Lors de sa naissance ses parents habitent le 4681 rue Chambord à Montréal.Issu d'un milieu ouvrier il est l'aîné d'une famille de huit enfants. La famille habite le quartier du Plateau Mont-Royal près du parc Lafontaine. La musique le fascine dès son plus jeune âge et lorsqu'il se rend au parc avec son père écouter la fanfare, Philippe du haut de ses quatre ans suit la parade, il lui arrive de se perdre, son père devait aller au poste de police pour le ramener à la maison.
Son père, Armand Bruneau, jouait de l'accordéon diatonique et chromatique. Il demeure dans l'entourage de la famille d'Arthur Pigeon accordéoniste populaire à cette époque.
Pendant environ 9 ans il chante à la manécanterie des petits chanteurs de la Vierge Marie, paroisse St-Jean de la Croix Montréal.
Il fait partie des cadets de l'air en espérant devenir pilote d'avion.
À la fin de ses études secondaires il est employé de la ville de Montréal comme chaîneur et ce pendant quinze ans.
Comme dans ce temps la musique ne fait pas vivre son homme il doit faire office de chauffeur de taxi tout comme Jean Carignan.
Philippe commence à pratiquer sur le vieil accordéon Gagné de son père, fabriqué à Québec.
Au tout début il commence à la guitare mais son père l'incite fortement à choisir l'accordéon.
Ses premières apparitions publiques se font vers 1955 au Trinidad Ballroom.
Son répertoire varié réussi à faire danser les amateurs réunis dans cette vaste salle.
Il a eu l'occasion de jouer aux États-Unis, en Angleterre, en France et bien entendu au Canada.
Le 13 novembre 1980 il donne, avec la pianiste Dorothée Hogan, un important concert au Musée des Beaux-Arts de Montréal.
En 1989, il organise un Symposium de folklore à Lévis-Lauzon où il invite de grands musiciens traditionnels du Québec. La même année, il donne un concert au Musée des civilisations à Hull avec entre autres le gigueur Pierre Chartrand et Michel Faubert au violon.
En 1999 la Société pour la promotion de la danse traditionnelle québécoise (SPDTQ), dans le cadre de son festival La Grande Rencontre, rend un vibrant hommage à Philippe Bruneau.
En 2000, Philippe Bruneau a refusé le Prix Gérard-Morisset offert par le gouvernement du Québec pour son apport au patrimoine vivant (prix accompagné d'une bourse de 30 000 $[4],[5]). Ceci, en protestation du manque de soutien de la part du gouvernement du Québec envers les arts traditionnels[5].
Gilles Garand (président du Conseil québécois du patrimoine vivant à cette époque) décrit Philippe Bruneau comme « un musicien de grand talent, un accordéoniste de génie, un artiste d'une rigueur intellectuelle à toute épreuve, un guerrier pur de la culture ».
Valses, reels et gigues avec Ti-Jean… le violoneux et Philippe Bruneau à l'accordéon, London MB-32, 1959
Jean Carignan… le violoneux (accompagné au piano par Philippe Bruneau), Londre MB-78, 1961
L'Ensemble folklorique du Canada - Les Feux follets, RCA Victor, 1965
The Folk Fiddler who Electrified the Newport Folk Festival. Jean Carignan avec Philippe Bruneau, accordéon, Marcel Roy, piano, Rodolphe Carignan, guitare, Jean Ferland, basse, Elektra EKL-206, 1966
Philippe Bruneau, Philo FI-2003, 1973
Danses pour veillées canadiennes, Philo FI-2006, 1975
Festival Folk et 150 ans d'accordéon 18 et , Ris-Orangis 1980, présenté par la Maison des jeunes et de la culture de Ris-Orangis, Dhama DHAMA-80101, 1980
Masters of French Canadian Music 3, Gabriel Labbé, harmonica, Philippe Bruneau, piano, Smithsonian Folkways RBF-114, 1980
Accordéons diatoniques, musique québécoise. Philippe Bruneau, accordéon, Dorothée Hogan, piano, Adipho MR-4007, 1984
Le fleuve Saint-Laurent - Deux disques. Philippe Bruneau, accordéon, Édith Butler, chansons, Radio-Canada International RCI-F-767, 1987
La gigue québécoise (vidéo d'apprentissage de la gigue, par Pierre Chartrand) avec la participation de Philippe Bruneau (accordéon) et Hermas Réhel (violon), 1991.
Six intermèdes télévisés à Radio-Québec, Musique et gigue Québécoise par Lynn Fournier réalisatrice, 1981-1982
L'héritage de Marius Barbeau, émission télévisée d'une heure en français et anglais arrangements musicaux; Philippe Bruneau, réalisation Richard Bocking, Radio Canada 1984
Le temps d'une paix, émission spéciale du Jour de l'An, Radio Canada, Prix Anik 1983. Réalisation Yvon Trudel