Sami Hafez Annan

homme politique égyptien

Sami Hafez Annan (en arabe : سامي حافظ عنان?), né le , est un lieutenant-général des forces armées égyptiennes et homme politique.

Sami Hafez Annan
سامي حافظ عنان
Illustration.
Sami Hafez Annan en 2012.
Fonctions
Vice-président du Conseil suprême des Forces armées

(1 an, 4 mois et 19 jours)
Président du ConseilMohamed Hussein Tantawi
PrédécesseurCréation du conseil
SuccesseurDissolution du conseil
Biographie
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissancegouvernorat de Dakhleya
Parti politiqueParti arabiste égyptien
Professionmilitaire

Biographie

Carrière militaire

Sami Hafez Annan (à droite) en compagnie de l'amiral Michael Mullen (à gauche), en 2011.

Il est nommé chef d'état-major en 2005.

Il est le vice-président du Conseil suprême des forces armées, organe exécutif transitoire mis en place entre le , date de la démission de Hosni Moubarak et le , date de l'investiture du président Mohamed Morsi.

Le , Morsi abroge le décret constitutionnel du donnant les pouvoirs législatifs au Conseil suprême des forces armées et met à la retraite le lieutenant-général Annan et le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantawi[1].

Carrière politique

Il est membre du Parti arabiste égyptien[2], qu'il a fondé en 2014[3] dans la perspective des élections législatives égyptiennes de 2015. Celui-ci est dirigé par son fils Samir[4]. Néanmoins, le parti n'obtient pas de députés.

Tentative de candidature à la présidentielle de 2018 et arrestation

Le , son parti annonce sa candidature à l'élection présidentielle égyptienne de 2018 et le le dirigeant de sa campagne à l'étranger et son porte-parole Mahmoud Refaat la confirme sur son compte officiel sur Twitter[5]. Il officialise celle-ci le 19 janvier[6]. Il appelle les institutions à être neutres et à ne pas soutenir un « président dont le mandat prendra fin dans quelques mois »[7]. Il promet de nommer Hicham Geneina[8], ancien président de l'autorité de contrôle des comptes publics limogé par le président Abdel Fattah al-Sissi en 2016 après la publication d'un rapport sur la corruption[9], et l'universitaire Hazem Hosni comme vice-présidents de la République[7].

Le , il est arrêté par la justice militaire, accusé d'avoir falsifié des documents relatifs à sa retraite de l'armée[10]. Le soir même, la commission électorale décide de retirer son nom de la liste de candidats à parrainer[11]. La justice militaire interdit également à la presse de communiquer sur l'affaire[12]. Depuis, son entourage se dit sans informations sur son sort[13]. Son avocat annonce finalement qu'il est détenu dans une prison militaire[14]. Quelques jours plus tard, Geneina est agressé par des individus à l'œil et à un bras[15].

Le , dans une lettre ouverte, Mohamed Anouar el-Sadate, Abdel Moneim Aboul Foutouh, candidat à la présidentielle de 2012, Hicham Geneina et Hazem Hosni, qui dirigeaient la campagne d'Annan avant son arrestation, ainsi que le scientifique Essam Heggi, appellent à boycotter le scrutin en évoquant un « climat de peur » et « un calendrier électoral ne donnant pas aux candidats une réelle chance de se présenter »[16]. Le , Hicham Geneina est arrêté et déféré devant le parquet militaire[17]. Le , Abdel Moneim Aboul Foutouh est lui aussi arrêté[18].

Il est libéré le [19].

Notes et références

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