1973

année du XXe siècle
Chronologies
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17 octobre : premier choc pétrolier. Courbe des prix du pétrole brut depuis 1861. La ligne orange tient compte de l’inflation (dollars 2007).
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L'année 1973 est une année commune qui commence un lundi.

En bref

Relations internationales

Événements

Afrique

  • 12 avril : le roi du Swaziland Sobhuza II suspend la constitution de 1968 et s’octroie les pleins pouvoirs jusqu’à sa mort en 1982[14].
  • 15 avril : discours de Zouara. Mouammar Kadhafi consolide son pouvoir en République arabe libyenne en décrétant une « révolution populaire ». Il demande un « sursaut populaire » contre un appareil administratif jugé « anti-démocratique » et accuse le parti unique (CCR) de « confisquer le pouvoir »[15]. Des comités populaires sont créés, les lois en vigueur sont suspendues, la population est armée. Le 2 juin, les comités populaires investissent la radio et la télévision ; le 11 juin, la révolution populaire gagne l’enseignement, l’agriculture et les centres culturels urbains[16].
La bande d’Aozou.
  • 29 juin : reconduction pour cinq ans des accords de coopération franco-maliens[21].
  • 1er septembre : la Libye annonce la nationalisation à 51 % des actifs des compagnies pétrolières[16].
  • 18 octobre : The hidden famine, un reportage qui fait la révélation sur la famine en Éthiopie est diffusé à la télévision britannique[26].
Réunion dans le bureau ovale entre Nixon et le président du Zaïre Mobutu le 10 octobre 1973.
  • 25 octobre : les chefs des missions diplomatiques des pays africains accrédités à Paris publient un communiqué qui condamne « les visées expansionnistes et annexionnistes d’Israël ». La guerre du Kippour provoque la rupture en chaîne des relations diplomatiques des États d’Afrique noire membres de l’OUA avec Israël[27],[28].
  • 26 - 28 novembre : les chefs d'État arabes réunis à Alger décident de créer la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA)[29].
  • 30 novembre : au Zaïre, le discours du président Mobutu devant le Conseil exécutif national lance les mesures de zaïrianisation[30]. Les biens des étrangers sont confisqués et distribués aux partisans du régime[23].

Amérique

  • 4 mars : l’Unidad Popular obtient 43,6 % des voix aux législatives au Chili, plus que pour les présidentielles de 1970, et augmente sa représentation parlementaire ; l’opposition unie obtient 54,5 % mais pas la majorité des deux tiers au Congrès nécessaire pour renverser le président[36]. Sous la pression des différents partis de son gouvernement, Salvador Allende ne peut accepter les conditions posées par les militaires pour participer à un nouveau gouvernement. Leur participation au gouvernement pendant six mois n’a pas ramené le calme politique mais les a rapproché du pouvoir. D’avril à septembre, Allende cherche diverses issues à la crise, sous la forme d’ajustements économiques et de remaniements ministériels, en vain. L’opposition, appuyée de plus en plus ouvertement par les États-Unis, organise le blocage des institutions, aggrave la crise économique en lançant des grèves à répétition et recours même à la violence[37].
  • 11 mars : Héctor José Cámpora, candidat du front justicialiste de libération (coalition de péronistes, conservateurs, démocrates-chrétiens) arrive en tête de la présidentielle en Argentine. La junte le déclare officiellement élu le 30 mars[38].
Photographie de la tribune d'où Juan Perón a parlé lors du massacre d’Ezeiza.
  • 20 juin : Juan Perón fait un retour triomphal en Argentine. Deux tendances péronistes s’affrontent le même jour près de l’aéroport Ezeiza où doit atterrir le leader[38].
  • 27 juin : coup d’État en Uruguay. Appuyé par l'armée, le président Juan María Bordaberry dissout le Parlement pour « grave violation des principes constitutionnels » et prend tous les pouvoirs. Fin du gouvernement constitutionnel. Un régime autoritaire collégial de 25 membres s’installe[35]. L’état de siège est déclaré afin de pouvoir lancer la guerre contre la subversion. Les partis de gauches sont interdits et leurs dirigeants arrêtés. Les autres partis sont suspendus et le système électoral est abandonné.
Coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili. Livres, revues et journaux politiques sont brûlés par des soldats.
  • 11 septembre : coup d’État au Chili. le gouvernement du Chili est renversé par un coup d’État militaire appuyé par les États-Unis[37]. Le président Salvador Allende se suicide dans le palais présidentiel de la Moneda alors que l’armée donne l’assaut. Le général Pinochet prend le pouvoir et met en place un régime militaire. Le 13 septembre, le Congrès est dissout, la Constitution suspendue, les partis politiques interdits et les médias placés sous surveillance[41]. L’état de siège est imposé et la répression sauvage. Près de 250 000 Chiliens doivent s’exiler pour échapper à la prison, la torture et la mort, la Direccíon de inteligencia nacional (DINA) faisant « disparaître » 11 000 personnes[38].
  • 23 septembre : de nouvelles élections portent Juan Perón au pouvoir en Argentine avec 60 % des suffrages. Il lance la « reconstruction nationale »[38].
  • 24 septembre, Argentine : l’Armée révolutionnaire du peuple est mise hors la loi et il semble que Perón va réprimer les forces de gauche. Il réactive l’alliance avec les syndicats (Acte de compromis national). Le 25 septembre, le secrétaire général de la CGT argentine est assassiné. Le 26 septembre, c’est au tour du président de la Jeunesse péroniste[38].
  • 15 octobre, Chili : décret du ministère de l’Économie libérant totalement les prix. Un autre décret prévoit un ajustement des salaires par un système de bonification destiné à compenser l’inflation[38].
  • 19 novembre : l’Équateur adhère à l’OPEP (fin le )[42].

Asie et Pacifique

27 janvier : accords de paix de Paris
  • 27 janvier : accord de Paris sur le Viêt Nam. Cessez-le-feu. Retrait des forces américaines du Viêt Nam du Sud dans un délai de soixante jours[43]. Il prévoit la formation d’un gouvernement tripartite de coalition qui ne verra jamais le jour. Rapidement, la situation se détériore au Sud-Viêt Nam, où les dirigeants anticommunistes corrompus, incapable de juguler l’inflation et privés du soutien d’une bonne partie des crédits américains, perdent le soutien de la population paupérisée et démoralisée.
Libération de prisonniers de guerre de l’ARVN le 13 mars.
  • 6 avril : intervention des troupes indiennes pour restaurer l’ordre au Sikkim, agité par des troubles politiques, à la demande du chogyal Palden Thondup Namgyal[51]. Un accord est signé le 8 mai entre le représentant du gouvernement indien, le chogyal et les principaux dirigeants des trois grands partis politiques[52].
Un livre sur la critique de Confucius.

Proche-Orient

  • 2-10 mai : de violents combats opposent à Beyrouth l’armée libanaise et des fedayin palestiniens. Les violences se multiplient au Liban entre Palestiniens et chrétiens, entre ces derniers et les forces de la gauche libanaise, entre chefs traditionnels, entre Israël et la résistance. Le 17 mai, l’accord de Melkart réglemente les activités de l’OLP au Liban et interdit les opérations de terrorisme menées à l’étranger depuis le Liban[79].
  • 14-18 mai : débat sur le Moyen-Orient au Conseil de sécurité des Nations unies. Les soviétiques demandent le retrait total des forces israéliennes. Les États-Unis s’y opposent[72].
7 octobre : l’armée égyptienne traverse le canal de Suez.
Combat sur les hauteurs du Golan.
  • 7 octobre : prise du mont Hermon par la Syrie. La défense israélienne est au bord de l’effondrement sur le Golan[88].
  • 8 octobre : la situation se rétablit sur le Golan avec l’envoi d’Israël d’une nouvelle flotte d’avions[72].
  • 8-9 octobre : combat naval au large de Damiette ; la marine israélienne s’assure la supériorité navale en Méditerranée[89].
  • 10 octobre : les Soviétiques organisent un pont aérien pour ravitailler en armes les Syriens[90].
  • 13 octobre : les Syriens sont revenus à leurs lignes de départ[90]. La Syrie réorganise ses forces avec l’aide de blindés jordaniens et de contingents irakiens, assure la défense de Damas mais échoue à mettre en œuvre une contre-offensive[88]. Israël a dû sacrifier le quart de son potentiel militaire. Il s’adresse aux États-Unis pour de nouvelles fournitures, menaçant de recourir à l’arme nucléaire. Les États-Unis organisent un pont aérien le lendemain[90].
Pont israélien sur le canal de Suez.
Les ministres arabes du pétrole en octobre 1973.
31 octobre : réunion au bureau ovale entre Ismail Fahmi (en), ministre égyptien des Affaires étrangères, Richard Nixon et Henry Kissinger une semaine après la fin de la guerre.
11 novembre : l’Égypte et Israël signent un accord de cessez-le-feu au « kilomètre 101 ».
  • 11 novembre : accord technique du « kilomètre 101 » entre Israël et l’Égypte sous les auspices de Kissinger[96]. Il permet de ravitailler l’armée égyptienne et des échanges de prisonniers.
  • 26 - 28 novembre : VIe sommet des Chefs d'État arabes à Alger[97],[29] qui proclame pour la première fois que l’OLP est « le représentant du peuple palestinien » et réitère les objectifs des États arabes face à Israël : libération totale des terres conquises en 1967, libération de la Jérusalem arabe et refus de toute atteinte à la souveraineté de cette dernière, rétablissement des droits nationaux du peuple palestinien[98]. Il exige la fin du soutien militaire et économique de l’Europe occidentale à Israël et la suppression de l’embargo sur les ventes d’armes aux pays arabes. Il demande aux États-Unis une meilleure considération de la cause arabe. Il réitère la nécessité du soutien des pays de l’Est à la cause arabe et la poursuite des livraisons d’armes. Les États-Unis doivent infléchir leur politique jugée trop favorable à Israël, tout comme l’Europe occidentale et le Japon[99].
Entretiens Kissinger-Sadate en novembre 1973.
  • 13 - 18 décembre : Henry Kissinger effectue une navette entre les pays arabes et Israël pour préparer la conférence de Genève[100].
  • 21 décembre : ouverture de la conférence de Genève[73]. Syriens et Égyptiens, soucieux d’obtenir un retrait militaire israélien, sont disposés à céder sur la question palestinienne. Un comité technique militaire, chargé du désengagement des belligérants, est mis en place.
  • 22 décembre : l’Iran intervient militairement à Oman pour combattre la rébellion marxiste-léniniste du Dhofar, soutenue par l’Irak[101]. La guerre du Dhofar dure jusqu’en 1976 et se solde par la victoire des forces irano-omanaises[102].
  • 22-23 décembre : la conférence de l’OPEP tenue à Téhéran décide d’augmenter le prix du baril de pétrole brut qui atteint 11,65 dollars (contre 2,9 en octobre)[103].
  • 25 décembre : les ministres de l’OPAEP réunis au Koweït décident d’abandonner la réduction mensuelle de production ponctuelle de 5 %[1].

Europe

1er janvier : Europe des Neuf
  • 13 novembre : état d’urgence au Royaume-Uni ; face à la grève des mineurs du charbon, le gouvernement conservateur impose une semaine de trois jours de travail (Three-Day Week) afin de préserver les stocks de charbon utilisés pour produire de l’électricité (fin le )[128].
L’École polytechnique d’Athènes.

Fondations en 1973

Naissances en 1973

Décès en 1973

Pablo Picasso.
Personnalités majeures décédées en 1973
John Ford
David Ben Gourion

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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