Le Bounty

film de Roger Donaldson, sorti en 1984
Le Bounty
Description de cette image, également commentée ci-après
La mutinerie peinte par Robert Dodd.
Titre originalThe Bounty
RéalisationRoger Donaldson
ScénarioRobert Bolt
MusiqueVangelis
Acteurs principaux
Sociétés de productionDino De Laurentiis Company
EMI Group
Pays de productionDrapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Genreaventures
Durée132 minutes
Sortie1984

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Bounty (The Bounty) est un film d'aventures américano-britannico-néo-zélandais de Roger Donaldson, sorti en 1984. Il est adapté du roman Captain Bligh and Mr. Christian de Richard Hough (en), lui-même basé sur l'histoire vraie du lieutenant William Bligh, contre lequel une mutinerie fut dirigée sur le HMS Bounty en 1787.

Synopsis

Réplique du HMS Bounty, en 2009 à Belfast.

En 1787, le lieutenant William Bligh commande le HMS Bounty de la Royal Navy pour un long voyage vers Tahiti. La tyrannie de Bligh amène l'équipage à se mutiner. À la tête de ces révoltés se trouve Fletcher Christian, l'officier en second.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Source et légende : version française (VF) selon le carton de doublage.

Production

Genèse et développement

À la fin des années 1970, le réalisateur David Lean développe un projet sur la mutinerie du Bounty avec l'aide de son scénariste habituel, Robert Bolt[2]. Le réalisateur souhaite faire deux films. Le premier, intitulé The Lawbreaker, doit narrer le voyage vers Tahiti et la mutinerie. Le second, The Long Arm, doit raconter l'après-mutinerie, ses conséquences ainsi que l'envoi du HMS Pandora pour retrouver le Bounty[2],[3].

En novembre 1977, le producteur italien Dino De Laurentiis annonce qu'il va financer le projet de David Lean[4]. Phil Kellogg doit également participer à la production des deux films[4]. En décembre 1977, Paramount Pictures annonce sa participation à la production et à la distribution des deux films[5]. L'idée est alors de tourner à Tahiti, là où Dino De Laurentiis a tourné L'Ouragan (1979) de Jan Troell[6]. Le projet se poursuit avec la construction d'une réplique du Bounty en Nouvelle-Zélande. Le script est par ailleurs achevé en novembre 1978. Le producteur Bernard Williams rejoint alors la production. Ce dernier raconte que David Lean et Dino De Laurentiis avaient estimé un budget total de 40 millions de dollars pour les deux films, The Lawbreaker et The Long Arm. Cependant, Bernard Williams pense que ces 40 millions ne suffiront qu'à produire le premier volet[3]. Alors que le script du second film n'est même pas finalisé, Dino De Laurentiis quitte le projet, ne pouvant assumer le budget[7].

Après l'échec avec Dino De Laurentiis, David Lean tente de développer son projet en mini-série télévisée. La Paramount est d'abord intéressée mais décide finalement que le projet est trop masculin et n'attirera pas de public féminin[3],[8]. David Lean tentera sans succès de trouver le soutien d'autres producteurs, comme Joseph E. Levine et Sam Spiegel. Il quittera à son tour le projet, frustré et déçu d'avoir consacré plusieurs années à ce projet[2]. La production a cependant déjà dépensé près de 4 millions pour la réplique du Bounty. En juin 1981, la production tentera de la vendre[9].

Le projet va finalement être relancé par Dino De Laurentiis qui ne veut pas que tout son investissement soit perdu. Il cherche alors un nouveau réalisateur[10],[11]. Le poste est proposé à Michael Cimino, qui refuse[2]. C'est finalement l'Australien Roger Donaldson qui est choisi. Ce dernier a tourné ses premiers films en Nouvelle-Zélande, notamment Sleeping Dogs (1977), le premier film néo-zélandais distribué aux États-Unis. Roger Donaldson travaille initialement avec le producteur italien pour la suite de Conan le Barbare. Finalement, il ne s'enthousiasme pas pour ce projet et on lui propose le film sur le Bounty[11].

Attribution des rôles

Anthony Hopkins est attaché au rôle de William Bligh dès le début de projet, alors que David Lean devait le réaliser[2],[3].

Sting, David Essex et Christopher Reeve ont été envisagés pour incarner Fletcher Christian. Il revient finalement à Mel Gibson.

Hugh Grant avait été engagé pour le rôle de Peter Heywood. Mais en raison de problème avec sa carte syndicale, il doit quitter le film. Le rôle revient donc à Simon Adams[2].

Tournage

Le manoir Wilton House a servi de décor pour les scènes intérieures de la cour martiale

Le tournage a lieu en Polynésie française (Moorea, Tahiti), en Nouvelle-Zélande (Whangarei, Gisborne), à Londres (Old Royal Naval College), le Grand Londres (Twickenham) ou encore dans le Wiltshire (Wilton House)[12].

Mel Gibson décrit un tournage assez dur, en raison de sa longueur et de la météo capricieuse. L'acteur a par ailleurs une altercation dans un bar et aura quelques blessures au visage. Enfin, il y a quelques tensions entre le réalisateur et Anthony Hopkins[2].

Sortie et accueil

Le film n'a pas rencontré un succès commercial, ne rapportant que 8 613 462 $ aux États-Unis, où il a démarré en sixième place du box-office lors de son premier week-end d'exploitation[13], alors que le budget du film est de 25 millions de dollars[14]. En France, le film totalise près de 383 000 entrées[15].

Mel Gibson émettra quelques réserves et critiques à propos du film. Selon lui, son personnage Fletcher Christian aurait dû être présenté de manière plus réaliste et moins héroïque. Il est également assez critique sur sa propre prestation tout en soulignant l'excellente performance de son partenaire Anthony Hopkins[2].

Distinctions

Le film est présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1984. Par ailleurs, Arthur Ibbetson est nommé par la British Society of Cinematographers pour son travail[16].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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