Front du Sud-Ouest

groupe d'armées soviétique, de 1941 à 1943

Front du Sud-Ouest
Image illustrative de l’article Front du Sud-Ouest

Création22 juin 1941
Dissolution20 octobre 1943
PaysDrapeau de l'URSS Union soviétique (1919)
Allégeance Armée rouge
Typefront
Ancienne dénominationdistrict militaire spécial de Kiev
GuerresGrande Guerre patriotique
Bataillesbataille de Kiev,
2e bataille de Kharkov
,opération Fall Blau,
bataille de Stalingrad,
opération Uranus,
opération Saturne,
3e bataille de Kharkov
et offensive du Donbass
Commandant historiqueMikhaïl Kirponos,
Nikolaï Vatoutine

Le front du Sud-Ouest (en russe : Юго-Западный фронт) est une unité militaire de l'Armée impériale russe puis de l'Armée rouge, le « front » correspondant en fait à un « groupe d'armées » dans les armées d'autres pays. Son nom est une indication de sa zone d'opération : ici la Galicie, la Volhynie et l'extrémité nord des Carpates, soit la partie ouest de l'Ukraine, ce qui est en fait le Sud-Ouest de l'Union soviétique.

Dans l'histoire russe ou soviétique, il y eut successivement cinq fronts du Sud-Ouest : le premier pendant la Première Guerre mondiale du - [1] à janvier- ; le deuxième pendant la guerre civile russe du au  ; et les trois derniers au cours de la Grande Guerre patriotique, qui sont détaillés dans le présent article.

Troisième formation (première forme de la Seconde Guerre mondiale)

Semion Boudienny.

Historique opérationnel

Au début de la Grande Guerre patriotique, le front du Sud-Ouest est recréé le , à partir des unités dépendantes du district militaire de Kiev. Ses voisins sont d'une part au nord le front de l'Ouest en Biélorussie, d'autre part au sud la 9e armée en Moldavie, qui couvre le district militaire d'Odessa (futur front du Sud). Le front du Sud-Ouest finit par être anéanti par le groupe d'armées Sud de la Wehrmacht lors des batailles d'encerclement d'Ouman et de Kiev, au cours des mois d' et .

Composition au 22 juin 1941

Le front est composé de quatre armées alignées le long de la nouvelle frontière germano-soviétique, entre les marais du Pripiat et les Carpates, du nord au sud :

Le front dispose en réserve des 31e, 36e, 49e et 55e corps de fusiliers, du 1er corps parachutiste, ainsi que des 19e et 24e corps mécanisés, disposés en profondeur et couverts par ce qui reste de la ligne Staline plus ou moins abandonnée, les 1er (Kiev), 3e (Letitchev), 5e (Korosten), 7e (Novograd-Volynski), 13e (Chepetovka), 15e (Ostropol (en)) et 17e (Iziaslav) secteurs fortifiés[3],[4].

Commandants

Quatrième formation (deuxième forme de la Seconde Guerre mondiale)

Historique opérationnel

Après sa destruction, le front du Sud-Ouest est aussitôt reconstitué avec de nouvelles unités. Cependant, après l'échec de la seconde bataille de Kharkov, il subit de plein fouet l'attaque allemande de l'été 1942 qui manque de l'anéantir. Il est finalement dissous le , et ses forces sont transférées aux fronts de Stalingrad et du Sud.

Commandants

  • septembre - décembre 1941 : Semion Timochenko
  • décembre 1941 - avril 1942 : lieutenant général F. Ia. Kostenko (ru)
  • avril - juillet 1942 : Semion Timochenko

Cinquième formation (troisième forme de la Seconde Guerre mondiale)

historique opérationnel

Le front du Sud-Ouest est reformé le , à partir de l'aile droite du front de Stalingrad renforcée d'une armée de chars tirée de la réserve. Cette reformation entre dans les préparatifs de la contre-attaque dans la région de Stalingrad, les opérations Uranus et Saturne.

Après Uranus, en , où il forme la pince nord de l'offensive qui permet l'encerclement de la 6e armée allemande à Stalingrad, le front est lancé dans une série d'offensives successives qui l'amènent du Don au Dniepr avant de subir un cuisant revers en lors de la troisième bataille de Kharkov.

Il participe ainsi aux opérations suivantes :

Il ne reprendra l'offensive qu'en lors de l'offensive du Donbass, qui permet de reconquérir définitivement la région.

Le , il devient le troisième front ukrainien.

Composition

Composition initiale du nord au sud (à partir du ) :

Il est soutenu par la 2e armée aérienne (Smirnov).

Le front est renforcé, le , par la 6e armée, transférée du front de Voronej.

Commandants

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Jean Lopez, Stalingrad : la bataille au bord du gouffre, éditions Economica, coll. « Campagnes & stratégies », , 1re éd., 460 p., broché (ISBN 978-2717856385).

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