La Loupe
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Pour les articles homonymes, voir Loupe (homonymie).
La Loupe | |||||
Le château. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Nogent-le-Rotrou | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terres de Perche (siège) | ||||
Maire Mandat | Éric Gérard 2020-2026 | ||||
Code postal | 28240 | ||||
Code commune | 28214 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 3 268 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 450 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 28′ 21″ nord, 1° 00′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 192 m Max. 243 m | ||||
Superficie | 7,27 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | La Loupe (ville-centre) | ||||
Aire d'attraction | La Loupe (commune-centre) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nogent-le-Rotrou | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire | |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.ville-la-loupe.com | ||||
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La Loupe est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.
C'est une commune du Parc naturel régional du Perche. Elle est le siège de la communauté de communes Terres de Perche.
La Loupe est située dans l'arrondissement de Nogent-le-Rotrou, dans la région naturelle du Perche.
Meaucé | Meaucé | Belhomert-Guéhouville |
Meaucé, Vaupillon | Saint-Maurice-Saint-Germain | |
Vaupillon, Saint-Éliph | Saint-Éliph | Saint-Éliph |
La ligne de chemin de fer de Paris-Montparnasse à Brest traverse La Loupe, reliant ainsi la ville à Chartres et Le Mans.
La ville est notamment traversée par l'ancienne route nationale 820, aujourd'hui D920, reliant Bellême à Courville-sur-Eure.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,7 | 0,9 | 2,2 | 3,9 | 7,6 | 10,2 | 11,7 | 11,9 | 9 | 7,1 | 3,5 | 0,9 | 5,8 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 4,6 | 7 | 9,6 | 13,4 | 16,6 | 18,2 | 18,4 | 15,2 | 11,6 | 6,8 | 3,6 | 10,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,2 | 8,3 | 11,8 | 15,4 | 19,3 | 23 | 24,6 | 25 | 21,4 | 16,1 | 10 | 6,3 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record | −15,7 02.01.1997 | −15,3 07.02.12 | −11,4 01.03.05 | −6,3 11.04.03 | −2 06.05.19 | 0 04.06.01 | 3 03.07.1996 | 2,3 07.08.1996 | 0,3 29.09.03 | −5 21.10.10 | −9,1 24.11.1998 | −13,1 26.12.10 | −15,7 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record | 16,6 27.01.03 | 21 27.02.19 | 24,9 31.03.21 | 28,5 20.04.18 | 29,9 24.05.09 | 36,7 29.06.19 | 41,1 25.07.19 | 39,7 06.08.03 | 34,4 15.09.20 | 28,3 02.10.11 | 23,3 01.11.15 | 15,7 07.12.00 | 41,1 2019 |
Précipitations (mm) | 62,8 | 59,7 | 58 | 50,4 | 62,9 | 61,3 | 58,8 | 51,5 | 42,3 | 74,5 | 73,3 | 79,5 | 735 |
La Loupe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10].Elle appartient à l'unité urbaine de La Loupe, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 3 885 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Loupe, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,9 %), zones urbanisées (28,8 %), prairies (20,1 %), forêts (8 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Loupe est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment le ruisseau de l'Ancien étang de Pot de Vin. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1984, 1999 et 2017[19],[17].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[20]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 261 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1254 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Pende lupum, Passelupum en 1180, Passelu en 1210, Cantus lupus en 1081, Lopa en 1204 (charte de l’abbaye de Thiron)[23], Malus lupus en 1240, Lupa, vers 1250 (pouillé), Villa lupi en 1341[24] et françaises, La Lope vers 1350 (livre rouge)[23], Loupa en 1380 (charte de l’abbaye de Saint-Jean-en-Vallée), La Louppe en 1616 (not. de Vaupillon)[24], Lalouppe en 1793, La Louppe en 1801[25].
Pour Albert Dauzat et Charles Rostaing, le toponyme paraît être un ancien nom commun[23]. Un sens topographique est douteux[23]. L'origine est obscure.
Selon les plus anciens documents retrouvés à ce jour, La Loupe faisait partie des terres du diocèse de Chartres, baillée à Thibault le Grand, comte de Champagne et de Chartres, mort en 1152.
Le comte de Sancerre hérita alors de la châtellenie en 1232. Son fils, Étienne de Saint-Coesair, comte du Perche, fit bâtir la chapelle Notre-Dame-des-Fleurs au pied du château.
Au XIVe siècle, le domaine passa successivement dans les familles de Melun, de Préaux, de la Revière et d'Angennes. Le , le fief de La Loupe fut vendu à Renaud II d'Angennes, seigneur de Rambouillet. Le manoir féodal fut détruit par les Anglais au XVe siècle et fut reconstruit en 1574.
Voir section "Lieux et monuments" : château de La Loupe.
La commune a repris les armoiries de la famille d'Angennes, y ajoutant le gros chêne (une curiosité route de Rémalard) ainsi que la croix de guerre en souvenir du bombardement de 1944.
Sous l'Ancien Régime, La Loupe dépendait du bailliage principal de Chartres, du gouvernement militaire et de la généralité d'Orléans. Au spirituel, la paroisse dépendait du diocèse de Chartres, de l'archidiaconé de Chartres et du doyenné du Perche[26]. La paroisse est alors un prieuré-cure augustinien dépendant de l'abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois et placé sous le vocable de Saint-Thibault[27].
En 1801, une petite partie de La Loupe est dévastée par le feu.
Le , l'Empereur Napoléon 1er et l'Impératrice Marie-Louise furent reçus à La Loupe, ce qui occasionna une dépense à laquelle durent contribuer les communes les plus riches de l'arrondissement.
Au milieu du XIXe siècle, La Loupe exporte de la chaux vers Paris, on en retrouve la trace sur les murs de consolidations qui soutiennent la capitale dans les Anciennes carrières de Paris.
Des décombres surgit un nouveau centre-ville. La commune a acheté le château et le parc, et La Loupe coule aujourd'hui des jours paisibles[32].
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||||
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Voix | % | CM | CC | |||||
Éric Gérard | 608 | 74,05 | 20 | 7 | ||||
Roger Tran | 213 | 25,94 | 3 | 1 | ||||
Inscrits | 1 982 | 100,00 | ||||||
Abstentions | 1 108 | 55,90 | ||||||
Votants | 874 | 44,10 | ||||||
Blancs et nuls | 53 | 2,67 | ||||||
Exprimés | 821 | 41,42 |
Depuis 2017, La Loupe est le siège de la communauté de communes Terres de Perche, la huitième d'Eure-et-Loir par sa population, environ 15 000 habitants (2015). En 2018, la communauté regroupe 24 communes, et le maire, Éric Gérard, est le président de la communauté de communes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1960 | 1971 | Raymond Dupré | ||
1971 | 1983 | Maurice Georgeaud | PRG | Conseiller général du canton de La Loupe (1970-1982) |
1983 | 1989 | Michel Semery | RPR | Conseiller général canton de La Loupe(1982-1988) |
1989 | 2001 | Jacques Renard | PS | Conseiller général canton de La Loupe(1988-2008) |
2001 | 2008 | Christian Escobar | PS | |
2008 | En cours | Éric Gérard[34] | DVD UMP LR | Pharmacien Conseiller général du canton de La Loupe (2008-2015) Président de la communauté de communes Terres de Perche (2017 → ) |
La Loupe est jumelée avec :
Ville | Pays | Période | ||
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Pfalzgrafenweiler[35] | Allemagne | |||
Royston[36] | Royaume-Uni | depuis |
La Loupe compte environ 3 500 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2021, la commune comptait 3 268 habitants[Note 6], en diminution de 5,85 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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988 | 1 169 | 1 049 | 1 096 | 1 030 | 1 149 | 1 161 | 1 322 | 1 371 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 355 | 1 357 | 1 357 | 1 361 | 1 382 | 1 442 | 1 623 | 1 617 | 1 716 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 814 | 1 861 | 2 133 | 2 025 | 2 106 | 2 072 | 2 111 | 2 041 | 2 173 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 737 | 3 510 | 3 719 | 3 693 | 3 820 | 3 734 | 3 506 | 3 474 | 3 515 |
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 342 | 3 268 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville accueille le judo et le football.
Le château de La Loupe est situé dans le centre-ville. Il abrite des salles d'exposition. Une partie du château est également réservée à l'école de musique, qui permet aux enfants de suivre des cours et de découvrir de nombreux instruments.
En 1665, le maréchal de La Ferté fit construire le château actuel sur des plans de Vauban. Le domaine fut la possession de la famille de La Ferté Saint-Nectaire jusqu'en 1790 : il fut confisqué à la Révolution et le marquis de La Ferté émigra. La Loupe fut alors érigée en canton.
Du château, il reste un grand corps de logis dont la façade côté ville est austère ; du côté du parc, un corps en avancée s'orne à chaque étage de deux niches encadrant la grande baie.
Situé à la sortie de la ville, sur la commune de Meaucé, le gros chêne serait un reste du bois environnant le château primitif de La Loupe et aurait remplacé un chêne druidique millénaire. Il est le sujet de nombreuses légendes.Il aurait été planté, en 1360, par un chevalier de Montireau, qui partait en croisade, et Jeanne, fille du seigneur de Meaucé, en gage de fidélité.Henri IV, qui venait assez fréquemment dans la région, se serait assis sous le chêne un jour de chasse.On dit également que dans une cavité de l’arbre se trouvait une statuette de la Vierge vénérée dans le pays. Des révolutionnaires enlevèrent la statue et à sa place poussa un champignon ayant la forme de la Vierge…Quelque temps plus tard, l’ordre fut donné d’abattre le chêne, et lorsque les outils des bûcherons s’émoussèrent et se cassèrent sans entamer l’arbre… on cria au miracle.Les pèlerinages au pied du chêne se firent plus rares à partir de 1920 puis cessèrent tout à fait. Le gros chêne a une circonférence de 14,30 m au pied et de 8,60 m à un mètre du sol[43].
Inauguré le , il est l’œuvre des sculpteurs frères jumeaux Jean et Joël Martel. De style Art déco, il est conçu en réaction au style Art nouveau et présente des lignes simples et épurées[44].
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :de sable au sautoir d’argent, à l’écusson du même au chêne terrassé de sinople brochant en abîme sur le tout. |
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22 communes - 14 205 habitants (2019) | |
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