Démographie des États-Unis

démographie

Démographie des États-Unis
Dynamique
Population331 449 281 hab.
(2020)[2]
Évolution de la population0,7 % (2020)[3],[4]
Indice de fécondité1,64 enfant par [5]
(2020)[6]
Taux de natalité12,4  (2018)[7],[8]
Taux de mortalité8,2  (2018)[9],[10]
Taux de mortalité infantile5,7  (2018)[11]
Âges
Espérance de vie à la naissance78,8 ans (2018)[12]
Hommes : 76,3 ans
Femmes : 81,3 ans
Âge médian38,2 ans (2018)[13]
Hommes : 37 ans
Femmes : 39,5 ans
Structure par âge0-14 ans : 18,62 %
15-64 ans : 65,35 %
65 ans et plus : 16,03 %
Sex-ratio (2018)
Population totale97 /100
À la naissance105 /100
Par tranche d'âge0-14 ans : 104 /100
15-24 ans : 105 /100
25-54 ans : 101 /100
55-64 ans : 93 /100
65 ans et + : 80 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration3,8 
Composition linguistique (2016[14])
Anglais78,40 %
Espagnol et créole espagnol13,35 %
Langues chinoises1,11 %
Tagalog0,56 %
Vietnamien0,50 %
Arabe0,41 %
Français0,40 %
Autres5,27 %
Composition ethnique (2019)
Blancs non hispaniques60 %
Hispaniques et Latinos18,4 %
Noirs non hispaniques12,4 %
Asiatiques non hispaniques5,6 %
Métis non hispaniques2,5 %
Amérindiens non hispaniques0,7 %
Composition religieuse (2015[15])
Christianisme70,6 %
Sans religion22,8 %
Judaïsme1,9 %
Islam0,9 %
Autres3,8 %

La démographie des États-Unis est l'ensemble des données et études concernant la population des États-Unis à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par le bureau du recensement des États-Unis (en anglais : U.S. Census Bureau), qui rapporte une population de 331 449 281 habitants en 2020[1].

Ce chiffre exclut la population de cinq territoires non incorporés (Porto Rico, Guam, les Îles Vierges américaines, les Samoa américaines et les Îles Mariannes du Nord) ainsi que plusieurs autres petits territoires sans habitants permanents. Les États-Unis sont le troisième pays le plus peuplé, derrière la Chine et l'Inde.

Le pays compte aussi un nombre important de grandes aires urbaines : il en existe une cinquantaine de plus d'un million d'habitants[16]. Les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde.

Histoire démographique

Historique des recensements
Ann.Pop. 
17903 929 214
18005 236 631 +33,27 %
18107 239 881 +38,25 %
18209 638 453 +33,13 %
183012 866 020 +33,49 %
184017 069 453 +32,67 %
185023 191 876 +35,87 %
186031 443 321 +35,58 %
187038 558 371 +22,63 %
188049 371 340 +28,04 %
189062 979 766 +27,56 %
190076 212 168 +21,01 %
191092 228 531 +21,02 %
1920106 021 568 +14,96 %
1930123 202 660 +16,21 %
1940132 165 129 +7,27 %
1950151 325 798 +14,5 %
1960179 323 175 +18,5 %
1970203 211 926 +13,32 %
1980226 545 805 +11,48 %
1990248 709 873 +9,78 %
2000281 421 906 +13,15 %
2010308 745 538 +9,71 %
2020331 449 281 +7,35 %

Peuplement précolombien

Selon la théorie dominante, l'arrivée des premières populations en Amérique remonte au Paléolithique supérieur. La présence humaine est attestée en Alaska vers 20 000 av. J.-C.[17], vers 16 000 av. J.-C. sur la côte est (Pennsylvanie, Virginie, Caroline du Sud), vers 13 000 av. J.-C. sur le site Clovis (Nouveau-Mexique) et vers 10 000 av. J.-C. en Floride[18],[19],[20]. Venant de Sibérie, des chasseurs nomades auraient traversé le détroit de Béring, alors gelé, puis auraient peuplé le continent américain. D'autres théories ont évoqué l'hypothèse d'un peuplement qui serait également océanien et européen[21],[22]. Ces hypothèses ne sont cependant pas confirmées par les études génétiques les plus récentes[23].

Colonisation européenne (du XVIe siècle à 1790)

À l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, le territoire actuel des États-Unis devait abriter environ 1,5 million d'Amérindiens[22]. Dans la première moitié du XVIe siècle, les Espagnols explorent et s'installent dans les régions du sud comme la Floride.

En Virginie, les colons anglais fondent Jamestown[24]. Les peuplements de Ranaoke et de Popham sont abandonnés. Au début du XVIIe siècle, un comptoir est installé sur l'île de Manhattan, futur site de New York. La Nouvelle-Angleterre est peuplée dans les années qui suivent par les Pères Pèlerins du Mayflower. Treize colonies se forment aux XVIIe et XVIIIe siècles le long de la côte atlantique. Elles accueillent en grande majorité des anglais protestants, pour la plupart puritains, les ancêtres des WASPs actuels. D'autres groupes originaires des îles britanniques (Irlande, Écosse, Pays de Galles) et de l'Europe de l'Ouest (Hollande, Allemagne, Scandinavie) ont également émigré dans ces premières colonies d'Amérique. On peut distinguer plusieurs vagues d'immigration : à partir de 1648-1649, à la fin de la guerre de Trente Ans en Allemagne et de la Première révolution anglaise, dans les années 1720 avec la période des Highland Clearances en Écosse, pendant laquelle les chefs de clan enclosent des terres pour y installer des moutons, au détriment de leurs paysans. Le droit de la nationalité, qui varie d'une colonie et d'une époque à l'autre, permet leur intégration plus ou moins rapide en une ou plusieurs générations.

Quelques milliers de Français occupent la Louisiane française[25] alors que la révocation de l'édit de Nantes pousse les Huguenots à s'installer sur la côte est[24]. L'immigration européenne aux États-Unis est provisoirement interrompue par la Révolution américaine et les guerres napoléoniennes, entre 1775 et 1815. À cette colonisation volontaire se rajoute une immigration forcée, celle des esclaves en provenance de l'Ouest africain. Les premiers esclaves arrivent à Jamestown en 1619[24]. La traite est abolie au début du XIXe siècle.

La plupart des colons vivent à la campagne même si, en 1754, Philadelphie compte déjà 25 000 habitants, New York 18 000 et Boston 15 000[réf. souhaitée]. La natalité est très forte mais elle est freinée par le trop faible nombre de femmes, ne reçoit un vrai renfort de l'immigration que vers 1685 : la population augmente alors de 120 % en une génération. La population des colonies au sud de la Nouvelle-Angleterre bondit un peu avant 1700, année où elle atteint 70 000 habitants, dopée par la création en 1682 de la Pennsylvanie, où affluent les Amish allemands et alsaciens, les huguenots français et autres presbytériens écossais ou non-conformistes anglais. Près de 125 000 luthériens allemands s'installent[réf. souhaitée]. Vers 1750, la population de Philadelphie dépasse celle de Boston.

1625
1980 habitants au total
1635
30 000 habitants au total[26]
1641
50 000 habitants au total
1650
60 000 habitants au total dont 300 à 2 000 Noirs (0 à 3 % du total)
1676
120 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1685
160 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1688
200 000 habitants au total
1700
200 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1702
270 000 habitants au total, dont 28 000 Noirs[27]> (10 % du total)
1715
434 600 habitants au total
1749
1,040 million d'habitants au total
1754
2,240 millions d'habitants au total dont 236 000 Noirs (11 %)
1775
2,418 millions d'habitants au total dont 300 000 Noirs (12,5 %)
1790
3,23 millions d'habitants au total dont 700 000 Noirs (16 %)[28]

La répartition de la population de 262 000 habitants en 1700 se répartit ainsi :

  • Nouvelle-Angleterre : 120 000 âmes, dont 70 000 au Massachusetts et 30 000 au Connecticut
  • Pennsylvanie : 20 000 âmes
  • New Jersey: 15 000 âmes
  • New York : 30 000 âmes
  • Maryland : 25 000 âmes
  • Virginie : 40 000 âmes
  • Caroline du Nord : 5 000 âmes
  • Caroline du Sud : 7 000 âmes [réf. incomplète][29]

Esclavage dans les trois colonies du Sud et au Maryland

Lors de l'indépendance de 1776, 460 000 des 500 000 esclaves nord-américains, soit 92 %, vivent dans les colonies esclavagistes du Sud, la Virginie (200 000), la Caroline du Nord (100 000), la Caroline du Sud (70 000 à 80 000) et dans le Maryland (Nord-Est, 70 000 à 80 000). Ailleurs, ils sont cochers ou gardes du corps, selon Fernand Braudel, dans[réf. incomplète] Civilisation matérielle, économie et capitalisme, qui cite deux plantations importante, celle des Fairfax en Virginie, et celle de Lord Granville (un tiers de la Caroline du Nord).

L'esclavage s'est développé avant 1790 dans ces quatre colonies créées et défendues par la dynastie catholique Stuart : Maryland et Virginie dès les années 1670 et Carolines de façon plus progressive.

Les plantations de tabac sont nées de la spéculation immobilière sur les terres à sucre :

  • à la Barbade à la faveur de la restauration catholique monarchiste anglaise de 1660, les colons s'implantent en Caroline en amenant leurs esclaves ;
  • à Saint-Domingue, lorsque la création de la ferme du tabac vise à évincer les petits planteurs de tabac, les grandes plantations à esclaves de la Virginie et du Maryland prennent leur essor, en vendant un tabac moins cher.

La Géorgie a peu d'esclaves, seulement dans le riz, venus de Caroline, jusqu'en 1775. L'esclavage n'y prend son essor qu'après les progrès dans le coton en 1793. Mais dès 1790, des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique s'y installent.

Population des États-Unis en 1790 : ruralité et concentration

Évolution de la population américaine (1790-2010).

À partir de 1790 ont lieu les premiers recensements par ville et par états, qui viennent d'une polémique nationale de grande ampleur sur l'esclavage et l'opportunité d'étendre la colonisation à l'ouest, alors qu'émerge une spéculation sur la culture de rente via les grandes plantations, qui commencent tout juste à faire leur apparition en Caroline du Sud.

Il est alors décidé que le seuil de 60 000 habitants doit être atteint avant de créer un nouvel État. D'où la nécessité de recensements, qui servent aussi pour élire les députés. Le Kentucky est le premier à atteindre ce seuil, en 1792, en raison d'un vaste mouvement de spéculation immobilière, qui va marquer la vie politique et sera dénoncé par Davy Crockett. C'est le premier État à l'ouest des Appalaches, suivi par le Tennessee en 1805.

Mais en 1790, sur les trois millions d'Américains, 98 % vivent encore à l'est des Appalaches et au nord de la Géorgie, sur seulement 6 % du territoire actuel des États-Unis[réf. souhaitée]. C'est une Amérique très rurale, où les cinq premières agglomérations ne représentent que 136 000 habitants, soit seulement 5,5 % de la population.

La conquête de l'Ouest commence dès les spéculations de 1793 sur le comté de Bourbon et les Yazoo Lands, et s'amplifie en 1806 avec l'arrivée de 10 000 réfugiés de Saint-Domingue à La Nouvelle-Orléans, qui font plus que doubler la population de la ville, à 17 000 habitants, ouvrant la voie à une vraie navigation sur le Mississippi après la vente de la Louisiane aux États-Unis en 1803.

En 1790, la première ville du pays est Philadelphie, portail des minorités religieuses vers l'État libre de Pennsylvanie et la Great Wagon Road, la route d'accès aux piémonts des Appalaches. Philadelphie a 42 500 habitants, devant New York (33 100 habitants) et Boston (18 030 habitants). L'Amérique est encore essentiellement rurale mais déjà dotée d'un niveau de vie et d'une industrialisation, par tête d'habitant, supérieure à tous les pays d'Europe, Suisse exceptée[réf. souhaitée].

Les huit premières villes lors du premier recensement de 1790 sont[30] :

La ville de Providence, sur le Rhode Island n'a été recensée qu'en 1800 avec 7 600 habitants.

Croissance urbaine des États-Unis de 1790 à 1840

Les États les plus peuplés aujourd'hui (en orange) et les moins peuplés (en vert foncé).

Sur ce demi-siècle, la population a progressé fortement pour atteindre 17 millions d'habitants, soit sept fois plus qu'en 1790. Les cinq premières villes rassemblent 830 000 habitants, soit exactement la même proportion du total qu'en 1790 : 5,5 % de la population.

Les grandes gagnantes sont New York, qui devient la première ville du pays avec 312 000 habitants, dix fois plus que 50 ans plus tôt, devant Philadelphie, qui ne multiplie sa population que par 6,5, et La Nouvelle-Orléans, devenue troisième ville du pays avec 102 910 habitants, soit quinze fois plus que deux générations plus tôt.

Les huit premières villes en 1840[réf. nécessaire] :

Une immigration massive d'origine européenne

Ellis Island

À partir des années 1840, l'immigration en provenance d'Europe de l'Ouest et du Nord s'intensifie. Pendant la guerre de Sécession, le gouvernement américain fait venir des étrangers pour augmenter les effectifs armés. Les Allemands émigrent pour des raisons sociales, économiques mais aussi politique, les attentes des libéraux ayant été déçues durant la révolution de Mars et l'échec de la Confédération[31]. Les Irlandais quittent leur île frappée par une famine qui fait plusieurs centaines de milliers de morts[32],[31]. Avec New York, San Francisco devient l'une des portes d'entrée aux États-Unis à l'époque de la ruée vers l'or. Entre 1870 et 1920, 20 millions d'Européens émigrent vers les États-Unis. En raison des persécutions et des pogroms qu'ils subissent dans les années 1880, le nombre de Juifs traversant l'Atlantique augmente. Entre 1900 et 1920, l'Europe du Sud et de l'Est sont les nouveaux foyers d'émigration : Italiens, Austro-Hongrois, Russes et Polonais s'installent aux États-Unis[33]. Ils sont attirés par le rêve américain symbolisé par la statue de la Liberté. La plupart transite par Ellis Island dans l'agglomération new-yorkaise et se regroupe par quartier dans les grandes villes américaines.

En 1882, la loi d'exclusion des Chinois interdit l'immigration chinoise sur le sol américain pour une période de soixante ans. En , le Congrès vote une politique de quotas par nationalité. La loi d'immigration Johnson-Reed de 1924 instaure des quotas d'immigrés : c'est la fin de l'immigration de masse et le début de l'immigration choisie sur des bases ethniques, un système qui dure jusque dans les années 1960[34]. Cette législation intervient dans un contexte de xénophobie, de peur des communistes et de la concurrence des travailleurs étrangers[34]. Elle privilégie les migrants originaires de l'Europe du Nord-Ouest alors qu'elle restreint très fortement le nombre de migrants asiatiques.

Nouvelles migrations (depuis les années 1960)

Population des principaux États des États-Unis, en millions d'habitants en 1980 et 2007.
Origine ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon le recensement de 2000.)

Durant la première moitié du XXe siècle, en particulier de 1910 à 1965, la population noire des États du Sud avait tendance à migrer vers les grands centres industriels du Nord, afin d'échapper à la ségrégation raciale importante dans les États anciennement esclavagistes. Cette tendance s'est cependant inversée à partir de 1965, non seulement grâce aux victoires du mouvement des droits civiques, mais aussi avec la désindustrialisation progressive de certaines régions du Nord, qui forment ainsi la Rust Belt (« ceinture de rouille »).

Depuis 1965, l'immigration aux États-Unis se diversifie de plus en plus : l'Europe n'est plus le seul continent d'origine des migrants[33]. D'autre part, les immigrés viennent majoritairement par voie terrestre, ce qui pose des problèmes de contrôle, surtout le long de la frontière avec le Mexique. Les Hispaniques ou Latino-Américains représentent désormais la majorité des contingents immigrés. L'immigration asiatique, qui existe depuis le XIXe siècle, a elle aussi fortement augmenté. Ces évolutions s'expliquent par d’importantes modifications des lois qui régissent l'entrée sur le territoire américain. En 1965, le président Lyndon B. Johnson abandonne le système des quotas par race (Immigration and Nationality Act). En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial, sans distinction de race et autorise 290 000 entrées par an : on privilégie le regroupement familial et l'asile politique aux réfugiés du bloc de l'Est.

C'est en 1991 que l'arrivée de nouveaux immigrants sur le sol américain a battu tous les records de l'histoire du pays : 1 827 167 immigrants ont été accueillis cette année-là[35]. Après les attentats du 11 septembre 2001, certains politiciens américains réclament une politique d'immigration moins laxiste. En 2003, les services de l'immigration sont intégrés au département de la Sécurité intérieure des États-Unis qui s'occupe de la sécurité intérieure[36]. Les traditionnelles « cartes vertes » sont remplacées par des procédures informatiques sécurisées. Les contrôles à la frontière avec le Mexique ont notamment été renforcés.

Au début des années 2010, la croissance démographique des États-Unis (+ 0,7 %) reste supérieure à celle de l'Union européenne (+ 0,3 %) mais inférieure à celle du Canada (+ 1,2 %) ou de l'Australie (+ 1,8 %). Cependant, elle décroche depuis 2016, et n'est plus que de 0,1% en 2021, sous les effets cumulés de la baisse de la natalité, de la crise des opioïdes, des suicides puis du COVID[37] .

Répartition de la population américaine

Densité aux États-Unis : plus la couleur est foncée, plus la densité est forte. Les couleurs blanche et jaune correspondent à des régions quasi vides.

La densité moyenne aux États-Unis est plus forte que celle du Canada mais plus faible que la plupart des pays d'Europe de l'Ouest. Cette moyenne cache d'importants écarts : la population est inégalement répartie sur le territoire américain. Les plus fortes densités se trouvent sur les côtes et à l'est du fleuve Mississippi. Trois régions présentent de grandes concentrations humaines : le Nord-Est (mégalopole du BosWash), la région des Grands Lacs (Chicago, Détroit, Cleveland) et la Californie, qui est l'État le plus peuplé de l'Union. En dehors des littoraux et de quelques agglomérations comme Salt Lake City, Las Vegas, Denver ou Dallas, la moitié ouest des États-Unis est peu peuplée.

Les contrastes de peuplement s'expliquent par des facteurs naturels, historiques et économiques. Les contraintes naturelles de l'ouest américain (montagnes, aridité) expliquent en partie les faibles densités. Les activités économiques et de loisirs se regroupent près des côtes. De plus, la côte orientale a été peuplée dès le XVIIe siècle et a profité d'un développement industriel précoce lié aux ressources naturelles et aux voies de transport. Le dynamisme économique des régions de la Sun Belt attire les Américains et les étrangers.

La population afro-américaine du Nord-Est et du Far West tend ainsi à décliner, au profit de certains États du Sud (en particulier du Sud supérieur ou du Sud-Est), tels que le Maryland, la Floride ou la Caroline du Nord. Ces nouvelles migrations (la New Great Migration (en) ou « Nouvelle grande migration », inversant la Grande migration de 1910-1930 et la Seconde Grande migration (en) de 1940 à 1970, du Sud vers le Nord) sont principalement le fait des classes moyennes. De même, la Sun Belt (« ceinture du soleil ») attire de plus en plus de monde, aussi bien de jeunes élites qualifiées (Silicon Valley, etc.) que des retraités (Phoenix, la 5e ville du pays en 2006, etc.).

Évolution de la population américaine entre 1961 et 2009. Population en milliers d'habitants.
Répartition de la population américaine en 2000.
Évolution démographique par État (2000-2007) en %.
Population selon l'âge et l'état matrimonial.

Chiffre des recensements de 2000 et 2010 par États

Résultats du recensement des États-Unis de 2000 et du recensement des États-Unis de 2010 :

RangÉtatPopulation lors du
recensement de 2000
Population lors du
recensement de 2010[38]
Changement
en nombre
Changement
en %
1 Californie33 871 64837 253 9563 382 30810,0 %
2 Texas20 851 82025 145 5614 293 74120,6 %
3 New York18 976 45719 378 102401 6452,1 %
4 Floride15 982 37818 801 3102 818 93216,6 %
5 Illinois12 419 29312 830 632411 3393,3 %
6 Pennsylvanie12 281 05412 702 379421 3253,4 %
7 Ohio11 353 14011 536 504183 3641,6 %
8 Michigan9 938 4449 883 640 -54 804−0,6 %
9 Géorgie8 186 4539 687 6531 501 20018,3 %
10 Caroline du Nord8 049 3139 535 4831 486 17018,5 %
11 New Jersey8 414 3508 791 894377 5444,5 %
12 Virginie7 078 5158 001 024922 50913,0 %
13 Washington5 894 1216 724 540830 41914,1 %
14 Massachusetts6 349 0976 547 629198 5323,1 %
15 Indiana6 080 4856 483 802403 3176,6 %
16 Arizona5 130 6326 392 0171 261 38524,6 %
17 Tennessee5 689 2836 346 105656 82211,5 %
18 Missouri5 595 2115 988 927393 7167,0 %
19 Maryland5 296 4865 773 552477 0669,0 %
20 Wisconsin5 363 6755 686 986323 3116,0 %
21 Minnesota4 919 4795 303 925384 4467,8 %
22 Colorado4 301 2615 029 196727 93516,9 %
23 Alabama4 447 1004 779 736332 6367,5 %
24 Caroline du Sud4 012 0124 625 364613 35215,3 %
25 Louisiane4 468 9764 533 37264 3961,4 %
26 Kentucky4 041 7694 339 367297 5987,4 %
27 Oregon3 421 3993 831 074409 67512,0 %
28 Oklahoma3 450 6543 751 351300 6978,7 %
29 Connecticut3 405 5653 574 097168 5324,9 %
30 Iowa2 926 3243 046 355120 0314,1 %
31 Mississippi2 844 6582 967 297122 6394,3 %
32 Arkansas2 673 4002 915 918242 5189,1 %
33 Kansas2 688 4182 853 118164 7006,1 %
34 Utah2 233 1692 763 885530 71623,8 %
35 Nevada1 998 2572 700 551702 29435,1 %
36 Nouveau-Mexique1 819 0462 059 179240 13313,2 %
37 Virginie-Occidentale1 808 3441 852 99444 6502,5 %
38 Nebraska1 711 2631 826 341115 0786,7 %
39 Idaho1 293 9531 567 582273 62921,1 %
40 Hawaï1 211 5371 360 301148 76412,3 %
41 Maine1 274 9231 328 36153 4384,2 %
42 New Hampshire1 235 7861 316 47080 6846,5 %
43 Rhode Island1 048 3191 052 5674 2480,4 %
44 Montana902 195989 41587 2209,7 %
45 Delaware783 600897 934114 33414,6 %
46 Dakota du Sud754 844814 18059 3367,9 %
47 Alaska626 932710 23183 29913,3 %
48 Dakota du Nord642 200672 59130 3914,7 %
49 Vermont608 827625 74116 9142,8 %
50 Washington D.C.572 059601 72329 6645,2 %
51 Wyoming493,782563 62669 84414,1 %
États-Unis281 421 906308 745 53827 323 6329,7 %

Natalité et mortalité

En 2020, le taux de natalité et le taux de mortalité sont respectivement de 10,9  et de 10,2 . L'indice de fécondité est de 1,64 enfant par femme.

AnnéeTaux de natalité
(pour 1 000 habitants)
Taux de mortalité
(pour 1 000 habitants)
Indice de fécondité
(enfants par femme)
201013,08,01,93
201112,78,11,89
201212,68,11,88
201312,48,21,86
201412,58,21,86
201512,48,41,84
201612,28,51,82
201711,88,71,77
201811,68,71,73
201911,48,71,70
202010,910,21,64

Source : Centers for Disease Control and Prevention (CDC)[39]

Indice de fécondité selon l'origine ethnique
Groupe ethnique201620172018
Blanc non-Hispanique1,721,671,64
Noir non-Hispanique1,831,821,79
Asiatique1,691,601,53
Hispanique2,092,011,96
Total1,821,771,73
Part de chaque groupe ethnique dans le total des naissances
Groupe ethnique199019952000200520102015
Blanc non-Hispanique63,16 %61,10 %58,22 %55,09 %54,07 %53,54 %
Hispanique14,31 %17,43 %20,10 %23,81 %23,63 %23,20 %
Noir non-Hispanique15,91 %15,07 %14,89 %14,11 %14,75 %14,82 %
Asiatique3,41 %4,11 %4,94 %5,58 %6,17 %7,07 %
Amérindien0,94 %0,96 %1,03 %1,08 %1,17 %1,11 %

Évolution de l'espérance de vie

Entre 1959 et 2014, l’espérance de vie passe de 69,9 à 78,9 ans[40], toutefois elle est retombée à 76,1 ans en 2021 (estimations provisoires ; femmes : 79,1 ans, hommes : 73,2 ans)[41] sous les effets conjugués de la crise des opioïdes et du Covid.

En 2015, une étude publiée par la National Academy of Sciences montre que le taux de mortalité de la population blanche américaine la moins éduquée, âgée de 45 à 54 ans, a augmenté « de façon inédite » au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, ce taux continuait de baisser dans les minorités noires et hispaniques[42]. Cette augmentation résulte d’un bond des suicides, ainsi que de la forte progression des pathologies liées à l'usage de la drogue et de l'alcool[42].

En 2018, le Centre national des statistiques de santé indique que l'espérance de vie a continué à baisser aux États-Unis en 2017 par rapport à 2014, diminuant de trois mois. La moyenne pour la population était de 78,6 ans contre 78,9 en 2014. Les overdoses par opiacés expliqueraient l'essentiel de ce recul[43]. En 2017, près de 70 000 Américains sont morts d'overdoses de drogues, soit 10 % de plus qu'en 2016[43].

Une étude publiée par le Journal of the American Medical Association en 2019 montre une augmentation des taux de mortalité des 25 à 64 ans dans toutes les catégories de la population américaine. Les causes de ces décès ont été regroupées sous la formule de « morts par désespoir » par les économistes Angus Deaton et Anne Case qui englobent les morts par opioïdes, les maladies liées à alcool et les suicides. Ils évaluent ces morts par désespoir à 158 000 morts en 2017[44]. Un tiers des décès analysés ont eu lieu dans quelques États connus pour être touchés par la désindustrialisation[40] appelée aussi Rust Belt. Cette augmentation du taux de mortalité est la plus forte dans les États de Virginie-Occidentale, du Kentucky, de l'Arkansas et du Mississippi[44].

En 2018, l'écart d'espérance de vie entre les États-Unis et la France est de quatre ans : 78,6 ans contre 82,5 ans, il était seulement de deux ans au début des années 2000.

En raison de l'impact du Covid, l’espérance de vie des Américains à la naissance est passée de 78,8 ans en 2019 à 77 ans en 2020, soit près de deux ans de moins, selon les chiffres définitifs des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), de fait l'espérance de vie des États-Unis se rapproche de celle d'états à revenus moyens comme la Chine ou encore les pays d'Europe de l'Est.

L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes s’est par ailleurs creusé, passant de 5,1 ans en 2019 à 5,7 ans en 2020 : 74,2 ans d’espérance de vie pour les hommes, contre 79,9 pour les femmes en 2020.

Le Covid-19 est devenu la troisième cause de décès aux États-Unis en 2020 comme en 2021 ; le cumul des décès dus au Covid-19 dépasse 1 million de morts en février 2022[45], juste derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer[46].

Métropoles américaines

Carte des principales aires urbaines.

La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York, Los Angeles et Chicago qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants.

Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :

  • Les agglomérations de la Sun Belt ont en général une croissance moyenne ou forte. Entre 1970 et 2000, Las Vegas dans le Nevada a vu sa population augmenter de 364 %[note 1]. Le solde positif s'explique par l'immigration, nationale ou internationale (retraités américains, ingénieurs, investisseurs, immigrants hispaniques).
  • Au contraire, les villes du Nord-Est et des Grands Lacs connaissent une crise démographique plus ou moins profonde : la ville de Cleveland a pratiquement perdu la moitié de sa population depuis les années 1970[note 2].

Projections

D'après une projection réalisée en 2018, la population des États-Unis devrait atteindre 389 millions d'habitants en 2050 et 404 millions en 2060[47].

Immigration aujourd'hui

Modalités d'installation sur le territoire américain

En raison d'une tradition de droit du sol, tout enfant né sur le territoire des États-Unis peut être déclaré citoyen américain. Le mariage avec une personne de nationalité américaine ne confère pas en revanche par ce seul fait la nationalité de ce pays. En général, les États-Unis accordent environ 675 000 visas aux immigrants chaque année, mais ceux-ci sont limités à 20 000 par pays. La règle est celle de l'ordre chronologique des demandes ; il existe deux grands motifs d'entrée sur le territoire américain : le regroupement familial et la recherche d'un travail. Depuis 1990, l'organisation passe aussi par l'attribution ou non de cartes vertes données à l'issue d'une loterie due à une forte demande. La carte verte n'est cependant utile que pour devenir salarié aux États-Unis, pas pour y créer une entreprise. Par exemple, c'est parce qu'il ne pouvait pas obtenir de carte verte que le Français Philippe Kahn, qui désirait rester aux États-Unis, a créé la société Borland[réf. nécessaire].

Statistiques

Près de 8 millions de personnes se sont installées aux États-Unis entre 2001 et 2005 légalement ou illégalement, selon le Centre d'étude de l'immigration. C'est un rythme deux fois et demie supérieur à celui de la grande vague d'Européens arrivés autour de 1910 sur le Nouveau Continent[réf. nécessaire]. En , le département de la Sécurité intérieure estimait que les immigrés en situation irrégulière étaient 10,5 millions en et probablement 11 millions en . Le recensement de ces derniers se fait par les informations livrées par les associations de défense des sans-papiers[48]. Sur les 10 millions d'immigrés en situation irrégulière vivant aux États-Unis, on compte 6 millions de permanents et 4 millions de temporaires[48]. Plus d'un demi-million d'étudiants étrangers font leurs études aux États-Unis (565 000 en 2004-2005).

Le bureau de recensement des États-Unis donne les chiffres suivants pour l'origine des immigrés légaux en 2010 :

  1. Mexique : 139 120 (13,3 %)
  2. Chine : 70 863 (6,8 %)
  3. Inde : 69 162 (6,6 %)
  4. Philippines : 58 173 (5,6 %)
  5. République dominicaine : 53 870 (5,2 %)
  6. Cuba : 33 573 (3,2 %)
  7. Viêt Nam : 30 632 (2,9 %)
  8. Haïti : 22 582 (2,2 %)
  9. Colombie : 22 406 (2,1 %)
  10. Corée du Sud : 22 227 (2,1 %)

En comptant l'immigration légale et illégale, 50 % des immigrés annuels proviennent d'Amérique latine[49].

Personnes nées hors des États-Unis, par pays de naissance[50]
2014201520162017201820192021
Total42 390 70543 289 64643 738 90144 525 45844 728 50244 932 79945 269 644
Total Amérique22 703 05822 949 88523 085 49323 241 95923 340 25623 392 84123 479 329
Total Asie12 750 42213 249 17913 461 08113 907 84413 957 14314 099 47914 034 388
Total Europe4 764 8224 789 6624 785 2674 818 6624 747 1454 665 1734 865 317
Total Afrique1 931 2032 062 2572 141 1972 293 0282 403 5642 475 1182 597 894
Total Océanie241 200238 663265 863263 965280 394300 188292 766
Mexique11 714 48911 643 29811 573 68011 269 91311 171 89310 931 93910 697 374
Chine2 519 9642 676 6972 716 5482 843 8382 845 3412 853 5502 754 249
Inde2 205 9122 389 6392 434 5242 610 5372 652 8532 688 0752 709 199
Philippines1 926 2921 982 3691 941 6652 008 0802 013 7562 045 2481 982 434
Salvador1 315 4741 352 3571 387 0221 401 8321 419 3301 412 1011 418 147
Viêt Nam1 291 8071 300 5151 352 7601 342 5681 345 7531 383 7791 338 538
Cuba1 172 8991 210 6741 271 6181 311 8031 343 9601 359 9901 278 627
République dominicaine997 7341 063 2391 085 3211 162 5681 177 8641 169 4201 255 036
Guatemala915 595927 593935 707958 8421 006 9871 111 4951 106 523
Corée du Sud1 079 7841 060 0191 041 7271 063 0741 039 0991 038 8851 011 589
Colombie706 826699 399704 587783 032789 561808 148854 921
Jamaïque705 804711 134736 303744 658733 429772 215796 290
Canada806 387830 628783 206809 267813 664797 158778 497
Honduras588 301599 030651 059655 362646 253745 838767 573
Royaume-Uni679 112683 473696 896702 567699 193677 856701 102
Haïti628 003675 546668 223679 752687 186701 688696 982
Brésil335 608361 374409 595451 084472 637502 104569 325
Venezuela216 187255 520290 224351 144393 841465 235545 234
Allemagne582 727585 298563 985552 640559 102537 691540 203
Équateur423 576441 257439 123454 178443 105431 150481 238
Pérou448 750445 921427 445458 785467 172446 063452 207
Nigeria264 399323 635306 874344 979374 711392 811443 181
Russie390 977386 529397 236403 670383 305392 422425 429
Pologne424 460419 332424 928418 775398 786404 107412 797
Pakistan371 359379 435382 852391 976379 103398 399398 363
Ukraine332 145345 620347 759354 494325 885354 832398 040
Iran365 288394 223386 073395 429381 951385 473397 735
Japon336 027335 767355 156344 453361 565333 273345 668
Italie356 831352 492335 763333 911324 903314 867303 297
Guyana273 019281 408266 368268 577280 297253 847289 870
Bangladesh210 190228 682234 640248 696261 052261 348286 320
Éthiopie214 530228 745244 924249 991278 083256 032271 847
Nicaragua255 233256 171243 024262 820262 077257 343256 696
Thaïlande252 477247 205253 585256 136269 381260 820250 677
Irak217 257215 193221 587232 418237 422249 670227 643
Égypte172 631185 872181 677184 359207 579205 852219 749
Trinité-et-Tobago220 234227 295242 661234 534222 568212 798219 683
Ghana150 305155 532171 428164 610195 371199 163197 205
France166 291173 561175 250185 775191 179171 452190 183
Argentine184 956181 233189 126180 521194 421210 767188 359
Laos193 979197 016183 894186 035184 390176 904176 626
Népal109 624120 886129 450152 685148 634166 651174 239
Birmanie128 071137 567142 494160 275140 391150 877173 480
Roumanie157 315159 546161 629165 199162 443167 751165 955
Portugal172 922176 803176 638172 945169 980161 500163 523
Cambodge163 383166 268152 415153 199138 537149 236155 652
Kenya121 300129 905129 670138 150146 560153 414154 062
Liban119 490119 613128 608124 847121 926120 065144 024
Turquie109 408116 336120 745117 366126 494117 291140 494
Israël132 730129 680142 078142 934129 926132 477133 935
Afghanistan73 38670 65394 726100 367113 669132 160123 655
Afrique du Sud92 21894 141104 889111 72099 672111 116123 461
Albanie81 62289 74493 03396 17890 23994 856120 759
Irlande125 022120 144125 840120 187124 990111 886118 539
Grèce136 906141 325135 484130 967125 699119 571115 819
Bosnie-Herzégovine111 317107 969101 638101 875105 569104 612113 702
Panama107 299103 62594 958106 672103 750101 076113 025
Espagne103 689108 953105 975117 884117 790116 077111 499
Syrie85 73782 68196 694104 234111 76692 514106 608
Chili94 08995 10493 647101 068103 03093 950105 553
Arménie86 33786 21790 94694 94687 26887 419102 549
Indonésie94 63290 83394 453101 23294 079101 622101 892
Jordanie69 71981 76781 93078 39887 68390 01897 995
Australie84 36883 57393 17993 51990 58798 96997 815
Somalie89 15393 020106 525103 377114 60797 695
Liberia82 15479 49788 09093 89185 29298 11697 575
Costa Rica83 33790 10985 13383 07587 38393 62094 858
Maroc74 43571 65480 38484 27179 40977 43193 871
Pays-Bas83 38288 58079 90285 73988 23582 60385 891
Bolivie80 65078 09379 46172 31379 35779 80484 429
Malaisie70 77469 30878 45974 45182 55676 71277 686
Cameroun49 69551 17249 43056 79978 00872 63477 485
Biélorussie56 79156 95862 51467 76270 96957 31574 830
Bulgarie63 31867 37770 80067 02872 18966 95074 656
Yémen44 28044 33761 68060 60862 42258 62769 362
Ouzbékistan49 18165 37562 71358 33768 51265 12668 637
Ex- Tchécoslovaquie*68 92866 63165 98266 71564 35268 31264 642
Sri Lanka43 07152 97155 04949 11652 00051 69563 194
Hongrie65 84570 25562 29664 74267 26564 85261 808
Moldavie41 19343 56442 40347 15647 76746 38860 097
Arabie saoudite86 68296 78399 84982 20174 67476 84058 861
République démocratique du Congo43 72354 779
Soudan33 70046 03739 34647 07552 65151 35152 267
Belize48 36848 81148 91848 87447 28744 36451 570
Cap-Vert37 14543 35244 51946 79237 07336 41050 006
Serbie33 62836 96937 65438 20337 43539 02049 658
Sierra Leone41 17142 06538 10140 16147 83445 50649 311
Érythrée36 96739 06343 01049 13445 11049 35547 449
Barbade51 37851 73954 37456 19153 37652 27945 754
Suède51 23246 33548 29443 64849 74243 50645 388
Uruguay52 51643 97142 18150 68046 26248 90045 096
Fidji43 30941 93643 40652 52843 51548 71044 452
Croatie43 06736 97839 74735 96238 98537 04440 753
Autriche48 56243 40144 94347 83138 98339 08338 251
Singapour30 73236 25228 94034 60434 20233 73636 627
Kazakhstan26 52729 85932 01730 03528 29033 43835 917
Bahamas31 81234 79633 16332 50729 21640 06734 069
Koweït29 08931 78136 65933 20435 60731 11333 940
Lituanie38 18631 45833 64035 00133 10032 65533 089
Suisse41 50437 11538 14436 85934 42242 95832 302
Belgique35 37334 23235 40636 89735 75432 32332 213
Grenade34 18429 98236 05634 11741 01029 72231 871
Sénégal30 82830 924
Macédoine du Nord28 14026 27726 17124 67025 90330 35930 502
Dominique28 16332 37031 22033 50937 09336 37230 395
Ouganda44 15028 946
États fédérés de Micronésie30 13627 630
Saint-Vincent-et-les-Grenadines23 07522 95019 89723 68924 86417 89024 730
Zimbabwe20 51924 639
Danemark26 92029 03933 71529 37629 33131 87223 486
Lettonie21 09721 36424 69123 20125 33923 30022 239
Norvège22 79824 98222 66923 02425 07120 14320 350
Indes occidentales21 78319 11815 878
Acquisition de la nationalité par pays d'origine[51],[52]
Pays d'origine201420152019
Total653 416730 259843 593
Mexique94 889105 958121 973
Inde37 85442 21363 578
Philippines34 59140 81543 260
Chine30 28431 24139 716
Cuba24 09225 77035 969
Viêt Nam18 83721 97625 192
République dominicaine23 77526 66522 976
Canada13 87814 96918 495
Irak12 37714 89918 314
Salvador15 56816 88618 206
Jamaïque13 54716 55617 719
Colombie16 47817 20716 914
Corée du Sud13 58714 32016 149
Haïti13 67614 05314 227
Royaume-Uni10 03311 63813 907
Autres pays281 498317 094356 998

Conséquences de l'immigration

Le Chinatown de San Francisco, en Californie.

L’immigration (500 000 à 800 000 entrées annuelles autorisées), thème politique de nouveau sensible depuis 1980, représente le tiers de la croissance démographique annuelle, et sans doute beaucoup plus si l’on intègre l’immigration clandestine (estimée à un million d’entrées par an). L'immigration permet à la population américaine de se renouveler et de croître à un rythme supérieur à celui des autres pays industrialisés : on estime que 40 % de la croissance démographique américaine est due à l'immigration[53]. L'ancienneté de l'immigration a créé une société cosmopolite dans laquelle sont pratiquées de nombreuses langues : on a parlé ainsi de melting pot, d'après le titre d'une pièce de théâtre d'Israel Zangwill. Elle contribue de plus à rajeunir une population vieillissante. On assiste également à la multiplication des mariages mixtes[54] et au métissage de la population.

L’immigration a un impact considérable sur le taux de natalité, les Mexicains contribuant à 16 % de l’ensemble des naissances en 2003[réf. nécessaire]. Le nombre de naissances mexicaines a augmenté de 70 % entre 1990 et 2003 alors que les naissances des populations « autochtones » noires et blanches non hispaniques ont diminué de 12 % sur la même période[55].

Les exilés installés aux États-Unis envoient de l'argent à leur famille restée au pays. Le revenu cumulé des 200 000 Africains vivant aux États-Unis équivaudraità 750 millions de dollars[56].

Origines ethniques et appartenances religieuses

Groupes ethniques

Une scène de rue à New York
  • nom : Américain(e)
  • adjectif : américain(e)

Groupes ethniques (2010) :

En 2010, les Hispaniques (50 millions de personnes) ont dépassé les 42 millions d'Afro-Américains. C'est bien sûr dans les États du Sud, proches de la frontière mexicaine, que la population hispanique est la plus importante, mais aussi dans les États industriels comme New York ou le New Jersey.

Le Bureau du recensement dénombrait 296,4 millions d'habitants aux États-Unis en , dont 42,7 millions d'Hispaniques, et 39,7 millions de Noirs en tout, y compris la population d'Afro-Américains, la population d'Africains récemment arrivés et celle de Noirs d'origine antillaise. Si on compte les différentes variétés d'hispaniques comme une classe unique, 15 % de la population sont hispaniques et environ 68 % sont blancs. Il est dénombré 14,4 millions d'habitants d'origine asiatique, 4,5 millions d'Amérindiens et d'indigènes de l'Alaska et près d'un million d'indigènes d'Hawaï et des îles du Pacifique. La société américaine se caractérise par son caractère pluriethnique, par une forte mobilité spatiale et par un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète. Elle est toujours affectée par d’importants clivages sociaux et ethniques[58].

En 2006, on estime qu'entre 9 et 12 millions d'Hispaniques vivraient de manière illégale aux États-Unis.

Langues : anglais, espagnol (parlé par 10,7 % des Américains[59]), français.

Alphabétisation (personnes de 15 ans et plus qui savent lire et écrire) : 97 % (hommes : 97 % - femmes : 97 %) (est. 1979)

Appartenances religieuses

Composition religieuse selon le Pewforum en 2015[60]
Religion%
Christianisme
(70,6 %)
Protestantisme
(46.5 %)
Protestantisme évangélique25,4
Protestantisme traditionnel14,7
Églises historiques noires6,5
Catholicisme20,8
Mormonisme1,6
Témoins de Jéhovah0,8
Orthodoxie0,5
Autres0,4
Judaïsme1,9
Islam0,9
Bouddhisme0,7
Hindouisme0,7
New Age0,4
Autres1,4
Sans religion
(22,8 %)
Rien en particulier15,8
Agnosticisme4,0
Athéisme3,1
Ne savent pas0,6

Évolution de la population selon les origines ethniques

La communauté des Blancs non-hispaniques ne serait plus majoritaire en 2042 ; la croissance démographique de plusieurs autres communautés, essentiellement hispanique, étant beaucoup plus forte. En 2008, les Blancs non-hispaniques représentent environ les 2/3 de la population totale, mais 55 % des jeunes de - 15 ans : c'est donc une population vieillissante, en particulier la génération du baby-boom.

En 2050, la structure ethnique de la population américaine devrait, selon les projections datées de 2008, montrer une importance croissante de la minorité hispanique ou latino-américaine : (Les chiffres pour 2010 sont précisés en italiques)[61] :

  • Blancs américains (non-hispaniques) : 46 %
  • Afro-Américains : 15 % (contre 13,6 %)
  • Hispaniques ou Latino-Américains : 30 % (contre 16,3 %)
  • Asio-Américains : 9 % (contre 4,7 %)

Notes et références

Notes

Références

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Sur les politiques d'immigration

  • Sophie Body-Gendrot, Les États-Unis et leurs immigrants, Les Études de la documentation française, Paris, 1991
  • George J. Borjas, Heaven's Door, Immigration Policy and the American Economy, Princeton University Press, Princeton NJ, 1999
  • Stephen Castles, « The factors that make and unmake migration policies », International Migration Review, 2004, vol. 38, no 3, p. 852-885
  • « United Sates – Mexico, Flagrant Violations of the Rights of Undocumented Migrants on their way to the United States », Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), rapport publié en , no 488/2
  • M. V. Hood III et Irwin L. Morris, « Give us your tired, your poor… but make sure they have a green card. The Effects of Documented and Undocumented Migrant Context on Anglo Opinion Toward Immigration », Political Behaviour, vol. 20, no 1, 1998
  • David Reimers, Still the Golden Door, The Third World Comes to America, Columbia University Press, New York, 1991
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