Halinghen
Halinghen est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Halinghenois.
Halinghen | |||||
La mairie. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Boulogne-sur-Mer | ||||
Intercommunalité | CC de Desvres - Samer | ||||
Maire Mandat | Guy Lambert 2020-2026 | ||||
Code postal | 62830 | ||||
Code commune | 62402 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Halinghenois | ||||
Population municipale | 312 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 56 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 36′ 11″ nord, 1° 41′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 68 m Max. 178 m | ||||
Superficie | 5,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Boulogne-sur-Mer (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Desvres | ||||
Législatives | 5e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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La commune fait partie de la communauté de communes de Desvres - Samer qui regroupe 31 communes et compte 23 301 habitants en 2019.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
Localisation
Localisée dans l'ouest du département du Pas-de-Calais sur les collines du Boulonnais, Halinghen est une commune rurale située à 19 km au sud-est de la commune de Boulogne-sur-Mer (chef-lieu d'arrondissement).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 5,53 km2 ; son altitude varie de 68 à 178 mètres[1].
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Paysages
La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[9]. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy…[10].
Milieux naturels et biodiversité
Espace protégé
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 ha réparties sur 153 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun, le bois de Tingry et la motte féodale, d’une superficie de 664 ha et d'une altitude variant de 90 à 173 mètres. Ce site appartient au complexe écologique de la cuesta du Boulonnais[13].
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : la cuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert. Cette ZNIEFF marque la séparation entre les terrains du Jurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des hautes terres Artésiennes[14].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Site Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les pelouses et bois neutrocalcicoles de la cuesta sud du Boulonnais. Ce site, créé par un arrêté du , a une superficie de 420 ha et une altitude qui varie de 65 à 200 m[16].
Espèces faunistiques et floristiques
Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[17].
Urbanisme
Typologie
Halinghen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,4 %), zones agricoles hétérogènes (27,2 %), forêts (0,4 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Halinghen a deux hameaux : Haut-Pichot et Niembourg.
Voies de communication et transports
Voies de communication
La commune est desservie par les routes départementales D 125 et D 239 et est située à 3 km de la sortie no 27 de l'autoroute A16, appelée L'Européenne, reliant la région parisienne et la frontière belge[24].
Transports
La commune se trouve à 9 km, au sud-ouest, de la gare de Dannes - Camiers, située sur la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, desservie des TER[25].
Risques naturels et technologiques
La commune est reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boue du 27 au [26].
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vicus Dolucens au Ier siècle, Haldingahehim en 899, Havelingueham en 1134, Evelinghehem en 1199, Halinguehen en 1458, Harlinghem en 1559, Haltinguehem en 1722[28], Halinghen depuis 1793 et 1801[29].
Ernest Nègre avance un toponyme composé de l'anthroponyme germanique Haldo, suivi de -ingen « gens (de) » + heim « demeure, maison », donnant « demeure du peuple de Haldo »[30].
Histoire
Notables d’Halinghen
- Charles François Dauphin d'Halinghen, né le à Étaples et mort le à Boulogne-sur-Mer, seigneur d'Halinghen, conseiller du Roi, lieutenant général en la sénéchaussée de Boulonnais, fils aîné de Charles Dauphin, maïeur de la ville d’Étaples[31].
- Charles Antoine Dauphin d'Halinghen, né vers 1729, mort le à Étaples, fils du précédent, écuyer, seigneur d'Halinghen, avocat au Parlement de Paris en 1758, puis lieutenant général de la sénéchaussée de Boulonnais.
- Charles-Marie Dauphin d'Halinghen, né le , mort en 1832, fils du précédent, officier de cavalerie au Royal Champagne, émigré à l'armée de Condé, maire de Marconne 1815-1830, Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier).
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Découpage territorial
Commune et intercommunalités
Circonscriptions administratives
Circonscriptions électorales
Élections municipales et communautaires
Liste des maires
Équipements et services publics
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Halinghenois[38].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2021, la commune comptait 312 habitants[Note 6], en diminution de 5,74 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 177 hommes pour 142 femmes, soit un taux de 55,49 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Sylvestre. Dans l'église, figurait, en 1859, un monument considéré comme datant de l'époque romaine : un autel votif (où on exprimait des vœux), converti en fonts baptismaux[44].
- Le monument aux morts[45].
- La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le hameau de Niembourg.
- L'église Saint-Sylvestre.
Personnalités liées à la commune
- François Antoine Lefebvre dit l'abbé Lefevre (1828-1895), ecclésiastique et auteur français, mort à Halinghen.
- Jacques Madeleine Bertout dit l'abbé Bertout (1753-1895), ecclésiastique et supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit né à Halinghen, mort à Paris.
Héraldique, logotype et devise
Blason | D'or au dauphin de gueules accompagné de trois tourteaux du même ; au chef d'azur chargé d'un soleil (non figuré) du champ[46]. | |
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Détails | Armes parlantes de la famille boulonnaise Dauphin d'Halinghen, anoblie en 1757, et qui donna les trois derniers seigneurs du lieu au XVIIIe siècle. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé François-Antoine Lefebvre, Notice historique et archéologique sur Halinghem (canton de Samer, Pas-de-Calais), Boulogne-sur-Mer, impr. de C. Le Roy, , 183 p. (lire en ligne), sur Gallica.
Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[47] :
- F. A. Lefebvre, Notice historique et archéologique sur Halinghen, Boulogne-sur-Mer, Imprimerie de C. Le Roy, 1875.
Articles connexes
- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Aide à la rédaction des articles consacrés aux communes de France
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’IGN, [lire en ligne][Note 7]
- « Halinghen » sur Géoportail.