Soumeylou Boubèye Maïga

homme d'État malien

Soumeylou Boubèye Maïga
Illustration.
Soumeylou Boubèye Maïga en 2019.
Fonctions
Premier ministre du Mali

(1 an, 3 mois et 24 jours)
PrésidentIbrahim Boubacar Keïta
PrédécesseurAbdoulaye Idrissa Maïga
SuccesseurBoubou Cissé
Ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali

(8 mois et 20 jours)
PrésidentIbrahim Boubacar Keïta
Premier ministreOumar Tatam Ly
Moussa Mara
GouvernementLy
Mara
PrédécesseurYamoussa Camara
SuccesseurBah N'Daw
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale

(11 mois et 16 jours)
PrésidentAmadou Toumani Touré
Premier ministreCissé Mariam Kaïdama Sidibé
GouvernementCissé Mariam Kaïdama Sidibé
PrédécesseurMoctar Ouane
SuccesseurSadio Lamine Sow (indirectement)
Biographie
Nom de naissanceSoumeylou Boubèye Maïga
Date de naissance
Lieu de naissanceGao (Mali)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décèsBamako (Mali)
NationalitéMalienne
Parti politiqueASMA-CFP
Enfants8
Diplômé deUniversité Paris-Sud
Institut d'administration
ProfessionJournaliste
ReligionIslam

Soumeylou Boubèye Maïga
Premiers ministres du Mali

Soumeylou Boubèye Maïga, né le à Gao et mort le à Bamako[1], est un homme d'État malien.

Il a occupé plusieurs hauts postes, notamment chef des services de renseignements, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de la présidence du Mali. Il est le Premier ministre du Mali du au .

Biographie

Soumeylou Boubèye Maïga a fait des études de journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal. Il se rend en France où il obtient un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987 à l’université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris. Il exerce le métier de journaliste d’abord à L’Essor, quotidien d’État, puis au journal Sunjata[2].

Militant au sein du Parti malien du travail, il a été l’un des principaux artisans de la chute du régime de Moussa Traoré en 1991. Il entre au cabinet d’Amadou Toumani Touré, alors président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), en qualité de conseiller spécial d’ à [2].

Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ), il devient en 1992 chef de cabinet du président de la République Alpha Oumar Konaré[2].

En , il a été nommé directeur général des services maliens[2], période pendant laquelle il a empêché plusieurs coups d'État[réf. souhaitée] avant d’entrer au gouvernement de Mandé Sidibé en tant que ministre des Forces armées et des Anciens Combattants[2].

En 2002, Soumeylou Boubèye Maïga est candidat à la candidature de l’Adéma/Pasj pour l’élection présidentielle de 2002, qui choisit Soumaïla Cissé.

Candidat à l’élection présidentielle de 2007

En 2006, son parti, l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) décide de soutenir la candidature probable du président sortant Amadou Toumani Touré à l’élection présidentielle malienne de 2007. Soumeylou Boubèye Maïga est contre cette décision et annonce son souhait de se présenter . Il fonde à cet effet l’association « Convergence 2007 »[3]. À la suite de cela, il se fait exclure de l'ADEMA. Lors de la conférence nationale des 24 et de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), les délégués votent l’exclusion de Soumeylou Boubèye Maïga et de plusieurs de ses sympathisants : Issa Diarra, Ibrahima Kantao, Binta Yattassaye et Oumar Ag El Méhidi[4].

Au premier tour de l’élection présidentielle, le , il arrive en 6e position. Le président sortant Amadou Toumani Touré est réélu[5].

Avec les autres candidats de l’opposition regroupés au sein du Front pour la démocratie et la république (FDR) - Ibrahim Boubacar Keïta, Mamadou Bakary Sangaré et Tiébilé Dramé - il conteste les résultats d’un scrutin qu'il estime entaché de fraudes et dépose un recours devant la Cour constitutionnelle ; ce recours est rejeté le [5],[6].

Ministre des Affaires étrangères

Soumeylou Boubèye Maïga (à gauche) et son homologue mauritanien Hamadi Ould Hamadi en juillet 2012.

Le , Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans le gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé[7].

Lors du coup d'Etat du d'Amadou Sanogo, Soumeylou Boubèye Maïga est fait prisonnier[8]. Il entame une grève de la faim avec plusieurs hauts officiels[8].

Ministre de la Défense et des Anciens combattants

Le , Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le gouvernement d'Oumar Tatam Ly. Dès le premier tour de la présidentielle, il avait soutenu le futur président Ibrahim Boubacar Keïta, malgré des inimités passées[9].

Il démissionne de ce poste le en réaction à la défaite de l'armée malienne à Kidal, face à des groupes rebelles[10].

Secrétaire général de la Présidence

Premier ministre du Mali

Soumeylou Boubèye Maïga (à l'avant gauche) et Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, le à Bamako.

Soumeylou Boubèye Maïga est nommé Premier ministre du Mali le par le président Ibrahim Boubacar Keïta[11]. Il est alors le cinquième Premier ministre nommé par Keïta depuis son élection en 2013[12]. Il est reconduit à ce poste lors de la réélection – après des élections présidentielles qui évitent au pays un vide constitutionnel[13],[14] d'Ibrahim Boubacar Keïta en [15].

Sous le coup d'une motion de censure[16], Soumeylou Boubèye Maïgal démissionne avec son gouvernement le [17],[18]. Le Premier ministre était très critiqué depuis le massacre de 160 Peuls à Ogossagou, le [18],[19]. Dans un contexte d'insécurité et de malaise social, une très grande manifestation, le , avait demandé un changement de gouvernance[19]. Le , Soumeylou Boubèye Maïga est inculpé puis arrêté par la chambre d'accusation de la Cour suprême du Mali, dans l'affaire de l'achat d'un avion présidentiel pendant la présidence d'Ibrahim Boubacar Keïta[20].

Il meurt en détention le dans une clinique de Bamako ; les autorités, malgré l’avis favorable des médecins, n’ont pas accepté son évacuation à l’extérieur du pays[1].

En , Cheick Mohamed Chérif Koné, ancien premier avocat général de la Cour suprême, annonce que Soumeylou Boubeye Maïga a été « assassiné » peu avant sa détention en prison[21].

Notes et références

Liens externes

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