Gouvernement Gabriel Attal

44e gouvernement de la Cinquième République

Gouvernement Gabriel Attal

Ve République

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Gabriel Attal en 2023.
PrésidentEmmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
LégislatureXVIe (Cinquième République)
Formation
Durée3 mois et 18 jours
Composition initiale
CoalitionEnsemble (RE - MoDem - HOR - PRV)
Ministres29 (13 ministres et 16 ministres délégués)
Secrétaires d'État5
Femmes18
Hommes16
Moyenne d'âge48 ans
Représentation
Assemblée nationale
249  /  577
Drapeau de la France

Le gouvernement Gabriel Attal Écouter est le gouvernement de la République française depuis le . Il s'agit du quarante-quatrième gouvernement de la Ve République.

Formation

Contexte

Après plusieurs semaines d'agitation médiatique quant à la possibilité d'un remaniement ministériel[1],[2],[3], Élisabeth Borne remet, le , la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l'accepte[4]. Gabriel Attal, jusqu'alors ministre de l'Éducation nationale, est nommé Premier ministre[5] le lendemain.

Une première liste de nominations, concernant les titulaires des ministères de plein exercice ainsi que les ministres délégués auprès du Premier ministre, est annoncée par Alexis Kohler le [6].

Cette liste est complétée le par la nomination de ministres délégués et de secrétaires d'État[7],[8].

Comparaison avec le gouvernement précédent

Aucun ministre du gouvernement précédent issu de la gauche (Clément Beaune, Olivier Véran, Olivier Dussopt, Rima Abdul Malak, Stanislas Guerini, Roland Lescure, Fadila Khattabi et Patrice Vergriete) n'est reconduit lors de la première vague[7] de nominations. Sylvie Retailleau est reconduite malgré son opposition au projet de loi immigration récemment adopté.

Plusieurs médias évoquent alors une « droitisation » du gouvernement voire le retour du sarkozysme en raison de l'important nombre de ministres qui ont participé à la présidence de Nicolas Sarkozy[9],[10],[11],[12], ainsi que la fin du « en même temps »[13],[14],[15],[16],[17].

Le nombre total de membres du gouvernement est drastiquement réduit, passant de 41 à 15 (en comptant le premier ministre) par rapport au dernier remaniement de juillet 2023, ce qui en fait le gouvernement le plus petit de la Ve République. L’Élysée explique cette réduction par une recherche d'efficacité et d'agilité[16].

Cependant, le 8 février 2024, après une vague de nomination de ministres délégués et de secrétaires d'État, le gouvernement passe de 15 membres à 35 membres (1 premier ministre, 13 ministres, 16 ministres délégués et 5 secrétaires d'État)[8]. Initialement nommée ministre de l'Éducation en plus de son portefeuille des Sports, Amélie Oudéa-Castéra est rétrogradée au sport uniquement après plusieurs polémiques.

Composition initiale

Premier ministre

Premières nominations en janvier 2024

Ministres

Ministres délégués

Seconde de nominations et modifications en février 2024

Ministres

Ministres délégués

Secrétariat d'État

Galerie du gouvernement

Premier ministre

PortraitFonctionNomParti
Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétiqueGabriel AttalRE

Ministres

PortraitFonctionNomParti ou nuance
Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numériqueBruno Le MaireRE
Ministre de l'Intérieur et des Outre-merGérald DarmaninRE
Ministre du Travail, de la Santé et des SolidaritésCatherine VautrinDVD[18]
Ministre de l'Éducation nationale et de la JeunesseNicole BelloubetDVG
Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaireMarc FesneauMoDem
Ministre de la CultureRachida DatiDVD[Note 1]
Ministre des ArméesSébastien LecornuRE
Garde des Sceaux, ministre de la JusticeÉric Dupond-MorettiSE
Ministre de l'Europe et des Affaires étrangèresStéphane SéjournéRE
Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoiresChristophe BéchuHOR
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiquesStanislas GueriniRE
Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques[Note 2]Amélie Oudéa-CastéraRE
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la RechercheSylvie RetailleauSE

Ministres délégués

PortraitFonctionMinistre de tutelleNomParti ou nuance
Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du GouvernementPremier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétiquePrisca ThevenotRE
Ministre déléguée chargée des Relations avec le ParlementMarie LebecRE
Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminationsAurore BergéRE
Ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'ÉnergieMinistre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et NumériqueRoland LescureRE
Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la ConsommationOlivia GrégoireRE
Ministre délégué chargé des Comptes publicsThomas CazenaveRE
Ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la RuralitéMinistre de l'Intérieur et des Outre-mer
Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Dominique FaurePRV
Ministre déléguée chargée des Outre-merMinistre de l'Intérieur et des Outre-merMarie GuévenouxRE
Ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des FamillesMinistre du Travail, de la Santé et des Solidarités
Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Sarah El HaïryMoDem
Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapéesMinistre du Travail, de la Santé et des SolidaritésFadila KhattabiRE
Ministre délégué chargé de la Santé et de la PréventionFrédéric ValletouxHOR
Ministre déléguée sans portefeuilleMinistre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaireAgnès Pannier-RunacherRE-TdP
Ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l'étrangerMinistre de l'Europe et des Affaires étrangèresFranck RiesterRE
Ministre délégué chargé de l'EuropeJean-Noël BarrotMoDem
Ministre délégué chargé des TransportsMinistre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoiresPatrice VergrieteDVG
Ministre délégué chargé du LogementGuillaume KasbarianRE

Secrétaires d'État

PortraitFonctionMinistre de tutelleNomParti ou nuance
Secrétaire d'État chargée du NumériqueMinistre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numériqueMarina FerrariMoDem
Secrétaire d'État chargée de la Ville et de la CitoyennetéMinistre de l'Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoiresSabrina Agresti-RoubacheRE
Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la MémoireMinistre des ArméesPatricia MirallèsRE
Secrétaire d'État chargée du Développement et des Partenariats internationauxMinistre de l'Europe et des Affaires étrangèresChrysoula ZacharopoulouRE
Secrétaire d'État chargé de la Mer et de la BiodiversitéMinistre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoiresHervé BervilleRE

Représentativité

Parité

Si la parité au gouvernement est numériquement respectée, avec sept femmes et huit hommes (en comptant le Premier ministre), les ministères régaliens sont tous occupés par des hommes et seuls 4 ministères de plein exercice sur 11 sont occupés par des femmes[19],[20],[21]. Stéphane Séjourné succède en effet à Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, seule femme du gouvernement précédent à être à la tête d'un ministère régalien[22].

Après la seconde vague de nominations, la parité n'est toujours pas respectée chez les ministres de plein exercice (cinq femmes et huit hommes) mais le reste dans le gouvernement au complet (18 femmes et 17 hommes)[23]. Chez les secrétaires d’État, les femmes sont quatre sur les cinq postes.

Origine géographique

L'origine géographique des membres du gouvernement fait l'objet de critiques, qui pointent la surreprésentation de Paris et de l'Île-de-France au sein de l'origine des ministres[24],[25]. François Bayrou, chef d'un des partis composant la majorité présidentielle, pointe ainsi qu'« Il n’y a qu’à regarder la composition du gouvernement : sur les quatorze ministres de plein exercice, onze sont Parisiens ou Franciliens. Pas un seul ne vient du sud de la Loire »[26].

Relations avec le Parlement

Après le discours de politique générale, le gouvernement ne se soumet pas au vote de confiance, comme sa prédécesseur, Élisabeth Borne[27].

Motions de censure

Détails des motions de censure déposées à l'encontre du gouvernement Gabriel Attal (depuis 2024)
Date du voteOutil et contexteGroupeNIRésultat
GDRLFIECOSOCREDEMHORLIOTLRRN
article 49 al. 2186918180000001124Rejetée
Majorité absolue des membres de l'Assemblée nationale requise (289 voix en faveur lorsque l'assemblée est complète).
Le ou les groupes signataires de la motion de censure sont identifiés en souligné.

Notes et références

Notes

Références

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