Le Lorey

commune française du département de la Manche

Le Lorey est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 584 habitants[Note 1].

Le Lorey
Le Lorey
L'église Saint-Martin.
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionNormandie
DépartementManche
ArrondissementSaint-Lô
IntercommunalitéSaint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Michel Savary
2020-2026
Code postal50570
Code commune50279
Démographie
GentiléLoréens
Population
municipale
584 hab. (2021 en diminution de 4,89 % par rapport à 2015)
Densité40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 38″ nord, 1° 18′ 23″ ouest
AltitudeMin. 38 m
Max. 147 m
Superficie14,57 km2
TypeCommune rurale
Aire d'attractionSaint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Saint-Lô-1
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
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Géographie

La commune est entre Coutançais et Saint-Lois, situation géographique confirmée administrativement, la commune étant rattachée à l'arrondissement de Coutances et au Pays saint-lois. Elle est au centre du département de la Manche, une stèle marquant d'ailleurs un point calculé comme tel. Son bourg est à 5 km à l'ouest de Marigny, à 11 km au sud-est de Saint-Sauveur-Lendelin et à 13 km au nord-est de Coutances[1].

La route départementale no 972 (ancienne route nationale 172) joignant Coutances à Saint-Lô borde le territoire au sud. Le bourg y est relié par la D 102 qui rejoint au nord la D 141 reliant Coutances au Mesnil-Vigot. La D 53 traverse le nord-est du territoire et mène à Saint-Sauveur-Lendelin au nord-ouest et à Marigny à l'est. Le bourg y est relié par la D 341 qui à l'ouest permet de se rendre à Camprond.

Le Lorey est entièrement dans le bassin de la Douve — dont elle occupe l'extrême sud —, par son sous-affluent le Lozon qui délimite le territoire au nord-est. Un de ses affluents, passant au sud du bourg, collecte la plus grande partie des eaux du territoire communal.

Le point culminant (147 m) se situe en limite nord-ouest, près du lieu-dit la Billardière. Le point le plus bas (38 m) correspond à la sortie du Lozon du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 988 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

Typologie

Le Lorey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,2 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), terres arables (8,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Loiré à la fin du XIIe siècle, Loreium vers 1210 et Loretum vers 1280[16], Loricium sans date.

Le toponyme a pour origine le latin laurus, « laurier », adjoint du suffixe de présence -etus[17].

Le gentilé est Loréen[18].

Histoire

Guillaume de Camprond, seigneur du Lorey, reçut de Guillaume le Conquérant la terre de Berlingue qui fut par la suite échangée avec la terre de Montaigu. Enguerrand, son fils, pris part à la première croisade (1096-1099) avec le duc de Normandie, Robert Courteheuse[19].

Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[20].

Au début du XIIIe siècle, la seigneurie du Lorey est la possession de Enguerrand de Camprond (Enguerramus de Campo rotundo), qui est cité dans le livre des fiefs de Philippe Auguste[21].

Le territoire de la commune a été la propriété de la famille de Loré. Cette famille figure dans plusieurs chartes des XIIe et XIIIe siècles relatives à l'église Saint Martin-du-Lorey et a projeté plusieurs branches familiales en diverses provinces du royaume[22]. Cette même famille est également citée dès le XIe siècle dans la paroisse du Loreur. Lié à cette famille, Ambroise de Loré est l'un des vaillants capitaines du roi Charles VII et entre dans Orléans aux côtés de Jeanne d'Arc[22].

Le patronage était laïque, et le seigneur du lieu présentait à la cure. Dans le cours du XIIe siècle, le seigneur patron s'appelait Guillaume de Lore ou du Lorey, Guillelmus de Lore. Le curé était alors seul décimateur, et avait une habitation en aumône, manerium in elemosina[21].

Il y avait au XVIIe siècle, au Lorey, sept fiefs nobles. Antoine de Longaunay, marquis de Dampierre, détenait les fiefs du Lorey, de la Rucquetière (la Roquetière), de Campcerveur (Campserveux), de Belouze, du Chatel et de la Jusselière. Le fief de la verge de Montfort appartenait au prince de Rohan-Guémené. Le marquis de Dampierre possédait le seul moulin qui existait dans la paroisse : on le nommait le moulin de Campcerveur ; son revenu était de 300 livres[23].

Au XIVe siècle, un Enguerrand de Camprond est seigneur du Lorey. Il portait : d'argent à un ray de gueules. En , le roi accorde à un Enguerrand de Camprond, seigneur du Lorey, chevalier, une foire sur sa terre sise à Montaigu, près de la chapelle Saint-Léonard, le 6 novembre, jour où l'on célèbre la fête de ce saint dans ladite chapelle.

En 1540, on cite, Louis de la Luzerne, écuyer, seigneur du Lorey ; et, en 1598, Julien de la Luzerne, seigneur aussi du Lorey et de Camprond ; dans les premières années du XVIIe siècle, Antoine de La Luzerne, sieur du Lorey, et après lui, en 1613, Julien de La Luzerne, sieur du Lorey et de Saint-Hilaire ; dans le siècle suivant, en 1720, Jean Fraslin, écuyer, seigneur et patron du Lorey[23], et ensuite Clair Fraslin du Moncel (1688-1771), seigneur du Lorey et gouverneur de Granville[19]. Ce fut lui qui, en 1758, fit des préparatifs de défense pour repousser la flotte anglaise, commandée par Malborough, qui parut dans la baie de Cancale, et menaça Granville ; mais les Anglais, arrivés le , repartirent le [24].

Un Jean-Marie-François Fraslin, écuyer, figurait, comme seigneur et patron du Lorey, dans la grande assemblée des trois ordres du bailliage du Cotentin, en l'année 1789, qui se tint dans la nef de la cathédrale de Coutances, pour la nomination des députés aux États-Généraux[24].

En 1673, Jacques Michel, écuyer, était sieur de Belouze, Cambernon, Isigny et Marivaux à Cambernon et possédait le fief du Lorey[25].

On cite encore au Lorey une famille noble, nommée Leroy. L'un de ses membres, Jean Leroy, s'allia à la famille Michel, en épousant, en 1510, Anne Michel, dont le père était seigneur de Vesly et de la Michellière. Nicolas et Jean, deux de leurs enfants, furent, le premier seigneur de la Huberdière, et l'autre seigneur du Plane. Cette famille qui portait d'argent à trois merlettes de sable, fit preuve, en 1666, d'une noblesse de quatre quartiers[24].

Le , la commune est le lieu de la bataille du Lorey entre Chouans et troupes républicaines.

Politique et administration

La mairie.
Liste des maires[19]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
19451964Hippolyte Tapin  
19641983Pierre Vasse  
19831989Georges Delauney  
1989mars 2001Henri Barbet Agriculteur
mars 2001mars 2008Marcel VigotSE 
mars 2008[26]En coursMichel Savary[27]SEComptable
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[27].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 584 habitants[Note 4], en diminution de 4,89 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).Le Lorey a compté jusqu'à 1 650 habitants en 1831.

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
1 5501 3171 5301 5471 6501 5551 5101 4251 394
185618611866187218761881188618911896
1 3511 2461 1811 1141 036973959969957
190119061911192119261931193619461954
874796774677686720672668653
196219681975198219901999200620072012
640633522467528556587591612
20172021-------
604584-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Lieux et monuments

La stèle du point le plus central de la Manche.
Au-dessus du porche de l'église, une pierre porte la mention « …1758-Deo Juvante »[Note 5] relatif à un épisode de la guerre de Sept Ans et à un débarquement de la flotte anglaise, commandée par Charles Marlborough, à Cancale le et son rembarquement le [19].
  • Croix de cimetière du XVIIe siècle, calvaire des prisonniers du XXe siècle. Croix (1819) en granit près des Logettes.
  • Château du Lorey. Il était avec celui de Montcuit, un point de ralliement de la chouannerie normande.
  • Ferme-manoir de la Roquetière.
  • Table-stèle sur la place de la mairie qui symbolise le point le plus central de la Manche, établi en 2010 par la Chambre des Géomètres-Experts de Normandie.

Activité et manifestations

Sports

L'Entente Le Lorey-Hauteville-Feugères fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[34].

L'équipe organise annuellement un tournoi de football sur son terrain aux alentours du en semi-nocturne.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Bibliographie

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 126.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 316.
  • Julien Gilles Travers, Annuaire du Département de la Manche, vol. 28, J. Elie, , 400 p. (lire en ligne), p. 4-8.  .

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Cartes

Références

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