Utilisateur:Fourvière Hedgehog/Brouillon3

Incendie de Notre-Dame de Reims (1914)
Image illustrative de l’article Fourvière Hedgehog/Brouillon3

TypeIncendie
PaysDrapeau de la France France
LocalisationCathédrale Notre-Dame de Reims
Coordonnées 49° 15′ 13″ nord, 4° 02′ 02″ est
Date19 septembre 1914
RésultatDestruction du toit, de la charpente et du clocher de l'ange
Bilan
Morts14 soldats allemands

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Incendie de Notre-Dame de Reims (1914)
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Incendie de Notre-Dame de Reims (1914)
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Incendie de Notre-Dame de Reims (1914)

L'incendie de Notre-Dame de Reims de 1914 est le second incendie de l'actuelle cathédrale Notre-Dame de Reims. Le précèdent eu lieu le 24 juillet 1481.

Contexte

Historique

La cathédrale carolingienne aillant été détruite par un incendie, pendant la première décennie des années 1200[1], la construction de l'actuelle cathédrale débute au mois de mai 1211[1],[2].

Le nouvel édifice, subit un premier incendie le 24 juillet 1481[2],[3]. Sa reconstruction prend une trentaine d'année[2].

Travaux de restauration en cours

Depuis mai 1913, la tour nord est en travaux[4],[5].

Affrontements à Reims

Dans le contexte de la grande retraite, l'armée allemande est aux portes de Reims, début septembre 1914[4]. Captif, le Maire Jean-Baptiste Langlet, déclare Reims ville ouverte[a 1].

Toutefois, le 4 septembre, en matinée, quatre obus éclatent aux abords de la cathédrale et un cinquième atteint le transept. Le bombardement cause de légers dégâts[a 1],[4]. Un drapeau blanc est alors hissé sur le toit de la tour nord[4].

Le 11 septembre, l'état-major allemand décide de réquisitionner les lieux pour y installer un hôpital militaire[4]. De nombreuse paillasses sont installée dans la nef, après avoir entassées les chaises dans la chœurs[4],[5].

Obus frappant la cathédrale, début septembre 1914.

Le 14 septembre, suite à la victoire française lors de la bataille de la Marne, les forces allemandes se replient dans les forts situés dans les montagnes alentours[4]. Le statut de ville ouverte est alors révoqué[a 2].

Pendant quatre jours, Reims est sous le feu allemand. Plusieurs obus atteignent la cathédrale[4]. Le 16 septembre, une centaine de soldat allemand blessés, sont transférés, depuis plusieurs hôpitaux Rémois, vers l'intérieur de la cathédrale[4],[5]. Le drapeau de la croix rouge est mit à la place du drapeau blanc[4].

Le bombardement de la cathédrale fut autorisé par le général Josias von Heeringen[b 1].

Le 17 septembre, trois obus perforent la toiture et le lendemain, plusieurs obus atteignent de nouveau la cathédrale et tuent deux soldats allemands blessés et un gendarme français[4].

le 19 septembre, plusieurs obus sont tirés depuis le fort de Berru, en direction du centre-ville[4],[5]. En début d'après-midi[5].

Chronologie

15h - 15h30 : origine

L'incendie se déclare le 19 septembre 1914, vers 15h[c 1],[4],[5], lorsqu'un obus explose dans l'échafaudage de la tour nord. En peut de temps, il s’enflamme[b 2],[c 1],[4],[5]à mi-hauteur, sur le revers qui fait face à la rue du trésor. Les pompiers tardent à intervenir en raison des nombreux incendies qui frappent déjà la ville Reims[c 1].

Ayant assisté à l'incendie, Maurice Landrieux (1857-1926) est l'auteur de l'un des premiers ouvrages couvrant l'événement.

15h30 - 16h : propagation

Vers 15h30[4],[5], le feu se propage sur le toit de la cathédrale[b 2],[4],[5].

Dés l'apparition de fumée, les forcent allemandes, cessent de tirer. Le plomb en ébullition, se déverse par les gargouilles et le long des murs[4],[5].

Landrieux, Andrieux et Thinot tentent de retirer la paille afin d'éviter toute propagation[c 2].

Le feu de l'échafaudage se repend aussi à l'intérieur, trouvant en la paille un bon combustible.

Les blessés, situés dans l'édifice, décident de fuir[b 2],[4] mais ils sont pris à parti par plusieurs soldats français ainsi que par la population de Reims[4].

16h - 20h :

Peut avant 16h, l'échafaudage s'effondre[4],[5].

L'incendie perdure jusqu'à 20h avant de s'éteindre[4],[5],[6].

Après 20h :

Les bâtiments attenants à la cathédrale continuent de bruler pendant toute la nuit[7].

Conséquences

Patrimoine

Structure

Le clocher de l'ange a brulé pendant l'incendie[4],[5], huit cloches ont fondue et la grande rosace a volée en éclats[6].

Une importante partie de la toiture, au dessus de la nef, des transepts, de l’abside et du chœur, s'écroule[4],[5]emportant aussi une partie des murs[5]. Elle était recouverte de 400 tonnes de plomb.

La pierre des murs est détériorée à plusieurs endroits, compromettant leurs solidités. Plusieurs sculptures sont elles aussi endommagées[4].

Les voûtes, elles, ne sont que légèrement endommagées[4],[5]

Mobilier et œuvres

Le trésor et les reliques ont pu être sauvés[4],[5].

Les tambours[4]et stalles, datant du XVIIIe siècle , le tapis du sacre de Charles X ainsi que le trône archiépiscopal ont été détruits pendant l'incendie[4],[5].

Marie-Clémence Fouriaux (1857-1932) contribua au sauvetage de nombreux blessés.

Bilan humain

Suite aux requêtes du clergé local, les soldats allemands blessées, se trouvant dans la cathédrale, sont évacués par ordre d'un capitaine français[4]. Toutefois 14 d'entre eux ont péri dans l'incendie[4],[5].

Réactions

Gouvernementales

Dans les jours qui suivent l'incendie, le gouvernent français dénonce ce qu'il appel « le barbarisme germanique »[4].

Le ministre Théophile Delcassé parle d'« acte révoltant de vandalisme », Adrien Mithouart, poète et président du conseil municipal de Paris, parle d'« acte sauvage »[8].

En réponse, le gouvernement allemand justifie l'acte et prétend que les forces françaises utilisaient les tours de Notre-Dame comme observatoire. Aussi il reproche à la presse française de considérablement exagérer les dégâts subis par la cathédrale[4].

Dans la presse

Le quotidien turinois La Stampa parle d'« inconcevable délit » et le quotidien New York Herald de « dévastation imbécile »[8].

Dans Le Matin, Albert Londres signe l'article L'agonie de la basilique[9].

Josias von Heeringen (1850-1926) ordonnât le bombardement de la cathédrale Notre-Dame de Reims.

Autres réactions

Anatole France parle d'« infamie immortelle »[8]. Lucien Magne, à l'instar de Louis de Fourcaud, porte la responsabilité sur l'empereur Guillaume II[b 1].

Reconstruction

Financement

Une collecte de fonds est organisée par un collectif franco-américain qui compte parmi ses membres Maurice Paléologue, Gabriel Hanotaux, Henry-Hermann Harjes et Welles Bosworth. John Davison Rockefeller Junior et l'un des principaux donateurs [5].

Travaux

Bien qu'annoncée dés le 20 septembre 1914[5], la reconstruction commence en 1919, sous la direction d'Henri Deneux[7],[10].

En 1921, début de la restauration des voutes et fenêtres hautes.

De 1927 à 1928, du ciment est injecté pour renforcer l'arc triomphale.

Les premiers dépôts de verrière commence en 1930[8].

Le 9 juillet 1938, un culte est de nouveau célébré dans la cathédrale[7],[8] en présence du cardinal Emmanuel Suhard et du président Albert Lebrun[8].

1966, Marque la fin du blanchissement du portail.

En 1974, les vitraux créés par Marc Chagall, sont apposés dans la chapelle axiale.

La restauration du statuaire transept nord se termine en 1976[7].

Fin octobre 2011, le statuaire de la façade est restauré[11].

Découverte du baptistère de Clovis

Peut après la seconde Guerre mondiale, le Baptistère de Clovis est découvert par Henri Deneux dans les fondations de la cathédrale, alors que ce derniers étudiait l'installation d'un chauffage[7],[12].

Culture

Peinture, illustration, verrerie

Cinéma

2011 : Sucker Punch de Zack Snyder, film où une cathédrale gothique en ruine apparait, lors d'une présentation uchronique de la Première Guerre mondiale.

Lucien Magne (1849-1916)

Bibliographie

Travaux universitaires

  • Yann Harlaut, L'Incendie de la Cathédrale de Reims par l'image (1914-1919) : réalité, représentation et mémoire, mémoire de maitrise, Université de Reims,

Ouvrages

  • Lucien Magne, La guerre et les monuments : Cathédrale de Reims Ypre - Louvain - Arras, Berger-Levrault, (lire en ligne), « Cathédrale de Reims »
  • Vindex, La basilique dévastée : destruction de la cathédrale de Reims, Bloud et Gay,
  • Maurice Landrieux, La cathédrale de Reims : un crime Allemand, H. Laurence Éditeur, (lire en ligne)
  • Thomas W. Gaehtgens, La cathédrale incendiée, Reims, septembre 1914, Éditions Gallimard,
  • Yann Harlaut, L'incendie de Notre-Dame de Reims : 19 septembre 1914 : faits, polémiques, financements et restaurations, Editions Harault,

Filmographie

  • France 3 Champagne-Ardenne, Michele Pigeon et Thierry Boudet, Évènements du siècle, incendie et destruction de la cathédrale de Reims en 1914, 1999, 5min 33s

Références

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