Élections législatives fédérales belges de 2024

élections en Belgique

Les élections législatives fédérales belges de 2024 ont lieu le afin d'élire les 150 membres de la Chambre des représentants pour un mandat de cinq ans[2].

Élections législatives fédérales belges de 2024
Corps électoral et résultats
Inscrits8 368 029
Votants7 315 450
87,42 % en diminution 1
Blancs et nuls416 577
N-VA – Bart De Wever
Voix1 167 061
16,71 %
en augmentation 0,7
Sièges obtenus24en diminution 1
VB – Tom Van Grieken
Voix961 601
13,77 %
en augmentation 1,8
Sièges obtenus20en augmentation 2
MR – Georges-Louis Bouchez
Voix716 934
10,26 %
en augmentation 2,7
Sièges obtenus20en augmentation 6
PTB/PVDA – Raoul Hedebouw
Voix688 369
9,86 %
en augmentation 1,2
Sièges obtenus15en augmentation 3
Vooruit – Melissa Depraetere
Voix566 436
8,11 %
en augmentation 1,4
Sièges obtenus13en augmentation 4
PS – Paul Magnette
Voix561 602
8,04 %
en diminution 1,4
Sièges obtenus16en diminution 4
CD&V – Sammy Mahdi
Voix557 392
7,98 %
en diminution 0,9
Sièges obtenus11en diminution 1
LE – Maxime Prévot
Voix472 755
6,77 %
en augmentation 3,1
Sièges obtenus14en augmentation 9
Open VLD – Tom Ongena
Voix380 659
5,45 %
en diminution 3,1
Sièges obtenus7en diminution 5
Chambre des représentants
Diagramme
  • PTB/PVDA: 15
  • PS: 16
  • Vooruit : 13
  • Ecolo: 3 (-1[N 1])
  • Groen: 6 (+1[N 1])
  • DéFI: 1
  • MR: 20 (-1[N 2])
  • Open VLD : 7 (+1[N 2])
  • Engagés: 14
  • CD&V: 11
  • N-VA: 24
  • VB: 20
Premier ministre
Sortant
Alexander De Croo
Open VLD
Législature élue
56e législature de la Chambre des représentants
Résultats officiels, Résultats officiels et Résultats officielsVoir et modifier les données sur Wikidata

Elles se déroulent le même jour que les élections régionales et européennes, et peu avant les élections communales et provinciales organisées le .

Ces élections voient l'effondrement des écologistes (en particulier d'Ecolo) qui perdent plus de la moitié de leurs sièges après avoir été les grands gagnants des élections précédentes ; il en va de même pour l'Open Vld, parti du Premier ministre sortant Alexander De Croo, qui passe de 12 à 7 sièges. Le PS subit une nouvelle défaite et obtient un score électoral historiquement bas.

Du côté des gagnants, Les Engagés (ex-cdH) triplent quasiment leur nombre de sièges et atteignent un niveau de popularité inédit depuis 30 ans. Le MR supplante le PS comme premier parti francophone (ce qui n'était plus arrivé depuis 2007) et gagne 6 sièges. En Flandre, Vooruit (ex-sp.a) gagne presque 50% de ses sièges.

Le PTB gagne quant à lui trois sièges supplémentaires grâce à sa progression à Bruxelles et en Flandre, mais il est en recul en Wallonie. Le Vlaams Belang, bien que gagnant deux sièges supplémentaires, ne parvient pas à devenir le premier parti de Flandre, la N-VA parvenant à se maintenir à cette place en contredisant les prédictions de quasiment tous les sondages depuis 2019.

Le lendemain de l'élection, la presse belge souligne deux faits marquants du scrutin. Premièrement, la progression de l'extrême-droite flamande se révèle bien plus faible qu'attendue grâce à une N-VA qui parvient à se maintenir comme premier parti. Deuxièmement, la victoire de LE et du MR amène la Wallonie, traditionnellement à gauche, à basculer à droite[3].

Contexte

Élections de 2019

Le Premier ministre sortant Alexander De Croo

Les précédentes élections en mai 2019 voient la défaite de la coalition menée par le Premier ministre Charles Michel, à la tête du Mouvement réformateur (MR).

Le scrutin de 2019 est notamment marqué par la percée du Vlaams Belang en Flandre, qui arrive deuxième et devient le troisième plus important parti à la Chambre des représentants. Le Parti du travail (PTB/PVDA) connaît également une nette progression, obtenant ses premiers élus flamands et bruxellois au niveau fédéral. Les écologistes francophones (Ecolo) et néerlandophones (Groen) connaissent quant à eux une hausse, particulièrement marquée chez Ecolo, qui double quasiment son résultat de 2014 et devient le premier parti à Bruxelles ; les résultats des écologistes restent cependant en dessous de ce que leurs résultats aux provinciales et aux communales d'octobre 2018 et les manifestations pour le climat ayant marqué le début de l'année 2019 laissaient alors présager. Les partis traditionnels ainsi que la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) connaissent au contraire une baisse, dont le Parti socialiste (PS) qui connait le pire résultat de son histoire en Wallonie, bien que restant le premier parti francophone. Le Centre démocrate humaniste (cdH) est relégué à la cinquième place des partis francophones derrière Ecolo et le PTB, arrivant même deuxième dans son fief traditionnel de la province du Luxembourg, derrière le MR. Enfin, le Parti populaire (PP) enregistre un recul tel que le parti se dissout finalement le suivant[4].

Les résultats sont perçus comme un rejet des partis traditionnels et l'expression d'une volonté de changement. La baisse de la N-VA est également attribuée à l'échec de sa stratégie de captation de l'électorat du Vlaams Belang. La bipolarisation entre une Flandre de plus en plus à droite et une Wallonie de plus en plus à gauche marque l'existence de mondes politiques différents dans le pays[5].

En Flandre, les sondages laissent présager une progression importante de l'extrême droite, désormais premier parti de Flandre, aux dépens d'une baisse de la N-VA et l'effondrement de l'OpenVLD, parti du premier ministre. En Wallonie, le PS et le MR se situent à des taux historiquement bas, permettant une progression du PTB et des Engagés. Il existe aussi une différence majeure des préoccupations entre le Nord et le Sud du pays : Le sujet le plus important des Flamands est l'immigration tandis que les francophones préfèrent le pouvoir d'achat.

Les négociations visant à former un nouveau gouvernement s'étalent sur plusieurs mois, avant que la pandémie de Covid-19 ne provoque la mise en place en urgence d'un gouvernement minoritaire de plein exercice, le gouvernement Wilmès II. Etabli le , il reçoit la confiance de la Chambre le , mettant fin à 454 jours consécutifs de gouvernement d'affaires courantes. Sa mise en place temporaire dure finalement six mois : après de nombreuses missions et plusieurs rapports, le flamand Alexander De Croo — à la tête de l'Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) — devient Premier ministre le à la tête d'un gouvernement réunissant sept partis, 494 jours après le scrutin. Surnommé le gouvernement Vivaldi, celui-ci connaît une série de crises : Guerre en Ukraine, crise de l'énergie, inflation, crise sanitaire lié à la pandémie de COVID-19...

Changements récents

En raison des évolutions de population, les circonscriptions de Bruxelles et de Namur gagnent un siège, les circonscriptions du Hainaut et de Liège perdent un siège par rapport aux élections législatives de 2019[6].

Le Vlaams Belang ne se présente pas aux élections en Wallonie afin de ne pas faire de concurrence au parti Chez Nous. Lors des dernières élections le Vlaams Belang avait récolté environ 18 000 voix dans la région[7].

Le SP.A change de nom pour devenir Vooruit en mars 2021[8].

Le centre démocrate Humaniste (cdH) change de nom et devient Les Engagés le 12 mars 2022[9].

Fin décembre 2023, le parti Blanco, annonce qu'il présentera des listes dans tous les circonscriptions du pays. Le parti souhaite faire entendre la voix des électeurs votant blanc, nul ou s'abstenant. Leurs élus éventuels promettent de ne pas participer au débat, et de s’abstenir sur tout sujet, excepté celui de la reconnaissance du vote contestataire, seul et unique point du programme du parti[10].

La N-VA présente des listes en Wallonie[11].

Collectif Citoyen présente des listes dans toutes les circonscriptions francophones[12].

Voor U (nl) est présent dans toutes les circonscriptions néerlandophones[13].

Agora présente des listes à Bruxelles, Namur et le Brabant Wallon[14].

Système électoral

La Chambre des représentants est la chambre basse du Parlement fédéral.

Elle est composée de 150 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal de liste avec vote préférentiel et seuil électoral de 5 % dans 11 circonscriptions électorales de 4 à 24 sièges chacune. Ces dernières correspondent aux 10 provinces du pays plus la capitale Bruxelles. Sur les onze, cinq recouvrent la partie néerlandophone du pays pour un total de 87 sièges, 16 sièges sont attribués à la région bilingue de Bruxelles-Capitale, et les 47 sièges restants sont repartis sur les cinq circonscriptions wallonnes restantes[15]. Les électeurs du canton de Rhode-Saint-Genèse (regroupant les six communes à facilités de la périphérie Bruxelloise), bien que situés dans la circonscription du Brabant-Flamand, disposent de la possibilité de voter pour les listes de la circonscription de Bruxelles-Capitale.

Après décompte des voix, les sièges sont répartis à la proportionnelle aux partis ayant franchi le seuil de 5 % selon la méthode d'Hondt. Les candidats élus de chaque liste le sont dans l'ordre décroissant du nombre de suffrages préférentiels reçu, augmenté du pot commun distribué dans l'ordre de la liste. Ce pot commun correspond à la moitié du nombre de bulletins de vote qui n'ont pas exprimé de vote préférentiel[15],[16].

En Belgique le vote est obligatoire, toute personne ayant le droit de vote est obligée par la loi de se présenter dans le bureau de vote indiqué sur la convocation qu'il a reçue à cet effet, le vote blanc est toutefois permis et le vote nul reste possible dans les bureaux de vote où l'on vote au crayon et papier, il est devenu impossible pour le vote par ordinateur.

Forces en présence

Principales formations

NomPositionnementDirigeantRésultats en 2019
Nieuw-Vlaamse Alliantie (NVA)Droite à droite radicale
Nationalisme flamand, séparatisme, libéral-conservatisme, euroscepticisme modéré
Bart De Wever16,03 % des voix
25 sièges
Vlaams Belang (VB)Extrême droite
Nationalisme flamand, national-conservatisme, euroscepticisme
Tom Van Grieken11,95 % des voix
18 sièges
Parti socialiste (PS)Centre gauche à gauche
Social-démocratie, progressisme, europhilie
Paul Magnette9,46 % des voix
20 sièges
Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V)Centre droit
Démocratie chrétienne
Sammy Mahdi8,89 % des voix
12 sièges
Parti du travail de Belgique (PTB/PVDA)Gauche radicale à extreme gauche
Antilibéralisme, Socialisme, marxisme, fédéralisme
Raoul Hedebouw8,62  % des voix
12 sièges
Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD)Centre droit
Libéralisme, social-libéralisme, europhilie
Tom Ongena8,54  % des voix
12 sièges
Mouvement réformateur (MR)Centre droit à droite
Libéralisme, Social-libéralisme, europhilie
Georges-Louis Bouchez7,56  % des voix
14 sièges
VooruitCentre gauche à gauche
Social-démocratie
Melissa Depraetere6,71 % des voix
9 sièges
EcoloCentre gauche à gauche
Écologie politique europhilie
Jean-Marc Nollet & Rajae Maouane6,14  % des voix
13 sièges
GroenCentre gauche à gauche
Écologie politique europhilie
Nadia Naji & Jeremie Vaneeckhout6,10 % des voix
8 sièges
Les EngagésCentre droit
Démocratie chrétienne, europhilie
Maxime Prévot3,70  % des voix
5 sièges
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI)Centre
Social-libéralisme, défense des francophones
François De Smet2,22  % des voix
2 sièges

Têtes de liste des principaux partis

Sondages

Flandre

Evolution des sondages en Flandre

Les sondages sont assez fidèles en Flandre. Mise à part la première place du podium, projetée pour le Vlaams Belang, mais qui revient finalement à la NVA.

Wallonie

Evolution des sondages en Wallonie

On observe une sur-estimation des partis de gauche, tous perdants. A l'inverse, les deux partis gagnants de centre et de droite sont sous-estimés.

Bruxelles

Résultats

Chambre des représentants

Au niveau fédéral

Résultats
PartiVoix%+/-Sièges+/-
Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA)1 167 06116,71  0,6824  1
Vlaams Belang (VB)961 60113,77  1,8220  2
Mouvement réformateur (MR)716 93410,26  2,7020  6
Parti du travail de Belgique (PTB/PvdA)688 3699,86  1,2415  3
Vooruit566 4368,11  1,4013  4
Parti socialiste (PS)561 6028,04  1,4216  4
Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V)557 3927,98  0,9111  1
Les Engagés (LE)472 7556,77  3,0714  9
Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open Vld)380 6595,45  3,097  5
Groen324 6084,65  1,456  2
Ecolo204 4382,93  3,213  10
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI)84 0241,20  1,021  1
Blanco75 6831,08Nv.0
Chez Nous64 0580,92Nv.0
Voor U43 3460,62Nv.0
Collectif Citoyen35 7060,51  0,200
Team Fouad Ahidar24 8260,36Nv.0
Belgische Unie - Union belge (BUB)15 7800,23  0,080
DierAnimal10 3410,15  0,550
Volt Europa7 2450,10  0,080
Lutte ouvrière (LO)6 5520,09  0,010
l'Unie5 6400,08Nv.0
Reprise en Main Citoyenne (RMC)4 0250,06Nv.0
Agora3 4730,05Nv.0
Gezond verstand2 3520,03Nv.0
Suffrages exprimés6 898 87394,30
Votes blancs et nuls416 5775,70
Total7 315 450100150
Abstention1 052 57912,58
Inscrits/Participation8 368 02987,42

Détaillé

PartiVoix%+/-Sièges+/-
Cartel MR-Open VLD120 15523,15  3,384  1
Cartel PS-Vooruit96 51618,60  1,384  1
Parti du travail de Belgique (PTB/PvdA)86 92716,75  4,473  1
Cartel Ecolo-Groen58 64511,30  10,272  2
Cartel Les Engagés-CD&V49 4259,52  2,392  1
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI)34 1436,58  3,71  1
Team Fouad Ahidar (FA)24 8264,78Nv.0
Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA)14 4722,79  0,40
Vlaams Belang (VB)12 7542,46  0,90
Autres partis21 0634,19
Suffrages exprimés502 47682,50
Votes blancs et nuls31 5885,91
Total534 06410016  1
Abstentions113 32211,59
Inscrits/Participation647 38688,41
PartiVoix%+/-Sièges+/-
N-VA24  1
VB20  2
Vooruit13  4
CD&V11  1
Open Vld7  5
PTB/PvdA6  3
Groen6  2
Autres
Suffrages exprimés
Votes blancs et nuls
Total10087
Abstentions
Inscrits/Participation
PartiVoix%+/-Sièges+/-
MR596 77928,22  7,716  5
PS465 08621,99  4,1312  5
LE423 33020,02  9,3212  8
PTB/PvdA246 21111,64  2,166  1
Ecolo145 7936,89  7,981  8
CN64 0583,03Nv.0
DéFI49 8812,36  1,730
N-VA40 7161,93Nv.0
Blanco37 4211,77Nv.0
CC29 1271,38Nv.0
Autres16 4180,780
Suffrages exprimés2 114 82088,86
Votes blancs et nuls191 73011,14
Total2 344 12710047 1
Abstentions348 75212,95
Inscrits/Participation2 692 87987,05

Formation gouvernementale

Situation post-électorale

La Vivaldi (PS - CD&V - Open Vld - MR - Ecolo - Vooruit - Groen), coalition mise en place sous le gouvernement De Croo, est reconductible, mais avec une majorité très faible (76/150). Elle pourrait néanmoins être renforcée par l'ajout des Engagés (90/150). Néanmoins, l'hypothèse d'une Vivaldi bis est assez peu probable tant en raison de l'impopularité de la coalition sortante que du nombre important de partenaires difficilement gérable[64]. De plus, suite à leur défaite électorale, le PS, l'Open Vld et Groen annoncent souhaiter rester dans l'opposition[65],[66],[67].

Mission d'information de Bart De Wever

Entre le 10 et le 12 juin 2024, le roi consulte l'ensemble des présidents de partis. Le 12 juin, il nomme Bart De Wever, président de la N-VA, premier parti du pays, comme informateur. Sa mission est à l'origine prévue pour durer une semaine[68]. Après la remise d'un rapport le 19 juin, sa mission est prolongée jusqu'au 26 juin[69].

Le 15 juin, Melissa Depraetere, présidente de Vooruit, déclare ne pas souhaiter de Georges-Louis Bouchez, président du MR, au sein du futur gouvernement, jugeant que son attitude "déloyale" à l'égard du gouvernement De Croo ainsi que son manque de maîtrise du néerlandais nuiraient à la future coalition. Elle déclare également vouloir imposer une ligne sociale à une future coalition qui se profile comme marquée à droite, ce qui, à ses yeux, rendra toute négociation très difficile[70].

Notes et références

Notes

Références

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