Gouvernement Gabriel Attal
Président | Emmanuel Macron |
---|---|
Premier ministre | Gabriel Attal |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Formation | |
Durée | 3 mois et 18 jours |
Coalition | Ensemble (RE - MoDem - HOR - PRV) |
---|---|
Ministres | 29 (13 ministres et 16 ministres délégués) |
Secrétaires d'État | 5 |
Femmes | 18 |
Hommes | 16 |
Moyenne d'âge | 48 ans |
Assemblée nationale | 249 / 577 |
---|
Le gouvernement Gabriel Attal Écouter est le gouvernement de la République française depuis le . Il s'agit du quarante-quatrième gouvernement de la Ve République.
Formation
Contexte
Après plusieurs semaines d'agitation médiatique quant à la possibilité d'un remaniement ministériel[1],[2],[3], Élisabeth Borne remet, le , la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l'accepte[4]. Gabriel Attal, jusqu'alors ministre de l'Éducation nationale, est nommé Premier ministre[5] le lendemain.
Une première liste de nominations, concernant les titulaires des ministères de plein exercice ainsi que les ministres délégués auprès du Premier ministre, est annoncée par Alexis Kohler le [6].
Cette liste est complétée le par la nomination de ministres délégués et de secrétaires d'État[7],[8].
Comparaison avec le gouvernement précédent
Aucun ministre du gouvernement précédent issu de la gauche (Clément Beaune, Olivier Véran, Olivier Dussopt, Rima Abdul Malak, Stanislas Guerini, Roland Lescure, Fadila Khattabi et Patrice Vergriete) n'est reconduit lors de la première vague[7] de nominations. Sylvie Retailleau est reconduite malgré son opposition au projet de loi immigration récemment adopté.
Plusieurs médias évoquent alors une « droitisation » du gouvernement voire le retour du sarkozysme en raison de l'important nombre de ministres qui ont participé à la présidence de Nicolas Sarkozy[9],[10],[11],[12], ainsi que la fin du « en même temps »[13],[14],[15],[16],[17].
Le nombre total de membres du gouvernement est drastiquement réduit, passant de 41 à 15 (en comptant le premier ministre) par rapport au dernier remaniement de juillet 2023, ce qui en fait le gouvernement le plus petit de la Ve République. L’Élysée explique cette réduction par une recherche d'efficacité et d'agilité[16].
Cependant, le 8 février 2024, après une vague de nomination de ministres délégués et de secrétaires d'État, le gouvernement passe de 15 membres à 35 membres (1 premier ministre, 13 ministres, 16 ministres délégués et 5 secrétaires d'État)[8]. Initialement nommée ministre de l'Éducation en plus de son portefeuille des Sports, Amélie Oudéa-Castéra est rétrogradée au sport uniquement après plusieurs polémiques.
Composition initiale
Premier ministre
- Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique : Gabriel Attal
Premières nominations en janvier 2024
Ministres
- Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : Bruno Le Maire
- Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin
- Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin
- Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra
- Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
- Ministre de la Culture : Rachida Dati
- Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
- Garde des sceaux, ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti
- Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné
- Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Christophe Béchu
- Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau
Ministres délégués
- Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement : Prisca Thevenot
- Ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement : Marie Lebec
- Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : Aurore Bergé
Seconde de nominations et modifications en février 2024
Ministres
- Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : Bruno Le Maire
- Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin
- Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin
- Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse : Nicole Belloubet
- Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
- Ministre de la Culture : Rachida Dati
- Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
- Garde des sceaux, ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti
- Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné
- Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Christophe Béchu
- Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques : Stanislas Guerini
- Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra
- Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau
Ministres délégués
- Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement : Prisca Thevenot
- Ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement : Marie Lebec
- Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : Aurore Bergé
- Ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Énergie : Roland Lescure
- Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation : Olivia Grégoire
- Ministre délégué chargé des Comptes publics : Thomas Cazenave
- Ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité : Dominique Faure
- Ministre déléguée chargée des Outre-mer : Marie Guévenoux
- Ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles : Sarah El Haïry
- Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées : Fadila Khattabi
- Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention : Frédéric Valletoux
- Ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Agnès Pannier-Runacher
- Ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l'étranger : Franck Riester
- Ministre délégué chargé de l'Europe : Jean-Noël Barrot
- Ministre délégué chargé des Transports : Patrice Vergriete
- Ministre délégué chargé du Logement : Guillaume Kasbarian
Secrétariat d'État
- Secrétaire d'État chargée du Numérique : Marina Ferrari
- Secrétaire d'État chargée de la Ville et de la Citoyenneté : Sabrina Agresti-Roubache
- Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire : Patricia Mirallès
- Secrétaire d'État chargée du Développement et des Partenariat internationaux : Chrysoula Zacharopoulou
- Secrétaire d'État chargé de la Mer et de la Biodiversité : Hervé Berville
Galerie du gouvernement
Premier ministre
Portrait | Fonction | Nom | Parti | |
---|---|---|---|---|
Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique | Gabriel Attal | RE |
Ministres
Ministres délégués
Secrétaires d'État
Représentativité
Parité
Si la parité au gouvernement est numériquement respectée, avec sept femmes et huit hommes (en comptant le Premier ministre), les ministères régaliens sont tous occupés par des hommes et seuls 4 ministères de plein exercice sur 11 sont occupés par des femmes[19],[20],[21]. Stéphane Séjourné succède en effet à Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, seule femme du gouvernement précédent à être à la tête d'un ministère régalien[22].
Après la seconde vague de nominations, la parité n'est toujours pas respectée chez les ministres de plein exercice (cinq femmes et huit hommes) mais le reste dans le gouvernement au complet (18 femmes et 17 hommes)[23]. Chez les secrétaires d’État, les femmes sont quatre sur les cinq postes.
Origine géographique
L'origine géographique des membres du gouvernement fait l'objet de critiques, qui pointent la surreprésentation de Paris et de l'Île-de-France au sein de l'origine des ministres[24],[25]. François Bayrou, chef d'un des partis composant la majorité présidentielle, pointe ainsi qu'« Il n’y a qu’à regarder la composition du gouvernement : sur les quatorze ministres de plein exercice, onze sont Parisiens ou Franciliens. Pas un seul ne vient du sud de la Loire »[26].
Relations avec le Parlement
Après le discours de politique générale, le gouvernement ne se soumet pas au vote de confiance, comme sa prédécesseur, Élisabeth Borne[27].
Motions de censure
Date du vote | Outil et contexte | Groupe | NI | Résultat | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GDR | LFI | ECO | SOC | RE | DEM | HOR | LIOT | LR | RN | |||||
article 49 al. 2 | 18 | 69 | 18 | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 124 | Rejetée | |
Majorité absolue des membres de l'Assemblée nationale requise (289 voix en faveur lorsque l'assemblée est complète). Le ou les groupes signataires de la motion de censure sont identifiés en souligné. |