Al-Mursalat

77e sourate du Coran

Al-Mursalat (arabe : سُورَةُ ٱلْمُرْسَلَاتِ, français : Les Envoyés) est le nom traditionnellement donné à la 77e sourate du Coran, le livre sacré de l'islam. Elle comporte 50 versets. Rédigée en arabe comme l'ensemble de l'œuvre religieuse, elle fut proclamée, selon la tradition musulmane, durant la période mecquoise.

77e sourate du Coran
Les Envoyés
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Informations sur cette sourate
Titre originalسُورَةُ ٱلْمُرْسَلَاتِ, Al-Mursalat
Titre françaisLes Envoyés
Ordre traditionnel77e sourate
Ordre chronologique33e sourate
Période de proclamationPériode mecquoise
Nombre de versets (ayat)50
Ordre traditionnel
Ordre chronologique

Origine du nom

Bien que le titre ne fasse pas directement partie du texte coranique[1], la tradition musulmane a donné comme nom à cette sourate Les Envoyés[2], en référence au contenu du premier verset : « 1. Par les envoyées en rafales ».

Historique

Il n'existe à ce jour pas de sources ou documents historiques permettant de s'assurer de l'ordre chronologique des sourates du Coran. Néanmoins selon une chronologie musulmane attribuée à Ǧaʿfar al-Ṣādiq (VIIIe siècle) et largement diffusée en 1924 sous l’autorité d’al-Azhar[3],[4], cette sourate occupe la 33e place. Elle aurait été proclamée pendant la période mecquoise, c'est-à-dire schématiquement durant la première partie de l'histoire de Mahomet avant de quitter La Mecque[5]. Contestée dès le XIXe par des recherches universitaires[6], cette chronologie a été revue par Nöldeke[7],[8], pour qui cette sourate est la 32e.

Les sourates de la fin du Coran sont généralement considérées comme appartenant aux plus anciennes. Elles se caractérisent par des particularités propres. Elles sont brèves, semblent issues de proclamations oraculaires (ce qui ne signifie pas, pour autant, qu’elles en sont des enregistrements), elles contiennent de nombreux hapax[9]...

Pour Nöldeke et Schwally, la quasi-totalité des sourates 69 à 114 sont de la première période mecquoise. Neuwirth les classe en quatre groupes supposés être chronologiques. Bien que reconnaissant leur ancienneté, certains auteurs refusent de les qualifier de « mecquoise », car cela présuppose un contexte et une version de la genèse du corpus coranique qui n’est pas tranchée. Cette approche est spéculative[9].

En effet, ces textes ne sont pas une simple transcription sténographique de proclamation mais sont des textes écrits, souvent opaques, possédant des strates de composition et des réécritures Cela n’empêche pas ces sourates de fournir des éléments contextuels (comme l’attente d’une Fin des Temps imminente chez les partisans de Mahomet). Ces textes sont marqués par une forme de piété tributaire du christianisme oriental[9].

Neuwirth considère cette sourate comme un texte à plan tripartite. Lüling y voit une hymne strophique chrétienne réécrite en encadrée de texte islamique. Il est difficile de dire, même si cette thèse soulève de réelles questions, jusqu’où il faut la suivre[10].

Interprétations

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • G. Dye, "Sourate 77", Le Coran des Historiens, 2019, p. 1935 et suiv.
  • R. Paret, Der Koran. Kommentar und konkordanz, 1980[Note 1].

Liens externes

Notes et références

Notes

Références