Élections législatives lettonnes de 2018

Élections législatives lettonnes de 2018
100 sièges de la Saeima
Corps électoral et résultats
Inscrits1 548 100
Votants840 574
54,30 % en diminution 4,6
Votes exprimés834 649
Votes nuls5 925
Parti social-démocrate « Harmonie » – Vjačeslavs Dombrovskis
Voix167 117
19,80 %
en diminution 3,7
Sièges obtenus23en diminution 1
Qui possède l'État ? – Artuss Kaimiņš (en)
Voix120 264
14,25 %
Sièges obtenus16en augmentation 16
Nouveau Parti conservateur – Jānis Bordāns
Voix114 694
13,59 %
en augmentation 12,9
Sièges obtenus16en augmentation 16
Développement/Pour ! – Artis Pabriks
Voix101 685
12,04 %
en augmentation 11,2
Sièges obtenus13en augmentation 13
Alliance nationale – Roberts Zīle
Voix92 963
11,01 %
en diminution 5,6
Sièges obtenus13en diminution 4
Union des verts et des paysans – Māris Kučinskis
Voix83 675
9,91 %
en diminution 9,6
Sièges obtenus11en diminution 10
Nouvelle Unité – Arvils Ašeradens
Voix56 542
6,69 %
en diminution 15,2
Sièges obtenus8en diminution 15
Premier ministre
SortantÉlu
Māris Kučinskis
ZZS
Arturs Krišjānis Kariņš
V

Les élections législatives lettonnes de 2018 (en letton : 13. Saeimas vēlēšanas) se tiennent le samedi afin d'élire les 100 députés de la 13e législature de la Saeima pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin voit arriver à nouveau en tête le Parti social-démocrate « Harmonie » de la minorité russophone, qui continue cependant à faire l'objet d'un cordon sanitaire de la part du reste de la classe politique. Les partis Qui possède l'État ?, Nouveau Parti conservateur, ainsi que l'alliance Développement/Pour ! arrivent en position suivante et font leur entrée au parlement. Une large coalition est ainsi nécessaire.

Après quatre mois de négociations, une nouvelle coalition pentapartite de droite réunissant les partis Nouvelle Unité, Développement/Pour !, Qui possède l'État ?, le Nouveau Parti conservateur et Alliance nationale forme un nouveau gouvernement. Arturs Krišjānis Kariņš, ancien ministre de l'économie et dirigeant de Nouvelle Unité, devient Premier ministre.

Contexte

Gouvernement Straujuma

À peine quelques jours après les élections d'octobre 2014, la Première ministre, Laimdota Straujuma, reçoit le soutien de son parti Unité ainsi que de ses alliés sortants, l'Union des verts et des paysans (ZZS) et l'Alliance nationale (NA) pour continuer à gouverner le pays[1]. Ayant confirmé cette coalition, elle reçoit la confiance de la Saeima au début du mois de et prend la direction de son second gouvernement[2].

Gouvernement Kučinskis

Le , Laimdota Straujuma remet sa démission au président de la République, Raimonds Vējonis, tous deux laissant entendre que le travail et l'action du gouvernement n'étaient pas optimaux[3]. Le chef de l'État confie cinq semaines plus tard à Māris Kučinskis, proposé par la ZZS et préféré au candidat d'Unité, Kārlis Šadurskis, la tâche de former le nouvel exécutif letton[4]. Il conclut le une nouvelle entente avec les deux partis de la coalition sortante[5], puis obtient l'investiture des députés le , prenant ainsi la tête de son propre cabinet[6].

Mode de scrutin

Lieu de réunion de la Saeima.

La Saeima constitue le parlement unicaméral de Lettonie. Elle est composée de 100 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal avec vote préférentiel dans cinq circonscriptions plurinominales correspondants aux régions lettonnes. Ces régions — Vidzeme, Latgale, Courlande, Zemgale et la capitale Riga qui englobe également les votes des Lettons de l'étranger — sont pourvus de 13 à 32 sièges en fonction de leur population. Le scrutin a lieu avec des listes ouvertes, les électeurs pouvant exprimer une voix de préférence — positive ou négative — envers un ou plusieurs candidats. Les sièges sont répartis entre les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % au niveau national selon la méthode de Sainte-Laguë[7]

Campagne

Principales forces politiques

PartiIdéologieChef de fileRésultat en 2014
Harmonie (S)
Saskaņa
Centre gauche
Social-démocratie, défense de la minorité russe
Vjačeslavs Dombrovskis23,48 %
24 sièges
Nouvelle Unité (JV)
Jaunā Vienotība
Centre droit
Libéralisme, conservatisme, social-libéralisme
Arturs Krišjānis Kariņš21,87 %
23 sièges
Union des verts et des paysans (ZZS)
Zaļo un Zemnieku savienība
Centre droit
Écologie, agrarisme
Māris Kučinskis19,74 %
21 sièges
Alliance nationale (NA)
Nacionālā apvienība
Droite
Nationalisme, conservatisme
Roberts Zīle16,61 %
17 sièges
Développement/Pour ! (AP)
Attīstībai / Par!
Centre
Libéralisme, Social-libéralisme, europhilie
Artis Pabriks0,89%
0 sièges
Nouveau Parti conservateur (JKP)
Jaunā konservatīvā partija
Droite
Conservatisme, Anti-corruption, europhilie
Jānis Bordāns0,70 %
0 sièges
Qui possède l'État ? (KPV)
Kam pieder valsts?
Droite
Conservatisme, euroscepticisme, anti-élite
Artuss Kaimiņš (en)Nouveau.
Scission de la LRA

Sondages

Intentions de votes en vue des élections législatives.

Résultats

Résultats des élections législatives lettonnes de 2018[8]
PartisVoix%+/-Sièges+/-
Parti social-démocrate « Harmonie » (SSDP)167 11719,80 3,2023 1
Qui possède l'État ? (KPV LV)120 26414,25Nv.16Nv.
Nouveau Parti conservateur (JKP)114 69413,59 12,8916 16
Développement/Pour ! (A/P)101 68512,04 11,1513 13
Alliance nationale (NA)92 96311,01 5,6013 4
Union des verts et des paysans (ZZS)83 6759,91 9,6211 10
Nouvelle Unité (JV)56 5426,69 15,188 15
Association lettonne des régions (LRA)35 0184,14 2,520 7
Union russe de Lettonie (LKS)27 0143,20 1,620
Les Progressistes (P)22 0782,61Nv.0Nv.
Du cœur pour la Lettonie (NSL)7 1140,84 6,010 7
Nationalistes lettons4 2450,50Nv.0Nv.
Pour une alternative2 9000,34Nv.0Nv.
Union SKG1 7350,20Nv.0Nv.
Parti de l'action eurosceptique1 0590,12Nv.0Nv.
Parti centriste letton8970,10Nv.0Nv.
Suffrages exprimés834 64999,32
Votes blancs et invalides5 9250,68
Total840 574100-100
Abstentions707 52645,70
Inscrits / participation1 548 10054,30

Analyses et conséquences

Le , les dirigeants des différents partis rencontrent le président de la République, Raimonds Vējonis, pour initier des négociations en vue de la formation d'une coalition. Bien qu'aucune proposition de Premier ministre ne fasse alors consensus, les partis font état de leur volonté d'arriver à un accord tout en excluant le parti pro-russe Harmonie, si besoin en réunissant de manière très large les partis restants. Des propositions sont ainsi avancées pour la formation de coalition à cinq voire six partis, soit l'ensemble du Parlement à l'exclusion d'Harmonie[9].

Le dirigeant du Nouveau Parti conservateur, Jānis Bordāns, est chargé le par le chef de l'État de former un gouvernement de coalition sous quinze jours[10]. Il y renonce finalement le . Le , le président confie la même mission à Aldis Gobzems (lv), membre de Qui possède l'État ?, qui propose une coalition avec le Parti conservateur, l'Alliance nationale, Unité et l'Union des verts et des paysans, malgré les objections des conservateurs d'inclure cette dernière[11], mais l'accord n'est pas trouvé et Gobzems est déchargé de sa mission par le président le suivant.

Le , le dirigeant de Nouvelle Unité, Arturs Krišjānis Kariņš, parvient à former un gouvernement de coalition réunissant cinq partis. Au sien s'ajoutent ainsi Développement/Pour !, Qui possède l'État ?, le Nouveau Parti conservateur et Alliance nationale, totalisant une majorité absolue de 66 sièges sur 100[12],[13].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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