ALH 84001

fragment de météorite

Allan Hills 84001
Image illustrative de l’article ALH 84001
Météorite ALH 84001.
Caractéristiques
TypeAchondrite
ClasseMartienne
GroupeALH 84001
Compositionorthopyroxène pauvre en calcium, chromite, maskelynite (en), carbonate riche en fer[1]
ChocB
MétéorisationA/B
Observation
LocalisationCollines d'Allan, terre Victoria, Antarctique
Coordonnées 76° 55′ 13″ sud, 156° 46′ 25″ est
Chute observéeNon
Date27 décembre 1984
Découverteexpédition de l'ANSMET
Masse totale connue1,9 kg

Géolocalisation sur la carte : Antarctique
(Voir situation sur carte : Antarctique)
Allan Hills 84001

ALH 84001 (Allan Hills 84001[2]) est le nom donné à un fragment de météorite, probablement une météorite martienne.

Histoire

Elle a été découverte le en Antarctique, dans les collines d'Allan, situées à l'extrémité de la chaîne Transantarctique dans la région de la terre Victoria, lors d'une expédition de recherche de météorites du programme ANSMET. Lors de sa découverte, sa masse était de 1,93 kg.

Formation

Selon la NASA, elle a été formée sur Mars, à partir de lave fondue, il y a environ 4 milliards d'années, puis, lors d'une collision avec une météorite, il y a 15 millions d'années, a été éjectée de la surface de Mars pour finalement atteindre la Terre il y a environ 13 000 ans.

Structures tubulaires

ALH84001 est devenue célèbre le par une micrographie électronique très médiatisée, montrant des structures tubulaires d'apparence biologique qui évoquaient des bactéries fossilisées, dans un contexte minéral contenant des acides aminés (tels que l'alanine, la glycine et la sérine) ainsi que des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), généralement considérés comme des marqueurs biologiques[3]. La NASA a mis en ligne divers documents allant dans ce sens, qui n'ont d'ailleurs pas forcément été publiés dans des revues à comité de lecture[4], et le thème d'une possible vie noachienne sur Mars est un élément de lobbying assumé pour obtenir des crédits[5].

Fragment de la météorite ALH84001 révélant par microscopie électronique à balayage des structures évoquant des grains de magnétite alignés à la façon de magnétosomes de bactéries magnétotactiques, ce qui a été par la suite réfuté[6].

Ces structures minéralisées ont un diamètre de 20 à 100 nm, du même ordre que celui des hypothétiques nanobactéries terrestres. Il a été proposé au début du XXIe siècle que ces formations pourraient être des restes de structures biologiques apparentées à des magnétosomes[7],[8].

La nature « endogène » des marqueurs biologiques observés dans cette météorite demeure cependant très controversée, et des analyses ultérieures soulignent la probabilité élevée qu'il ne s'agisse que d'une contamination par des matériaux biologiques terrestres[9], des analyses plus poussées sur les HAP révélant même l'influence directe du milieu environnant la météorite[10].

Ces débats ont resurgi en à la suite d'une communication des auteurs de la première annonce[11], au cours de laquelle ils ont réfuté les objections qui avaient été formulées quant à l'origine exobiologique des structures et composés chimiques identifiés dans la météorite ALH84001.

Il reste que ALH84001 a fort bien pu être colonisée par des bactéries terrestres environnantes, à l'instar de la météorite de Tataouine[12] sur laquelle une bactérie terrestre, Ramlibacter tataouinensis, a été isolée sur des grains de sable collés aux fragments de cette météorite. Ramlibacter tataouinensis a par la suite été isolée vivante dans les sables environnants : cette bactérie se présente le jour sous la forme d'un cyste sphérique dont la paroi épaisse permet de résister à la sécheresse, aux variations de température et aux ultraviolets, elle peut spontanément se transformer la nuit en bâtonnets moins résistants mais pouvant se déplacer et se retransformer en sphères le jour[13].

Notes et références

Liens externes

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