Gustave Riquet (peintre)
Gustave David Riquet (-) est un peintre français qui a surtout œuvré dans le département de la Somme.
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Biographie
Gustave Riquet est le fils d'un négociant de Nîmes.
Il a étudié dans les ateliers de Carolus-Duran, Dubufe et Galland père.
En 1897, il est nommé professeur de peinture et de composition décorative à l'École régionale des Beaux-Arts d'Amiens[1]. C'est ainsi qu'il devient Amiénois d'adoption, et le restera jusqu'à son décès. Il demeurait au 57 rue des Cordeliers.
Son œuvre, à Amiens et dans la région, est importante : tableaux de chevalet, aquarelles ou illustrations (menus, diplômes...) et, surtout, peinture monumentale. La plus grande part de cette œuvre est consacrée à l'art religieux.
Pierre Dubois, dans son article paru dans le Journal d'Amiens en 1924, qualifie ainsi le peintre : « La composition, impeccablement ordonnée et dessinée, de ses pages hagiographiques ou de ses allégories, est toujours simple, très lisible : pas de mise en scène, d'accessoires en surcharge, de « fioritures » ; l'art n'est religieux que s'il est probe., clairement démonstratif, sans afféterie.Les coloris, fournis par une palette étendue, sont franchement posés, leur harmonie obtenue sans les roueries, si fréquentes, les « ficelles » du métier.Cet idéalisme de conception et cette loyauté de technique apparemment M. Riquet [les doit] aux grands primitifs florentins et aux « préraphaélites » anglais du milieu du XIXe siècle : ce sont deux groupes de maîtres nobles et puissants. Mais notre peintre, en les prenant pour conseillers, a su défendre son propre et tout moderne tempérament. »
Il devient membre de la Société des Artistes français en 1908. Il est aussi officier de l'Instruction publique.
Il meurt à Nîmes le , étant toujours domicilié à Amiens[2].
Œuvres principales
- Mens (Isère), Café des Arts : décoration murale[3] (scènes rurales et des paysages sur la Matheysine et le Trièves, 1896)
Tous les lieux cités ci-dessous se trouvent dans le département de la Somme, et il s'agit de peinture décorative.
- Amiens :
- chapelle du grand séminaire : La Foi et la Charité faisant du Bienheureux Clet un martyr (1901) et la Nativité (1908)
- Salons Godbert : panneaux
- chapelle des Dominicains : Vision d'Honorius et Vision de saint Dominique (vers 1924)
- église du Sacré-Cœur : fresque du Sacré-Cœur et des Anges ornant la conque absidiale[4] (1924)
- Monument de Jean Cosserat : mosaïque décorative Les Chutes de lauriers et de chênes
- Théâtre Sévigné : Lafleur de Barbier, composition ornant le proscenium
- Beauquesne, église : mosaïque Les anges du sacrifice et de la victoire
- Boves, église : peinture représentant Sainte Ulfe, saint Domice ; sainte Godeberte ; saint Fuscien et saint Gentien ; un ange[5] (1900)
- Chépy, église : Vocation de saint Pierre
- Devise, château : plafond Hymne au jour (détruit au cours de la Grande Guerre)
- Doingt, peintures murales de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption
- Flesselles, église : fresque L'apothéose du Poilu[6] (vers 1921)
- Gézaincourt, église : Crucifixion
- Méricourt-l'Abbé : voûte du chœur de l'église Saint-Hilaire
- Saint-Riquier, chapelle du petit séminaire : Fresque de la chapelle abritant l'autel de saint Crescent (église détruite en 1974)
Quelques peintures de chevalet :
- Une course de taureaux aux Arènes d'Arles (1894)
- Le Béguinage de Bruges (1903) (présentées au Salon des Artistes français)
- Les ravaudeuses de filet à Collioure (1907) (présentées au Salon)
- Jeune picarde à Daours (1920) (présentées au Salon)
Notes et références
Bibliographie
- Pierre Dubois, « Une peinture décorative à l'église du Sacré-Cœur », Journal d'Amiens, .
- Rosati Picards et Pierre Ansart, Exposition de peintures, aquarelles et dessins de M. Gustave Riquet, Amiens, Logis-du-Roi, 4-15 mai 1921, Amiens, Yves et Tellier, , 10 p.
- Rosati Picards, XIXe exposition. Peintures & aquarelles de Mr Gustave Riquet, 15-25 mars 1928, Amiens, Yves et Tellier, , dépl. 3 volets, 1 ill.
- Rosati Picards et Alain Dubois, Exposition Gustave Riquet : Peintures, aquarelles, pastels, Amiens, du 3 au 13 avril 1930, Amiens, Yves et Tellier, , [8]