Gastins

commune française du département de Seine-et-Marne

Gastins (les « s » ne se prononcent pas) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Gastins
Gastins
Le moulin Choix.
Blason de Gastins
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionÎle-de-France
DépartementSeine-et-Marne
ArrondissementProvins
IntercommunalitéCommunauté de communes de la Brie nangissienne
Maire
Mandat
Arnaud Pommier
2020-2026
Code postal77370
Code commune77201
Démographie
GentiléGastinois
Population
municipale
703 hab. (2021 en diminution de 0,42 % par rapport à 2015)
Densité47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 46″ nord, 3° 01′ 18″ est
AltitudeMin. 93 m
Max. 139 m
Superficie14,95 km2
TypeCommune rurale
Aire d'attractionParis
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Nangis
LégislativesQuatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Gastins
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Gastins
Liens
Site webmairie-gastins.com

Géographie

Localisation

La commune est située à environ 11 kilomètres à l’est de Mormant et à 8,5 kilomètres au nord de Nangis.

Communes limitrophes

Géologie et relief

La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[1].

Hydrographie

Réseau hydrographique

Carte des réseaux hydrographique et routier de Gastins.

Le réseau hydrographique de la commune se compose de deux cours d'eau référencés :

La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,4 km[5].

Gestion des cours d'eau

Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[6].

La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : le ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon[7]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[8].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 744 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois à 6 km à vol d'oiseau[11], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,0 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Milieux naturels et biodiversité

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[15],[16],[17].

Urbanisme

Typologie

Gastins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[18],[19],[20].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].

Lieux-dits et écarts

La commune compte 54 lieux-dits administratifs[Note 3] répertoriés consultables ici[23].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,4% ), zones urbanisées (3,6 %)[24].

Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[25],[26],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].

Planification

La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[27]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 3].

Logement

En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 301 (dont 90,6 % de maisons et 9,4 % d’appartements).

Parmi ces logements, 86,9 % étaient des résidences principales, 7,4 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 80,2 %[28].

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Guastins en 1158 [cop. XVIIe siècle][29] ; Gastins en 1164[30] ; Watins[31] et Vadum de Wastins en 1172 [cop. XVIIIe siècle][32] ; De Guastinis en 1185[33] ; Gastina en 1198[34] ; Gastinae en 1201[35] ; Gastuns en 1208[36] ; Gaatims en 1249[37] ; Gatins en 1250[38] ; Gastins en 1261[39] ; Villa de Gastinis[40] et Gastiniae en 1275[41] ; Gaatins au XIIIe siècle[42] ; Wastins en 1377 [Cop. XVIIe siècle][43] ; Gastina en 1390[44] ; Gatins en Brye en 1424[45].

Histoire

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Élections nationales

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
1999mai 2020Pierre Pichot Agriculteur
mai 2020En coursArnaud Pommier  

Équipements et services

Eau et assainissement

L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [47],[48].

Assainissement des eaux usées

En 2020, la commune de Gastins gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[49].

L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[50]. La communauté de communes Brie Nangissienne (CCBN) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2021[49],[51].

Eau potable

En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [49],[52].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].

En 2021, la commune comptait 703 habitants[Note 4], en diminution de 0,42 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
364434446401501509512501505
185618611866187218761881188618911896
513553598610638604600607559
190119061911192119261931193619461954
551539534513548515498618498
196219681975198219901999200620072012
370380395373474585631639700
20172021-------
689703-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee à partir de 2006[56].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 253 et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 959 [28].

Emploi

En 2014, le nombre total d’emploi au lieu de travail était de 101.

Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 81,2 % contre un taux de chômage de 8,2 %[28].

Entreprises et commerces

En 2015, le nombre d’établissements actifs était de 68 dont 10 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 15 dans l'industrie, 14 dans la construction, 31 dans le commerce-transports-services divers et 8 étaient relatifs au secteur administratif.

Cette même année, 6 entreprises ont été créées, dont 3 par des auto-entrepreneurs[28].

En 2019, la commune de Gastins compte en particulier une serrurerie-ferronnerie, un garde-meubles, un spécialiste en ventilation, un café, un spécialiste du cartonnage industriel, un arboriculteur, un garage, un électricien, une entreprise de maçonnerie et un docteur en psychologie et psychothérapeute.[réf. souhaitée]

Secteurs d'activité

Agriculture

Gastins est dans la petite région agricole dénommée la « Brie centrale », une partie de la Brie autour de Mormant[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 5] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[57].

Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[58]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 12 en 1988 à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 130 ha en 1988 à 124 ha en 2010[57].Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Gastins, observées sur une période de 22 ans :

Évolution de l’agriculture à Gastins entre 1988 et 2010.
198820002010
Dimension économique[57],[Note 6]
Nombre d’exploitations (u)12118
Travail (UTA)281513
Surface agricole utilisée (ha)1 5631 187992
Cultures[59]
Terres labourables (ha)1 5501 180987
Céréales (ha)1 199811s
dont blé tendre (ha) 751633451
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 315141171
Tournesol (ha)67
Colza et navette (ha)s22s
Élevage[57]
Cheptel (UGBTA[Note 7])7100

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'abbaye de Jouy (située à Chenoise) fait construire en 1228 deux moulins à vent : le premier, appelé Gros Moulin disparaît peu de temps avant la Révolution ; le second est le « moulin Chouaix » ou « moulin Choix », du nom d'un hameau disparu.

À environ 1 km en direction de Rozay-en-Brie se dresse, sur un plateau surplombant le village, le moulin Choix. Il est à la fois moulin-tour à calotte tournante et moulin-pivot. Sa tour mesure 8 mètres de haut et 6 mètres de diamètre[60].

De l'extérieur il ressemble à un moulin-tour mais à l'intérieur se trouve une crémaillère actionnant une couronne sur laquelle reposent le toit et les ailes. Il est équipé d'ailes du type Berton, premier modèle à crémaillère (1845). Le bâtiment actuel a sans doute été édifié au milieu du XVIIe siècle et ensuite remanié en 1828. Il a fonctionné jusqu'en 1915. Restauré il a été remis au vent en 1977. Le moulin et son mécanisme sont classés aux monuments historiques le [61].

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Baptiste Coluche (-). Grenadier dans l'armée napoléonienne, il participa à de nombreuses campagnes entre 1805 et 1814. Il doit sa célébrité à un épisode survenu après la bataille d'Ebersberg le . Coluche était de garde devant la maison où logeait Napoléon, avec la consigne de ne laisser entrer ou sortir personne qui ne soit pas accompagné d'un officier d'état-major. Voyant venir un homme vêtu d'une redingote, il s'écrie : « On ne passe pas ». L'homme ne reculant pas, Coluche le menaça de sa baïonnette. Cet homme n'était autre que Napoléon lui-même. Loin d'être puni pour avoir ainsi défié l'Empereur, Coluche fut plus tard décoré de la Légion d'honneur. Il retourna ensuite à Gastins où il tint notamment une auberge baptisée « On ne passe pas ». En 1862, il fut reçu au château de Fontainebleau par Napoléon III, qui lui aurait offert un billard (ou de l'or avec lequel il s'est acheté un billard ?) pour son auberge[62],[63].

Héraldique

Blason
Gironné de gueules et d'argent ; au chef d'azur chargé de trois besants d'or[64].
Détails
Création de Jean-Claude Molinier adoptée par la municipalité le .

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Gastins », p. 1100–1102

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

🔥 Top keywords: Wikipédia:Accueil principalCookie (informatique)Nouvelle-CalédonieSpécial:RechercheJudith GodrècheLes Douze Coups de midiGreta GerwigLa Chronique des BridgertonJean-Michel JarreFrancis Ford CoppolaYasukeN'Golo KantéÉmilie DequenneMaurice Barthélemy (acteur)Mohamed AmraKanakZaho de SagazanChatGPTAudrey FleurotMegalopolis (film)Joséphine JapyRobert FicoFichier:Cleopatra poster.jpgSlimane (chanteur)HPI (série télévisée)La Planète des singes (franchise)Kylian MbappéWillem DafoeAnya Taylor-JoySondages sur les élections européennes de 2024Prise d'otages d'OuvéaFrançois CivilConjecture de GoldbachMeryl StreepChiara MastroianniMarcello MastroianniCarlos TavaresFranceJordan Bardella