Aymar IV de Poitiers-Valentinois

Aymar — ou Aimar, Adhémar — est le fils de Aymar III de Valentinois et de Sibylle/Sibille de Beaujeu, fille d'Humbert V († 1250), seigneur de Beaujeu, connétable de France^[1]. Il est issu de la maison de Poitiers, dite de Valentinois^[2].

Il est mineur quand il doit succéder à son père, mort après le 6 mai 1277^[3]. Son père, qui avait testé le 20 avril, l'émancipe 6 mai^[3]. L'acte lui donne entre vifs des terres et châteaux^[3],[4],[5] : les châteaux (castrum, castra) de Baix, du Pouzin Pouzin, de Saint-Auban, de Privas, de Tournon, d'Étoile, de Montmeyran, d'Upie, de Châteaudouble, de Charpey, de Grane, de Crest, de Quint, de Pontaix et de Saou^[6],[7].

Le 3 juillet 1280, il fait un hommage au roi Philippe III le Hardi pour ses territoires^[8].

En 1270, il épouse Hippolyte, dite également, Polie de Bourgogne, dame de Saint-Vallier^[9], fille de Hugues de Chalon, comte de Bourgogne, et d'Alix de Méranie. Ils ont^[9] :

• Aymar († entre le 27 septembre 1339/8 janvier 1340), qui succède à son père sous le nom Aymar V.
• Humbert, mort sans descendance.
• Othon, mort sans descendance.
• Guillaume († apr. 18 septembre 1339), seigneur de Saint-Vallier.
• Louis (après mai 1277-† 16 août 1327), évêque de Metz.
• Alix/Alésie, ∞ Giraud/Girauded V Adémar, seigneur de Monteil (Montélimar).
• N.N., ∞ Guiot, seigneur de Montlaur.

Le 13 mai 1288, il est fiancé, à Vienne, à Marguerite de Genève^[10], fille du comte Rodolphe, comte de Genève et sœur d'Amédée II^{[11],[12],[13]}. Le 31 janvier 1289, ils ont obtenu une dispense papale en raison de consanguinité^[14]. De ce mariage sont issus^[15] :

• Amé/Aimée/Amédée († 1349/18 août 1350), seigneur de Saint-Vallier ∞ (22 mai 1330) Jeanne de Savoie, fille de Philippe I^er, seigneur de Piémont.
• Anne († 17 août 1351) ∞ (1) Henri II, comte de Rodez, ∞ (2) Jean I^er, dauphin d'Auvergne.
• Catherine († avant 1321) ∞ (1309) Aymeri V, futur vicomte de Narbonne.

Des sceaux (1278/1288) et un signet (1311) sont conservés^[10].

Les sceaux ronds, utilisés entre 1278 et 1288, portent « un écu à sept besants posés 3-2-1 et au chef, dans une figure géométrique à huit pointes ornée de motifs végétaux aux écoinçons »^[16]. Ils sont accompagnés de l'inscription + : S : ADEMARI : DE PICTAVIA : COMITIS : VALENTINI^[16].

Le signet quant à lui, datant de 1311, portent « un écu à sept besants posés 3-2-1 au chef chargé d'un lion, suspendu par la guiche à un anneau dans une figure géométrique à huit pointes ornée d'annelets aux écoinçons »^[17].