Licourt

commune française du département de la Somme

Licourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Licourt
Licourt
La mairie-école.
Blason de Licourt
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionHauts-de-France
DépartementSomme
ArrondissementPéronne
IntercommunalitéCommunauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Christian Meresse
2020-2026
Code postal80320
Code commune80474
Démographie
GentiléLicourtois
Population
municipale
399 hab. (2021 en augmentation de 1,01 % par rapport à 2015)
Densité58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 32″ nord, 2° 53′ 43″ est
AltitudeMin. 53 m
Max. 104 m
Superficie6,93 km2
TypeCommune rurale
Aire d'attractionCommune hors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Ham
LégislativesCinquième circonscription
Localisation
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Licourt
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Licourt
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Licourt
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Licourt

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

Situation

Le village se trouve à proximité de l'échangeur entre l'autoroute A1 (E19) et l'autoroute A29 (E44) qui traverse son territoire.

Il est proche de l'ex-RN 17 (actuelle départementale 1017) et se rejoint par la RD 17.

Par la route, Nesle est à 8,5 km, Chaulnes à 7 km et Amiens à 51 km[1].

Hydrographie

Le territoire communal est limité à l'est par le canal de la Somme, sur environ 200 m.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

Typologie

Licourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,7 %), zones urbanisées (6,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[14].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes BrescortLuescort en 1103 ; Luscort en 1215 ; Liescourt en 1218 ; Liecourt en 1241 ; Lielcort en 1249 ; Liescort en 1249 ; Lehericurt en 1254 ; Liacourt en 1353 ; Liecourt en 1353 ; Liesbecourt en 1519 ; Licourt en 1554 ; Lycourt en 1761 ; Lycourt-les-Cressy en 1808[15].

Histoire

Antiquité

Au lieu-dit le Câtelet, on a trouvé des pièces de monnaie à l'effigie de Dioclétien, des poteries et des pierres datant de l'époque gallo-romaine[16].

À l'occasion de fouilles de sauvegarde précédant la réalisation du futur canal Seine-Nord Europe, une nécropole gauloise riche en mobilier archéologique (bijoux en argent massif et en os, objets en bronze et en fer) a été découverte en 2011 dans la commune, au lieu-dit la Vallée Madeleine[17].

Moyen Âge

Licourt, dit-on, possédait son château féodal à l'emplacement de l'église actuelle[16].

La dîme et la seigneurie appartenaient au duché-pairie de Chaulnes. Un comte de ce bourg, Louis d'Ongnies en avait fait l'acquisition en 1574 de l'abbesse de Jouarre qui se réserva la nomination à la cure[16].

Temps modernes

En 1650, Robert Dournel (ou d'Ournel) est seigneur de Grandcourt et de Licourt. Il est aussi maïeur de Péronne. La famille Dournel, est suzeraine de Licourt, Fransart, Chuignolles, Quivières, Tincourt, Bonneval et autres lieux jusqu'à la Révolution[18].

Aussi surprenant que cela puisse paraitre[pourquoi ?], le roi Louis XIV, âgé de 16 ans, est venu, avec la Cour, prendre une collation au village de Licourt, le , en revenant de la prise de Stenay.

Didier et François Namond, gardes particuliers de la citoyenne veuve de Crosne, tuent une louve sur le territoire de la commune le , en se rendant au Bois de Licourt. Les empreintes dans la neige les avaient amenés à appeler des traqueurs et à tirer plusieurs coups de fusil après avoir découvert l'animal. Ils touchent 40 F de prime. Le surnom donné aux habitants vient-il de leur caractère ou de leur aptitude à chasser le loup[19] ?

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, trois Licourtois sont morts pour la patrie[16].

À la fin du XIXe siècle, Licourt comportait un hameau, Saint-Pierre, avec une râperie destinée à la fabrication du sucre de betterave. On y trouvait aussi une carrière de sable[16].

Première Guerre mondiale

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[20].

Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [21].

.

Seconde Guerre mondiale

Le village est à nouveau détruit lors de la Seconde Guerre mondiale[22]. Il est décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [23].

La commune est située dans la zone des combats de la bataille de l'Aisne et de la Somme lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet la commune, comme Fresnes-Mazancourt, Berny-en-Santerre, Misery, Marchélepot, Pertain et Villers-Carbonnel, fait partie de la ligne Weygand dont la défense est confiée au 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (22e RVME)[24],[25],[26].
Du 4 au , les 2 500 hommes du régiment bloquent l'avance de l'armée allemande. Succombant sous le nombre des attaques d'infanterie, des panzers et des bombardements de l'aviation, de l'artillerie, 800 hommes sont faits prisonniers[25].

XXIe siècle

Le président de la République Nicolas Sarkozy est venu à Licourt en , afin de voir les travaux du canal Seine-Nord[27],[28].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

Intercommunalité

La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[30], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[31].

La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[32],[33].

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
 1986[34]Marceau Cazé Démissionnaire
1986En cours
(au 8 octobre 2020)
Christian Meresse Vice-président de la CC du Pays Neslois (? → 2016)
Vice-président de la communauté de communes de l'Est de la Somme (2017 → 2020)
Réélu pour le mandat 2020-2026[34],[35],[36]

Politique de développement durable

La commune est concernée par un projet de construction de dix éoliennes réparties entre Ablaincourt-Pressoir, Hypercourt, Licourt et Marchélepot, pour une puissance de 36 MW. La construction des éoliennes par Valorem doit commencer à l’été 2018, et fait l'objet d'une collecte de financement participatif destiné notamment à faire adhérer la population concernée au projet[37].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].

En 2021, la commune comptait 399 habitants[Note 2], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
530607666669715738728669658
185618611866187218761881188618911896
672652648628649634597613539
190119061911192119261931193619461954
510478471285396406397361396
196219681975198219901999200620072012
409422424440401390401402391
20172021-------
400399-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Licourt dispose d'une école publique située dans l'académie d'Amiens, en zone B.

L'établissement scolarise 49 élèves pour l'année scolaire 2016-2017[41].

Vie associative

En matière de théâtre, la troupe picardisante locale « Ché Démucheux » se produit régulièrement en spectacle et présente, entre autres, des œuvres de sa création[42].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Saint-Pierre[43] : les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle. L'édifice a été modifié à la Renaissance. Elle a été gravement dégradée pendant les deux guerres mondiales. Lors de sa reconstruction, le clocher, initialement situé dans l'alignement de la nef, a été déplacé sur le côté[22].
  • Sentier de randonnée, dit de la « vallée Madeleine » : il part de la salle des fêtes de Licourt, longe la Somme puis les bois et relie par une boucle Cizancourt et Épénancourt[22].

Personnalités liées à la commune

Licourt est également un nom de famille. Les personnes portant ce patronyme ont très certainement un ancêtre commun originaire de la commune. La première attestation de ce nom de famille remonte au XIIIe siècle.

Héraldique

Blason
De sable à la bande d'or chargée d'un annelet de sinople et accompagnée de deux têtes de loup arrachées d'argent, languées de gueules, celle en pointe contournée[44].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Détails
Armes de la famille Dournel, qui donna d'anciens seigneurs du village, associées à des têtes de loups évoquant leur présence dans les bois environnants jusqu'au XIXe siècle mais également le surnom des Licourtois : chés leups d'Licourt « les loups de Licourt ».

Création de Jacques Dulphy et Daniel Juric, adoptée le .

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

  • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

Notes et références

Notes

Cartes

Références

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