Sao (Boussé)

Sao est une localité située dans le département de Boussé de la province du Kourwéogo dans la région Plateau-Central au Burkina Faso. Dirigé par le Naaba Kango <<Président du Conseil Économique et Social>>

Sao
Administration
PaysDrapeau du Burkina Faso Burkina Faso
RégionPlateau-Central
ProvinceKourwéogo
Département
ou commune
Boussé
Démographie
Population5 410 hab. (2006[1])
LanguesMooré
Géographie
Coordonnées 12° 37′ 48″ nord, 1° 48′ 23″ ouest
Divers
Indicatif téléphonique+22673505734
Localisation
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Sao

Géographie

Situation

Sao est situé à environ 50 km au nord-ouest du centre de Ouagadougou et à 6 km au sud-est de Boussé. La commune est également à proximité de la route nationale 2 reliant Ouagadougou à Ouahigouya, puis à la frontière malienne.

La ville regroupe quinze quartiers et localités qui sont : Nabitenga, Ouitenga, Boukou, Komtègré, Tanlili, Singdin, Yissouka, Nakomtenga, Dabonsommooré, Ghin, Tanseigna, Bilbalogo, Tegsobgo, Dapoya et Yargo. On distingue cinq quartiers centraux et dix quartiers périphériques dont certains se trouvent à près de 7 km du centre du village.

Climat

Le village de Sao, situé dans la bande sahélienne, connait une moyenne pluviométrique de 616,5 mm ; qui est en deçà des besoins hydriques de la zone (700 mm). Le réseau hydraugraphique est composé de deux principaux cours d’eau. L’un traverse le village d’ouest au sud-est et se termine en bulli où vivent des caïmans sacrés ; l’autre traverse le village d’ouest en est. La végétation est celle d’un climat soudano-sahélien : une savane arbustive arborée.

Démographie

La population du village, estimée à 5 410 habitants en 2006, comporte 55 % de femmes. Plus de la moitié des villageois ont moins de quatorze ans[1].

Histoire

L’histoire raconte qu’à une certaine époque, un descendant de Naba Ouedraogo, roi de Gambaga fut envoyé par le Mogho-Naba pour occuper la région de Sao. Ce dernier, du nom de Naba Koure, soumit donc la région qui était occupée par des Ninissi. L’un d’eux du nom de Oueoghin, ayant fui Ouagadougou au moment des conquêtes, s’est d’abord réfugié à Ghin, quartier actuel de Sao. Chassé, il partit à Kinana et ensuite à Yaké dans la région de Téma. Se sentant toujours traqué dans cette contrée, il décida de revenir dans la brousse de Ghin pour se soustraire à toute soumission. Là non plus, Oueoghin ne trouva pas la paix, parce que traqué par Naba Kouré, le nouvel arrivant. Mais, ses émissaires n’arrivèrent jamais à attraper Oueoghin. Ce manège dura longtemps jusqu'à ce que ce dernier décidât de se soumettre en allant se prosterner devant Naba Kouré. Devant cette scène, les courtisans de Naba Kouré qui n’ont pas oublié les tours qui leur furent joués par ce rebelle, lui tinrent le langage suivant :

C’est de ce mot « Saod » que le village tire son nom actuel Sao, c’est-à-dire danse en mooré. 43 chefs (dont une femme) ont régné sur le trône de Sao ; le chef actuel est le Naba Kaongo, intronisé le .

Administration

A Sao, la société est de type gérontocratique dans lequel le chef de village décide en dernier ressort. Dans la pratique le village est administré par le chef malgré la présence d’un responsable administratif nommé par le préfet de Boussé. Le chef de Sao, qui se trouve en même temps chef de canton (27 villages), exerce son pouvoir à travers un conseil composé de la cour et des chefs ou doyens de quartiers. Au niveau de la famille, c’est le doyen qui dirige.

Depuis 1999, la commune est jumelée avec la ville française de Cholet.

Économie

Un marché se tient tous les trois jours.

Santé et éducation

Sao accueille un centre de santé et de promotion sociale (CSPS) tandis que le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de la province se trouve à Boussé[2]. Le CSPS a été réalisé avec l’appui de l'organisation non gouvernementale SOS Sahel International France et la ville de Cholet. Il comprend un dispensaire, une pharmacie et deux logements. Le village dispose d’une quinzaine de forages, de cinq puits.

Le village possède trois écoles primaires publiques (au bourg, à Boukou et à Rabonsnoré)[3] ainsi qu'un centre d’alphabétisation des femmes[réf. nécessaire].

Annexes

Notes et références

Liens externes

Articles connexes