Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte d'Ivoire
Le régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte d'Ivoire (ou RTS/CI) est un régiment des troupes coloniales françaises, stationné en Côte d'Ivoire pendant les années 1940. Il est créé en 1902 comme bataillon de tirailleurs sénégalais et existe après-guerre comme bataillon autonome.
Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte d'Ivoire Bataillon autonome de Côte d'Ivoire | |
Insigne du BTS no 5. | |
Création | 1902 |
---|---|
Dissolution | 1964 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de tirailleurs sénégalais |
Rôle | Défense coloniale |
Garnison | Côte d'Ivoire coloniale |
Ancienne dénomination | Bataillon de tirailleurs sénégalais no 5 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Répression du RDA |
Commandant historique | Charles Lacheroy |
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Création et différentes dénominations
- : création du bataillon de tirailleurs sénégalais de la Côte d'Ivoire (BTS/CI)[1]
- : devient 4e régiment de tirailleurs sénégalais (4e RTS)[1]
- : le 4e RTS redevient BTS/CI[1]
- : dissolution du BTS/CI[1]
- : création du bataillon de tirailleurs sénégalais no 5 (BTS no 5)[2]
- : renommé 5e bataillon mobile de tirailleurs sénégalais (5e BMTS)[2]
- : renommé BTS no 5[2]
- : formation du régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte d'Ivoire (RTS/CI), ou régiment de Côte d'Ivoire[1], par fusion entre le BTS no 5 et le BTS no 6[2]
- : dissolution du RTS/CI[1]
- : recréation du RTS/CI[1]
- : devient bataillon autonome de la Côte d'Ivoire (BACI)[1]
- : devient 5e bataillon d'infanterie de marine (5e BIMa)[2]
- 1962 : devient groupement motorisé no 40 (GM 40)[3]
- : fusionne dans le 4e régiment interarmes d'outre-mer[3]
Historique
Le BTS no 5 regroupe en 1919 les compagnies du 3e RTS stationnées à Abidjan, Bonna, Bouaké et Dimbokro[2].
De 1940 à 1946, le RTS/CI est également chargé de la défense de la Côte d'Ivoire Nord, c'est-à-dire de l'ancienne colonie de Haute-Volta. Créé en 1947 par dédoublement du BACI, le bataillon autonome de Côte d'Ivoire nord devient en octobre le Bataillon autonome de Haute-Volta lorsque cette colonie est recréée[2].
En 1950, sous le commandement du lieutenant-colonel Charles Lacheroy, le BACI, qui compte une compagnie d'alaouites syriens, parvient violemment à écraser l'insurrection indépendantiste du Rassemblement démocratique africain[4],[5].
Dans les années 1950, le BACI occupe des postes à Daloa, Korhogo, Guiglo, Séguéla, Man, Dimbokro, Grand-Lahou, Kong et Bouaké, qui formeront les premières implantations de l'Armée ivoirienne après l'indépendance[6].
En décembre 1958, le BACI est renommé 5e bataillon d'infanterie de marine[2] mais ses éléments forment également le 24e bataillon d'infanterie de marine[7]. Il est renommé groupement motorisé no 40 en 1962, groupement qui fusionne en 1964 avec le groupement saharien no 42 (stationné au Niger) pour former le 4e régiment interarmes d'outre-mer[3].
Insigne
L'insigne du BTS no 5 présente, sur l'ancre des troupes coloniales, un éléphant de face émergeant de la végétation tropicale. La trabe de l'ancre porte les lettres BTS et le numéro 5 est en pointe sur l'ancre. L'éléphant d'Afrique à grandes oreilles, en position d'intimidation, est symbole de force et d'efficacité et la végétation fait référence aux bananiers, richesses de la Côte d'Ivoire[8]. Cet insigne, commun au BTS no 5 et au BACI, est repris par le groupement motorisé no 40, par le 4e régiment interarmes d'outre-mer et par le 4e bataillon d'infanterie de marine, l'inscription étant modifiée à chaque fois[2],[3].
Personnalités ayant servi au régiment
- Henri Amiel, compagnon de la Libération, rejoint le BTS no 5 en 1929,
- Henri Verdier, compagnon de la Libération, rejoint le BTS no 5 en 1932,
- Bertin B. Doutéo, écrivain ivoirien, effectue son service militaire au BACI de 1946 à 1947,
- Charles Lacheroy, théoricien français de la contre-insurrection, commande le BACI de 1947 à 1950,
- Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien, sert au BACI en 1950,
- Gaston Ouassénan Koné, général et ministre ivoirien, est incorporé au BACI dans les années 1950.