1651 en France

Cette page concerne l’année 1651 du calendrier grégorien.

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6 février - 24 décembre : exil de Mazarin.
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Décennies :
1620 1630 1640  1650  1660 1670 1680
Siècles :
XVe XVIe  XVIIe  XVIIIe XIXe
Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
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Événements

 Sommaire : Haut - Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre 

Janvier

Février

  • 2 février : Gaston d’Orléans, poussé par Gondi, rompt publiquement avec Mazarin[4].
  • 4 février :
    • le Parlement réclame à la reine l’éloignement de Mazarin. Gaston d’Orléans autorise la noblesse à se réunir à Paris, Gondi ayant obtenu cette exigence du Parlement ; c’est contre le cardinal l’Union des deux Frondes[10]. Omer Talon est dépêché près la reine pour réclamer la libération des princes et écarter Mazarin[11].
    • Henri de Sévigné est blessé dans le duel qui l’oppose à François Amanjeu, chevalier d’Albret, comte de Miossens, au sujet de madame de Gondran. Il meurt le lendemain des suites de sa blessure[12].
Nicolas Fouquet
  • 5 février : mariage de Nicolas Fouquet et de Marie-Madeleine de Castille à Saint-Nicolas des Champs[13]. À peine sorti de la cérémonie, Fouquet doit aller chez le garde des Sceaux[14].
  • 6 février :
    • début de l’assemblée de la noblesse au couvent des Cordeliers de Paris (fin le 25 mars)[4].
    • pendant la nuit du 6 au , Mazarin déguisé quitte Paris et se réfugie à Saint-Germain-en-Laye[4], après avoir fait rédiger par Le Tellier les ordres pour la libération des princes[15]. Il part ensuite pour Le Havre, où les Princes sont retenus prisonniers. La reine, bloquée au Palais-Royal, ne peut le suivre. Commence un exil de onze mois ( - ). Dubuisson-Aubenay écrit dans son journal : « Pendant la nuit, le cardinal Mazarin, accompagné de la plupart de ses amis et courtisans, et de deux à trois cents chevaux, s’en alla à Saint-Germain. ».
  • 7 février : le parlement exige de la reine une déclaration excluant du pouvoir « tous étrangers ou autres qui auront fait serment à d’autres princes que le Roi »[16]. Ce qui vise doublement Mazarin : comme Italien et comme cardinal. Mais aussi peut-être Gondi, futur cardinal de Retz, qui ne fait pas mystère de son ambition.
  • 8 février : Gaston d’Orléans devant le parlement de Paris : « je ne serai jamais si malheureux que d’empêcher le roi et la reine de faire ce qu’ils voudront »[17].
  • 9 février : le parlement rend un arrêt ordonnant à Mazarin et à sa famille de quitter le royaume dans les quinze jours[4]. On peut penser que Mazarin ne voulait pas exposer la régence à un coup d’État. Il l’avait prévenu en quittant Paris.
  • Nuit du 9 au 10 février : Mademoiselle de Chevreuse, qui est à la fois la fille de la duchesse et la maîtresse de Gondi, avertit Gaston d’Orléans et Gondi qu’Anne d’Autriche et Louis XIV vont à leur tour abandonner Paris. Au nom du duc d’Orléans, Gondi ordonne aux colonels de la milice bourgeoise de faire garder les portes de Paris, de bloquer le Palais-Royal et les ponts. La régente et le jeune roi sont prisonniers du coadjuteur et du duc d’Orléans. Ni l’un ni l’autre n’oublieront jamais cet affront. La foule envahit le Palais-Royal. Le peuple veut voir le jeune Louis XIV encore endormi[15].
  • 11 février : Anne d’Autriche accorde la libération des princes[18]. Une délégation composée de La Vrillière, secrétaire d’État, de Comminges, de duc de La Rochefoucauld et du président Viole est chargé de porter au Havre les ordres de la reine et du duc d’Orléans ; elle arrive après Mazarin[19].
  • 13 février : au Havre, Mazarin remet les princes en liberté ; il pense profiter de la division entre les chefs de la noblesse[20]. Il prend alors le chemin de l’exil. Il arrive à Brühl, à une lieue de Cologne. Il est l’hôte de l’électeur[15].
  • 16 février : retour triomphal des princes à Paris[21]. Condé prend la tête de la Fronde. Une dizaine de jours plus tard, à la demande de Condé, Bussy cède sa charge de capitaine-lieutenant des chevaux-légers à Guitaut[22].
  • 20 février : arrêt du Parlement interdisant aux étrangers d’entrer dans les Conseils du roi[21].
  • 27 février : lettres du roi pour la déclaration d’innocence des princes de Condé et de Conti, et du duc de Longueville[21] ; ils sont rétablis dans tous leurs biens, gouvernements et charges.

Mars

Mathieu Molé
  • 20 mars : le premier président Molé menace les nobles de représailles s’ils ne cessent pas leurs assemblées[18]. Pour contrer les nobles qui considèrent le roi comme privé de sa souveraineté tant qu’il est soumis à sa mère et au cardinal, le Parlement envisage de reculer la majorité du roi de treize à dix-huit ans[27].
  • 24 mars : la reine avance au 8 septembre la réunion des États généraux[4].
  • 25 mars : Gaston d’Orléans oblige l’assemblée des nobles à se disperser[4].
  • 30 mars : Anne d’Autriche, prisonnière au Palais-Royal depuis le 10 février, retrouve sa liberté d’action[18].

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

  • 3 août : Condé consent, de mauvaise grâce, à rendre visite à la régente[27].
  • 4 août : publication à Paris d’un traité fait en juillet ou entre Mazarin, Châteauneuf, Retz et Mme de Chevreuse[46]. La cour et la vieille Fronde concluent contre une alliance contre Condé. Gondi sera cardinal et Mademoiselle de Chevreuse épousera Paolo Mancini, neveu de Mazarin[8].
  • 7 août : M. de Mercœur déclare en plein Parlement son mariage avec mademoiselle de Mancini[26].
  • 17 août :
    • forte de l’appui de Gondi, la régente passe à l’action en faisant lire au Palais-Royal, en présence du duc d’Orléans, des cours souveraines et du corps de ville, une déclaration contre Condé accusé de rébellion[21].
    • affrontement entre bourgeois armés d’armes à feu et nobles armés de leur seule épée, lors du rassemblement de la noblesse du bailliage de Chartres pour la préparation des États généraux. Quatre membres du tiers-état sont assassinés par des nobles, et onze autres blessés à la suite d’une querelle de préséance. Deux gentilshommes sont tués quand le peuple veut les désarmer[47].
  • 18 août : Condé demande au Parlement de le juger. Il accuse Gondi d’avoir inventé les accusations portées contre lui par la reine ; altercation entre les deux hommes, qui évitent l’affrontement armé[27].
  • 19 août : la réponse de Condé à ses accusateurs est présentée devant les cours souveraines[30].
  • 21 août : au cours d’une séance du Parlement, qui s’est allié contre lui à François de Vendôme et à Gondi, violente altercation entre celui-ci et Condé. La Rochefoucauld coince Gondi entre les deux battants de la porte du parquet des huissiers et invite les siens à le tuer. Les deux partis sont accompagnés chacun d’une nombreuse suite armée et s’opposent sur des questions de préséance. Le premier président ordonne l’évacuation du Palais de justice par les deux troupes. Au cours du tumulte, La Rochefoucauld tente d’étrangler Gondi entre les deux battants d’une porte. Gondi est dégagé par le président de Champlâtreux[48],[27].
  • 22 août : pour empêcher la guerre civile, le Parlement demande à la reine de supprimer son manifeste contre Condé[27].
  • 27 août : départ du duc d’Orléans pour Limours ; il en revient le 4 septembre[26].

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Articles connexes

Notes et références