Sonate K. 41

sonate de Domenico Scarlatti

Sonate K. 41
mineur4/4, Andante moderato, 107 mes.

K.40K.41 → K.42
L.deest →
P.118P.119 → P.120
F.551 ← F.552 → F.553
III 29 ← Parme III 30 → IV 1
R. 40 ← Roseingrave 41 → R. 42
II 19Boivin II 20 → III 2

La sonate K. 41 (F.552) en mineur est une fugue pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation

La fugue K. 41 en mineur, notée Andante moderato, est à quatre voix. Scarlatti laisse deux autres fugues de la même époque : les sonates K. 58 et 93. Toutes sont peu rigoureuses au regard du contrepoint strict[1]. Ces trois sonates de jeunesse sont manifestement conçues pour orgue[2] et sans doute antérieures à la célèbre fugue K. 30 (la cinquième et dernière étant la K. 417). Elles sont conformes à la tradition italienne de l'époque du compositeur, où « la fugue pour clavier était une manière et non un principe structurel »[3]. Les fugues de Scarlatti sont « dominées par l'harmonie verticale de la basso continuo, sur quoi est appliquée une décoration de surface en style fugué »[4]. Au-dessus des harmonies est disposé un « enchevêtrement de notes de passage, de retards, de syncopes […] donnant une impression de richesse »[4]. Pour lui la forme est « démodée et archaïque »[5]. L'œuvre est d'ailleurs parfois attribuée à son père et rappelle fortement Frescobaldi. Pestelli affirme que cette sonate fait « montre d'un très haut degré de compétence en contrepoint »[6].

Scarlatti voulait peut-être lui associer la sonate K. 96 qui précède la fugue dans Parme III, le volume se refermant avec cette paire. C'est un autre exemple de conclusion d'un recueil avec une fugue, à l'instar des Essercizi. La pièce ne figure pas dans le catalogue Longo, comme dix autres[1].

Alfredo Casella a utilisé cette sonate dans le premier mouvement de Scarlattiana, op. 44 (Rome, 1926)[6], parmi les 88 mélodies tirées des œuvres de Scarlatti.


Premières mesures de la fugue en mineur K. 41, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits

La sonate est publiée comme numéro 41 de l'édition Roseingrave (Londres, 1739) avec les K. 31 à 42 ; une copie manuscrite est dans Parme III 30 (Ms. A. G. 31408), ainsi que dans Münster V 12 et Vienne G 51, G 57 (VII 28011 G)[7] et Q 15117 (no 12)[8]. Une autre à Saragosse, source 1, ms. B-2, fos 29v-30v[9].

Interprètes

La sonate K. 41 est interprétée au piano par Fabio Grasso (2005, Accord), Colleen Lee (2007, Naxos, vol. 10) et Carlo Grante (2009, Music & Arts, vol. 2) ; au clavecin par Scott Ross (1985, Erato)[10]. À l'orgue Andrea Marcon (1996, Divox) l'a enregistrée sur l'instrument Gaetano Callido 1778/1779 de l'église San Nicolò de Trévise, Stefano Innocenti, à l'orgue Serassi de l'église San Liborio à Colorno (Parme) (1996, Discantica) et Maria Cecilia Farina pour Stradivarius (vol. 9).

Notes et références

Sources

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Articles connexes

Fugues : K. 30, 58, 93 et 417.

Liens externes