de tous.

Objectif

Face aux défaillances et limites tant de l’expérimentation animale[1] que du modèle animal[2], le Comité a pour objectif de promouvoir la sécurité sanitaire de l’homme par le recours à des substances chimiques mieux testées et plus fiables pour la santé humaine, sans recours à l’animal, et présentant donc moins d’effets secondaires, mais aussi plus protectrices pour l’environnement.

Le Comité scientifique Pro Anima :

  • Sensibilise les citoyens, les acteurs politiques et économiques ;
  • Publie une revue trimestrielle Sciences, Enjeux, Santé ;
  • Finance via le Prix Descroix-Vernier EthicScience des recherches et méthodes substitutives
  • Agit en réseau sur le territoire national avec des associations partenaires et au niveau européen au sein de coalitions et de projets relatifs à l’évaluation des risques chimiques, notamment dans le cadre de REACH.


L’association est libre de toute sujétion politique, philosophique, confessionnelle ou autre.

Le Comité scientifique Pro Anima est actuellement présidé par le Docteur Serge Kauffer.

Actions et Outils

Édition d'une publication trimestrielle

Le comité publie et diffuse depuis 1994 la revue trimestrielle Sciences Enjeux Santé afin de sensibiliser différents publics sur les enjeux de la recherche non animale, de faire connaître ces nouvelles méthodes et approches de recherche (New Approach Methodologies)[3].

Sciences, Enjeux, Santé est la seule revue française consacrée aux avancées tant sur le plan scientifique et technologique que réglementaire de la recherche non animale.

Pilotage d’un programme de toxicologie cellulaire

À ce jour, différents tests cellulaires développés par des laboratoires scientifiques font appel à des innovations scientifiques.

Depuis 2006, le Comité scientifique Pro Anima pilote le test de toxicologie cellulaire Lucs / Valitox, basé sur la technique de la bio-fluorescence (fonctionnant par le criblage de rayons lumineux des cellules humaines). Développé par un laboratoire français de pointe spécialisé dans les cultures cellulaires humaines et soutenu par les grandes ONG de protection animale françaises, suisse et belge, le test cellulaire permet de mesurer la toxicité orale aigüe chez l’humain en n’impliquant aucune expérimentation animale[4].

Actuellement, la toxicité orale aigüe est testée sur les animaux selon les lignes directrices de l’OCDE. Le procédé se fonde sur la production contrôlée d’un stress oxydatif par photo-induction d’une molécule à l’intérieur des cellules, permettant d’évaluer l’état d’homéostasie (ou de « santé ») des cellules, ou leur altération consécutive à une exposition à des agents toxiques[5].

Il est ainsi possible de déceler l’éventuelle toxicité aiguë d’une substance et ainsi mesurer l’altération cellulaire chez l’humain sous l’effet de potentiels agents toxiques. Les cellules menacées réagissant en réfléchissant la lumière alors que les cellules saines l’absorbent.

Pour la toxicité orale aigüe, le foie, par sa capacité de métabolisation, est un organe cible majeur. En 2020, le laboratoire de recherche poursuit ses études de développement, plus précisément sur des cellules hépatocytaires humaines, exposées pendant 24 heures à 53 composés chimiques (médicaments, pesticides, ou produits industriels et substances chimiques). Les résultats ont été comparés avec les données bibliographiques de toxicité in vivo pour ces mêmes substances. Le test cellulaire Lucs / Valitox permet de prévoir les effets toxiques d’une substance chez l’être humain (sur des cellules du foie) avec un taux de prédictivité de 69% contre un taux entre 50 et 57% pour les tests sur animaux[6].

Le test est développé pour remplacer à terme les tests sur animaux (DL50 et CL50) en toxicologie ; ce qui concerne les domaines réglementaires pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires, agrochimiques…

Création du fonds et du prix EthicScience

Le comité a lancé en 2013 le fonds EthicScience afin de soutenir des programmes de recherche pertinents ne faisant pas appel à l'expérimentation animale.

Tous les deux ans, Pro Anima récompense, via son prix EthicScience, des chercheurs et leurs équipes. En 2023, pour ses 10 ans d’existence, le Prix EthicScience devient le Prix Descroix-Vernier EthicScience, marquant l’union de Pro Anima avec la Fondation Descroix-Vernier[7].

Depuis 2013, le Prix a récompensé des programmes aussi variés qu’innovants répondant à des enjeux de santé publique, tels que :

  • La modélisation tridimensionnelle de tumeurs cancéreuses à l’aide de tissus humains (2013).
  • Un nouveau modèle de peau synthétique (2014).
  • L’accompagnement d’un laboratoire avec l’achat d’une imprimante 3D pour la modélisation de mini-poumon (2014-2015).
  • Le développement d’un « mini-cerveau » basé sur des cellules souches — Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (2017-2018).
  • La bio-impression de tissus humains — Laboratoire Poietis en partenariat avec le laboratoire AOP (2019-2020)[8].
  • Une tumeur sur puce pour combattre le glioblastomeFEMTO ST, Université de Franche-Comté (2023).
  • Utilisation de la tumeur du patient — Développement innovant et application d’une méthode alternative aux tests sur animaux dans la recherche contre le cancerCentre de Recherche en Cancérologie de Lyon (2023).
  • Une nouvelle génération d’organoïdes dérivés de patients pour une meilleure modélisation du cancer – Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (2023)[9].

Exemple de campagnes

1996 et 1999 :

  • L'association a organisé deux congrès internationaux de toxicologie contribuant à la rédaction de deux ouvrages scientifiques dont Advances in Molecular Toxicology (1998)[10].

Depuis 2015 :

2017 :

  • L'association a participé avec 25 autres organismes à la rédaction du manifeste 'Animal Politique' adressé aux candidats à la présidentielle de 2017[12].

Depuis 2020 :

  • Pro Anima soutient la campagne « Stop botox animal testing » portée par l’ECEAE (European Coalition to End Animal Experiments) et regroupant 18 organisations scientifiques, afin de remplacer les tests botox sur souris[13].

2021 - 2023 :

2021 - 2022 :

2022 :

  • En partenariat avec la Fondation Brigitte Bardot, la campagne d’affichage « Ami, pas cobaye... » a été déployée sur 120 quais de métro parisien pour des méthodes substitutives à l’expérimentation animale.
  • Un courrier a également été adressé aux laboratoires français, leur demandant de faire évoluer l’industrie pharmaceutique et de s’engager davantage pour les méthodes non animales[18].

2022 - 2023 :

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes