Société civile catalane

association catalane encourageant la cohésion et le vivre-ensemble entre les citoyens de la Catalogne et entre ceux-ci avec le reste de citoyens de l'Espagne

Société civile catalane (acronyme SCC; en catalan et officiellement: Societat Civil Catalana) est une association civique et culturelle dont la zone d'influence est la Catalogne.

Société civile catalane
Societat Civil Catalana

Cadre
But Encourager la cohésion et le vivre-ensemble entre les citoyens de la Catalogne et entre ceux-ci avec le reste des citoyens de l'Espagne.
Zone d’influence Catalogne
Fondation
Fondation à Barcelone
Identité
Siège Còrsega 270, 3r 5ª, 08008 Barcelone, Espagne
Président Elda Mata Miró-Sans
Vice-président Álex Ramos
Membres 540
Site web www.societatcivilcatalana.cat

Création et organisation

L'organisation fût créée le 7 avril 2014[1] et reste indépendante et non-liée à aucun parti politique. Les adhérents et sympathisants de Société civile catalane le sont à titre individuel[2].

Agenda politique

Société civile catalane se déclare en défense de la cohésion et le vivre-ensemble entre les citoyens de la Catalogne et entre ceux-ci avec le reste de citoyens de l'Espagne et la promotion et la diffusion de la culture catalane comme une partie intégrante de la culture espagnole[3].

L'organisation rédigea le 23 avril 2014 un manifeste décrivant son opposition à la tentative de sécession de la Catalogne de l'Espagne[4].

Historique d'activités et initiatives significatives

2014

  • Le 11 de septembre de 2014 eut lieu à Tarragone la manifestation "Récupérons le bon sens, récupérons le drapeau de la Catalogne" (en catalan: "Recuperem el seny, recuperem la senyera"), convoquée par Société civile catalane[5].

2015

  • Le 5 novembre 2015 eut lieu à Barcelone une manifestation, convoquée par Société civile catalane, afin de réclamer le "respect à l'État de droit et à la démocratie"[6].

2017

  • Le 19 mars 2017 eut lieu à Barcelone la manifestation « Arrêtons le coup séparatiste » (en catalan: "Aturem el cop separatista"), convoquée par Société civile catalane[7].
  • Le 8 octobre 2017 eut lieu à Barcelone la manifestation « Assez! Récupérons le bon sens » (en catalan: "Prou! Recuperem el Seny"), convoquée par Société civile catalane[8].
  • Le 29 octobre 2017 eut lieu à Barcelone la manifestation « On est tous la Catalogne » (en catalan « Tots som Catalunya »), convoquée par Société civile catalane. La manifestation faisait suite à la Déclaration Unilatérale d'Indépendance (DUI) qui s'est produite le 27 octobre 2017 au Parlement de Catalogne. L'objectif principal de la manifestation était de réclamer la convivence et le maintien de l'unité de l'Espagne[9].
  • Le 5 décembre 2017 dénonce à Bruxelles le prétendu endoctrinement dans les écoles de Catalogne dans le nationalisme catalan[10]. Certaines études montrent que l'identité nationale est influencée par les parents et les voisins, et non par le système éducatif[11]. D'autres experts, par contre, confirment les thèses de Société Civile Catalane, comme ceux qui sont intervenus lors de l'audition publique de la commission PETI du Parlement européen le 28 février 2023.

2018

  • SCC s'est rendue à Bruxelles pour protester contre une supposée discrimination linguistique en Catalogne[12]. Ana Losada s'est plainte des "effets" de l'immersion linguistique en Catalogne[12]. Société civile catalane considère que l’immersion linguistique entrave l’apprentissage des apprenants hispanophones[13]. Cependant, certaines études soutiennent que les notes des étudiants en Catalogne dans le domaine de l'espagnol reflètent une performance égale ou supérieure à celle des étudiants du reste de l'Espagne[14].
  • Le 7 juin 2018 était prévue une conférence culturelle en hommage à Cervantès à l'Université de Barcelone, organisée par Société civile catalane. La conférence était à charge de Jean Canavaggio, professeur de littérature espagnole spécialiste de référence de l'œuvre de Cervantès. Vers le milieu de la conférence, un groupe de nationalistes catalans a empêché le déroulement normal de l'acte, lequel a finalement pu avoir lieu le 3 février 2023 à l'Université de Barcelone [15],[16],[17].

Prix

Société civile catalane s'est vu reconnue par les suivants prix:

  • Prix du vivre-ensemble — XXVI PREMIO DE CONVIVENCIA (2018), octroyé par la Fondation professeur Manuel Broseta (Fundación Profesor Manuel Broseta) et remis par le président socialiste de la Communauté autonome de Valence[19].
  • Prix au compromís avec l'Espagne — Premio Alfonso Ussía (2019), octroyé par le journal La Razón[20].

Controverses et critiques

À propos de la fondation de SCC en 2014

Dans les cercles proches de l'indépendantisme, on assure que Société civile catalane a été fondée en collaboration avec des membres d'extrême droite appartenant à l'organisation Somatemps et à 51 autres associations[21],[22],[23]. Parmi eux, se distinguent Josep Alsina, Javier Barraycoa et Josep Ramon Bosch. La société civile catalane a nié son implication dans l'association[24] bien qu'il existe des photographies publiées sur le blog de Somatemps lors des réunions de planification[25]. Le premier président de la SCC était Josep Ramon Bosch[21]. Au même moment, Bosch était également président de Somatemps[21]. Bosch a quitté SCC après un scandale lié à des insultes visant des indépendantistes[26]. Il a également quitté Somatemps. La participation de Josep Alsina a été brève[27].

Société Civile Catalane nie ces affirmations et a poursuivi 5 associations (Comissió de la Dignitat, Amical de Mauthausen, SOS Racisme de Catalunya, Fundació Privada Congrés de Cultura Catalana, Fundació Catalunya et Marcus Pucnik) qui avaient publié le 30 octobre 2015 un manifeste exprimant leur "préoccupation concernant les preuves et les enquêtes liant SSC à des organisations d'extrême droite". Le Tribunal de première instance 41 de Barcelone a estimé qu'il n'existait aucune preuve de ces affirmations et a condamné les associations à indemniser Société Civile Catalane avec 15.000 euros et à publier la sentence à leurs frais dans «La Vanguardia»[28].

À propos du “Prix du citoyen européen” en 2014

(Le texte ci-dessous contient visiblement des erreurs, car le prix a été octroyé en 2014 et il parle d'une lettre de 2015...)

Lors de la cérémonie d'octroi des prix 2014, octroyé à SCC entre autres, la Vice-Présidente socialiste du Parlement européen Sylvie Guillaume a souligné que ce prix était octroyé en reconnaissance notamment à la lutte contre le fascisme et en faveur de la liberté d'expression, la tolérance et le dialogue interculturel[29].

En 2015, ERC, CiU et ICV ont envoyé une lettre à Sylvie Gillaume, alors vice-présidente du Parlement européen, estimant que donner le Prix du citoyen européen à la Societat Civil Catalana n'était pas légitime. Josep Ramon Bosch était alors président de SCC. Ils ont critiqué le prix en soulignant que la Societat Civil Catalana avait des liens avec l'extrême droite catalane et faisait la promotion d'idées xénophobes et extrémistes. Mais la lettre n'a pas été écoutée et le SCC a décroché le prix en février 2015. Cet événement a déclenché une autre lettre de CiU, ERC, UDC et ICV. Gillaume a rejeté cette seconde lettre alléguant que la sentence avait été prononcée devant deux tribunaux: un espagnol et un communautaire, auxquels ont participé des députés du PP, du PSOE et de l’UPyD. Les députés européens du PSOE et du PP ont décidé de s’opposer aux accusations. Le Parlement catalan a accepté une proposition de l'ICV visant à porter plainte auprès du Parlement européen. PP, PSC et Citoyens ont voté contre la proposition. Les voix en faveur sont venues de ICV-EUiA, ERC, CUP et CiU[30],[31],[32].

À propos du manifeste “La société civile de Catalogne pour la dignité” en 2015

Le 30 octobre 2015, un nombre de politiciens et entités ont émis un manifeste intitulé "La société civile de Catalogne pour la dignité"[33]. Le manifeste dénonçait SCC d'avoir des liens avec des groupes d'extrême droite et l'accusait d'avoir fait apologie du franquisme et du nazisme. Face à ces très graves accusations, SCC a porté plainte contre les signataires du manifeste. Le 05 janvier 2019 le Juge de Première Instance numéro 41 de Barcelone a jugé coupables de diffamation les signataires du manifeste [34]. Les signataires du manifeste sont condamnés à rétracter publiquement leurs propos et à payer la somme de 15,000 EUR à SCC.

À propos d'incidents dans des manifestations

SCC a organisé entre autres, une manifestation le 8 Octobre 2017, qui a rassemblé 950.000 personnes[35]. Des médias ont rapporté des violences en fin de cortège [36],[37]. Société civile catalane se dissocie de ces incidents et organisations[38].

Liens externes

(à venir)

Notes et références

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