Vandières (Marne)
Vandières est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Vandières | |
Vue sur la place de la mairie et la tour, ancien pigeonnier. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat | Odile Lemaire 2020-2026 |
Code postal | 51700 |
Code commune | 51592 |
Démographie | |
Population municipale | 298 hab. (2021 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 31″ nord, 3° 44′ 18″ est |
Superficie | 13,2 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
Vandières est située sur les coteaux sud de la Vallée de la Marne dont la principale activité est la viticulture et l'élaboration du Champagne avec de nombreux propriétaires-récoltants et une coopérative : l'Argentaine.
Toponymie
Son nom viendrait de Viaum Dare (donner du vin) ou de Vendemiare (vendanger).
Le cadastre de 1830 porte comme lieux-dits : bois de Trotte, Tartarin, la Cense, Lochet, du Roi, Nogent, les fermes du Viviers-Lecomte, de la grange aux Bois, des Essarts, ainsi que la Tuilerie, le Bouvet.
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, Dérivation de Vandières, la Brandouille, le Fossé 02 des Petits Prés et le ru de Vandières[1],[Carte 1].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[2].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Vandières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12].La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (54,9 %), cultures permanentes (21 %), forêts (18,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
En 1968, une cavité sous roche a été découverte, au lieu-dit La Itame qui a été habitée et aménagée. Elle semble proche de celles néolithiques de la Ferme de Mizy et de l'abri de Venteuil.
Le premier seigneur connu serait Raoul Plonquet qui aurait reçu, en 1198 de Thibaut III de Champagne Vandières et le bois Lieu-Martin avec les dépendances[16]. Au XIVe siècle sont citées les familles Cauchon, Condé et Lescot comme seigneurs de Vandières : Jacques Cauchon qui épousait Elisabeth Lescot, Guillaume de Condé qui épousait Marguerite Lescot vers 1430. Thomas de Condé en 1595.
Il y avait au village un hôtel-dieu qui avait donné son nom à une rue ainsi que deux moulins banaux, l'un sous le château et qui a été détruit en 1847 et l'autre, en bas du village, dans la rue qui porte son nom. Il y avait aussi une tuilerie, dans le rue du Four-à-Chaux, qui regroupait quatorze maisons autour de lui. Une nouvelle tuilerie fut construite et ensuite exploitée par M. Nowak à partir de 1850. En 1830, fut instauré une compagnie de pompiers. Dans les premiers temps, c'est la pompe de M. Desrousseaux qui est utilisée, puis sur l'organisation du préfet Bourgeois de Jessaint le bureau central des incendiés fit don d'une pompe et de cent sceaux, en 1839. Ils étaient logés à l'entrée du presbytère. Le premier capitaine de pompier fut le notaire, entre 1830 et 1934, suivi de M. Gobin jusqu'en 1940, M. Leblanc-Hannotin jusqu'en 1851.
Le , débute la grande offensive allemande, la friedensturm. Celle-ci doit, selon les espoirs de notre adversaire, être le coup de grâce à nos armées. Ce jour-là, le 317e régiment d'infanterie mène une résistance héroïque tout autour de Vandières. Au château, l’assaut dure 13 heures. Cette résistance déclenche la colère de Ludendorff qui demande au commandant du 2e régiment de la garde « à quelle date le régiment daignera-t-il prendre Châtillon ? ». Les Allemands finissent par prendre la place, puis progressent sur Châtillon-sur-Marne. Derrière eux, Pareuil, Trotte, Vandières, la ferme des Essarts, la Grange-aux-Bois, le bois de la Malmaison… Les Allemands ont pénétré de 5 à 10 km dans les lignes françaises et les morts, allemands et français jonchent le sol par dizaines, partout. C’est en fait une totale hécatombe de part et d’autre. Il sera dissous trois jours après. Mais l’héroïsme de ce régiment (et d’autres) n’a pas été vain. Grâce à cette résistance, la progression de l’ennemi ralentit puis celui-ci commence à reculer le sous l’effet de la contre-offensive. C’est le début de la débâcle qui le conduira à accepter l’armistice quatre mois plus tard.
Village décoré de la croix de guerre 1914-1918 : .
Village typiquement champenois au cœur du prestigieux vignoble de la Vallée de la Marne.
Châteaux
Il reste de l'Ancien Régime plusieurs châteaux ou maisons seigneuriales :
- celle de la famille Drouart, dans le bas du village avec son parc, proche du calvaire ;
- celle qui jouxte l'église avec son ancien pigeonnier ;
- celle des de la Presle, en face de la mairie ;
- celle dite du château avec son parc qui a encore son fossé à l'Ouest et au Nord.
Politique et administration
Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[17].
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Châtillonnais, est membre, depuis le , de la communauté de communes Ardre et Châtillonnais.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [18], cette communauté de communes Ardre et Châtillonnais est issue de la fusion, au , de la Communauté de communes du Châtillonnais et de la communauté de communes Ardre et Tardenois[19],[20]
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 298 habitants[Note 4], en diminution de 5,99 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
- Le château de Vandières et son parc,domaine privé
- entrée du village,
- l'église et sur la gauche les tombes de la famille Desrousseaux de Vandières,
- coopérative.
- Château de Vandières : édifié au XVIe siècle, remanié au XVIIIe siècle, restauré entièrement après les dommages de la guerre 1914-1918, il est la résidence de la famille Desrousseaux de Vandières, depuis son acquisition le par le gentilhomme verrier, Joseph-Auguste Desrousseaux (1783-1838), d'Antoinette-Adélaïde-Julie de Sauville née Mignon et de ses huit enfants[29].
- Parc du château de Vandières: Le parc du château a été réalisé au XIXe siècle par le célèbre architecte-paysagiste Jacques Lalos.
- Église Saint-Martin (Xe – XIe siècles).
- Tombes de soldats français et britanniques (1914-1918).
Personnalités liées à la commune
- Joseph-Auguste Desrousseaux (1753-1838), homme politique.
- Édouard-Auguste Desrousseaux (1833-1887), homme politique, né à Vauxbuin, décédé à Paris, à l'âge de 43 ans. Il est le petit-fils de Joseph-Auguste Desrousseaux. Maire de Vandières au moment difficile de la guerre de 1870 et de l'occupation prussienne qui a suivi, conseiller général de la Marne. Il est possesseur du château et un bienfaiteur de l'Église de Vandières. Chevalier de la Légion d'honneur.
Maison de Champagne
Un acte de 1672 prouvait que les vignerons cultivaient sur des terres seigneuriales et devaient un droit banal sur cette culture et sur l'usage, obligatoire, du pressoir banal.
En 1797 la culture de la vigne se faisait 100 arpents puis passait à 119 arpents en 1800 sur 97 hectares et 4 ares en 1832, soit 190 arpents et en 1877 sur 128 hectares.
Quelques maisons de champagne actuellement au village : Champagne Delouvin Nowack; Champagne Denis Salomon; Champagne Delouvin-Bagnost; Champagne Delabarre ; Champagne Denis Patoux ; Champagne E.Liebart ; Champagne Nowack, Champagne Delouvin-Moreau ; Champagne Jeanneteau-Peyzerat. Champagne Leriche-Tournant
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Legras Jean-Baptiste, Histoire de Vandières ou notice historique topographique et statistique sur Vandières, près Châtillon-sur-Marne..., Impr. coopérative, Reims, 1877.