À l'époque des templiers, l'Aragon n'est qu'une partie des territoires appartenant à la couronne d'Aragon. Les templiers ayant leur propre répartition territoriale, ces commanderies étaient aux ordres d'un maître de province. Jusqu'en 1240, il s'agissait de la province de Provence et partie des Espagnes avant que cette très grande province, qui comprenait également la Catalogne, la Navarre, une partie des régions françaises Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d'Azur ainsi qu'une partie du département des Pyrénées-Atlantiques, ne soit scindée en deux. Cette scission donna naissance à la province templière d'Aragon qui comprenait toujours la Catalogne et la Navarre[1].
Maison du Temple (1196-1250) mentionnée dans la chronique de Jacques Ier d'Aragon[7] en 1226. Elle faisait partie des possessions de l'ordre du Saint Rédempteur qui ont intégré le Temple en 1196[8] et fut vendue au roi d'Aragon en 1250[9]. 1196: Casa de Burbagana
D'après A.J Forey, cette maison regroupait les possessions au sud de Monzón le long des rives (Ribera) de la rivière Cinca[43] exploitant les acequias de Conchel (1160), Alcolea (1162), Arriba (1191), Pomar (1215), Ontiñena (1219)
Certains de ces biens proviennent de l’absorption de toutes les possessions de l'ordre du Saint Rédempteur (es) en 1196[49],[50] qui lui-même avait déjà hérité de celles de Montjoie[51]. On ignore l'importance de la maison du Temple de Burbáguena attestée uniquement en 1196 puis en 1226 lorsqu'elle servit de lieu de rencontre neutre entre le roi d'Aragon et Pedro Ahones.
Commanderies et maisons du Temple subordonnées de la province de Teruel
↑(an) Ánchel Conte Cazcarro, « Dominios d´o Temple de Uesca sobre lugars y ilesias d´o Alto Aragón », Rev. Argensola, t. XIX, nos 79-84, , p. 85-111 (lire en ligne)
L'auteur ne précise nulle part la localité sauf à dire qu'il s'agit de Bellestar proche de Huesca mais le fait qu'une des donations émane de Bertrán de Albero (Albero Alto) et que le saint patron soit San Estéban permet de supposer qu'il s'agit de Bellestar del Flumen. Il est peu probable que ce puisse être Bellestar au nord est de Graus bien qu'on y mentionne un ermitage dit "des templiers". Ce n'est pas non plus le Bellestar (Villastar) dépendant de la commanderie de Villel.
↑(es) Darío Español Solana, Documento medieva. Acuerdo entre el obispo de Lérida y la orden del Temple. Año de 1173, , 9 p. (lire en ligne)
Accord passé le 3 mai 1173 entre Guillem Pérez de Ravitats (es), évêque de Lérida et les templiers au sujet des limites de territoire de la commanderie de Monzón.
↑ abcdefghijklmnopq et rFrancisco Castillón Cortada, « La población templario-hospitalaria de Chalamera y su monasterio de Santa María », Argensola: Revista de Ciencias Sociales del Instituto de Estudios Altoaragoneses, nos 65-70, 1968-70, p. 28-30 (lire en ligne)
Contrairement à ce qui est indiqué par Francisco Castillón Cortada, les églises de Sena et Sijena n'appartiennent plus aux templiers en 1192, cf. la note détaillée sur ces deux églises. Cette erreur figure encore dans des publications plus récentes (Español Solana 2017).
18 décembre 1301: (la): « ecclesiam de Vallobar, Ilerdensis diocesis ». L'évêque de Lérida a envahi cette église et emprisonné son chapelain en représailles au refus des Templiers de s'acquitter d'une somme qu'ils semblaient devoir à la ville de Lérida.
↑Ignacio Español Muzas et Francisco Bazus Mur, Historia de Binaced, Huesca, Consejo superior de Investigaciones Cientificas, (lire en ligne), Illustraciones, p. 140
Darío Español Solana ne précise pas l'emplacement de Casasnovas se contentant de reproduire la carte de Francisco Castillón Cortada (page 9) qui n'est pas très précise et où ce village abandonné est mal localisé. Celui figure sur une carte publiée dans les illustrations de cet ouvrage: 41° 47′ 38″ N, 0° 13′ 30″ E.
↑(es) Juan Manuel Palacios Sanchez, El real monasterio de Sijena : introducción a la historia del monasterio, (présentation en ligne), p. 14 ; Alain Demurger, Les Hospitaliers : De Jérusalem à Rhodes. 1050 -1317, Taillandier (présentation en ligne), p. 160
Échange entre les templiers qui possédaient les églises de Sena et Sigena et les Hospitaliers qui possédaient la ville et le château de Santalecina. Le document date de 1184, l'échange effectif de 1187.
↑ a et bConte 1986, p. 187, 278 ; (es) Ánchel Conte Cazcarro, « La EncomiendaTemplaria de Huesca en los siglos XVII y XVIII », Argensola, no 118, , p. 271-334 (lire en ligne) ; (es) Ánchel Conte, « Presencia del Temple en tierras de Sobrarbe: Muro, Jánovas, Arnielias, Colungo y Naval », El Ribagorzano, no 32 & 33,
↑(es) Angel Conte Cazcarro, La casa Templaria de Luna y su dependencia de la encomienda oscense, coll. « Argensola », 1979-80 (lire en ligne), p. 1-38
Le château de Luna n'a jamais appartenu aux Templiers, cf. p. 11 et leur maison du Temple se trouvait à côté d'une église sous le vocable de Saint-Michel, cf. p. 7 et p. 33, doc. 21: « in domo Templi, ad portam ecclesie sancti Michelis ».
Concernant Perales, Camañas ou encore Escorihuela, María Luisa Ledesma Rubio mentionne la donation du château alors qu'il ne s'agit que de l'église et d'une maison religieuse, cf. Miret y Sans 1910, p. 245-246: Avril 1196, incorporation au Temple des biens de l'ordre du Saint rédempteur : « ...castrum de Alfambra et castrum de Vilel et castrum de Libris et pennam que est inter Vilel et Libros iuxta fluvium de Godalaviar et opidum de Castelot et domum Sancti Redemptoris de Turol et Orrios et Fontes et Villarlongo et ecclesiam et domum Camanie et ecclesiam et domum de Perale et ecclesiam et domum Descuriola et ecclesiam de Menta[?]... ». l'auteur ajoute qu'il y avait également les maisons et les églises de Celadas, Fontesgarcia, Roda, Alcastrillos [Alcastrel, El Castel], Villarplan, Vilar de Melgua, casa de Burbagana, Osa, Martín, Calatayud, Pina de Ebro, Monte, Valleancha et Osca.
↑(es) Francisco de Moxó y Montoliu, La casa de Luna (1276-1348) : factor político y lazos de sangre en la ascensión de un linaje aragonés, , 580 p. (présentation en ligne), p. 293, note 261
En 1300, c'est le commandeur d'Alfambra qui désigne le(s) vicaire(s) de Celadas.
En partant du postulat que tous les possessions de l'ordre du Saint rédempteur, y compris ses vassaux, sont biens passées aux templiers bien qu'on ne les trouvent pas toujours mentionnés après 1196. Voir également Miret y Sans 1910, p. 245-246.
En février 1194, Alphonse II d'Aragon donne à l'ordre du Saint rédempteur: « Sie coneguda cosa a tots, com io en Anffons, per gracia de Deu, rey d'Aragó, comte de Barcelona e marches de Provinça, vuyl e man e do e atorch per amor de Deu e per la mia anima e dels meus, un loch desert nomenat Vilar Lonch a honor de Deu e de Sent Redemptor a tu frare Gasco. E do termens a Vilarchonch per poblar Abela de Olocau sus la torre de la Cuba, la Cugulata, los pinos de Atorela axi com aquella serra Tayllada e ix a aquel Castel de Cit, la Canada de Benadanduz dins stant ab sos termens e de Pitarp ença, en Noxet dins estan e hix a Font de Penela del bado de Axulp e hix a Turrella e al tornar entro que torna a Abella ».
↑(es) Vidal Munoz Garrido, « Las relaciones económicas entre los Templarios y el Capítulo General de Racioneros de Teruel : fuentes para su estudio », Aragón en la Edad Media, no 16, , p. 558 (ISSN0213-2486, lire en ligne)
↑(es) María Luisa Ledesma Rubio, « La colonización del maestrazgo turolense por los Templarios », dans Aragón en la Edad Media : Estudios de economía y sociedad en la Baja Edad Media, (lire en ligne), p. 69-94
Templarios en el Maestrazgo est un ouvrage de vulgarisation sans source précise. Certains lieux sont peut-être originaires de l'Hôpital et non du Temple.
↑(es) Sandra de la Torre Gonzalo, El cartulario de la encomienda templaria de Castellote (Teruel), 1184-1283, Zaragoza (Espagne), Universidad de Zaragoza, , 245 p. (ISBN978-84-92522-14-9, présentation en ligne)
Non consulté. Ce cartulaire constitue la source la plus fiable quant à l'origine templière de ces différents lieux.
↑ ab et c(es) Carlos Laliena Corbera, Sistema social, estructura agraria y organización del poder en el Bajo Aragón en la Edad Media (siglos XII-XV), Instituto de Estudios Turolenses, , 313 p. (présentation en ligne), p. 38
Pour le toponyme Borbón, il faut lire Bordón.
↑ abcdefghijk et l« Evolución histórica y del marco jurídico de la ganadería trashumante », Cuadernos de la Trashumancia: Gúdar-Maestrazgo, no 14, (lire en ligne)
↑(es) María Luisa Ledesma Rubio, « La formacion de un senorio templario y su organizacion economica y social : la Encomienda de Villel », Príncipe de Viana. Anejo, , p. 441-462 (présentation en ligne)
↑Manuel tamborero Tomas, Documentos de la encomienda de Villel (1187-1346), vol. 1, Universidad Literaria de Valencia, Facultad de Filosofía y Letras, ; Alberto Roca Nogués, Documentos de la encomienda de Villel (1180-1345), vol. 2, Universidad Literaria de Valencia, Facultad de Filosofía y Letras, , 638 p. (présentation en ligne)
(es) Joan Fuguet Sans, El patrimonio monumental y artístico de los templarios en la corona de Aragón, École supérieure pour la conservation et la restauration des biens culturels de Catalogne, (lire en ligne)
(es) Manuel Ortuño Arregui, « Los templarios en la Corona de Aragón », Revista digital de Historia y Ciencias Sociales, no 301, (ISSN1989-4988, lire en ligne)
María Luisa Ledesma Rubio, Templarios y hospitalarios en el Reino de Aragón, Guara, , 260 p. (présentation en ligne)
María Luisa Ledesma Rubio, « La colonización del maestrazgo turolense por los Templarios », dans Aragón en la Edad Media : Estudios de economía y sociedad en la Baja Edad Media, (lire en ligne), p. 69-94