Vilayet du Yémen

Le vilayet du Yémen — en turc osmanli : ولايت یمن (Vilâyet-i Yemen) — était un vilayet de l'Empire ottoman. Sa capitale était Sanaa.

Vilayet du Yémen
(turc) Vilâyet-i Yemen

18721918

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation du vilayet du Yémen dans l'Empire ottoman dans ses frontières de 1900.
Informations générales
StatutVilayet de l'Empire ottoman
CapitaleSanaa
Démographie
Population (1885)2 500 000
Superficie
Superficie (1900)200 000 km2
Gouverneurs (Valileri)
(1er) Ahmed Muhtar Pacha
(Der) Mahmoud Nedim Akdilek (tr)

Entités précédentes :

La péninsule arabique, dont le Vilayet du Yémen, en 1914.

Histoire

Marché à Dhamar. Walter Burton Harris, 1893

En 1870-1871, une armée ottomane commandée par Ahmed Muhtar Pacha rétablit l'autorité ottomane sur les villes côtières et sur l'émirat d'Asir, de confession sunnite. Elle entre à Sanaa en 1872. La province reçoit alors le statut de vilayet.

De 1878 à 1904, l'intérieur du pays résiste à la conquête ottomane sous Muhammad bin Yahya Hamid ad-Din (en), imam de la confrérie chiite des Zaïdites. La mort de l'imam permet le rétablissement au moins nominal de la souveraineté ottomane dans cette région. La garnison ottomane porte le titre de 7e armée bien que son effectif ne dépasse guère deux divisions. En 1911, elle devient le VIIe corps (en).

L'administration ottomane a son siège à Sanaa. La garnison réside dans la citadelle et autour de la mosquée sunnite Al-Bakiriyya[1].

Le tracé de la frontière sud avec la province d'Aden (en), colonie britannique au sud de la péninsule arabique, est opéré entre 1902 et 1904 par deux commissions, l'une britannique, basée à Aden, l'autre ottomane, basée au fort d'al-Turba. Cette opération donne lieu à une série d'accrochages avec les tribus locales, faisant 10 tués, 25 blessés et 35 morts par d'autres causes du côté britannique ; les pertes ottomanes ne sont pas connues[2].

En 1910, l'émirat idrisside d'Asir, dans le nord du vilayet, entre en dissidence tout en reconnaissant nominalement l'autorité ottomane.

Pendant la Première Guerre mondiale en Orient, la province connaît une série d'affrontements entre Ottomans et Britanniques et souffre du blocus et de la disette ; la garnison ottomane, pratiquement coupée de sa métropole, vit d'extorsions (voir Arabie du Sud durant la Première Guerre mondiale).

Après l'évacuation des forces ottomanes, le royaume mutawakkilite du Yémen, héritier de l'imamat zaïdite, établit son autorité sur tout le pays ; sa souveraineté sera reconnue par le traité de Sèvres en 1920. L'émirat d'Asir restera autonome jusqu'en 1934.

L’administration et l'armée du royaume du Yémen gardent une forte empreinte ottomane, notamment à travers les militaires et fonctionnaires ottomans passés au service du roi Yahya Muhammad Hamid ed-Din après 1918[3].

Gouverneurs ottomans du Yémen (Osmanlı Yemen Valileri)

Troupes turques en marche au Yémen. Walter Burton Harris, 1893
GouverneurDébutFinNommé par
Ahmed Muhtar PachaAbdülaziz
Ahmed Eyüb Pacha (en)
Mustafa Asım Pacha (tr)
Botgoriceli Ismaïl Hakkı PachaAbdülhamid II
Mehmed İzzet Pacha
Ahmed Fevzi Pacha
Aziz Ahmed Pacha
Topal Osman Nouri Pacha
Potirikli Osman Nouri Pacha
Botgoriceli Ismaïl Hakkı Pacha
Hassan Edip Pacha
Ahmed Fevzi Pacha
Hüseyin Hilmi Pacha
Çerkes Abdullah Rechid Pacha
Mehmed Tevfik Biren (en)
Ahmed Fevzi Pacha
Ahmed Fevzi Pacha
Hasan Tahsin Pacha
Kamil BeyMehmed V
Mehmed Ali Pacha (en)
Mahmoud Nedim Akdilek (tr)

Subdivisions

Le vilayet était divisé en quatre sandjaks, à savoir :

  • le Yemen Sancağı, composé des kazas de San'â, Cebel-i Harâz, Kevkebân, Ânes, Hicce, Zimar, Yerîm, Redâ' et Umrân ;
  • le Hudeyde Sancağı, composé des kazas de Hudeyde, Zebid, Lihye, Rîme, Hücur, Bâcil et Ebu' Arîş ;
  • le Asir Sancağı, composé des kazas d'Abha, Mahâil, Ricalü'l ma, Beni Şehr, Gâmid, Sabyâ et Kanefide ;
  • le Ta'azz Sancağı, composé des kazas de Ta'azz, Eb, Adeyn, Katıba et Hicriye.

Voir aussi

  • Encyclopædia Britannica, art. "Yemen", 1911 [1]

Notes et références

Liens externes

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