Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 795 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Biblisheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Pour mémoire la proportion des types de couverture en 2012 était la suivante[20] :
Terres arables : 39,4 %,
Forêts : 30,5 %,
Zones agricoles hétérogènes : 13,8 %,
Zones urbanisées : 12,2 %,
Prairies : : 4 %.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,4 %), forêts (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), zones urbanisées (12,2 %), prairies (4 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village est cité pour la première fois dans le codex de Wissembourg sous le nom de Biberesdorf (qui en alémanique signifie village aux abords du Biberbach, le ruisseau aux castors).
En 1310, l'empereur germanique Henri VII concéda d'importants privilèges forestiers au village dans la forêt de Haguenau. En 1445, les terres du village sont réparties entre l'abbaye de Walbourg et celle de Biblisheim. En 1464, l'abbaye, très appauvrie, a failli être concédée à Walbourg pour devenir un couvent d'hommes.
En 1493, l'église est reconstruite. Après la guerre de Trente Ans (1618-1648), l'abbaye de Biblisheim fut dévastée au point qu'il ne restait que trois religieuses. Pendant plus de soixante ans vinrent alors des religieuses de l'abbaye Saint-Lazare de Seedorf en Suisse. À la fin du XVIIe siècle, des fermiers suisses s'installent sur les terres de l'abbaye qu'ils défrichent. En 1699, le couvent perd ses privilèges forestiers.
Au XVIIIe siècle et jusqu'à la Révolution, l'abbaye connut la période la plus prospère de son existence. Sous l'impulsion des religieuses, le village prit son essor à partir de 1680, celui-ci vit en effet se développer des activités agricoles et piscicoles, notamment grâce aux trois rivières traversant le ban de la commune (le Halbmuhlbach, la Sauer et l'Altbach également nommé Antiqua Sera) et aux trois grands étangs de l'abbaye (le Setzweiher, le Mittelweiher et le Diffenwaldweiher). Aujourd'hui, on trouve encore au cadastre le lieu-dit du Weihermatten. L'abbaye possédait également quatre moulins sur la Sauer et une scierie.
En 1791, les sœurs durent quitter les lieux. Presque 700 après sa fondation, ce fut la fin de l'abbaye. Le , l'abbaye et ses terres furent vendues aux enchères comme biens nationaux.
En 1831 est construite une filature mécanique de chanvre et de lin. L'usine est construite en partie avec des matériaux provenant de l'abbaye. Dix ans après, l'usine de tissage s'arrête, elle est transformée en une usine de tissage qui a fermé définitivement ses portes en 1955 Il y eut par ailleurs une raffinerie dépendant de l'exploitation de pétrole de Pechelbronn et qui est devenue un atelier de réparation vingt deux ans après son édification.
Aux XIXe et XXe siècles, le village voit son histoire se confondre avec celle de l'Alsace, il devient allemand par la suite du traité de Francfort du . Il fait à ce moment partie de l'Alsace-Lorraine jusqu'en 1918. Par le traité de Versailles, l'Alsace revient à la France à la suite de la Grande Guerre où Biblisheim voit dix de ses enfants perdre la vie (Emile Gatty le 14/2/1915, Frédéric Halke le 29/2/1915, Charles Pfeiffer le 15/7/1915, Jacques Weigel en , Georges Muller le 28/2/1916, Camille Karli le 13/7/1916, Emile Wenger le 5/7/1916, Philippe Hildenbrand le 9/1/1917, Joseph Fehr en et Joseph Muller le 11/11/1918).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, si le village n'est pas frappé par les mesures d'évacuation qu'ont connues les zones situées à la proximité de la frontière allemande, il est aussi touché par les autres malheurs qui affectent l'Alsace à ce moment : annexion à l'Allemagne au cours de l'été 1940, les noms de rues, de personnes, de lieux, les enseignes devant être germanisés. L'allemand devient la langue administrative, l'usage du français est interdit en public. Dès débute l'embrigadement des jeunes dans les organisations de jeunesse (Jeunesses hitlériennes et Bund Deutscher Mädel). Le , par ordonnance du GauleiterWagner, les jeunes doivent partir travailler six mois en Allemagne au titre du RAD (Reichsarbeitsdienst). Le entre en vigueur le décret d'incorporation de force, les jeunes doivent partir combattre pour un pays qui n'est pas le leur, l'Allemagne. Neuf Biblisheimois perdent la vie[23]. Il y eut aussi un mort civil lors des bombardements qui ont précédé la libération du village à la mi- (Nicolas Ratzel). Les noms de tous ces défunts sont inscrits sur le monument aux morts édifié au sein de l'église du village.
Par la suite, l'histoire du village se confond avec celle de la France, entrée dans l'Union Européenne en 1957, passage à la monnaie unique, l'euro (€) en 2002.
Les armes de Biblisheim se blasonnent ainsi : « Coupé : au premier d'argent à la crosse de gueules mouvant de la partition, au second de gueules au tête-et-col de cygne d'argent. »[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 4], en augmentation de 4,08 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culte catholique, Communauté de paroisses Entre Eberbach et Sauer (Biblisheim, Durrenbach, Gunstett, Hégeney, Hinterfeld et Walbourg)[42], Diocèse de Strasbourg.
Il s'agit d'une plaque située à l'intérieur de l'église[56],[57], à la droite de l'autel lorsque l'on y rentre. La plaque du monument aux morts surplombe les dalles funéraires érigées en grès des Vosges sur le mur et à même le sol en mémoire des abbesses du couvent de Biblisheim. Il existait aussi, près de l'église, six tombes allemandes de la Seconde Guerre mondiale, déplacées vers 1965 vers un cimetière militaire.
Le premier monument est construit en grès des Vosges, le nom des défunts ainsi que la date de leur mort sont inscrits sur une plaquette rectangulaire surmontée d'une inscription en allemand Zum Andenken an die im Weltkriege 1914-1918 Gefallenen von Biblisheim qui, traduite en français signifie « en souvenir des morts de Biblisheim durant la guerre mondiale 1914-1918 ». Cette inscription est elle-même surmontée d'une pietà, c'est-à-dire une image religieuse montrant la Vierge Marie priant pour le salut de l'âme du Christ agonisant. Sur le fronton de cette pietà est inscrit de manière arrondie et en latin Materdolorosa Ora pro nobis, ce qui signifie « mère douloureuse, prie pour nous ».
Après la Seconde Guerre mondiale, de part et d'autre de la pietà furent apposées deux plaques de forme rectangulaire, il s'agit d'inscriptions donnant le nom des morts de 1939-1945. Ce deuxième monument est construit en granit lisse et porte simplement l'inscription 1939-1945. Toutes les inscriptions sont gravées et recouvertes de dorures. On constate dans l'ordre du relevé des morts une différence puisque les victimes de 1914-1918 sont inscrites dans l'ordre chronologique de leur mort, avec la date de leur mort ; alors que les victimes de 1939-1945 sont quant à elles inscrites par ordre alphabétique. Le monument est d'une hauteur d'environ un mètre et d'une largeur d'environ trois mètres.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région