Activision

éditeur de jeux vidéo américain

Activision
logo de Activision
Logo d'Activision depuis 1979.
illustration de Activision
Siège social de Activision à Santa Monica en Californie.

Création1979
Dates clés2007 : achat par Vivendi et fusion avec Blizzard Entertainment et Vivendi Games
FondateursDavid Crane
Alan Miller
Bob Whitehead
Larry Kaplan
Forme juridiqueSociété anonyme
ActionNASDAQ : ATVI
Siège socialSanta Monica, CA
Drapeau des États-Unis États-Unis
DirectionMatt Booty
ActionnairesActivision Blizzard
Vivendi
BertelsmannVoir et modifier les données sur Wikidata
ActivitéIndustrie vidéoludique
ProduitsSérie Guitar Hero
Série Call of Duty
Série Spider-Man
Série Quake
Série Tony Hawk's
Série Soldier of Fortune
Série Crash Bandicoot
Société mèreActivision Blizzard
Sociétés sœursBlizzard Entertainment
FilialesBeachhead Studio, Beenox, Demonware, High Moon Studios, Infinity Ward, Raven Software, Sledgehammer Games, Toys For Bob, Treyarch, Vicarious Visions
Effectif9 200 (2019)
Site webwww.activision.com
Chiffre d'affaires8,8 G$ ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Activision est une entreprise américaine de développement et d'édition de jeux vidéo, créée en 1979. À partir de 2007, la société constitue avec Blizzard Entertainment l'éditeur Activision Blizzard, qui appartient au conglomérat français Vivendi avant de devenir indépendant en 2013.

Activision est le premier éditeur de jeux vidéo pour consoles aux États-Unis. Ses premiers produits sont des cartouches pour l'Atari 2600. En 2005, Activision est le deuxième éditeur de jeux vidéo au monde, derrière Electronic Arts. Le , Vivendi rachète Activision et engage une fusion avec Blizzard Entertainment pour donner naissance à Activision Blizzard, le plus gros éditeur mondial. L'éditeur conforte sa place de géant mondial du jeu vidéo en rachetant l'entreprise King pour 6 milliards de dollars[2].

Activision édite notamment les jeux vidéo des séries Tony Hawk's, Crash Bandicoot et Call of Duty.

Histoire

Débuts

Avant la création d'Activision, les jeux vidéo étaient développés spécifiquement par les fabricants des consoles pour leur matériel ; par exemple, Atari était le seul éditeur pour l'Atari 2600. Cette pratique pénalisait particulièrement les développeurs de jeux, puisqu'ils ne recevaient aucune prime pour les jeux ayant eu un minimum de succès et n'étaient même pas mentionnés dans les modes d'emploi. Quand certains jeux vidéo se transformèrent en succès rapportant plusieurs millions de dollars, plusieurs programmeurs décidèrent qu'ils en avaient assez et quittèrent leur compagnie.

Activision était le premier éditeur tiers pour la 2600. La compagnie a été fondée par Jim Levy, ancien directeur de l'industrie musicale, et par les anciens programmeurs d'Atari David Crane, Larry Kaplan, Alan Miller et Bob Whitehead. Contrairement à Atari, qui ne mentionnait pas ses programmeurs lorsqu'il éditait des jeux, Levy prit l'habitude de promouvoir à la fois les jeux et les créateurs.

Le départ des quatre programmeurs, qui avaient par ailleurs conçu plus de la moitié des jeux vendus par Atari, a causé une bataille judiciaire entre les deux compagnies qui ne s'est finalement résolue qu'en 1982. Tandis que le marché du jeu vidéo commençait à décliner, Activision étendait ses activités, produisant des titres pour les consoles aussi bien que pour les ordinateurs personnels et faisant l'acquisition de petits éditeurs.

En 1982, Activision a sorti Pitfall![3],[4] : considéré comme le premier jeu de plate-forme, ce fut le titre le plus vendu sur la 2600 ; grâce à ce succès, l'équipe, dont les prouesses techniques étaient déjà démontrées, acquit une certaine notoriété et le genre « plateforme » devint, au cours des années 1980, un genre très populaire. Précurseur des jeux d'arcade, ce succès vidéoludique fut de nombreuses fois copié en une multitude de clones.

En 1985, Activision a fusionné avec Infocom, pionnier en matière de jeux d'aventure. Jim Levy était un grand admirateur des titres d'Infocom et voulait que cette compagnie en difficulté reste solvable. Mais six mois environ après leur « mariage », Bruce Davis devint PDG d'Activision ; opposé à cette fusion dès le début, Davis insista pour qu'Infocom modifie ses politiques commerciales, avec pour conséquence une décroissance dramatique des ventes. Finalement en 1989, après plusieurs années de pertes, Activision ferma les studios d'Infocom de Cambridge, Massachusetts relocalisant seulement 11 des 26 employés dans les nouveaux quartiers généraux d'Activision à Silicon Valley ; seuls cinq employés acceptèrent.

En 1988, Activision commença à travailler sur d'autres types de logiciel, comme les applications d'affaires ; pour mieux représenter tous ses secteurs d'activité, Activision changea son nom en Mediagenic (beaucoup de gens croient que Mediagenic est une compagnie qui a acheté Activision, mais ce n'est qu'un nom différent pour la compagnie auparavant appelée Activision). Depuis ce changement, Mediagenic a continué à utiliser largement la marque Activision dans ses jeux vidéo pour les nombreux systèmes sur lesquels ils étaient édités, particulièrement sur la Nintendo Entertainment System, la Sega Master System, l'Atari 7800, Commodore 64 et Amiga. La décision d'étendre ses domaines d'activités se révéla être mauvaise, puisqu'en 1992, Mediagenic déposa une demande pour être placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis. L'époque du premier Activision était révolue.

Le nouvel Activision

L'échec de Mediagenic entraina une réorganisation et une fusion avec The Disc Company. À la suite de cette banqueroute, Mediagenic reprit son tout premier nom, Activision, dans l'État de Delaware durant le mois de . Activision décida de quitter Silicon Valley pour la Californie du Sud. Tandis qu'il se remettait de sa faillite, Activision développa des jeux pour PC et consoles, tout en faisant des acquisitions stratégiques. Activision décida alors de ne se concentrer que sur le monde vidéoludique.

En 2003, Activision a été l'objet d'une enquête par la U.S. Securities and Exchange Commission, comme plusieurs autres éditeurs de jeux, pour ses pratiques de comptabilité douteuses afin d'alléger prétendument ses résultats trimestriels.

En 2004, la compagnie a fêté son 25e anniversaire de fondation et a déclaré un revenu record, en plus d'une douzième année consécutive de croissance de son chiffre d'affaires.

En 2006, Activision sort le jeu Guitar Hero, qui obtient un énorme succès mondial. La franchise dépasse le milliard de dollars de ventes.

En 2007, Activision acquiert les droits de la licence James Bond, détenue jusqu'alors par le géant Electronic Arts. Le premier jeu, 007: Quantum of Solace, sort en même temps que le film homonyme le [5],[6].

Activision sort en 2010 deux nouveaux jeux estampillés James Bond : le premier, qui est une aventure inédite intitulée Blood Stone 007, sort sur PC, Xbox 360, PlayStation 3 et Nindendo DS ; le deuxième est, quant à lui, à la fois un remake et un hommage au GoldenEye de la Nintendo 64, sobrement intitulé GoldenEye 007, et disponible exclusivement sur Wii.

Rachat par Vivendi Games

Le , Vivendi annonce prendre 50 % du capital d'Activision, par un apport de Vivendi Games et de trésorerie, soit une transaction de 18,9 milliards de dollars[7]. L'ensemble s'appelle désormais Activision Blizzard, Blizzard étant la principale composante de Vivendi Games.

Activision Blizzard redevient indépendant à la fin de l'année 2013.

Rachat par Microsoft

Le , Microsoft annonce le rachat du groupe Activision Blizzard King pour 68,7 milliards de dollars[8],[9]. Cette opération fait plonger l'action Sony de 13 % à la bourse de Tokyo[10], les réactions dans les médias qualifiant ce rachat de plus gros deal de l'histoire du jeu vidéo[11], accordant à Microsoft une place majeure dans cet écosystème, devenant la troisième entreprise dans le jeu vidéo derrière Sony et Tencent[12]. Afin de mener ce rachat à bien et pour s'assurer le soutien des régulateurs, Microsoft signe plusieurs accords avec des acteurs du milieu. Ainsi, le groupe s'engage à rendre la licence Call of Duty disponible pendant dix ans sur les consoles Nintendo[13]. De la même manière, Microsoft trouve un accord avec Nvidia pour rendre les jeux de Xbox Game Studios disponible sur le service de cloud gaming Geforce Now.

Ces différents accords ne suffisent pas à satisfaire la FTC et la CMA. Les deux autorités de régulations s'inquiètent de la possibilité que cette acquisition puisse mener Microsoft à une situation monopolistique notamment sur le cloud pour la CMA et sur le marché des consoles de jeux pour la FTC. En avril 2023, le régulateur de la concurrence britannique annonce donc son opposition au rachat, tout comme la FTC. A la suite de cela Microsoft annonce faire appel de cette décision[14]. Le 15 mai 2023, la Commission européenne donne son feu vert pour le rachat mais l'autorité américaine de la concurrence s'oppose au rachat en juin de la même année[15]. En octobre 2023, le régulateur de la concurrence britannique émet un nouvel avis qui devient favorable à cette acquisition[16].

Le 14 octobre 2023, Activision rejoint la famille Xbox.

Le 6 décembre 2023, les avocats représentant la FTC et Microsoft ont comparu devant trois juges de la Cour d'appel du neuvième circuit des États-Unis en raison de l'appel porté par la FTC[17].

En 2024, l'ensemble Activision - Xbox va licencier 1900 salariés (soit 8% de l'effectif total de 22.000 salariés)[18].

Actionnaires

Liste des principaux actionnaires au 13 novembre 2019[19].

The Vanguard Group7,31 %
Capital Research & Management .W.I.7,31 %
Fidelity Management & Research6,29 %
Capital Research & Management I.I.5,80 %
SSgA Funds Management4,29 %
BlackRock Fund Advisors2,38 %
Janus Capital Management1,84 %
Axon Capital1,81 %
JDS Capital Management,1,50 %
Capital Research & Management G.0.1,43 %

Studios

Actuels

Fermés

Vendus

Autres labels

Durant la deuxième moitié des années 1980, certains jeux édités par la compagnie sur micro-ordinateurs sont sortis sous les labels d'édition « Electric Dreams Software », « Gamestar » et « Triple Six ».

Liste de jeux notables édités par Activision

Notes et références

Liens externes

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