Créancey (Côte-d'Or)

commune française du département de la Côte-d'Or

Créancey est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Créancey
Créancey (Côte-d'Or)
Façade du château de Créancey.
Blason de Créancey
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionBourgogne-Franche-Comté
DépartementCôte-d'Or
ArrondissementBeaune
IntercommunalitéCommunauté de communes de Pouilly-en-Auxois - Bligny-sur-Ouche
Maire
Mandat
Charline Desbois
2022-2026
Code postal21320
Code commune21210
Démographie
GentiléCrescentiais[1]
Population
municipale
524 hab. (2021 en diminution de 0,38 % par rapport à 2015)
Densité31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 52″ nord, 4° 35′ 12″ est
AltitudeMin. 370 m
Max. 550 m
Superficie16,71 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionDijon
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton d'Arnay-le-Duc
LégislativesCinquième circonscription
Localisation
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Créancey
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Créancey
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Créancey
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Créancey

L'une des extrémités de la voûte du canal de Bourgogne, tunnel-canal de 3,3 km de long et bief de partage des eaux du canal de Bourgogne, s'ouvre sur la commune.

Les Roches de Beaume sont un site naturel classé et la commune comprend plusieurs sites archéologiques, dont l'un avec peintures et gravures rupestres préhistoriques.

Géographie

Créancey est dans la partie sud-ouest de la Côte-d'Or. Le parc naturel régional du Morvan est à 15,5 km à l'ouest à vol d'oiseau[loc 1] (20 km par la route[loc 2]).

Paris est à 273 km au nord-est, la préfecture Dijon à 44 km à l'est par la A38 (gratuite), son chef-lieu de canton Arnay-le-Duc à 17 km au sud-ouest. Les autres grandes villes les plus proches sont Beaune à 38 km au sud-est, Autun (Saône-et-Loire) à 45 km au sud-ouest, Saulieu à 34 km à l'ouest et Avallon à 65 km au nord-ouest. Plus localement, Pouilly-en-Auxois est à 3,3 km au nord-ouest et Maconge à 4 km au sud[loc 2].

Routes et transports

La commune est traversée par deux autoroutes qui se rencontrent sur Pouilly à l'échangeur no 24 de Pouilly-en-Auxois. Cet échangeur est limitrophe de la bordure ouest du territoire de Créancey, à moins de 2 km du centre du bourg[loc 2].

L'autoroute A6 traverse la partie sud-ouest de la commune, dans le sens nord-ouest/sud-est[loc 2] ;
l'autoroute A38, qui débute là et mène à Dijon, traverse la partie nord de la commune dans le sens sud-ouest / nord-est[loc 1].

La D 18 commence à l'échangeur de Pouilly, traverse la commune vers le sud-est et va jusqu'à Beaune.
La D 981 commence aussi à l'échangeur de Pouilly, d'où elle se dirige vers le sud pour rejoindre Arnay-le-Duc, Autun, Luzy, Decize et Nevers.
La D 977bis commence à la D 981 à 800 m au sud du rond-point d'accès à l'échangeur ; elle va vers le sud-ouest, longeant l'autoroute A6 côté sud et rejoint Vandenesse, Commarin et Sombernon[loc 1].

L'aérodrome de Pouilly - Maconge, à cheval sur Maconge et Meilly-sur-Rouvres, est à 6,7 km au sud-ouest[loc 1].

Communes limitrophes

Six communes sont limitrophes de Créancey[loc 3].

Hameaux et villages

Beaume (ou Baume) est un village dépendant de la commune de Créancey situé au nord-est de cette commune. On trouve au centre de ce village la chapelle St-Gervais[2]. construite au XVe siècle. La rivière Vandenesse y prend sa source à la sortie du village (source de la Jeute). Les falaises dites « Roches de Beaume » sont un site naturel classé[3] et les environs sont riches en archéologie préhistorique.

Panthier est un petit hameau situé au sud de la commune de Créancey. Une petite église, l'église St-Marc, est située au centre du village. Quelques kilomètres plus loin, on trouve le camping 4 étoiles de Panthier, au bord du très vaste réservoir de Panthier.

La Lochère est un petit hameau situé au sud-ouest de la commune de Créancey. Il est traversé par la rivière la Vandenesse et on y trouve un lavoir associé à trois vannes immédiatement en aval du lavoir qui servent à faire remonter l'eau et faciliter le lavage[4].

Hydrographie

« Tranchée de Créancey » avant la voûte du canal de Bourgogne

La Vandenesse prend source sur la commune et s'écoule vers le sud-est et vers l'Ouche, avec laquelle elle conflue à Pont-d'Ouche.

Le canal de Bourgogne, construit vers 1830, emprunte la vallée de la Vandenesse et traverse donc à ses côtés la partie sud de la commune. Il atteint son point le plus haut à 378 m d'altitude entre Créancey et Pouilly, dans le tunnel-canal appelé voûte du canal de Bourgogne dont l'extrémité sud s'ouvre sur la commune[5]. - l'autre extrémité se trouvant sur Pouilly. Noter que la longueur du tunnel-canal sur Créancey est d'environ 1,9 km tandis que sa longueur sur Pouilly est d'environ 1,4 km seulement ; malgré cela le tunnel-canal est surtout connu sous le nom de "tunel-canal de Pouilly". Le canal sort de la commune au sud dans la "tranchée de Créancey", qui passe sous le pont de la Lochère[6] puis débouche sur le port d'Escommes dans la commune de Maconge. Au port d'Escommes la « maison des ingénieurs », ancienne cimenterie qui borde le bassin d'Escommes, est sur le territoire de Créancey[loc 1].

Le réservoir de Panthier a été construit pour l'alimentation en eau du canal. C'est le plus grand lac de Côte-d'Or.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 829 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouilly-en-Aux_sapc », sur la commune de Pouilly-en-Auxois à 3 km à vol d'oiseau[9], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 859,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme

Typologie

Au , Créancey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,4 %), terres arables (35,8 %), forêts (8,3 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), eaux continentales[Note 2] (1,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Histoire

Préhistoire et protohistoire

La commune est extrêmement riche en sites archéologiques pré- et proto-historiques.

En 1960, Paul Cussinet-Carnot découvre des peintures rupestres avec motifs gravés, les premiers signalés en Côte-d'Or. Elles sont dans une cavité située sur le coteau au nord-est du bourg, toute proche de la voie qui grimpe ce même coteau jusqu'à la corniche du plateau pour joindre Autun et Sombernon. En dessous de la grotte, des éboulements de la corniche forment un abri sous roche ; le bloc le plus proche de la cavité est appelé "lavoir du diable". Nicolardot note au passage que les toponymes en relation avec le diable et/ou l'enfer sont fréquents aux proches alentours de sites préhistoriques et en particulier des sites portant des gravures préhistoriques ou protohistoriques. Une fissure de 30 cm de large s'ouvre sur un boyau peu praticable d'environ 7 m de long dans la roche du bajocien[18], un étage du Jurassique moyen ou Dogger d'une durée d'environ 2 millions d'années entre −170,3 ± 1,4 et −168,3 ± 1,3 millions d'années. Les gravures se trouvent essentiellement sur la paroi de droite du boyau - qui est alors large de 70 cm -, avec seulement deux motifs trouvés sur la paroi gauche et accompagnés de quelques lettres modernes. Le bas des panneaux gravés a été détérioré par l'accumulation de terre et de débris végétaux, qui a maintenu une humidité suffisante pour dégrader la roche calcaire[19].
Dès l'entrée se trouve une figure anthropomorphe féminine, une location typique de celle de la déesse funéraire de la civilisation Seine-Oise-Marne. Ses lignes l'apparentent à une figure similaire dans la grotte Sainte-Eulalie d'Ussat-les-Bains, datée prospectivement de la fin de l'âge de Bronze (~VIIe siècle av. J.-C.). Elle fait partie du premier groupe de gravures défini par Nicolardot : des œuvres faites d'« incisions fines, régulières et précises », qu'il pense être les plus anciennes gravures[19]. Une autre figure montre une figure anthropomorphique masculine agenouillée, qui fait partie du deuxième groupe défini par Nicolardot : des incisions aussi assurées mais plus profondes ; celle-ci rappelle les "orants" des gravures de l'Ariège et de la Peyra Escrita[loc 4] à Formiguères (Pyrénées-Orientales)[20]. Le troisième groupe de gravures, nettement plus tardif, pourrait dater du Moyen-Âge (exploitation de carrière proche vers le XVe siècle)[21].

Il existe une nécropole sous tumulus aux Meurots Bleus[22],[loc 5] (1,8 km au nord-est de Beaume[23]), avec des coffres néolithiques réutilisés au premier âge du fer[22] : l'un des tumulus a été construit au-dessus d'une tombe faite d'un coffre de pierre mégalithique[24]. L'ensemble est composé de cinq tumulus, dont quatre grands et un plus petit[25]. Loïs de Montille y découvre en 1852 un poignard dans le tumulus n° 2[26]. De nombreux autres objets ont été trouvés dans ces tumulus[25], comme cette longue (environ 1 mètre) épée gauloise en fer des VIe – Ve siècle av. J.-C., à deux tranchants, faite pour l'estoc[27], ainsi que des torques, bracelets[28], autres bijoux et objets, y compris un rasoir associé à la grande épée en fer[29]. La plupart de ces objets sont datés de la période finale du premier âge du fer[24] (fin du Hallstatt). Un grand nombre d'entre eux enrichissent les collections du musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)[27].

Fibule de la même époque (Xe – VIIIe siècle av. J.-C.) trouvée à Cogotas, Espagne.

Une fibule du VIIe siècle av. J.-C. de type chypriote a été trouvée en 1969 près de Beaume dans un éboulis de carrière au lieu-dit Larrey de Corton[loc 6], sur un terrain remué par les engins de construction de l'autoroute A38. Les fouilles entreprises sur le lieu n'ont pu amener aucune conclusion sinon que le terrain avait été trop bouleversé par les travaux, et n'a ramené qu'un tesson de fond de vase de l'époque gallo-romaine[24]. Le mode de fabrication de cette fibule indique la période d'expansion de la technologie chypriote plutôt que son époque tardive : aiguille droite et non courbe, porte-aiguille riveté (ce qui reste un point faible, de même qu'une soudure) et non moulé d'un seul tenant avec l'arc pour plus de solidité, technique adoptée à une époque plus tardive. Le travail est très soigné : les trois parties de l'objet (arc triangulé, ressort et aiguille) sont soudées ensemble, mais seul un œil expert peut distinguer les soudures[30]. La photo ci-contre montre une fibule à peu près de la même époque que celle de Corton et de même forme générale : arc triangulé en haut, ressort moulé en tige d'épingle, aiguille (cassée) ; manque le porte-aiguille qui se trouvait à l'extrémité de la tige gauche de l'arc. L'esthétique de cette fibule est moins soignée que pour celle de Corton, qui est plus fine d'aspect et présente un anneau à l'angle de l'arc[31].
La fibule de Corton, parmi les dernières fibules chypriotes à aiguille droite (Xe – VIIIe siècle av. J.-C.) avant que soit adoptée l'aiguille recourbée[32], confirme l'existence de relations déjà à l'époque entre la Gaule et le bassin oriental de la Méditerranée[33] ; avec la fibule de même type que possède le musée archéologique de Beaune[34], elle confirme également l'identité de cette partie de l'Auxois comme carrefour de voies d'échanges[31].

Des travaux d'adduction d'eau suivis de sondages archéologiques au lieu-dit les Chenevières de l'Étang ont révélé des objets datables du bronze final (Xe siècle av. J.-C.), c'est-à-dire de la civilisation des champs d'urnes, qui se retrouve dans les grottes au nord-est immédiat de Créancey[24].

Un abri sous roche se trouve au lieu-dit Chaume Bourcherot[loc 7], occupé depuis le Bronze ancien jusqu'au second âge du fer en ce qui concerne l'occupation protohistorique[30] (y compris la période des champs d'urnes et la Tène[20]), et jusqu'au Moyen-Âge (exploitation de carrières proches). L'Ozerotte, petit éperon rocheux au lieu-dit voisin[loc 7], est occupé sporadiquement depuis le Chalcolithique[30] (période de transition entre le Néolithique et l'âge du bronze).

Il y a au moins un monument druidique sur la commune[35].

Une « vieille tour carrée au sommet de la colline »[36], dont subsistaient à peine quelques vestiges au XVIIIe siècle, était située au sommet du coteau[loc 8] escarpé qui domine Créancey au nord et nord-est. Cette position ouvre un superbe panorama sur les vallées de l'Armançon au nord-ouest et de la Vandenesse au sud-est, avec en toile de fond les monts du Morvan à l'ouest et au sud-ouest - le mont Beuvray est à 50 km sud-ouest. Précisons ici que d'une part la vallée de l'Armançon a depuis l'Antiquité été un passage majeur entre la Bourgogne et le bassin Parisien ; et d'autre part que cette tour à trois étages était sur la voie d'Autun à Sombernon, qui passe par Créancey et grimpe le coteau par un chemin en lacets. Selon la tradition locale, elle aurait servi de relais pour passer des informations entre Autun et Alésia à l'aide de feux allumés à son sommet[18].

Époque gallo-romaine

Moyen-Âge

En 946, Créancey est dit du Beaunois (pagus Belnensis) : In comitatu Belnensi[37]. Mais toutes les autres mentions donnent l'Auxois (Pagus Alsensis)[38].

Époque moderne

Le château de Créancey est construit aux alentours de 1650 par Antoine de Comeau, garde des sceaux du Parlement de Bourgogne. Les de Comeau sont originaires de Pouilly-en-Auxois où ils sont déjà signalés à partir de 1345. Au cours du XVIIe, le château change plusieurs fois de propriétaires puis arrive à la famille de Montille début XIXe. Les de Montille le conservent jusqu’en 1940[1].

Une tannerie est mentionnée vers le milieu du XIXe siècle[36].

Vers 1850/1860, l'église de Créancey est restaurée par Jean-Jacques Groslet, architecte résidant à Semur-en-Auxois[39].

En 1815 sont démolis les derniers vestiges de la vieille tour carrée au nord-est de Créancey, déjà bien ruinée au XVIIIe siècle ; un peu plus tard, la chapelle Saint-Étienne est construite à la place et commandée, en 1872, par Alice de Montille pour célébrer la mémoire de son frère Étienne de Montille, capitaine adjudant-major tué près de Metz en août 1870 à 33 ans[40]. Elle a été restaurée en 1997[MH 1].

Politique et administration

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
mars 20012014Denis BerthouxDVD 
mars 2014septembre 2022Jocelyn ChapototSEFonctionnaire
décembre 2022en coursCharline DESBOISSans étiquette 
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[42].

En 2021, la commune comptait 524 habitants[Note 3], en diminution de 0,38 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
709684705625727949820773712
185618611866187218761881188618911896
662642646637561539513527503
190119061911192119261931193619461954
503477459388374372330340316
196219681975198219901999200620112016
273290294322334364482529519
2021--------
524--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Créancey comprend plusieurs monuments inscrits sur la liste des Monuments Historiques, dont trois chapelles et sept croix sur les voies publiques. De nombreux ouvrages inscrits font partie du système hydraulique du canal de Bourgogne ou en sont des œuvres dérivées :

  • Le château de Créancey date des XVIIe et XVIIIe siècles. La façade et les toitures du bâtiment principal et des communs ainsi que le pigeonnier sont inscrits aux monuments historiques[MH 2],[MH 3]. L'une des annexes est un colombier de 9 m de diamètre, avec toiture en laves surmontée d’un joli lanternon couvert de zinc patiné[1].
  • Église paroissiale Saint-Symphorien[MH 4]. Son mobilier[MHo 1] inclut des objets listés MH :

statue : saint Nicolas (XVIe)[MHo 2] ; statue : saint Eloi (XVIe)[MHo 3] ; cloche par le fondeur Jean-Baptiste Fort (1818)[MHo 4] ; pupitre d'autel pliant (1re moitié XIXe)[MHo 5] ; série de quatre chandeliers d'autel (limite XVIIIe- XVIIIe)[MHo 6] ; croix de procession (XVIIIe)[MHo 7] ; thabor (1re moitié XIXe)[MHo 8] ; ostensoir (1838)[MHo 9] ; ciboire-chrismatoire, orfèvre Jean-Ange Loque (entre 1798 et 1809)[MHo 10] ; ciboire, orfèvres lyonnais les frères Favier (1838)[MHo 11] ; ciboire, orfèvre inconnu (limite XVIIIe- XIXe)[MHo 12] ; calice et patène en argent avec pieds en bronze argenté ciselé, orfèvre dijonnais Pierre Regnier (entre 1819 et 1838)[MHo 13] ; bâton de procession : saint Symphorien (1re moitié XIXe)[MHo 14] ; bâton de procession : Vierge à l'Enfant (XVIIIe)[MHo 15] ; statue : Immaculée Conception (milieu XIXe)[MHo 16] ; ensemble d'une statue et d'un groupe sculpté : saint Eloi et saint Nicolas (XVIe)[MHo 17] ; statue : saint Jean-Baptiste (XVIe)[MHo 18] ; groupe sculpté : Vierge de Pitié (XVIe)[MHo 19] ; statue : Christ en croix (1re moitié XVIe)[MHo 20] ; ensemble de 47 bancs de fidèles (2e moitié XIXe, après la restauration de l'église en 1870)[MHo 21] ; fauteuil de célébrant (siège en X) (2e quart XIXe)[MHo 22] ; meuble de sacristie (2e moitié XIXe)[MHo 23] ; fonts baptismaux (1re moitié XIXe)[MHo 24] ; confessionnal (1766)[MHo 25] ; clôture de sanctuaire (table de communion) (XVIIIe)[MHo 26] ; chaire à prêcher (2e moitié XIXe)[MHo 27] ; ensemble de deux autels latéraux et leur tabernacle (1859)[MHo 28] ; maître-autel et tabernacle (1864)[MHo 29] ; ensemble de deux verrières figurées (arrestation de saint Symphorien, Christ, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus) et onze verrières décoratives, don de Me Bernard, armoiries de la famille de Comeau (2e moitié XIXe)[MHo 30] ; plaque funéraire d'Antoine de Comeau (?) (1669)[MHo 31] ; plaque funéraire de dame Marguerite Catherine (1666)[MHo 32] ; etplaque commémorative d'Henry de Comeau (1667), seigneur de Créancey, mort au siège de Lille en 1667[MHo 33] ; plaque commémorative de François de Comeau, seigneur de Saint-Baville, tué au siège de Candie en 1668 (1668)[MHo 34].

  • L'église de Créancey comporte un chœur et deux chapelles latérales datant des XIVe et XVIe siècle, inscrits aux monuments historiques[MH 5].
  • Mairie-école[MH 6].
  • Chapelle Saint-Gervais à Beaume[MH 7]. Parmi son mobilier[MHo 35], plusieurs objets sont également listés MH :

statue : saint Gervais (2e moitié XIXe)[MHo 36] ;deux statues en pendant : saint pèlerins dits saint Gervais et saint Protais (nommés selon les inscriptions sur les socles des statues, mais les statues semblent rapportées sur ces socles et l'iconographie des saints – qui n'ont jamais été pèlerins – ne correspond pas à leurs attributs habituels mais à ceux de saint Roch et saint Jacques ; limite XVe-XVIe)[MHo 37],[MHo 38] ;statue : Vierge à l'Enfant (89 × 33 × 25 cm, 1re moitié XVIIIe)[MHo 39] ;chasuble et voile de calice (ornement vert) (milieu XIXe)[MHo 40] ;autel, tabernacle et retable (1re moitié XVIIIe, 2e moitié XIXe)[MHo 41] ;ciboire par l'orfèvre François Régnier (fin XVIIIe)[MHo 42] ;armoire vitrée (vitrine de bâton de procession) (1810)[MHo 43] ;bâton de procession : saint Gervais et saint Protais (2e moitié XVIIe)[MHo 44] ;coffre à vêtements (XVIIIe ?)[MHo 45] ;et ensemble de deux pique-fleurs (XVIIIe[MHo 46].

  • Chapelle Saint-Marc à Panthier (1868)[MH 8],[45]. Elle a pour objets listés MH :

statue, tableau, clochette d'autel[MHo 47] ;calice en argent repoussé et ciselé créé par un orfèvre d'Autun (Lazare Morizot ?) pour le couvent des capucins d'Autun (~1683)[MHo 48],[MHo 49] ;patène de même facture que le calice qui précède (fin XVIIe, probablement 1683)[MHo 50] ;lampe de sanctuaire (XVIIe)[MHo 51] ;burette et bassin (1724)[MHo 52] ;bâton de procession : saint Roch et saint Marc, et sa vitrine (2e moitié XVIIIe)[MHo 53] ; deux médaillons en relief : Le Christ et la Vierge, rares exemples d'objets de piété fabriqués en série durant ce siècle (XVIIe)[MHo 54] ; groupe sculpté en pierre, polychromie : saint Roch (milieu XVIe)[MHo 55] ; statue en pierre : saint Edme, évêque (1re moitié XVIe)[MHo 56] ; groupe sculpté : saint Marc (XVIe)[MHo 57] ; statue : Vierge à l'Enfant (98 × 40 × 20 cm, revers plat, 1re moitié XVIe)[MHo 58] ; et fauteuil (XVIIIe)[MHo 59].

  • le presbytère possède une statue : Vierge à l'Enfant, abîmée par les intempéries : manquent la tête, les pieds et la main gauche de l'enfant (elle était dans le jardin) (90 × 25 × 20 cm, revers ébauché, 2e moitié XVIIIe)[MHo 60].
  • Chapelle Saint-Étienne ("tour Saint-Étienne") au lieu-dit la Tour[MH 1],[loc 8],[40].
  • Croix monumentale, rue du Chêne (XVI et 1806)[MH 9].
  • Croix monumentale, rue du Grand Pâquier (1803)[MH 10].
  • Croix de chemin au lieu-dit les Ebraux, sur la D18 au début du chemin de Beaume (1863). Elle porte l'inscription suivante : « cette croix a ete erigee en vertu d'un voeu d'un pere pour le retour de son fils apres une campagne de 4 ans de chine et cochinchine », et sur la face droite : « erigee par c.de berthoux le 4 avril 1863 »[MH 11].
  • Croix monumentale à la Lochère (1806)[MH 12].
Sur Créancey : à la sortie du port d'Escommes (Maconge), la « tranchée de Créancey » en direction du tunnel du canal, et le pont de la Lochère.
  • Croix monumentale à Beaume (1682)[MH 13].
  • Croix de chemin (limite XIXe-XXe), au carrefour de la rue des Petites Montées, de la rue Claude Liévin et du larrey de la Tour[MH 14].
  • Croix de cimetière (1875)[MH 15].
  • La « maison des ingénieurs » (2e quart XIX ?), ancienne cimenterie Lacordaire puis Sorlin, est témoin des activités autrefois liées au canal de Bourgogne[MHc 1].
  • La « tranchée de Créancey » (1824)[MHc 2], à la sortie du tunnel-canal de Pouilly.
  • Pont sur la rigole de Beaume[MHc 3].
  • Pont routier (1841) à la Lochère[MHc 4], passant sur la tranchée de Créancey du canal de Bourgogne[6].
  • Borne kilométrique (1835) au bief de partage (près du tunnel-canal). Ces petites bornes ont été placées tous les km (peut-être en 1835 ?) pour calculer les droits de navigation. Celle-ci porte gravée la distance parcourue depuis Laroche : (Y) (K) 158[MHc 5].
  • tunnel-canal de Pouilly, achevé en 1831[MH 16].
Lieux et monuments non inscrits
  • Deux bornes routières au croisement de la D 977bis avec la D 994 (Rouvres-sous-Meilly / Vandenesse)[46].
  • Le lavoir de la Lochère.
  • Mémorial de la guerre d'Algérie[47].
  • Statue « Belle Charolaise » au rond-point Daniel Cadoux, sortie sud de Pouilly en direction de Beaune[48].

Patrimoine naturel

ZNIEFF

Alsine rouge
(Minuartia rubra)

Créancey est concerné par plusieurs zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :

La ZNIEFF continentale de type 1 des « Roches de Beaume à Créancey »[49], soit 39,02 hectares uniquement sur Créancey. Cette zone couvre le coteau nord-ouest très escarpé de la vallée où la Vandenesse prend sa source, en amont de Beaume. Elle s'étire en longueur sur environ 2 km et est longée côté sud-est par l'autoroute A38. Son altitude varie entre 450 m et 530 m. Un arrêté préfectoral de Protection de Biotopes la désigne comme "site de reproduction du faucon pèlerin" (Falco peregrinus) mais le grand-duc d'Europe (Bubo bubo) s'y reproduit aussi. Le site est aussi occupé par le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), oiseau rupicole hivernant très rare en Bourgogne, et ses grottes abritent entre autres trois espèces de chauves-souris d'intérêt européen : le petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et la barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus). La végétation remarquable inclut l'alsine rouge (Minuartia rubra), très rare espèce typique des rocailles et corniches sèches ; et, en bordure de champ, l'adonis d'été (Adonis aestivalis) inscrite au livre rouge de la flore menacée de France et exceptionnelle en Bourgogne.
En sus de la protection de biotope, cette zone est classée depuis 1941 au titre de la Loi sur les paysages de 1930[50].
La ZNIEFF continentale de type 2 de l'« Auxois »[51] inclut 22 ZNIEFF plus petites et 14 sites classés ou inscrits au titre de la Loi sur les paysages de 1930, y compris la ZNIEFF "Roches de la Beaume à Créancey" qui forme sa bordure sud-est. Ses 72 708,12 hectares sur 78 communes forment un ensemble d'environ 60 km nord-sud sur 27 km est-ouest, géographiquement centré sur Uncey-le-Franc, le tout s'étageant de 241 m à 598 m d'altitude. Son couvert végétal est fait de prairies bocagères avec cours d'eau et plans d'eau en fond de vallées ; de bois sur les plateaux et les coteaux ; et, essentiellement sur les plateaux, de quelques cultures.
Lamproies de Planer construisant un nid
Sa dominante géologique comprend les plateaux et leurs bords en calcaires durs du Jurassique moyen, et les coteaux et fonds de vallées faits d'argiles et marnes du Lias (Jurassique inférieur). Elle inclut les réservoirs de Grosbois, Panthier et Cercey, dont les niveaux variables créent des zones humides sur leurs pourtours. Les rivières ont creusé dans les plateaux des vallées souvent profondes et aux flancs escarpés, qui accroissent encore la variété des habitats. Ses couverts boisés sont diversifiés, entre hêtraies et forêts mixtes, d'intérêt européen, dans les ravins ; et des chênaies-charmaies dont certaines sont d'intérêt régional. De nombreuses espèces animales et végétales rares et en danger de disparition y ont trouvé refuge, entre autres la lamproie de Planer (Lampetra planeri), espèce d'intérêt européen indicatrice d'une bonne qualité de l'eau, protégée selon l'annexe II de la directive Habitat, l'annexe III de la convention de Berne et protégée sur l'ensemble du territoire français national.
La ZNIEFF continentale de type 1 du Réservoir du Panthier et bocage environnant[52], s'étageant de 348 m à 541 m d'altitude, couvre 2 133,27 hectares sur les sept communes de Châteauneuf, Commarin, Créancey, Échannay, Montoillot, Semarey et Vandenesse-en-Auxois. Le lac de Panthier est en bordure sud de cette zone. Les étiages de fin d'été permettent l'installation d'un pourtour végétal d'intérêt régional. S'y trouvent la potentille couchée (Potentilla supina), inscrite sur le livre rouge des plantes menacées de France et très rare en Bourgogne ; la cotonnière blanc-jaunâtre (Pseudognaphalium luteoalbum) et la germandrée des marais (Teucrium scordium), plantes amphibies très rares en Bourgogne ; le crypside faux vulpin (Crypsis alopecuroides), espèce protégée ; et le bident radié (Bidens radiata). De petites roselières sur la berge nord-ouest du lac abritent le jonc fleuri (Butomus umbellatus), espèce protégée qui se trouve parfois aussi dans les fossés externes au lac.
Le lac est une zone de reproduction pour le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis), nicheur occasionnel dans le département. Il sert aussi de zone d'hivernage et de halte migratoire pour la rémiz penduline (Remiz pendulinus), le combattant varié (Philomachus pugnax), le chevalier arlequin (Tringa erythropus), le chevalier sylvain (Tringa glareola), le chevalier gambette (Tringa totanus), le canard pilet (Anas acuta) et la sarcelle d'hiver (Anas crecca).

Loisirs, tourisme

Le canal de Bourgogne fait transiter des bateaux de tourisme, avec la curiosité supplémentaire du tunnel-canal qui marque une étape dans les voyages touristiques.

Le lac de Panthier a une base de loisirs sur la berge de Vandenesse, dont un camping 4 étoiles équipé de mobil homes, un club de voile avec location et une plage surveillée en été.

Un chemin fait le tour du lac en 4,6 km.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à la montagne de trois monts d'or en pointe surmontée d'une tour d'argent, ouverte et maçonnée de sable, au chef de gueules chargé de trois comètes d'or chevelées d'argent posées en pal.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Pierre Nicolardot, « Les gravures rupestres de Créancey (Côte-d'Or) », Bulletin de la Société préhistorique française. Comptes rendus des séances mensuelles, vol. 67, no 8,‎ , p. 246-250 (lire en ligne, consulté le ).
  • Paul Cunisset-Carnot, Jean-P. Mohen et Jean-Pierre Nicolardot, « Une fibule "chypriote" trouvée en Côte-d'Or », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 68, no 2,‎ , p. 602-609 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jacques Denizot, Encyclopédie de la Côte-d'Or. Bourgs et villages du Pays de Pouilly-en-Auxois, édition annotée, commentée et illustrée, éditions Jalon, 2019.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

Emplacements de quelques lieux cités dans l'article

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Cartes

Références

Références de la base Mérimée
  • Pour les constructions autres que celles liées au canal de Bourgogne
Références de la base Palissy
Ce document provient de « https:https://www.search.com.vn/wiki/index.php?lang=fr&q=Créancey_(Côte-d%27Or)&oldid=216218036 ».
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