Alpha Andromedae

étoile de la constellation d'Andromède
α Andromedae
(Alpheratz / Sirrah)
Description de l'image Alpheratz.gif.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite00h 08m 23,260s[1]
Déclinaison+29° 05′ 25,55″[1]
ConstellationAndromède
Magnitude apparente2,06[2]

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectralB8IVpMnHg
Indice U-B−0,46[2]
Indice B-V−0,11[2]
Indice R-I−0,10[2]
Astrométrie
Vitesse radiale−10,10 ± 0,2 km/s[3]
Mouvement propreμα = +137,46 mas/a[1]
μδ = −163,44 mas/a[1]
Parallaxe33,62 ± 0,35 mas[1]
Distance97 ± 1 al
(29,7 ± 0,3 pc)
Magnitude absolue−0,30 ± 0,05
Caractéristiques physiques
Masse~ 3,6 M
Rayon~ 2,7 R
Luminosité~240 L
Température13 800 K
Composants stellaires
Composants stellairesα And Aa, α And Ab

Désignations

Alpheratz, Sirrah, α And, δ Peg, 21 And, HR 15, HD 358, HIP 677, SAO 73765, BD+28°4, FK5 1, WDS 00084 +2905A[4]

Alpha Andromedae (α And) dans la Désignation de Bayer est l'étoile la plus brillante de la constellation d'Andromède.

Nomenclature et histoire

Alpheratz est le nom approuvé pour α And = δ Peg par l’Union astronomique internationale (UAI)[5]. C’est, littéralement, l’arabe الفرس al-Faras, « le Cheval » [6],[7]. C’est en fait le nom منكب الفرس Mankib al-Faras, nom donné à l’origne à β Peg comme le signale ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī [8],[9].Comme ce nom figure sur l’astrolabe, notamment chez Maslama al-Mağrītī[10], il n’est pas étonnant de le retrouver dans les textes latins sur cet instrument dès l’an mil, notamment mentichel et feraz, chez Llobet de Barcelone[11]. Ce second nom va être déplacé, notamment chez Jean de Londres (ca. 1246), qui donne alpheraz pour α And = δ Peg[12]. Voilà qui est repris dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603), à propos de α And: Vmbilicum Equi […] communi Alpberas nomine[13]. Ce nom est noté par Richard Hinckley Allen (1899) [14], qui contribue à le populariser[15].

La figure d’Andromède dans l'Urania's Mirror, 1824

.

La figure de Pégase dans l'Urania's Mirror, 1824

.



Sirrah est l'autre nom, bien plus authentique qu’Alpheratz, pour α And = δ Peg. C’est en effet, à l’origine, سرّة الفرس Surrat al-Faras, « l’Ombilic du Cheval », dans la figure de الفرس al-Faras, soit Pégase dans le ciel gréco-arabe. Relevé sur l’astrolabe par ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, puis notamment par al-Zarqālluh, l'Azarchel des Latins[16], il n’est pas étonnant que l’on puisse lire chez Jean de Londres (ca. 1246): alpheraz, .i. equus et super vmbilicum eius[17]. Le nom paraît donc d’abord en latin, et il va falloir attendre que, dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665), le nom arabe apparaisse en transcripion, sous la graghie ‘Sírra AlPháras‘[18]. À partir de là, le nom entre dans les catalogues sous deux formes. Une première fois, par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui retranscrit ‘sirrah el-pheras’[19], le nom est Sirra chez Johann Elert Bode [20]. Quelques années après, Giuseppe Piazzi donne, directement à partir de Hyde cette fois, le nom Sirrah [21], relevé par Richard Hinckley Allen (1899)[22], qui contribue à le populariser[23],[24].

Caractéristiques physiques

De magnitude 2,06[2], éloignée de la Terre d'environ 97 années-lumière[1], Alphératz est une étoile blanc-bleu, la plus brillante d'un groupe d'étoiles nommées « à mercure-manganèse ». Elle présente une abondance anormale de mercure, gallium, manganèse et europium dans son atmosphère et une sous-représentation inhabituelle d'autres éléments. On pense que cette anomalie est le résultat de la séparation des éléments sous l'effet de la propre gravité de l'étoile.

Environnement stellaire

Alphératz est une étoile binaire, composée de deux étoiles orbitant très près l'une de l'autre et qui ne peuvent être distinguées que par une analyse spectroscopique très fine. La plus grande des deux est à peu près 10 fois plus lumineuse que la plus petite et elles orbitent en 96,7 jours. La paire est environ 200 fois plus lumineuse que le Soleil.

Par sa brillance, Alphératz est logiquement l'étoile α d'Andromède. Mais, grâce à sa position, elle est aussi l'un des sommets de l'astérisme connu sous le nom de Grand carré de Pégase.

Repérage

Alphératz est le plus brillant des quatre sommets du grand carré de Pégase.

Elle forme également avec Hamal du Bélier et Diphda de la Baleine le Triangle d'automne.

Notes et références

Liens externes

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