Ernest Altès
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Ernest Altès, né le à Paris et mort le à Saint-Dyé-sur-Loire[1], est un violoniste et chef d’orchestre français.
Fils de soldat et élevé au régiment, avec son frère cadet, le flutiste Henri Altès, leur père ont appris aux deux garçons à jouer du violon et du fifre dès leur plus jeune âge. Dans sa douzième année, il avait écrit un air avec des variations pour violon et piano qui, montré à François-Antoine Habeneck, lui a valu son entrée au Conservatoire de Paris[2].
Entré dans la classe de violon de Habeneck, en 1843, il a obtenu, deux ans plus tard, un deuxième accessit pour violon. Au concours de 1847, il a obtenu, avec Léon Reynier, le deuxième prix et, l’année suivante le premier prix. En 1849, il a obtenu un deuxième prix d’harmonie sous François Bazin, après quoi il a passé quelque temps à étudier la composition avancée avec Michele Carafa[2].
À partir de 1845, il a joué dans l’orchestre de l’Opéra et, en 1846, il a été admis à l’orchestre des Concerts du Conservatoire. En 1871, il a été nommé chef adjoint à l’Opéra à la place d’Édouard Deldevez, qui venait de quitter son poste après douze ans de travail. George Hainl était à cette époque chef d’orchestre de l’Opéra, mais à sa mort en 1873, Deldevez, qui l’année précédente avait remplacé Hainl comme chef d’orchestre au Conservatoire, fut rappelé[2].
En 1877, Deldevez a été remplacé à l’opéra par Charles Lamoureux qui, ne pouvant s’entendre avec le nouveau directeur, Auguste Vaucorbeil, s’est retiré à la fin de 1879. Altès, qui était toujours sous-chef d’orchestre, a alors été nommé chef d’orchestre et abandonné presque aussitôt son poste à la Société des Concerts, qu’il occupait depuis 1877[2].
Entré à l’Académie nationale de musique, il a succédé au premier pupitre, à Habeneck, remplissant ce poste délicat pendant 40 ans. Comme il n’avait pas la précision de son prédécesseur, les musiciens avaient pour habitude de dire, entre haut et bas, quand il dirigeait : « Tiens, le père Altès va remuer ses confitures[3]. »
Le , ayant été mis contre son gré sur la liste des retraités, il a été assez brutalement démis de ses fonctions par les directeurs de l’Opéra, et remplacé par Auguste Vianesi[2], encore plus inexpérimenté. Un soir, le vieux musicien étant allé voir comment opérait son successeur, en sortant, dit à un groupe d’amis : « C’est pas des confitures, c’est de la mélasse[3]. »
Officier d’Académie depuis , il avait été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur, le [4]. Il était vice président de la Société des compositeurs de musique[5].
Ses principales compositions sont une sonate pour piano et violon, un trio pour piano et cordes, un quatuor à cordes, une symphonie et un divertissement sur des airs de ballet d’Auber, écrit pour le centenaire d’Auber en 1882, outre des fantaisies d’opéra, des mélodies caractéristiques, etc[2].