Flers (Pas-de-Calais)
Flers (prononcé [flɛʁ]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Flersois.
Flers | |||||
Le château de Flers, monument historique. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | CC du Ternois | ||||
Maire Mandat | Ingrid Gaillard 2020-2026 | ||||
Code postal | 62270 | ||||
Code commune | 62337 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Flersois | ||||
Population municipale | 220 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 19′ 17″ nord, 2° 15′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 78 m Max. 143 m | ||||
Superficie | 5,5 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Pol-sur-Ternoise (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise | ||||
Législatives | 1re circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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La commune fait partie de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 37 989 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
La commune se situe à 10 km au sud-ouest de la commune de Saint-Pol-sur-Ternoise et fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 5,5 km2 ; son altitude varie de 78 à 143 m[1].
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Il est traversé par le Monchel-sur-Canche, un petit cours d'eau naturel non navigable de 3,56 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans la Canche au niveau de la commune de Boubers-sur-Canche[3].
Un autre petit cours d'eau court sur la commune, le Blangerval, d'une longueur de 1,7 km, qui prend sa source dans la commune et finit sa course dans la commune[4].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Paysages
La commune s'inscrit dans les « paysages du Ternois » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[11].
Ces paysages, qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 à 160 m.
Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.
Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[12].
Milieux naturels et biodiversité
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe qui se situe dans le pays du Ternois. Il offre un relief de coteau abrupt au Nord et des pentes douces au Sud. Le fond de vallée est constitué de pâturages et de zones de cultures. Les versants les plus pentus et inaccessibles accueillent des boisements[13].
Espèces faunistiques et floristiques
Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 272 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 27 protégées et 11 taxons (espèces et sous-espèces) menacées et quasi-menacées[14].
Urbanisme
Typologie
Flers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), prairies (15 %), forêts (14 %), zones urbanisées (6,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Voies de communication
La commune est desservie par les routes départementales D 102, D 103 et D 109[21].
Transport ferroviaire
La commune se trouve à 10 km, au sud-ouest, de la gare de Saint-Pol-sur-Ternoise, située sur les lignes de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples et d'Arras à Saint-Pol-sur-Ternoise, desservie par des trains TER Hauts-de-France[22].
Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous les formes Fleirs en 1079 ; Fles en 1104 ; Flers en 1119 ; Flers-lès-Héding en 1371[23]; Flers depuis 1793 et 1801[1].
Il s'agit d'un type toponymique commun dans le Nord de la France : Flers (Nord I, Fles 1030, Flers XIIIe siècle, Flers (Nord II, Fles 1066, Flers 1273), Flers (Somme) et Flers (Orne)[24].
La commune se nomme Laar en flamand[25].
Étymologie
La localisation dans le Nord de la France incite les spécialistes à proposer l’étymon germanique (vieux bas francique) *hlar qui signifie « terrain marécageux, friche ou vaine pâture », à l'origine de l'ancien français larris, d'où le français lairis.
Histoire
Avant la Révolution française , Flers est le siège d'une seigneurie détenue au XVIIe siècle par un membre de la famille d'Ostrel[26].
Seigneurs de Flers
- Robert d'Ostrel (voir Ostreville), seigneur de Flers, Conchy, Marconnelle et autres lieux, a pris pour épouse Bonne de Lannoy (maison de Lannoy). Il meurt le et son épouse, le [27].
- Jacques d'Ostrel, seigneur de Flers, reçoit le , un brevet de chevalerie accordé par Louis XIV pour lui et son frère Victor d'Ostrel, seigneur de Conchy. Ils descendent d'une ancienne famille noble, alliée aux meilleurs maisons de Picardie et d'Artois, dont la maison d'Humières. Leurs ancêtres ont toujours porté la qualité de chevalier[26].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve, depuis 1926, dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais, auparavant, depuis 1801, elle se trouvait dans l'arrondissement de Saint-Pol[1].
Commune et intercommunalités
La commune faisait partie de la communauté de communes du Saint-Polois créée fin 1995.
Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010[28] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[29]. À l'initiative des intercommunalités concernées[30], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le 26 février 2016 le principe de la fusion de :
- la communauté de communes de l'Auxillois, regroupant 16 communes dont une de la Somme et 5 217 habitants[31] ;
- la communauté de communes de la région de Frévent, regroupant 12 communes et 6 567 habitants ;
- de la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois, regroupant 58 communes et 19 585 habitants
- de la communauté de communes du Pernois, regroupant 18 communes et 7 114 habitants. Le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [32],[33].
La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [34].
Circonscriptions administratives
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Saint-Pol-sur-Ternoise[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la composition de ce canton est modifié et regroupe désormais 88 communes, dont Écoivres.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Élections municipales et communautaires
Liste des maires
Équipements et services publics
Enseignement
La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
Elle administre une école primaire en regroupement pédagogique intercommunal (RPI 4)[39].
Justice, sécurité, secours et défense
La commune dépend du tribunal judiciaire d'Arras, du conseil de prud'hommes d'Arras, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire d’Arras et du tribunal pour enfants d'Arras[40].
Population et société
Démographie
Les habitants sont appelés les Flersois[41].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2021, la commune comptait 220 habitants[Note 5], en diminution de 0,45 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 116 hommes pour 108 femmes, soit un taux de 51,79 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments historiques
La commune compte deux monuments qui font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques :
- Le château de Flers XVIIIe siècle, inscrit depuis le [47],[48], ancienne résidence de la famille de Fresnoye de Flers (Armes : d'or à la croix ancrée de gueules) :
- Son imposante façade, située au fond de la cour d'honneur en forme d'hémicycle, est soulignée par un avant-corps central aux saillants arrondis, calé entre deux ailes en retour en forte saillie sur la cour. Le parc, tracé au XIXe siècle, ainsi que les deux pavillons symétriques coiffés d'une toiture à quatre pans situés à l'entrée du potager entouré de hauts murs de briques est également protégé
- L'église Saint-Éloi et sa chapelle seigneuriale, inscrite depuis le [49]. Elle héberge huit éléments patrimoniaux, répertoriés dans la base Palissy, inscrits au titre d'objet des monuments historiques[50] comme la plaque funéraire de Robert d'Ostrel, seigneur de Flers et de son épouse[27].
Autres lieux et monuments
- Le monument aux morts[51].
- Le parc du château de Flers.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Luc Hermetz (pcd) (1957-), écrivain, auteur de nouvelles et de romans policiers, y est né. Il a publié aux éditions Sokrys La Baule Le café de la nouvelle Athènes ainsi que Mystérieuses destinées, livre préfacé par Pierre Bellemare.
Héraldique
Blason | Écartelé : aux 1er et 4e d'azur à trois dragons couronnés d'or, aux 2e et 3e d'or à la croix ancrée de gueules[52]. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, [lire en ligne]
- La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’IGN, [lire en ligne][Note 6]
- « Flers » sur Géoportail.