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C'est l'unique espèce vivante du genre Metasequoia. Si l'espèce ne remonte qu'au Pliocène (comme de nombreuses espèces végétales actuelles) le genre remonte au moins au Jurassique. À ce titre elle est considérée comme une forme panchronique, c'est-à-dire une relique d'un genre anciennement très répandu et aujourd'hui quasiment disparu.
Le nom du genreMetasequoia vient du grec meta (« proche de ») et de sequoia, un genre de grands arbres de la même famille. L'épithète spécifiqueglyptostroboides signifie « semblable au Glyptostrobus ». Glyptostrobus pensilis est un cyprès chinois des marais, également originaire de Chine.
Le métaséquoia de Chine est un grand arbre, à croissance très rapide, qui peut atteindre 50 à 60 mètres de haut avec un tronc droit de deux mètres de diamètre, et au port conique, ou colonnaire dans certaines conditions[Lesquelles ?].
Son feuillage est formé de feuilles opposées simples, entières, linéaires et souples, longues de 0,8 à 1,5 cm[1]. C'est un arbre à feuillage caduc, caractéristique assez rare chez les conifères, qu'il partage avec les mélèzes et le cyprès chauve. Ses feuilles vert brillant prennent une belle couleur rouge cuivrée à l'automne avant de tomber.
Les cônes globuleux mesurent 2 à 3 cm de diamètre et possèdent 16 à 30 écailles disposées en paires opposées sur quatre rangs, chaque paire étant à angle droit par rapport à la paire adjacente.
Les derniers exemplaires spontanés de cette espèce se trouvent en Chine dans les régions de Hubei (Lichuan) principalement, mais aussi dans le Hunan et dans le Sichuan. Cet arbre est inscrit sur la liste rouge de l'UICN des espèces sauvages en voie de disparition.
Source[2] : Le métaséquoïa a d'abord été décrit en 1941 par le docteur japonais Shigeru Miki (1901-1974) comme un fossile de l'ère mésozoïque, vieux de plus de 150 millions d'années[3].
La même année, un forestier dénommé T. Kan parcourant les provinces chinoises du Sichuan et du Hubei trouva un très grand arbre particulier. Cet arbre était situé près d'un sanctuaire et dénommé shuishan 水杉 (« sapin d'eau ») par les habitants.
En 1943, l'inspecteur des forêts chinois Zhan Wang (1911–2000) ramassa des échantillons d'un arbre non identifié à Modaoxi (maintenant Moudao, district de Lichuan, province de Hubei)[3] qui était probablement le même arbre que celui identifié par T. Kan. Ces échantillons appartenaient à une espèce non identifiée, mais la guerre civile chinoise arrêta les recherches[4].
En 1946, les professeurs Wan Chun Cheng et Hu Xiansu firent le lien entre ces échantillons et les travaux de Shigeru Miki et le décrivirent comme une nouvelle espèce en 1948[4].
La même année, l'arboretum Arnold de l'université Harvard finança une expédition pour collecter d'autres spécimens de l'arbre découvert par T. Kan. Il distribua des graines et des plants à divers arboretums et universités pour des plantations expérimentales. Deux d'entre eux furent donnés au jardin de Hunnewell (Wellesley (Massachusetts)) et étaient toujours en vie en 2006.
Depuis, de nombreux jardins botaniques cultivent cette espèce que l'on croyait disparue depuis environ 100 millions d'années. Ses graines germent facilement et les plants montrent un développement rapide.
C'est une espèce rustique sous climat tempéré, qui s'acclimate facilement en culture dans les jardins. Elle est désormais largement plantée comme arbre d'ornement dans les parcs du monde entier.
De nombreux cultivars ont été sélectionnés et sont proposés en culture depuis le début des années 1980. Le premier, à portpyramidal étroit, créé en 1958 par l'Arboretum national des États-Unis, fut baptisé Metasequoia glyptostroboides 'National'.