Compolibat

commune française du département de l'Aveyron

Compolibat (Complibat en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

Compolibat
Compolibat
Les igues de Rouffiès et du Py.
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionOccitanie
DépartementAveyron
ArrondissementVillefranche-de-Rouergue
IntercommunalitéCommunauté de communes du Plateau de Montbazens
Maire
Mandat
Francis Deleris
2020-2026
Code postal12350
Code commune12071
Démographie
GentiléCompolibatois
Population
municipale
333 hab. (2021 en diminution de 6,2 % par rapport à 2015)
Densité20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 43″ nord, 2° 11′ 45″ est
AltitudeMin. 350 m
Max. 664 m
Superficie17,04 km2
Unité urbaineCommune rurale
Aire d'attractionVillefranche-de-Rouergue
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Villeneuvois et Villefranchois
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
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Compolibat

Géographie

Localisation

Compolibat, village situé au cœur d'une zone vallonnée et entourée de hautes collines boisées, se situe à mi-chemin entre Brandonnet et Prévinquières, environ à 15 km de Villefranche-de-Rouergue et 40 km de Rodez. L'Aveyron (grande rivière) passe à Compolibat et apporte une activité de loisirs, la pêche est très pratiquée dans la région.

Les collines boisées renferment aussi de bonnes surprises pour les fins gourmets : les champignons (cèpes, girolles, etc.).

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Brandonnet, Lanuéjouls, Maleville, Prévinquières, Privezac, Rieupeyroux, Le Bas Ségala et La Bastide-l'Évêque.

Hydrographie

Réseau hydrographique

Réseaux hydrographique et routier de Compolibat.

La commune est drainée par l'Aveyron, l'Alzou, Bras de l'Alzou et par divers petits cours d'eau[1].

L'Aveyron, d'une longueur totale de 290,6 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir arrosé 60 communes[2].

L'Alzou, d'une longueur totale de 43,9 km, prend sa source dans la commune de Goutrens et se jette dans l'Aveyron à Villefranche-de-Rouergue, après avoir arrosé 11 communes[3].

Gestion des cours d'eau

La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[4],[5],[6].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 003 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Bas Ségala à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 062,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Milieux naturels et biodiversité

Sites Natura 2000

Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[14] : Les « Vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou », d'une superficie de 17 144 ha, s'étendent sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[15].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Compolibat comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1],[16], la « Rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[17], et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[16], la « Vallée de l'Aveyron » (14 644 ha), qui s'étend sur 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[18].

Urbanisme

Typologie

Compolibat est une commune rurale[Note 3],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[20].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villefranche-de-Rouergue, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].

Infrastructures et occupation des sols de la commune de Compolibat.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (76,6 %), forêts (18 %), prairies (3,8 %), terres arables (1,6 %)[21].

Planification

La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes du Plateau de Montbazens, dont la commune est membre[22].

La commune, en 2017, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[23].

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Compolibat est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible).Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[24],[25].

Risques naturels

Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[26].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[24]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[27]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[28]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[29].

Risques particuliers

La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[30].

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Compolibat est classée à risque moyen à élevé[31].

Toponymie

Le nom de Compolibat[32] se lit en premier dans le testament du comte de Rouergue, Raymond II, en 961, où il est écrit Campolivado. Puis, on trouve la mention Campo Libato ou Campus Libatus[33]. En occitan on écrit « Complibat » prononcé Coumplibat.

Histoire

Antiquité

Le hameau de Cranton, à 2,5 km au nord-ouest du bourg[34], est vraisemblablement le Carantomago mentionné sur la table de Peutinger[35] comme première étape sur la route de Segodunum Rutenorum (Rodez) à Cahors (tronçon en trois étapes, où Carantomago est suivi de Varadetum, Varaire).

Moyen Âge

  • Au Xe siècle, la terre (alleu) et l'église de Campolivado appartenaient à Raymond II, comte de Rouergue. Il avait épousé Berthe, comtesse d'Arles et d'Avignon, une nièce du roi d'Italie et était fort riche. Dans son testament, il légua à certains de ses enfants les châteaux et terres d'Aubin, Brandonnet, Compolibat (à la fille d'Odoin), Cransac, et d'autres fiefs. La famille de Najac était propriétaire du château de Privezac.
  • En 1170, c'est le gendre Fortunat de Valette qui en est propriétaire, il vend ses biens à Bertrand de Balaguier en 1262. Une des filles de Bertrand de Balaguier épouse Bertrand Huc de Cardaillac. Ensuite la seigneurie de Compolibat fut confiée à la famille de Cardaillac qui occupait un petit fort sur une motte, La Mota. À chaque invasion, le fort de Compolibat servait à se défendre, protéger la population et surtout conserver les provisions de grain. Le prieuré fut dédié à sainte Anne puis à saint Georges.
  • En 1316, le Guillaume et Bertrand Hugues de Cardaillac, frères et seigneurs de Privezac et de Maleville y fondèrent un monastère de Filles de l'ordre de Saint-Benoît qu'ils confièrent à 12 bénédictines, dirigées par une Preceptrix ou commanderesse élue (dans certains livres, on parle de l'ordre de Saint-Augustin car ces mêmes religieuses devaient s'occuper d'un hôpital qui existait à cette époque).
  • En 1318, le l'acte fut passé par le notaire Fontalbat et le pape Jean XXII. Les fondateurs et leur famille nommaient 8 places, la commanderesse 3, et l'évêque de Rodez une place.
  • En 1432, le avec le consentement de Pons de Cardaillac, seigneur de Valady et de Compolibat, l'hôpital fut réuni au chapitre de Saint-Christophe, fondation de la même famille.
  • En 1475, Marguerite de Cardaillac épouse Guy de Levis, baron de Caylus.

Époque moderne

  • En 1568, les Huguenots pillent le château de Privezac, le comte Antoine de Levis le fit rebâtir, il fut un des plus beaux de la région avec autant de fenêtres que de jours dans l'année. Le comte était très apprécié, à sa mort son cousin Robert de Lignérac en hérita.
  • En 1605, premier recteur connu, Guillaume Mazars, curé de Compolibat, administra la paroisse jusqu'en 1614 avec Michel Mazars (vicaire de Compolibat) qui devint administrateur de la paroisse jusqu'en 1634.
  • En 1622, la comtesse de Caylus, seigneuresse de Compolibat, ordonnait des réparations aux fortifications de l'église de Compolibat, et à nouveau en 1651.
  • En 1649, l'église possédait 4 cloches.
  • En 1760, construction du pont de l'Alzou (petite rivière entre Bournazel et Goutrens).
  • En 1771, Robert de Lignerac vendit le château de Privezac à la famille de Brunet, de Conques.
  • En 1774, Jacques de Brunet vint habiter le château de Privezac, il était autoritaire, brutal. À la suite de procès entre lui et la population, il fut obligé de quitter Privezac en 1789. Il fut remplacé par la famille de Moly de Maleville.

Époque contemporaine

  • En 1789, pendant la Révolution, à Compolibat, 3 cloches furent enlevées dans l'église par les émissaires du gouvernement et transportées à Villefranche-de-Rouergue par quelques habitants de la paroisse. La dernière cloche resta en place jusqu'en 1845, elle se fêla et fut ensuite refondue et replacée avec 2 autres cloches.
  • En 1792, le château de Privezac fut pillé et brûlé par les paysans de la région.
  • En 1829, Jean-Pierre Blanc (curé de la paroisse de Compolibat 1826-1844) dessina les plans et le fit construire le pont du Cambon ainsi que la grange du Presbytère.
  • En 1842, l'église commençait à prendre de l'humidité autant à l'extérieur qu'à l'intérieur et à la construction de la route de Carmaux à Decazeville on déblaya la partie extérieure de l'église et son pourtour ce qui donna en même temps la place publique actuelle (cimetière autrefois) qui jouxtait l'église ce qui donna plus de grâce à l'édifice.
  • En 1844, Monsieur François Gabriac, curé de Compolibat en 1844 et 1854, fit faire la chaire romane, remplaça les confessionnaux et la construction du clocher.
  • En 1862, Monsieur Michel Mazières (curé de 1854 à 1870), crée le couvent des Religieuses.
  • En 1862, construction du pont de Compolibat sur la rivière Aveyron.
  • En 1870, Monsieur Régis Raynal, curé de Compolibat de 1870 à 1906, fait agrandir de l'église en l'espace de trois ans, et refait la décoration : les autels renouvelés, des vitraux placés "Deux Cœurs Saints", des ornements achetés, le presbytère restauré.
  • En 1876, en août, fondation communale de l'École Libre de Jeunes Filles à Compolibat dirigée par les sœurs.
  • En 1885, construction de la sacristie avec les pierres de la vieille tour qui servait d'escalier pour aller au clocher ; c'est ainsi que disparaissaient les derniers vestiges du château (aujourd'hui, le fort et la chapelle ont disparu et à cet emplacement figure un jardin surélevé, attenant à la future église, et à l'usage du curé de la paroisse).
  • En 1906, Monsieur Joseph Serin, curé de 1906-1928, avait une haute culture intellectuelle, musicale et artistique. Horloger de métier, il fut nommé Archiprêtre de Vabres et dut quitter Compolibat à son grand regret.
  • En 1928, Monsieur Alfred Domergue, curé de 1928 à 1960, fait restaurer à nouveau l'église en 1930 ; il fait édifier le Chemin de Croix du Calvaire en 1945. Il a reçu la croix de La Légion d'Honneur
  • En 1960, Monsieur Louis Jammes, curé de 1960 à 1973, fonde le bulletin paroissial Notre Clocher qui paraît tous les mois.
  • En 1973, Monsieur Jean Mercier est nommé curé de Compolibat.

Elle est la patrie d'Enric Mouly, fondateur de lo Grelh roergàs[36]; la vallée de l'Aveyron est le décor de ses nombreux romans.

Politique et administration

Découpage territorial

La commune de Compolibat est membre de la communauté de communes du Plateau de Montbazens[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Montbazens. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuvois et Villefranchois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[38].

Élections municipales et communautaires

Élections de 2020

Le conseil municipal de Compolibat, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[39] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[40]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. La totalité des dix candidats en lice lors du premier tour[41] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 57,62 %. Le dernier conseiller restant à élire est élu au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 35,74 %[41].Francis Deleris, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [42].

Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[43]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes du Plateau de Montbazens[44].

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
juin 1995mars 2014Jean Moly  
mars 2014en coursFrancis Deleris[45],[46] Ancien cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].

En 2021, la commune comptait 333 habitants[Note 5], en diminution de 6,2 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001831183618411846185118561861
478500740740806813955900847
186618721876188118861891189619011906
9421 0278921 0211 0141 017881778779
191119211926193119361946195419621968
712636655660637605566568556
197519821990199920042006200920142019
508472469405414417395356334
2021--------
333--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Revenus

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 145 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 343 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 850 [I 5] (20 640  dans le département[I 6]).

Emploi

Taux de chômage
Division200820132018
Commune[I 7]5,4 %4,3 %5,6 %
Département[I 8]5,4 %7,1 %7,1 %
France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 182 personnes, parmi lesquelles on compte 76,5 % d'actifs (70,9 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs) et 23,5 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Villefranche-de-Rouergue, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 10]. Elle compte 52 emplois en 2018, contre 69 en 2013 et 66 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 133, soit un indicateur de concentration d'emploi de 38,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,7 %[I 11].

Sur ces 133 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 39 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 84 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 2,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

Activités hors agriculture

24 établissements[Note 8] sont implantés à Compolibat au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 24 entreprises implantées à Compolibat), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].

Agriculture

La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[51]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 2].

1988200020102020
Exploitations70484232
SAU[Note 11] (ha)1 3441 4191 4191 448

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 70 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 48 en 2000 puis à 42 en 2010[53] et enfin à 32 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[54],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 344 ha en 1988 à 1 448 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 45 ha[53].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Le plus ancien moulin de l'Aveyron est le Moulin de Capelle, du nom de la famille Capelle ; ils possédaient ce moulin avant 1454 et jusqu'en 1758. En 1616 Pierre Capelle tient toujours ce moulin à 3 meules : 1 pour le froment et 2 pour le seigle, et ajoute une scierie. Ensuite est arrivée la famille Andrieu et ils ont modernisé le moulin en remplaçant les meules par des cylindres, le camion a succédé au mulet aux grelots qui allait dans les villages qui cuisaient eux-mêmes le pain, prendre le blé et rapporter la farine
  • Le moulin de Roquenoubal[55] fut construit vers 1600 par le seigneur de Privezac dont dépendait Compolibat, attenant au moulin : une scierie, un pressoir pour le cidre et pour l'huile de noix. Le tout était mu par 6 rouleaux, grâce à une chute d'eau de 2,20 m. La famille Marre l'a acheté en 1850 à Monsieur Tournier. Le moulin est devenu une minoterie à cylindres, commandés par une turbine de 30 cv, pendant 40 ans. Actuellement la scierie existe toujours ainsi qu'une fabrique de cageots.
  • Les Igues[56] de Rouffiès[57] et du Py[58], presque uniques, non seulement en France, mais même en Europe. Elles ont été produites par le ruissellement des eaux dans ces pentes. Elles ont d'abord creusé un fossé qui s'est agrandi peu à peu jusqu'à une vingtaine de mètres de profondeur et une cinquantaine de large. Leur curiosité se trouve dans la décoration des parois qui semblent être sculptées de main d'homme. Suivant la dureté de l'argile, l'eau a plus ou moins rogné et a produit des colonnes, des piliers, tous de dimensions variables, surmontés de rebords, d'encorbellements, dont l'ensemble fait penser à des ruines.
  • Église Saint-Georges de Compolibat.
  • Chapelle de la Bonélie.

Personnalités liées à la commune

  • Enric Mouly (1896-1981), écrivain, a écrit une monographie à cette commune sous le titre Complibat en 1977
  • Charles Mouly (1919-2009) : fils d'Enric Mouly, journaliste et écrivain

Bibliographie

  • Louis Alibert et Institut d'estudis occitans (Toulouse) (Éditeur scientifique), Dictionnaire occitan-français : d'après les parlers languedociens, Toulouse, Institut d'études occitanes, , 699 p., 21 cm (ISBN 2-85910-069-5, BNF 35573481)
  • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Aimé Roux), Mont Basens : Brandonet, Complibat, Drulha, Galganh, Lanuèjols, Luganh, Mala Vila, Peirussa, Privasac, Rossennac, Valzèrgas, Vaurelhas / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Mont Basens, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 247 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-33-5, ISSN 1151-8375, BNF 36695401)
  • Enric Mouly, Complibat, Millau, lo Grelh Roergas, , 369 p., couv. ill. ; 22 cm (BNF 34619689)
  • Les bulletins Notre Clocher édités par la paroisse de Compolibat
  • Lecture des actes en mairie de Compolibat, à la suite de recherches pour la généalogie.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

Site de l'Insee

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