Vermois
Le Vermois est une région naturelle de France située au sud-est de Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine. Elle est délimitée à l'Est par la Meurthe et à l'Ouest par la Moselle[1].
Vermois | |
Pays | France |
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Subdivision administrative | Grand Est |
Département français | Meurthe-et-Moselle |
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On retrouve son nom dans plusieurs toponymes :
- des communes :
- des structures intercommunales :
- dans un dicton régional :
- Quand le Saintois et le Vermois sont emblavés, la Lorraine ne risque point de mourir de faim
Étymologie
Henri Lepage cite : Vermensis en 907 et 922 ; le Varmois en 1261 ; Vermodium en 1396[2].
Lorsque se concrétisa le projet de construction d'une voie ferrée reliant Neuves-Maisons à Dombasle-sur-Meurthe, la ligne fut appelée le chemin de fer du Vermois[3].
Histoire
Pendant la période gallo-romaine puis mérovingienne, le Vermois était une petite subdivision territoriale appelée Vermensis pagus[4]. Selon la topographie religieuse éditée en 1859, la ville de Nancy était comprise dans ce pagus[5] mais c'est le seul document consulté qui affirme cela.
Le pagus Vermensis était bordé à l'Est par un autre petit pagus : le pagus Portensis (Portois, pays de Saint-Nicolas-de-Port) qui ne doit pas être confondu avec le pagus Portensis, également appelé pagus Decolatensis qui a pour principale ville Port-sur-Saône[5]. Le pagus Vermensis était limité à l'Ouest et au Nord par le pagus Tullensis (pays de Toul). Sa partie Sud était bordée par le pagus Segintensis qui deviendra plus tard le comté de Vaudémont[6].
Au Moyen âge et jusqu'à la Révolution, il a existé une mairie nommée mairie du Vermois. Elle comprenait les communautés d'Azelot, Burthecourt, Gérardcourt, Lupcourt, Manoncourt, Saint-Hilaire et Ville[7]. Son siège était à Lupcourt[8]. Selon Charles Sadoul, le maire du Vermois était nommé par le prévôt de Nancy[9] mais Henri Lepage écrit que c'est le roi qui avait cette création[10]. Dans la pratique, il est probable que le prévôt agissait par délégation.
On lit dans l'état du temporel des paroisses de 1712 : «il n'y a qu'une justice pour tout le Vermois. Toutes les causes du Vermois sont portées à cette justice et vont par appel au bailliage de Nancy». La coutume de Burthecourt confirme l'affirmation précédente[11], cependant, une déclaration du maire d'Azelot de la fin du XVIe siècle dit que seules les amendes supérieures à 7 sols font l'objet d'une déclaration au maire du Vermois[12].
Les habitants de la mairie du Vermois devaient charroyer par corvée les grains que le duc de Lorraine faisait assigner à son cellerier de Nancy pour la provision de son hôtel[10].
Au XVIIe siècle, il y avait une garenne ducale sur le plateau du Vermois[13].
L'Édit ducal de juin 1751 supprime les anciennes juridictions : bailliages, prévôtés... À partir du 1er novembre 1751, le Vermois « ou comté de Lupcourt » disparaît officiellement dans le nouveau bailliage de Nancy[14].