Gouvernement Georges Pompidou (1)

2e gouvernement de la Cinquième République française
Gouvernement Georges Pompidou I

Ve République

Description de cette image, également commentée ci-après
Le Premier ministre Georges Pompidou en 1963.
PrésidentCharles de Gaulle
Premier ministre Georges Pompidou
Formation
Fin
Durée7 mois et 14 jours
Composition initiale
CoalitionAvant le 15 mai 1962 :
UNR - MRP - CNIP - UDT
Après le 15 mai 1962 :
UNR - CNIP - UDT
Ministres19
Secrétaires d'État9
Femmes0
Hommes28
Drapeau de la France

Le premier gouvernement Georges Pompidou est le 2e gouvernement de la Ve République française.

Cet article présente la composition du gouvernement français sous le Premier ministre Georges Pompidou du au , pendant la présidence de Charles de Gaulle (1959-1969)[1].

Contexte de formation

Contexte politique et économique

Choix des ministres

Coalition

Discours de politique générale

Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre fait mauvaise impression à l'Assemblée nationale. Mal à l'aise, inexpérimenté, redoutant le contact avec les parlementaires, ce haut-fonctionnaire novice en politique parlementaire déclame un discours considéré par la presse et les députés comme terne[2].

Lorsque, trente ans plus tard, Édith Cresson échouera pour les mêmes raisons son discours de politique générale, elle déclarera que « le discours d'investiture de Georges Pompidou […] ne l'a pas empêché d'avoir le parcours que l'on sait[3] ».

Composition initiale

Le Premier ministre est nommé le , les ministres et les secrétaires d'État sont nommés le lendemain.

Premier ministre

ImageFonctionNomParti
Premier ministreGeorges PompidouUNR

Ministres d'État

ImageFonctionNomParti
Ministre d'État, chargé des Affaires culturellesAndré MalrauxUNR
Ministre d'État, chargé de la CoopérationPierre PflimlinMRP
Ministre d'État, chargé des Départements et territoires d'Outre-merLouis JacquinotCNIP
Ministre d'État, chargé des Affaires algériennesLouis JoxeUNR
Ministre d'État, chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatialesGaston PalewskiUNR

Ministres

ImageFonctionNomParti
Garde des Sceaux, ministre de la JusticeJean FoyerUNR
Ministre des Affaires étrangèresMaurice Couve de MurvilleUNR
Ministre de l'IntérieurRoger FreyUNR
Ministre des ArméesPierre MessmerUNR
Ministre des Finances et des Affaires économiquesValéry Giscard d'EstaingCNIP
Ministre de l'Éducation nationalePierre SudreauSE
Ministre des Travaux publics et des TransportsRobert BuronMRP
Ministre de l'IndustrieMichel Maurice-BokanowskiUNR
Ministre de l'AgricultureEdgard PisaniDVG
Ministre du TravailPaul BaconMRP
Ministre de la Santé publique et de la PopulationJoseph FontanetMRP
Ministre de la ConstructionJacques MaziolUNR
Ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerreRaymond TribouletUNR
Ministre des Postes et TélécommunicationsJacques MaretteUNR

Ministres délégués

ImageFonctionMinistre de rattachementNomParti
Ministre délégué pour les Relations avec le ParlementPremier ministreRoger DusseaulxUNR
Ministre délégué pour l'Aménagement du territoirePremier ministreMaurice SchumannMRP

Secrétaires d'État

ImageFonctionMinistre de rattachementNomParti
Secrétaire d'État chargé de l'InformationPremier ministreAlain PeyrefitteUNR
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publiquePremier ministreJean de BroglieCNIP
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères-Georges GorseDVG
Secrétaire d'État aux Rapatriés-Robert BoulinUNR
Secrétaire d'État au Commerce intérieur-François MissoffeUNR
Secrétaire d'État au Commerce extérieur-Gilbert GrandvalUDT
Secrétaire d'État aux Travaux publics-Pierre DumasUNR

Remaniements

Remaniement ministériel du 15 mai 1962

Démission des cinq ministres issus du MRP (Paul Bacon, Robert Buron, Joseph Fontanet, Pierre Pflimlin et Maurice Schumann) après la conférence de presse du général de Gaulle qui fait suite à l'échec du plan Fouchet et au cours de laquelle le Général de Gaulle ironise sur « les apatrides » et « les adeptes du volapück intégré » et, surtout, dénonce la construction européenne et son « fédérateur non-européen » (c'est-à-dire les États-Unis). Ces propos scandalisent le MRP, qui passe dans l'opposition et soutient par la suite Jean Lecanuet contre le Général à l'élection présidentielle de 1965[4].

Entrent au gouvernement :

Remaniement ministériel du 11 septembre 1962

  • Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Information : Christian Fouchet
  • Secrétaire d'État au Budget : Robert Boulin
    [sans mention de ministère de tutelle dans la source]

Remaniement ministériel du 15 octobre 1962

  • Démission de Pierre Sudreau, celui-ci est opposé au projet de référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel.
  • Ministre de l'Éducation nationale par intérim : Louis Joxe

Le vote de censure du 5 octobre 1962 et démission

L’Assemblée nationale ayant voté une motion de censure le , le Premier ministre, en vertu de l’article 50 de la Constitution, remit aussitôt la démission du gouvernement au président de la République. Toutefois, celui-ci la refusa et choisit de dissoudre l’Assemblée nationale le . La démission est acceptée le (Journal officiel du ).

Certains constitutionnalistes s’interrogent encore pour savoir si, à défaut d’être illégal (la Constitution étant muette sur ce point précis), ce refus d’accepter la démission n’était pas entaché d’une certaine illégitimité. Querelle d’experts, puisque le corps électoral a tranché en élisant une nouvelle assemblée conforme aux vœux du pouvoir exécutif.[réf. nécessaire]

Il faut remarquer que, dans les faits, le gouvernement s’est comporté, pendant la période électorale, comme un cabinet « expédiant les affaires courantes », ainsi qu’en témoigne l’ajout intérimaire du portefeuille de l’Éducation nationale aux compétences de Louis Joxe.

Notes et références

Voir aussi

Lien externe

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