République des Komis

république, sujet fédéral de Russie

La République komie (en russe : Респу́блика Ко́ми, Respublika Komi ; en komi : Коми Республика, Komi Respublika, ou tout simplement Ко́ми, Komi), République des Komis, ou de Komi[1], est un sujet fédéral de la Russie, dans sa partie européennne, ayant le statut de république, située dans le district fédéral du Nord-Ouest de la Russie. Sa capitale est la ville de Syktyvkar et ses langues officielles sont le russe et le komi. La population de la République s'élève à 726 434 habitants en 2023.

République des Komis
(ru) Республика Коми
(kv) Коми Республика
Blason de République des Komis
Armoiries de la république des Komis
Drapeau de République des Komis
Drapeau de la république des Komis
République des Komis
Mont Manaraga.
Administration
PaysDrapeau de la Russie Russie
Région économiqueNord
District fédéralNord-Ouest
Statut politiquerépublique
Création22 août 1921
CapitaleSyktyvkar
ChefVladimir Ouïba (en)
Démographie
Population856 831 hab. (2016)
Densité2,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 63° 09′ 10″ nord, 55° 49′ 41″ est
Superficie416 774 km2
Autres informations
Langue(s) officielle(s)russe, komi
Fuseau horaireUTC+4
Code OKATO87
Code ISO 3166RU-KO
Immatriculation11
Localisation
Localisation de République des Komis
Liens
Site webhttp://www.rkomi.ru

Peuplée par les Komis, ces derniers constituent environ 25 % de la population. La région est peuplée depuis environ 120 000 ans, mais les Russes, aussi bien de Novgorod que de Moscou, commencent à coloniser la région seulement vers le Xe siècle. Les Komis, alors appelés les Perms, tombent sous l'influence de Novgorod, mais les Russes ne s'y aventurent cependant que peu, la zone étant vue comme dangereuse et reculée. Au XIVe siècle, Étienne de Perm fonde la première église et commence à répandre l'orthodoxie dans la région, région finalement annexée en 1481. Sous l'Empire russe, il n'y a aucune autonomie, et ce n'est que le qu'est créé l'oblast autonome des Komis-Zyriènes, qui devient en 1936 la RSSA des Komis. Sous l'URSS, elle est le lieu de nombreux goulags, dont Vorkouta. Le , la région devient la république des Komis, et récupère une importante autonomie en 1996.

La république, couvrant une superficie de 416 774 km2, est bordée, à l'ouest, par l'oblast d'Arkhangelsk, au nord, par le district autonome de Nénétsie, à l'est, par les districts autonomes des Iamalo-Nénètses au nord-est et des Khantys-Mansis. Au sud-est, elle est limitrophe de l'oblast de Sverdlovsk, au sud du kraï de Perm et au sud-ouest de l'oblast de Kirov. Son climat est rude, et son territoire est traversé par le cercle polaire Arctique. Néanmoins, la région bénéficie d'un patrimoine naturel riche, avec les montagnes de l'Oural et les forêts vierges de Komi, ces dernières classées au patrimoine mondial de l'Unesco. De nombreux fleuves et rivières la traversent, comme la Petchora, l'Oussa et l'Ijma.

Géographie

Situation

Carte interactive de la république des Komis (en rose) et ses voisins (cliquer pour voir les noms)

La république des Komis couvre une superficie de 416 774 km2. Elle s'étend entre 59°12' et 68°25' de latitude nord et entre 45°25' et 66°10' de longitude est. Son territoire est donc traversé par le cercle polaire Arctique. La distance maximum nord-sud est de 785 km et est-ouest de 695 km. La forêt occupe environ 70 % du territoire de la république et les marais environ 15 %. Quelque 32 800 km2 de son territoire ont été reconnus comme Patrimoine mondial de l'UNESCO et font l'objet à ce titre d'une protection renforcée. Il s'agit des forêts vierges de Komi situées dans les montagnes de l'Oural septentrional. Elles constituent la plus vaste étendue forestière en Europe restée à l'état sauvage.

Climat

Le climat sur la totalité du territoire appartient au type Dfc de la classification de Koppen : tempéré froid, sans saison sèche, étés courts et frais.Les températures moyennes sont comprises en janvier entre −20 °C dans le nord et −15 °C dans le sud et en juillet entre +11 °C dans le nord et +15 °C dans le sud.Les précipitations annuelles sont voisines de 600 mm.

Cours d'eau

La Petchora.
La Vytchegda.

La république des Komis est un pays de grands fleuves et de nombreux petits lacs.L'eau couvre 1,5 % de sa superficie[2], soit 641,5 mille hectares[2]. La longueur totale des rivières de plus de 10 km est de 84 000 km, leur nombre est d'environ 3 500. Les rivières appartiennent aux bassins des mers Blanche, Barents, Kara et Caspienne, et environ 2 / 3 du territoire fait partie du bassin de la Petchora[3].

Les cours d'eau possèdent tous un régime nival de plaine. Ils appartiennent aux bassins hydrologiques de trois fleuves distincts : le Petchora, le Mezen et le Dvina septentrionale. Ces trois fleuves se jettent dans l'océan Arctique (mer Blanche et mer de Barents).

Le Petchora prend sa source dans l'Oural dans la partie sud-est de la république et s'écoule vers le nord à travers les parties est et nord de la république des Komis jusqu'en Nénétsie.Le Petchora parcourt 1 570 kilomètres dans la république des Komis[4], soit 87 % de la longueur totale du fleuve.63 % de la république des Komis font partie du bassin versant du Petchora[4], dont la plus grande partie, environ 81 %, est située dans le territoire de la république des Komis.Les affluents les plus importants du Petchora dans la région de Komi sont l'Oussa, longue de 565 kilomètres, et l'Ijma, longue de 531 kilomètres[5].

Le bassin versant de la Vytchegda couvre la partie sud et sud-ouest de la republique des Komis[5].La Vytchegda , qui prend sa source dans les monts Timan, s'écoule sur 920 kilomètres[4] dans la république des Komis avant d'atteindre à l'ouest l'oblast d'Arkhangelsk, où il rejoint la Dvina septentrionale, qui se jette dans la mer Blanche.

Les affluents les plus importants de la Vytchegda sont la Vym longue de 499 kilomètres et la Syssola longue de 487 kilomètres, qui rejoint le fleuve principal près de Syktyvkar, la capitale de la république[5].

En outre, le cours supérieur du fleuve Mezen et de son affluent la Vachka, qui se jette dans la mer Blanche, s'étendent jusqu'à la partie occidentale de la république[5].

La partie du sud-ouest de la republique des Komis appartient au bassin versant de la Louza, qui se jette dans l'Ioug qui est un affluent de la Dvina septentrionale[5],[4] Au total, les bassins versants de ces rivières qui se jettent dans la mer Blanche couvrent 35 % de la superficie de la république des Komis[4].

La partie la plus méridionale de la république est atteinte par les sources des rivières qui se jettent dans la mer Caspienne, comme la Letka[4].Dans le coin nord-est de la république coule le Kara, qui s'écoule de l'Oural à la mer de Kara[5],[4].

Relief

L'Oural polaire.

Le territoire de la république des Komis est principalement constitué de plaines avec de basses collines.79% de la superficie s'élève en dessous de 200 mètres d'altitude.Dans la République, 18 % s'élèvent à 200-500 mètres et seulement 3 % à plus de 500 mètres d'altitude[6].

Dans la partie orientale de la république des Komis se trouvent les montagnes de l'Oural[7], qui culminent à plus de 1 800 mètres du côté des Komis, bien que le plus haut sommet de la chaîne de montagnes, Mont Narodnaïa, soit un peu du côté de Khantys-Mansis[8].Le mont Manaraga est un situé au nord des montagnes de l'Oural dans le parc national de Yougyd Va.

Les autres hautes montagnes sont Telposis (ru) (1 617 m) et Khalmer-Yu (1 363 m).La chaîne de Timan, traverse la partie nord-ouest et centrale de la république[7].

Entre les chaînes de montagnes de l'Oural et du Timan se trouve la plaine du Petchora, et la partie ouest de Komi appartient à la plaine de Mezen-Vytchegda[7].Les parties les plus méridionales des font partie des monts Ouvaly.

Flore

D'après le rapport de 2017 sur l'état de l'environnement, la république des Komis compte 2 026 espèces d'algues, 1 217 espèces de plantes vasculaires et 664 espèces de bryophytes. Il y a aussi 1 190 espèces d'Eumycota (« champignons vrais ») et 1 342 espèces de lichens et d'autres champignons[9].

Forêt des Komis dans les montagnes de l'Oural.

Au , le fond végétal était de 41 677,4 milliers d'hectare, soit 86,3 % du territoire total de la république[10]. Les forêts occupaient alors 74,6 % du territoire[2]. La république est couverte de taïga (72,7 %), tourbières (9,8 %), de toundra (9,5 %), d'eau (1,5 %), de terres cultivées (1,1 %) et autres (5,7 %)[7],[11].Les forêts de Komi abritent 8 espèces de conifères (entre-autres pin sylvestre, épicéa commun, mélèze de Sibérie, pin des Alpes, sapin de Sibérie) et au moins 20 espèces de feuillus (dont tremble, sorbier, différents types de bouleaux et de saules)[12],[13],[14].

Les marécages s'étalent sur une superficie de 4 073,1 mille hectares[2], soit 9,8 % de la superficie de la république[2].

Faune

La république des Komis compte 4 400 espèces animales dont plus de 3 000 espèces d'insectes et 362 espèces de vertébrés.Parmi les espèces de vertébrés: 5 sont des amphibiens, 47 des poissons; 247 des oiseaux et 58 sont des mammifères[4].

Parmi les animaux des forêts boréales de la république citons le lièvre, l'écureuil, le renard, l'ours, le loup, le cerf, le lynx, le glouton, le tamia de Sibérie, l'hermine et la martre des pins.Les oiseaux les plus communs sont le grand tétras, la gélinotte des bois, le tétras lyre, ainsi que plusieurs espèces de canards et d'oies. Les bouvreuils qui y vivent ont un cri plus "trompetant" et viennent parfois en Europe de l'Ouest pendant l'hiver, où ils sont reconnus par leur chant[15].Dans les zones lacustres on rencontre la loutre, le vison, le grand campagnol, le rat musqué, le castor et le chien viverrin.Diverses espèces de rongeurs sont communes[16].Dans l'est de la république on trouve des espèces typiques de la taïga sibérienne comme la zibeline, le vison de Sibérie et le cassenoix moucheté.De même, certains animaux typiques des forêts de conifères européens comme le lièvre d'Europe, le campagnol agreste , le putois , la caille des blés et la perdrix grise apparaissent dans les régions occidentales de la république des Komis[16].

Zones protégées

La superficie totale des aires protégées s'élevait au à 5,4 mille hectares, soit 13 % du territoire de la république[17]. Dans ceci, il y avait 2 613,2 mille hectares, soit 6,3 % du territoire de la république, qui étaient des aires protégées fédérales[17],[18].

Ressources naturelles

La république des Komis renferme des gisements de charbon, de pétrole, de gaz naturel, d'or et de diamant.

Histoire

Les Komis sont le peuple indigène de la république des Komis, une région autonome depuis 1921, qui vivent également dans l'oblast d'Arkhangelsk, oblast de Mourmansk et oblast de Tioumen.Les Komis sont apparentés aux nations Komi-permiak et aux Oudmourtes.Ils parlent tous la langue Komi (anciennement appelée Zyryan par les russes).

Du paléolithique au XIIe siècle

Les premiers hommes seraient apparus il y a 120 000 ans, avec des restres retrouvées sur un site Kharutinski de la rive droite de la rivière Adzva, près du village de Kharouta[20]. Le site paléolithique Mamontovaïa Kouria qui se trouve à proximité de l'Oussa, dans la république des Komis, a été occupé il y a environ 40 000 ans et correspond à l'occupation la plus septentrionale connue par l'Homme de Néandertal[21]. C'est aussi il y a environ 40 000 ans que les premiers hommes venant de la plaine d'Europe orientale sont arrivés[20].

Les Komis sont parmi les premiers peuples autochtones que les Russes, aussi bien de Novgorod que de Moscou, rencontrent dans leur expansion vers l’est[22].En 967, les Komis, appelés Perm’, étaient mentionnés dans une chronique comme payant tribut aux Russes[23],[24],[22].

Alors que de nombreux territoires de l'actuelle Russie étaient aux XIIIe et XIVe siècles sous domination turco-mongole, la seule voie qui restait ouverte est celle du Nord[22]. Les relations entre Russes et Komis sont intenses avant même l’évangélisation de ces derniers, ainsi on sait que les guides des expéditions russes de l’autre côté de l’Oural étaient souvent des Komis, qui connaissaient bien la région, et comme ces expéditions étaient souvent militaires, ils étaient assimilés aux Russes par les populations autochtones du Nord qu’ils rencontraient, Nénetses, Khantys, Mansis[22].

Ces pratiques se sont poursuivies après l’évangélisation des Komis[25].Par ailleurs certains chercheurs pensent que les relations avec les Russes des régions du Nord et de la basse Volga étaient antérieures à la pénétration de Novgorod[26],[22].

XIIIe au XIXe siècle

Du XIIIe au XVe siècle, les territoires, situés le long du cours moyen des rivières Vytchegda et Vym, sont connus sous le nom de territoire de Perm de la Vytchegda et font partie de la sphère commerciale de la principauté de Novgorod.

Cependant, la région faisait partie du territoire des peuples autochtones tels que les Komis et les Mansi, et elle était considérée comme dangereuse pour les colons.Avec l'autorisation de Dmitry Donskoï, Étienne de Perm (1340-1396), qui a depuis été canonisé comme saint dans l'église orthodoxe, est arrivé dans le territoire Komi en 1379 pour convertir les habitants de la région au christianisme.Comme base pour son travail missionnaire, il a fondé l'église d'Oust-Vym[27] en 1380, et l'année suivante, ce dernier fonde l'éparchie de Perm[28].

Dans son ouvrage sur l'histoire de la Russie, Nikolaï Karamzine mentionne qu'en 1479, sous le règne du grand-duc Ivan III, une expédition d'exploration[29] a été envoyée pour découvrir l'origine du minerai d'argent provenant du fleuve Petchora.Après sept mois de randonnée, l'expédition est revenue et a décrit l'emplacement du minerai d'argent, qui contenait également du cuivre, le long de la Tsilma, un affluent de la fleuve Petchora.La région a été annexée à la Principauté de Moscou en 1481[29],[27].

Depuis 1708, la région de Komi faisait partie du gouvernement d'Arkhangelsk de l'Empire russe[30].En 1779, une expédition de l'académie des sciences de Russie a cartographié les territoires des Komis sous la direction de l'explorateur Ivan Lepekhine[31],[27].Dans les années 1780 et 1790, le gouvernement de Vologda a été séparé du gouvernement d'Arkhangelsk, dont la partie la plus à l'est comprenait la plupart des Komis actuels[32].Cependant, la partie nord de la région de Komi faisait encore partie du gouvernement d'Arkhangelsk au tournant du XXe siècle.

La période soviétique

Lorsque la Russie soviétique a déclaré le droit des peuples à l'autodétermination après la révolution de 1917, les Komis en ont profité pour déclarer la république des Komis au sein de l'union soviétique.Le chef du projet était l'homme d'État Komi D. I. Popov[33].Le mouvement de libération était dirigé par Mitrei Batiyev.Cependant, la Russie soviétique n'a accepté que la création d'une région autonome, dont le tiers sud-est de la république des Komis a été exclu[34].

Le prototype de l'actuelle république des Komi a commencé le , lorsque l'oblast autonome des Komis-Zyriènes, ou Syrjäeni, a été établie dans le cadre de la république socialiste fédérative soviétique de Russie (SFNT de Russie)[33].La région autonome différait de la république actuelle : la région, par exemple, s'étendait jusqu'à l'océan Arctique. En 1929, la région a été incorporée dans le district régional nord de la SFNT russe dirigé depuis Arkhangelsk[35],[29].Dans les années 1921-1928, les Komis ont réussi à améliorer leur situation[34].

En 1931, la persécution généralisée des Komis a commencé en Union soviétique.Dans l'affaire dite Sofin, la plupart des dirigeants et influenceurs politiques et culturels des Komis ont été reconnus coupables de trahison et d'espionnage au profit de la Finlande et de l'Estonie.Ceux mis en scène ont été exécutés ou ont passé des décennies dans des camps de concentration connus sous le nom de Goulag, un archipel de camps de prisonniers. Pendant 20 ans, des trains entiers de prisonniers de toute l'Union soviétique y ont été amenés. Seuls les petits villages Komi n'avaient pas de camps de travail forcé ni de tours de guet.Cela a considérablement affecté le caractère du peuple Komi, créant une atmosphère de peur[34].Les camps de travaux forcés, ou goulags, ont joué un grand rôle dans l'histoire de la région et, par exemple, dans la construction du chemin de fer central et des mines de charbon[36].

Pendant la création du système de goulag, en 1935, les parties nord de la Russie ont été réorganisées en la région du Nord et la région autonome des Komis. La région de Komi a été transformée en république socialiste soviétique autonome des Komis, le 5 décembre 1936[37],[35].En d'autres termes, le gouvernement autonome des Komis a été renversé[34].

Malgré la mort de Joseph Staline, les conditions des Komis ne se sont pas améliorées, mais la russification s'est poursuivie.Lorsque les prisonniers ont cessé d'être amenés dans la région, un vaste projet de réinstallation volontaire a été lancé. Cela a même conduit à la migration de centaines de milliers de Russes vers les territoires des Komis à la recherche de ressources naturelles. Cela a conduit au fait que les Komis, mis à genoux par la Grande Terreur, sont restés minoritaires dans leurs propres régions.Les Russes ont occupé tous les postes les plus importants de la société. La plupart du temps, ils ne voulaient pas apprendre à parler Komi.La langue Komi était exclue de la vie professionnelle[38].Le gouvernement fédéral a fermé les écoles en langue Komi et l'utilisation de la langue Komi dans la vie privée a également diminué en raison des mariages mixtes[34].

La république des Komis

En septembre 1990, la république socialiste soviétique autonome des Komis est devenue la république soviétique socialiste de Komi, Komi SNT, à partir de laquelle la république des Komis a été formée le [39],[35].

Après l'effondrement de l'Union soviétique, la république des Komis a publié une déclaration de souveraineté, mais il est resté une partie de la fédération de Russie.La république des Komis et la Russie ont signé un accord bilatéral le à Moscou, les signataires étant Boris Eltsine et le gouverneur Iouri Spiridonov, qui donne à la république certains droits d'autonomie, principalement dans le domaine de l'administration économique, comme la gestion des ressources pétrolières, minérales et forestières considérables de la république[40],[41],[38].

Population et société

Démographie

Évolution démographique
19261939195919792002
207 314318 996806 1991 110 3611 018 674
2010201320162021-
951 069880 639856 831737 853-

Données socio-économiques de l'évolution démographique

L'évolution démographique en 2011 est la suivante[42]:

RaïonTaux de
naissance
Taux de
mortalité
taux de
croissance
Blancs en %
de la Pop
Komi et Nenetses
en % de la Pop
République des Komis13.012.4 0.06%96.05%3.95%
Syktyvkar12.510.2 0.23%97.61%2.39%
Vorkuta11.89.7 0.21%92.33%7.67%
Vouktyl11.212.6 -0.14%95.27%4.73%
Inta11.112.6 -0.15%95.40%4.60%
Pechora13.013.6 -0.06%96.89%3.11%
Sosnogorsk12.614.4 -0.18%97.02%2.98%
Oussinsk14.79.0 0.57%86.04%13.96%
Oukhta11.010.7 0.03%96.20%3.80%
Raïon d'Ijma19.118.8 0.03%99.62%0.38%
Raïon de Kniajpogost11.615.9 -0.43%95.50%4.50%
Raïon de Koïgorodok16.218.3 -0.21%97.89%2.11%
Raïon de Kortkéros16.918.6 -0.17%98.86%1.14%
Raïon de Prilouz15.618.4 -0.28%98.98%1.02%
Raïon de Syktyvdin17.313.3 0.40%98.11%1.89%
Raïon de Sysola16.417.6 -0.12%98.37%1.63%
Raïon de Troïtsko-Petchorsk14.017.9 -0.39%97.80%2.20%
Raïon d'Oudora15.613.1 0.25%95.33%4.67%
Raïon d'Oust-Vym12.015.8 -0.38%96.48%3.52%
Raïon d'Oust-Koulom19.218.9 0.03%98.96%1.04%
Raïon d'Oust-Tsilma16.115.4 0.07%99.62%0.38%

Composition ethnique

Groupe
ethnique
1926a[43]1939[44]1959[45]1970[46]1979[47]1989[48]2002[49]2010b[50]2021[51]
Population%Population%Population%Population%Population%Population%Population%Population%Population%
Komis191 24592,2231 30172,5245 07430,4276 17828,6280 79825,3291 54223,3256 46425,2202 34822,5127 35022.3%
Russes13 7316,670 22622,0389 99548,4512 20353,1629 52356,7721 78057,7607 02159,6555 96361,7398 54769.7%
Ukrainiens340,06 0101,980 1329,982 9558,694 1548,5104 1708,362 1156,136 0824,011 0411.9%
Tatars320,07090,28 4591,011 9061,217 8361,625 9802,115 6801,510 7791,24 0830.7%
Biélorusses110,03 3231,022 3392,824 7062,624 7632,226 7302,115 2121,58 8591,02 6390.5%
Allemands150,02 6170,819 8052,514 6471,513 3391,212 8661,09 2460,95 4410,61 9840,3
Tchouvaches30,02460,13 4930,46 5670,78 5450,811 2530,97 5290,75 0770,61 8690,3
Azéris00,01120,01 3740,29500,12 1580,24 7280,46 0660,64 8580,52 7100,5
Nénètses2 0801,05080,163740,053690,043660,033760,037080,075030,062150.0%
Finnois90,004760,024340,053970,043570,033020,022070,02112 [52]0,01
Autres1540,13 8681,234 7204,333 9243,538 5223,551 1204,138 4263,871 1677,921 7063,8
Total 207 314100318 996100806 199100964 8021001 110 3611001 250 8471001 018 674100901 189100737 853100
a Pour le territoire de l'époque.

b Lors du recensement de 2010, 46 886 personnes n'ont pas indiqué leur groupe ethnique. Ces personnes sont classées dans le groupe des autres. Cependant les proportions ethniques ne tiennent pas compte de ces personnes dont on suppose qu'elle suivent la répartition générale[50].

Droits de l'Homme

Les Komis n'ont pas tous les droits des minorités de la république des Komis et les droits de l'homme sont incomplètement respectés.Par exemple, les Komis ne reçoivent pas d'enseignement dans leur langue maternelle.Les militants komi ont été persécutés et menacés.Les autorités ont imposé aux défenseurs des droits de l'homme des amendes, des suppressions d'emplois et des peines d'emprisonnement.

Lorsque la nouvelle constitution a été promulguée en 1994, les organes décisionnels de la république des Komis ont refusé d'accepter le Congrès de la république des Komis comme deuxième chambre du parlement, qui aurait été l'organe parlementaire de la population indigène correspondant au parlement sami de Finlande.Depuis lors, les actions contre les militants komi se sont multipliées[34].

Au début des années 2000, la liberté d'expression était bafouée dans toute la Russie, mais la situation variait considérablement d'une région à l'autre.Il était le plus faible dans les républiques finno-ougriennes, y compris en république des Komis[36].

Administration

Découpage administratif

Principales villes


VilleHabitants
(2002)
Habitants
(2021)
Syktyvkar230 011220 580
Oukhta103 34079 899
Vorkouta84 91751 321
Petchora48 70035 254
Oussinsk45 35832 182
Inta41 21720 271
Sosnogorsk29 58722 189
Vorgachor19 1006 553
Iemva16 73910 994
Vouktyl14 4729 322
Mikoun11 6808 527

Économie

Selon les statistiques de 2018 du Centre statistique russe Rosstat, la république des Komis a généré 8,893 milliards de roubles.Calculé pour chaque habitant de la république des Komis, cela représente 796 760 roubles, soit environ 10645,27 euros par an[53].

Poids économique en Russie

Le tableau suivant indique part de la république des Komis dans les indicateurs économiques de base de toute la Russie[54]:

Secteur%
PIB0,80 %
CAPEX0,70 %
Production agricole0,20 %
Commerce de détail0,50 %
Extraction minière2,20 %
Industries manufacturières0,44 %
Approvisionnement en électricité0,79 %
Approvisionnement en eau0,53 %

Activités économiques

La république des Komis possède de riches ressources naturelles.L'extraction minéraux et l'exploitation minière constituent l'activité economique plus importante de la république.

Le produit extrait le plus important de l'économie de la république des Komis est le pétrole, et son raffinage local.Les compagnies pétrolières opérant dans la république sont, entre-autres Lukoil-Komi, et RN-Severnaya Neft de Rosneft.

Les principaux produits industriels sont produits du raffinage du pétrole (essence, gasoil, mazout), le bois scié, les panneaux de fibres, les panneaux de particules, le contreplaqué, le papier, le carton et l'électricité.Toutefois des investissements très importants vont diversifier les activités économiques de la république[55]. Les terres agricoles n'occupent qu'1 % du territoire de la république, avec 1 110,9 mille hectares en 2018[2].

En 2021, la répartition du produit intérieur brut de la république des Komis par secteur était la suivante[54]:

Secteur%
Mines et carrières44.10
Fabrication11,50
Transport et stockage6,90
Construction5,70
Administration publique et défense, sécurité sociale5.3
Commerce de gros et de détail; réparation de véhicules4,70
Santé et d'action sociale4.20
Services3,80
Éducation3,00
Fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et de climatisation2,50
Activités professionnelles, scientifiques et techniques1,80
Immobilières1,70
Agriculture, sylviculture et pêche1,50
Information et communication1.20
Hébergement et de restauration0,60
Arts, spectacles et loisirs0,60
Eau, gestion des déchets et d'assainissement0,40
Autres activités de services0,30
Activités financières et d'assurance0,20
Emploi à domicile0.0
sources: investinregions.ru[53]
Hypermarché Lenta à Syktyvkar.

Export

Produits exportés

En 2021, le montant des exportations de la république des komis s'est élevé élève à 99.11 millions € et se répartit comme suit[53]:

Produits exportés

  • Contreplaqué (19 %)
  • Papier kraft (16,9 %)
  • Pétrole raffiné (15,5 %)
  • Bois scié (11,0 %)
  • Pétrole brut (10,3 %)
  • Papier brut (9,27 %)
  • Papier journal (5,77 %)
  • Cellulose (2,88 %)
  • Carbone (1,96 %)
  • Linoléum (1,68 %)
Secteur%
Contreplaqué19%
Papier kraft16,9 %
Pétrole raffiné15,5 %
Bois scié11%
Pétrole brut10,3 %
Papier brut9,27 %
Papier journal5,77 %
Cellulose2,88 %
Carbone1,96 %
Linoléum1,68 %
Huile de tall1%

Pays destinataires des exportations

Les principaux pays destinataires des exportations en 2021 sont[53].:

Secteur%
Pays-Bas22,4 %
États-Unis8,3 %
Chine7,72%
Allemagne4,19%
Italie4,09%
Pologne4,05%
Kazakhstan3,84%
Lettonie3,72%
France3,55%
Azerbaïdjan3,03%
Secteur%
Royaume-Uni1,87 %
Ouzbékistan1,77%
Turquie1,69%
Égypte1,4 %
Biélorussie1,36%
Grèce1,32%
Equateur1,27%
Irak1,27%
Belgique1,25%
Afrique du Sud1,22%

Transport

Le réseau de transport de la république des Komis compte 7 aéroports, 300 km de voies ferrées, 4100 km de voies navigables et 11 600 km de routes dont 5 900 km sont bitumées[56].

Ferroviaire

Le réseau ferroviaire central de la République est géré par une la filiale des chemins de fer russes[57].

L'épine dorsale du réseau ferroviaire public sur le territoire de la république des Komis constituée par la ligne de chemin de fer du nord KotlasMikounSosnogorsk– Synja–Tchoum–Vorkouta venant de Kotlas dans la oblast d'Arkhangelsk au sud-ouest de la république et menant à Vorkouta au nord-est.

Cette ligne de 1 700 km est traversée par de nombreux embranchements, par exemple de Mikoun à Syktyvkar, Mikoun à Vendinga, Sosnogorsk à Troïtsko-Petchorsk, Synja à Ousinsk et de Tchoum jusqu'en Iamalie (entre-autres à Labytnangui sur la rivière Ob, et au nord jusqu'à Mylda)[57].En outre, il existe des lignes secondaires pour le trafic de marchandises et des lignes industrielles ou minières séparées du réseau ferroviaire principal.[20][54]

La densité du réseau ferroviaire public de la république des Komis est de 4,1 km par 1 000 km2[58].Sur le territoire de la république, il y a 9 gares ferroviaires dans les villes de Syktyvkar, Vorkuta, Petchora, Usinsk, Oukhta, Mikoun, Sosnogorsk, Knyazhpogost et Inta[58].

Sur le territoire de la république, il existe deux principales entreprises de transport ferroviaire avec leurs divisions structurelles :

  • OJSC, Filiale de Sosnogorsk du chemin de fer du Nord, une filiale des chemins de fer russes.
  • JSC, Filiale de Solvychegodsk du chemin de fer du Nord, une filiale des chemins de fer russes[58].

Leur activité principale est le transport de marchandises.L'essentiel des marchandises transportées par chemin de fer sont le charbon, le pétrole et les produits pétroliers, le bois, les matériaux de construction.Au total, en 2014, les entreprises de transport ferroviaire ont expédié 16,7 millions de tonnes de marchandises[58].

Le transport longue distance de passagers par chemin de fer sur le territoire de la république des Komis est organisé par la JSC FPC[59], une filiale de JSC. La formation des trains circulant sur le territoire de la république des Komis est assurée par les filiales du Nord, de Moscou, de Gorki et du Caucase du Nord de JSC FPC[58].Le transport de passagers à travers le territoire de la république de Komi par transport ferroviaire de banlieue est effectué par OJSC[60][58].

Liaisons routières

Camion sur la route Narian-Mar - Oussinsk.

La route (« Vitaka ») vient du sud de la république de Kirov à Syktyvkar (412 km).De Syktyvkar, la liaison routière est prolongée vers le nord-est jusqu'à Oukhta par la Р25.

Une autre route principale Р25 part de Syktyvkar d'abord vers l'est puis vers le nord-est jusqu'à Troïtsko-Petchorsk.

En outre, il existe des tronçons plus courts de routes goudronnées de qualité supérieure à proximité d'autres villes.La plupart des petites routes publiques sont des chemins de terre.

Les plans de projet de la république provient une coopération avec la Nénétsie avec la construction ou la rénovation de 705 km de route nationale SyktyvkarOukhtaPetchoraOussinskNarian-Mar d'ici 2025 .Ce tracé routier traversant le pergélisol comprend la construction d'une route de gravier de 450 kilomètres vers Vorkouta et d'un tronçon de 139 kilomètres plus loin vers Salekhard en Iamalie, sur la rive orientale de l'Ob[61].

Aérien

L'aéroport de Syktyvkar.

La république dispose d'aéroports à Syktyvkar, Oukhta, Vorkouta, Petchora, Oussinsk, Inta et Oust-Tsilma[62].

Fluvial

Les grands fleuves de la république, le Petchora et la Vytchegda, assurent une grande partie du transport fluvial ; ses ports les plus importants sont Petchora et Syktyvkar.En 2009, 58 000 passagers et 891 000 tonnes de marchandises ont été transportées par voie fluviale[62].Les rivières sont gelées une grande partie de l'année.

Éducation

Établissements d'enseignement supérieur

Institut forestier de Syktyvkar
Université technique d'État d'Oukhta

Syktyvkar

  • Université d'État de Syktyvkar (ru);
  • Institut pédagogique d'État de Komi (ru)[63];
  • Académie d'administration publique et de gestion de la république des Komis (ru);
  • Institut forestier de Syktyvkar (ru) un établissement de l'Université d'ingénierie forestière d'État de Saint-Pétersbourg (ru);
  • Département de Syktyvkar de l'Université d'État de service et d'économie de Saint-Pétersbourg (ru);
  • Département Komi de l'Académie de médecine d'État de Kirov (ru);
  • Département de Syktyvkar de l'Institut d'économie et d'entrepreneuriat UNN (ru);
  • Département Komi de l'Académie agricole d'État de Vyatka (ru);
  • Département de Syktyvkar de l'Université russe de coopération (ru);
  • Département de Syktyvkar de l'Académie moderne des sciences humaines (ru);

Oukhta

Vorkouta

  • Institut minier de Vorkouta - Département de l'École des mines de Saint-Pétersbourg;
  • Departement de Vorkouta de l'université d'État de Syktyvkar;
  • Département de Vorkouta de l'université technique d'État d'Oukhta;
  • Département de Vorkouta de l'université de l'Académie russe de l'éducation;
  • Département de Vorkouta de l'Académie modernecdes sciences humaines.

Références

Pour approfondir

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ivan Alekseevic Kuratov (trad. Yves Avril, préf. Sébastien Cagnoli, Yves Avril), Anthologie de la poésie komie. Volume 1. Ma muse n'est pas à vendre, éditions Paradigme, (ISBN 9782868780621)
  • (ru) Saveleva Eleonora, Савельева, Элеонора Анатольевна «Этногенез коми-зырян по данным археологии» [« L’ethnogenèse des Komis zyriènes d’après les données archéologiques »], Syktyvkar, coll. « Проблемы этногенезы народа коми [Problèmes de l’ethnogenèse du peuple komi] »,‎
  • (ru) Bernštam Tatjana (Бернштам, Татьяна Александровна), Христианизация в этно- культурныx процессов финно-угорских народов Европейского Севера и Поволжья (сравнительное обобщение) [« La christianisation dans les processus ethnoculturels des peuples finno-ougriens du Nord européen et de la région de la Volga – généralisation comparée »], Léningrad, coll. « Современное финно-угроведение. Опыт и проблемы [La finno-ougristique aujourd’hui. Expérience et problèmes] »,‎
  • (en) Forsyth James, A History of the Peoples of Siberia, Russia’s North-Asian Colony 1581-1990, Presses de l'université de Cambridge,
  • (ru) V.Kh. Peichwasser, Новый Атлас автомобильных дорог 2006-2007 [« Nouvel Atlas des routes 2006-2007. Russie - pays de la CEI - États baltes. 1:750 000 et 1:1500 000 (+ 1:4000 000). »], Minsk, Trivum, 220053 (ISBN 985-409-072-8)
  • (ru) Martynov Valerij (Мартынов, Валерий Иванович), Литературные памятники коми края XVII-XVIII веков [« Monuments littéraires du pays komi aux xviie-xviiie siècles »], Syktyvkar, coll. « Идейно-эстетическое взаимодействие коми фольклора и литературы с культурой народов СССР, [L’interaction idéologique et esthétique du folklore et de la littérature komis avec la culture des peuples de l’URSS] »,‎
  • (ru) I.L. Jerebtsov, M.V. Taskaïev, M.B. Rogatchev et B.R. Kolegov, Историческая хроника. Республика Коми с древнейших времен [« Chronique historique. République de Komi depuis l'Antiquité »], Syktyvkar, maison d'édition de livres Komi,‎ , 344 p. (lire en ligne). 
  • (ru) R.V. Polchvedkine (rédacteur en chef), I.A. Chtchoukine (rédacteur en chef), A.A. Iermakov, O.V. Kirossova et I.V. Tchouprova, Ministère des Ressources naturelles et de la Protection de l'environnement de la République des Komis, Государственный доклад «О состоянии окружающей среды Республики Коми в 2017 году», Syktyvkar,‎ , 165 p. (lire en ligne). 

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