Sophie Allart (peintre)

peintre française (1804-1870)

Sophie Allart, dite aussi Sophie Gabriac après son mariage en 1836, est une artiste peintre française, née à Paris le et morte à Rome le . Élève d'Ingres, spécialiste du portrait, elle expose au Salon de 1827 à 1834, puis une dernière fois en 1843.

Sophie Allart
Portrait de Madame Gabriac, née Sophie Allart, dessiné par Ingres à Rome en 1836 et offert à l'époux du modèle (MNR, œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, attribué au département des arts graphiques du musée du Louvre)[1],[2].
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Sophie Marie Gabrielle AllartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Lieux de travail
Mère
Fratrie
Parentèle
Sophie Gay (tante)
Delphine de Girardin (cousine germaine)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

Louis Ducis, Portrait des sœurs Hortense et Sophie Allart, 1815 (Châtenay-Malabry, Maison de Chateaubriand)

Née à Paris le 8 ventôse an XII (), Sophie-Marie-Gabrielle Allart est la fille de l'homme d'affaires Gabriel Allart et de la traductrice et romancière Marie-Françoise Gay, dite Mary Gay. Sa sœur aînée, Hortense Allart, deviendra aussi une femme de lettres.

Sophie Allart devient l'élève d'Ingres après le retour de celui-ci à Paris à l'automne 1824 et développe avec lui une amitié durable.

Elle réalise au cours des années 1820 pour le duc d'Orléans (le futur roi Louis-Philippe) de nombreuses peintures pour sa collection de tableaux, dont plusieurs copies de portraits anciens, mais aussi des portraits de certains de ses fils.

Grande voyageuse comme sa mère avant elle, elle multiplie les séjours en Italie. Son premier voyage connu à Rome remonte à 1826. Dès 1827, elle était de retour à Paris pour soumettre pour la première fois ses tableaux au Salon : une Étude d'après nature et un portrait.

Au cours d'un séjour à Rome, elle fait la connaissance d'un négociant français établi dans cette ville, Benjamin Gabriac, qu'elle épouse en 1836.

Sophie Gabriac meurt à Rome le et est inhumée dans le cimetière anglais de la ville.

Œuvres

Expositions collectives

Liste par ordre chronologique[3]

  • Paris, Salon de 1827 :
    • Etude d'après nature (no 3)
    • Un portrait (2e supplément, no 1592)
  • Paris, Salon de 1831 :
    • Portrait de M. Anatole O'D. (2e supplément, no 2671) — Probablement un portrait de Sigismond Anatole O'Donnell (1822-1879), fils de sa cousine germaine Élisa-Louise Gay.
  • Paris, Salon de 1833 :
    • Portrait de M. J. Vatout (no 21) — Portrait de Jean Vatout
    • Portrait de Mme M... (no 22)
    • Portrait de Mlle ... (no 23)
  • Paris, Salon de 1834 :
    • Portrait de Mlle Louise L... (no 20)
    • Portrait d'enfant (no 21)
    • Portrait d'une jeune fille (no 22)
  • Marseille, Salon, 1842 (sous le nom de Mme Sophie Gabriac)
    • Une jeune romaine (no 34)
    • Jeune paysanne des environs de Rome. (Portrait.) (no 35)

Copies

Copies réalisées pour le duc d'Orléans
Copies réalisées pour le roi Louis-Philippe ou l'État
  • Portrait du roi Louis-Philippe, copie, huile sur toile, achat par commande à l'artiste en 1831, payé 800 francs, en dépôt depuis 1841 à la mairie d'Aurillac, collection du Centre national des arts plastiques, inventaire FNAC PFH-6041[17],[18].
  • Portrait du roi Louis-Philippe, copie, huile sur toile, 255 × 190 cm, achat par commande à l'artiste en 1831, payé 800 francs, en dépôt à la mairie de Bourges, collection du Centre national des arts plastiques, inventaire FNAC PFH-4342[19],[20].
  • Portrait de Gaston d’Orléans, copie réalisée pour le roi Louis-Philippe, 1833[21], localisation actuelle inconnue.
  • Portrait du cardinal de Richelieu, copie réalisée pour le roi Louis-Philippe, 1833[21], localisation actuelle inconnue.
  • Portrait en buste du maréchal Davoust, copie réalisée pour le roi Louis-Philippe pour l'hôtel des Invalides, 1834[22], localisation actuelle inconnue.

Autres

Réception critique

  • À propos du Portrait de Jean Vatout présenté au Salon de 1833 :
    • « En parcourant rapidement ces deux lignes de peintures médiocres qui remplissent toute la grande galerie, au milieu de ce moyen-âge défiguré, de ces scènes d'intérieur si vulgaires et si niaises qui se reproduisent à chaque pas, j'ai été frappée par un portrait que recommandent son extrême ressemblance et la franchise de son exécution: c'est celui de M. Vatout, membre de la Chambre des Députés, par Mlle Allart. Ce charmant petit tableau et deux autres portraits du même artiste, nous révèlent un bon peintre de plus dans une femme, et même une jeune personne, ce qui doit, mesdemoiselles, vous intéresser doublement. En examinant avec attention les ouvrages de Mlle Allart, vous verrez comment on peut avoir de la grâce sans afféterie; et, quoique jeune, délicate et modeste, arriver, par des études consciencieuses, à une sévérité de goût, une fermeté de dessin, une vérité de coloris, que les hommes n'atteignent pas toujours.[24]. »

Bibliographie

  • Marie-Hélène Lavallée et Georges Vigne, Les Élèves d'Ingres : Montauban, Musée Ingres, 8 octobre 1999-2 janvier 2000, Besançon, Musée des beaux-arts et d'archéologie, 29 janvier-8 mai 2000 (catalogue d'exposition), Montauban, Musée Ingres, (ISBN 2-901405-38-X et 978-2-901405-38-2, OCLC 122972229), p. 103.
  • (en) Hans Naef, « Notes on Ingres Drawings, II », Art Quarterly, vol. 20, no 3,‎ , p. 289-301 (ici p. 291-299 : Madame Gabriac) (lire en ligne).
  • (de) Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, vol. 3, Berne, Benteli Verl., (ISBN 3-7165-0250-2), chap. 155 (« Die Malerin Mme Gabriac, Geborene Sophie Allart »), p. 240-249.
  • Théophile Roller, Mme Sophie Gabriac : décédée à Rome le 18 février 1870, Lorient, Imprimerie centrale Eug. Grouhe, (lire en ligne).

Liens externes

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Notes et références