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L'Invention de Morel (film)

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L'Invention de Morel

Titre originalL'invenzione di Morel
RéalisationEmidio Greco
ScénarioAndrea Barbato
Emidio Greco
Acteurs principaux
Sociétés de productionAlga Cinematografica
Mount Street Film
Pays de productionDrapeau de l'Italie Italie
GenreFilm de science-fiction
Durée110 minutes
Sortie1974

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Invention de Morel (L'invenzione di Morel) est un film de science-fiction italien réalisé par Emidio Greco et sorti en 1974.

Il s'agit d'une adaptation du roman homonyme L'Invention de Morel (La invención de Morel) de l'argentin Adolfo Bioy Casares paru en 1940.

Synopsismodifier le code

Un détenu évadé d'un pénitencier situé sur une île atterrit sans le savoir sur une autre île, abandonnée depuis longtemps. Un jour, il aperçoit des personnages debout sur les hautes falaises, des hommes et des femmes, habillés dans un style très élégant mais démodé des années 1920, qui semblent passer d'agréables vacances. Il les espionne, espérant ne pas être vu, et un jour, il voit une jeune femme qui lit seule, dont il découvre qu'elle s'appelle Faustine.

Faustine le voit, ou du moins c'est ce que pense le naufragé, mais elle ne donne pas l'alerte. Convaincu qu'elle voulait l'aider, il essaie de se retrouver seul avec elle pour lui parler. Mais Faustine ne semble pas se soucier de sa présence. Alors une nuit, le naufragé pénètre dans la villa et découvre que Faustine n'est pas la seule à l'ignorer.

Déterminé à comprendre, il se faufile à nouveau dans la villa et assiste à une réunion d'invités. Morel, le maître des lieux, explique l'expérience dans laquelle il a impliqué tous les invités à leur insu : ils ont été filmés, pendant toute la durée de leur séjour sur l'île, par une machine de son invention, capable de reproduire à l'infini ces sept jours de « gaieté insouciante ».

Certains des invités sont incrédules, d'autres furieux : certains parce qu'ils se considèrent comme victimes d'une supercherie, d'autres parce qu'ils s'inquiètent pour leur santé (les employés sur lesquels Morel avait réalisé une expérience semblable sont tous morts). Morel, offensé, quitte la salle : un invité (Roberto Herlitzka) le rejoint en s'excusant de la réaction de certains d'entre eux et lui demande de rentrer pour finir de lire l'explication, écrite sur une lettre. Mais Morel est inflexible et, indigné, ne retourne pas à la villa : un invité lit la lettre aux personnes présentes et il devient clair que le séjour sur l'île remonte à 1929. Le naufragé se rend compte que la Faustine qu'il voit est celle qui a vécu au moins cinquante ans plus tôt, immortalisée et montrée à plusieurs reprises par la caméra.

À ce stade, il est confronté à un choix difficile : quitter l'île et partir à la recherche de sa Faustine ou trouver un moyen d'entrer lui-même dans la projection, afin de pouvoir peut-être pénétrer dans le plan de la mémoire de Faustine et vivre avec elle pour toujours. Il choisit cette voie et, après avoir activé la machine, tente de calquer ses gestes et ses mouvements sur ceux de Faustine, recréant l'illusion qu'ils se sont produits au même moment.

La machine a cependant un effet négatif sur lui, comme si son essence, une fois immortalisée, ne pouvait plus exister dans la réalité : lentement, en effet, son corps se désintègre. Dans un dernier moment de lucidité et de force, il détruit la machine.

Fiche techniquemodifier le code

Distributionmodifier le code

Productionmodifier le code

La première partie du film, presque un tiers du total, est sans dialogue. La première ligne de dialogue se situe exactement à la 32e minutes, dans la scène où le protagoniste en fuite se présente à Faustine.

Le bâtiment que Morel appelle « le musée » a été construit spécialement pour le film, sans fondations, par des ouvriers de l'île de Malte, avec la célèbre pierre calcaire jaune locale (improprement appelée tuf volcanique). En revanche, les riches intérieurs en marbre ont été entièrement reproduits à Cinecittà, en utilisant uniquement du papier mâché[6].

Exploitationmodifier le code

Le film est sorti le en Italie et un jour plus tard lors de la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 1974[5].

Accueil critiquemodifier le code

En tournant sur les plages de Malte, Emidio Greco transpose à l'écran le roman de Bioy Casares en s'inspirant des leçons stylistiques de L'Année dernière à Marienbad de Resnais. Œuvre inhabituelle dans le panorama de la production italienne, le film utilise habilement des atmosphères surréalistes pour inviter à une réflexion sur le sens de la réalité, la consistance de l'image et la finitude existentielle de l'individu[7].

D'après Paolo Mereghetti, « [le film] finit par se perdre dans la recherche d'un minimalisme stylistique vain »[8].

Notes et référencesmodifier le code

Liens externesmodifier le code

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