Linkebeek

commune du Brabant flamand, Belgique

Linkebeek [linkəbeːk] est une commune de Belgique située en Région flamande dans la province du Brabant flamand.

Linkebeek
Linkebeek
Maison communale de Linkebeek
Blason de Linkebeek
Héraldique
Drapeau de Linkebeek
Drapeau
Administration
PaysDrapeau de la Belgique Belgique
RégionDrapeau de la Région flamande Région flamande
CommunautéDrapeau de la Flandre Communauté flamande
ProvinceDrapeau du Brabant flamand Province du Brabant flamand
ArrondissementHal-Vilvorde
BourgmestreYves Ghequiere[1] (2019-24)
MajoritéLINK@VENIR, ensemble LKB samen (2019-24)
Sièges
LINK@VENIR
ensemble LKB samen
Activ'
15 (2019-24)
7
5

3
SectionCode postal
Linkebeek1630
Code INS23100
Zone téléphonique016 - 02
Démographie
GentiléLinkebeekois(e)[2]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
4 709 ()
47,1 %
52,9 %
1 124,1 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,26 %
59,63 %
17,12 %
Étrangers14,65 % ()
Taux de chômage6,01 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen25 232 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 46′ nord, 4° 20′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
4,19 km2 (2021)
47,97 %
28,05 %
23,98 %
Localisation
Localisation de Linkebeek
Situation de la commune dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde et la province du Brabant flamand.
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Linkebeek
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Linkebeek
Liens
Site officielwww.linkebeek.be

Linkebeek est l'une des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise en faveur de la population francophone avec Kraainem, Drogenbos, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem[3]. Elle est située dans l'arrondissement judiciaire de Bruxelles et fait partie des arrondissements électoral et administratif de Hal-Vilvorde. La commune fait partie de ce qui est appelé la périphérie sud (Zuidrand) de Bruxelles[4].

Étymologie

Le nom est celui du ruisseau prenant sa source à Uccle[5]. Selon un auteur, "Link" serait d'origine germanique et désignerait une étendue de dunes ou une éminence de sable, mais aujourd'hui on retrouve cette étymologie en langue écossaise et non en allemand (voir en:Links (golf))[5]. "Beek" lui se rapporte à un cours d'eau de façon habituelle. "Linkebeek" prendrait alors le sens de ruisseau aux berges gazonnées (sableuses sans arbres)[5]. D'autres étymologies sont possibles, links signifiant à gauche, pourrait désigner un écart, un terrain non exploité, mis à l'écart pour sa mauvaise qualité (sables, submersion,...), que l'ont retrouve en anglais, left désignant écarté ou délaissé. Les écarts est une des étymologie des Essart et des Sart (les défrichés) qu'on trouve en Belgique francophone, mais n'est pas à écarter pour son équivalence en néerlandais.

Il est notable qu'à Noordpeene la Linke Beek locale prend un Y grec et non un I latin : Lynke Becque. Y grec qu'on retrouve aussi à Lynck.

Le lieu où se trouve la place communale actuelle, s'appelait à l'origine "Oplinkebeek"[5] par opposition au noyau primitif du village qui se trouvait plus bas. Le centre s'est déplacé après la construction de l'Église[5] mais cette différence se trouvait encore sur certain plan du XIXe siècle.

Histoire

Uccle et Linkebeek sur la carte de Ferraris (1777)

Linkebeek, située dans la partie occidentale de l'antique Forêt de Soignes, fut déjà habitée à l'époque néolithique comme le prouvent les restes humains découverts lors des différents travaux de terrassements effectués au cours des ans.

Le premier oratoire y fut créé par Godefroid le Barbu, Comte de Louvain (1110) sous l'appellation « Saint-Sébastien », patron des Archers.

Par la suite, devenu lieu de pèlerinage (maladies épidémiques), ce temple réputé eut l'honneur de plusieurs visites princières, celle de Charles le Téméraire, en 1469, est à retenir. Le pèlerin illustre y fonda la Confrérie de Saint-Sébastien qui dépendait de l'Abbaye de Forest. Charles le Téméraire fut enchanté, dit-on, des résultats de son pèlerinage et offrit à la Confrérie Saint-Sébastien un précieux cadeau : le livre d'or[5].

Charles Quint, passionné de chasse, venait fréquemment dans les forêts avoisinantes. Il possédait même à Linkebeek un pavillon qu'il avait fait construire dans un pli de terrain contre le grand escalier qui longe actuellement l'église.

Pendant tout le Moyen Âge, la Confrérie Saint-Sébastien resta dépendante de Forest jusqu'à la féodalité qui vit passer Linkebeek sous l'autorité des Ducs de Brabant. Vers la fin du XVe siècle, la justice fut cédée au Seigneur de Beersel, Jean de Withem.

Sous la domination espagnole, le village fut souvent donné en gage aux fonctionnaires supérieurs espagnols.

C'est vers 1650 que Albert van de Winckele, Conseiller du Brabant, acheta la Confrérie, donc Linkebeek, et fonda la Seigneurie autonome de Linkebeek qui fut réunie à celle de Rhode et d'Alsemberg. Il y construisit un petit manoir. Marie-Barbe de Man (1796) fut la dernière dame de cette Seigneurie.

Héraldique

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 6 novembre 1956. Ce sont celles de la famille De Man. Les armoiries sont montrées dans une forme ovale, forme féminine, du fait que la dernière Dame de Linkebeek était Maria Barbara de Man de Speelhoven, qui a acquis le village en 1772 et l'a possédé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.Les trois têtes d'hommes font référence au nom de famille de Man qui se traduit en français par l'homme, alors que la couleur noire ne serait qu'une mode esthétique contrastant avec le fond argenté de leur bouclier.
Blasonnement : D'argent au chevron de gueules accompagné de trois têtes de maures de sable tortillées du second.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[6].




Géographie

La commune doit son nom au Linkebeek, ruisseau qui la traverse et affluent de la Senne. Elle est aussi appelée "la petite Suisse"[7]..

Selon certains, Linkebeek signifie « ruisseau de gauche », mais pour la plupart des scientifiques, c’est un « ruisseau à berges herbeuses ».

Linkebeek est parcourue par autant de petites vallées profondes, fréquemment boisées et toujours très pittoresques. Son ruisseau, le Linkebeek, prend sa source à Uccle à Verrewinkel d'où l'autre nom : Verrewinkelbeek, il reçoit dans la « Vallée des Artistes » le ruisseau du Wijnbronnenbeek. Cette vallée, chemin creux typique, est d’ailleurs un site classé depuis 1979. Son nom néerlandais est Wijnbrondal, une déformation de Dal van de Sinter Weyenborre, qui signifie « Vallon de la source de Saint-Gui ». Le nom français s’explique par l’attrait que le charme de ce vallon a exercé sur de nombreux artistes[8]. Il reçoit ensuite Jezuitenbeek et le ruisseau du coucou (en néerlandais : koekoekbeek).

Démographie

  • Source : DGS, de 1831 à 1981 = recensements population ; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque1er janvier.

Personnalités liées à Linkebeek

Politique et administration

L'élection communale de 2006 a vu la victoire de la liste Ensemble-LKB-Samen par 59,84 % des voix[11]. Le conseil communal issu de cette élection a présenté au maïorat la tête de liste d'Ensemble-LKB-Samen, Damien Thiéry, membre du Front démocratique des francophones, échevin aux travaux publics de 2000 à 2006[12] et fils de Roger Thiéry, bourgmestre de la commune de 1976 à 1989[13]. Le ministre flamand des affaires intérieures Marino Keulen a cependant refusé de le nommer bourgmestre, car les convocations électorales envoyées aux citoyens francophones étaient rédigées en français. Il reproche également à la majorité d'avoir tenu un conseil communal en français en octobre 2007[14],[15]

En 2010, dans le cadre d'un avenir incertain de la Belgique, Linkebeek, ainsi que Kraainem et Rhode-Saint-Genèse, ont voté pour un rattachement à la Région de Bruxelles-Capitale en cas de scission du Royaume de Belgique[16].[source insuffisante]

Liste des maires et bourgmestres

Prénom(s) NOMMandat
Georges Augustin van KEERBERGHEN1798 - 1801 (maire)
Jaak van KEERBERGHEN1801 - 1805 (maire)
Guillaume van TASSEL1807 - 1813 (maire)
Gillis van den PLAS1813 - 1815 (maire)
???1815 - 1823
François de ROEST d'ALKEMADE1823 -1830
Daniel THIELEMANS1830-1835
Pieter KUYCKENS1835 - ????
Egide de RIDDER???? - 1845
J.B. COOSEMANS1845 - 1868
Jules Joseph baron d'ANETHAN1868 - 1874
Frans CUYCKENS1874 - 1886
Hendrik Frans Felix COOSEMANS1886 - 1912
Gillis BERCKMANS1912 - 1915
Frans ALBERT1915 -1920
Kamiel BERGHMANS1920 - 1929
Paul THEUNISSEN1929 - 1938
Louis Frans van den BOGAERT1938 - 1947
Louis DAY1947 - 1953
Joseph VAN der WEE1954 - 1956
Godefried VANDEBROEK1956 - 1958
Louis VANDEN BOGAERT1959 - 1964
Godefried VANDEBROEK1965 - 1970
Joseph VAN der WEE1971 - 1976
Roger THIÉRY1977 - 1989
Christian LIETAR1989 - 1993
Christian Van Eyken1993 - 2006
Marc DE NEEF2006 - 2006
Damien Thiéry2007 - 2015 (bourgmestre non-nommé)
Eric DE BRUYCKER2015 - 2017
Valérie Geeurickx[17]2017 - 2018
Yves Ghequiere[1]2019 -

Résultats des élections communales depuis 1976

Partis10-10-197610-10-19829-10-19889-10-19948-10-20008-10-200614-10-201214-10-2018
Votes / Sièges%15%15%15%(*)%15%15%15%15
Activ'--------20,63
BSP/PSB9,681-------
E Front4,180-------
Ens.-LKB-Samen-----59,8410-33,45
L.B.49,11066,341170,191275,49-75,91224,03379,1113-
Link@venir-------467
L.K.2000-25,8421,77321,34-24,1316,132--
LB76264-------
POL7,680-------
Prolink------20,892-
PS-7,860------
PSC3,350-------
SLB-VGE--8,040-----
UNIE---3,16-----
Total des votes3003308430462937295429252861
Participation %91,7590,0989,3888,4589,2
Votes blancs ou nuls %3,73,473,645,245,042,53,34,3

Législature actuelle (2019 - 2024)

FonctionNomCompétence(s)
Bourgmestre[18]
  • Yves Ghequiere LINK@VENIR (Indépendant)
  • Affaires générales, Police, Sécurité, Patrimoine, Finances,Informations communales, Information et relations publiques, Affaires juridiques, Intercommunales, Gestion du personnel / MAT, Service d’incendie,Affaires sociales / CPAS, Propreté publique / Parc de recyclage,Logement / BSO.
Premier échevin[18]
  • Enseignement, Sports et loisirs, Jeunesse, Troisième âge.
Deuxième échevin[18]
  • Mariette Wennmacher LINK@VENIR (Indépendant)
  • Etat civil et population,Culture, Festivités et accueil, Bibliothèque, Jumelage, Informatique,Classes moyennes / Économie locale, PME, Égalité des chances, Fabrique d'Église / Cultes.
Deuxième échevin[18]
  • Cédric Letier LINK@VENIR (Indépendant)
  • Aménagement du territoire et urbanisme, Environnement et développement, Travaux publics, Cimetière, Ouvriers communaux, Mobilité / RER, Santé publique.
Président du CPAS[19]
  • Philippe Thiéry LINK@VENIR (DéFI)

Conseil communal (2018-2024)

PartiSièges
LINK@VENIR
7  /  15
ensembleLKBsamen
5  /  15
Activ'
3  /  15


Langues

Panneau de circulation vandalisé à Linkebeek, où les inscriptions en français ont été peintes pour ne laisser que celles en néerlandais.

La langue officielle est le néerlandais. Lors de la fixation de la frontière linguistique en 1963, un régime linguistique spécial a été établi. Lors du dernier recensement linguistique en 1947, 20,4 % de la population linkebeekoise déclare parler uniquement français, 28,5 % uniquement néerlandais et 50,4 % ces deux langues. 39,2 % de la population déclare parler exclusivement ou le plus fréquemment français, et 60,6 % exclusivement ou le plus fréquemment néerlandais. L'enquête Kluft-Jaspers de 1969 révèle la présence de plus de 60 %[20] de francophones. Les francophones représentaient en 2010 plus des 3/4 de la population de la commune[21],[22].

Lieux culturels

Villa « Les Roches », à Linkebeek villa du peintre Lismonde, aquarelle par Léon van Dievoet, 1981.

La Maison Lismonde ou villa « Les Roches » qu'habitait l'artiste, Dwersbos, 1, est devenu un lieu dédié à la mémoire du peintre Jules Lismonde et est aussi un lieu consacré aux arts où se déroulent des expositions et des concerts.

Monuments

Gares

Jumelages

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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