XVe siècle en science

XIVe siècle en science - XVe siècle - XVIe siècle en science

Chronologie de la science

Cet article concerne les événements concernant les sciences et les techniques qui se sont déroulés durant le XVe siècle :

Événements

  •  : la première véritable législation attribuant un monopole pour les inventions apparaît à Venise[1].
  • 1484 : création de la Junta dos matematicos par le roi Jean II de Portugal. Elle est chargée d'examiner les propositions d'exploration maritime et donner des conseils sur leur faisabilité[4].
  • 1496 : première description d'un plant de tabac à Saint-Domingue, par les Espagnols[5].

Astronomie

Médecine

Géographie et cartographie

  • Améliorations cartographiques à la suite des explorations autour de l'Afrique par les Portugais, et des premières explorations vers l'ouest.
  • 1401-1406 : traduction en latin de la géographie de Ptolémée par Jacopo d'Angelo (imprimée à Rome en 1478)[25]. L’ouvrage démontre la rotondité de la terre. Par un calcul erroné, il place le continent asiatique à la longitude du Mexique. Il place au sud de l’Équateur l’énorme masse d’un continent qui rejoindrait l’Afrique et l’Asie.
La carte Kangnido (1402).
La Mappemonde de Virga (1411-1415).
Mappemonde d’Andrea Bianco.
  • 1436 : mappemonde du cartographe vénitien Andrea Bianco, établi à Londres, reproduisant les avancées portugaises jusqu’au cap Vert et au cap Rouge. Il dessine l’île de Stocka (de l’anglais stock-fish, « morue salée »), qui pourrait être Terre-Neuve ; il mentionne également Antillia, une île à l'ouest des Açores[29].
  • 1439 : carte du Majorquin Gabriel de Vallsecha incluant les Açores[30].
Carte génoise (en), 1457
  • 1457 : la carte du monde génoise est dressée (anonyme, aujourd'hui au Palais Pitti)[32].
  • 1457-1459 : le religieux camaldule Fra Mauro réalise une mappemonde[27]. Il recueille suffisamment de renseignements auprès de voyageurs vénitiens pour dresser une carte de l’Éthiopie approximative. Il corrige la carte de Ptolémée, estimant que la mer Indienne est un océan et non une mer intérieure et estime la distance séparant les côtes de l’Europe et de la Chine avec une marge d’erreur très inférieure à celle de Ptolémée et des chiffres totalement erronés dont s’inspirera Christophe Colomb.
  •  : lettre du cosmographe florentin Paolo Toscanelli au chanoine portugais Martins, se basant sur les erreurs répandues par Martin de Tyr. Il situe le Japon à 2400 milles à l’ouest des îles Canaries (à moins du quart de la distance réelle)[33].
  • 1478 :
  • 1483 : Routier du Portugais Pierre Garcia, dit Ferrande, ouvrage décrivant la nature et la profondeur des fonds marins, les amers et l’accès aux ports[36].
Carte de 1889 montrant les deux hémisphères du Globe terrestre de Martin Behaim

Explorations

Caravelle Vera Cruz
  • 1441 : première caravelle attestée, permettant de poursuivre l’exploration de la côte africaine par les portugais, utilisée par Nuno Tristão , qui rejoint Antão Gonçalves[47]. Il s’agit d’un bateau entièrement nouveau, d’environ 50 tonneaux, avec un seul plancher, un pont surélevé à l’arrière et deux mats portant des voiles triangulaires. Elle doit sa maniabilité à la superficie de sa voilure, le double de celle de bateaux de même tonnage. Elle permet notamment la navigation à la bouline, ou progression en zigzag contre le vent[48]. Une quinzaine de marins suffisent à la manœuvrer. Elle est conçue pour contrer les difficultés du retour de Guinée (vent debout et courant inverses) en permettant de gagner le large et les Açores pour retrouver Lisbonne. Les Portugais s’initient avec elle à la navigation de haute mer.
  • 1444 :
  • 1450 : des navires partis de Bristol visitent les îles Canaries et les Açores[51].
  • Vers 1479-1481, Christophe Colomb écrit à Paolo Toscanelli qui l’encourage dans son projet de route par l'océan Atlantique vers la Chine[52]. Il est éconduit par les Portugais à deux reprises (1484 et 1488). Ceci pour deux raisons : les Portugais connaissent les distances réelles entre le Japon et les îles Canaries (10 600 milles), et n’envisagent pas de remettre en cause le monopole d’État instauré en 1474.
  • 1481-1495 : le roi de Portugal envoie deux ambassades sur le Haut Niger entre 1481 et 1495[53]. L'une, partie de la Gambie, se compose de Rodriguez Rabello, Pero Reinal et Joao Collaçao ; on ne sait pas si elle parvient au Mali. L'autre, envoyée par le gouverneur d'Elmina, parvient auprès du Mansa qui lui remet une lettre[54].
  • 1482-1486 : voyages du Portugais Diogo Cão. Il découvre l'embouchure du fleuve Congo et la rade de Luanda, en Angola (1482-1483) puis atteint le cabo do padrão, (aujourd'hui Cape Cross, en Namibie), point le plus au Sud de l’Afrique jamais atteint par les Européens (1485-1486)[55].
  • Vers 1485 : la caraque, dérivée de la cogue (kogge), mise au point semble-t-il par les Biscayens, devient le navire marchand ordinaire de l’océan et de la Méditerranée[56].
  • 1487-1488 : voyage du Portugais Bartolomeu Dias. Il double le Cap de Bonne-Espérance en 1488[57].
  • 1488-1489 : le Portugais Pêro da Covilhã atteint les Indes à partir de la mer Rouge[58].
La Santa María, nef de Christophe Colomb.
  •  : découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. En fait, il pose le pied sur un îlot situé à l'Est de l'archipel des Bahamas, nommé Guanahani par ses habitants, les Indiens Taïnos, qu'il nomme San Salvador[59].
  • 1494-1499 : voyage de deux négociants génois, Girolamo da San Stefano et Girolamo Adorno. Ils descendent la mer Rouge, font étape à Massaoua en Éthiopie, puis s’embarquent d’Aden pour Sumatra. L’île est divisée en petits royaumes musulmans, qui exportent du poivre, du benjoin et de l’or. San Stefano y rencontre un fonctionnaire local qui parle italien. Les Génois parviennent en Birmanie où meurt Adorno, tandis que San Stefano retourne à Ormuz, où il se met au service des Syriens[60].
  • 1497 : Vasco de Gama passe le Cap de Bonne-Espérance et atteint l'Inde[57]. La Caravelle employée lors de l’expédition de Bartolomeu Dias, est remplacée à partir du voyage en Inde de Vasco de Gama par des navires ronds, des nefs, plus rapides et de plus fort tonnage (500 à 600 tonneaux)[61]. Ils sont munis de trois mats, dont deux sont équipés de voiles rondes (vitesse), le troisième, en poupe, conservant sa voile latine. Ils permettent d’embarquer des pièces d’artillerie et de charger le ravitaillement d’un équipage doublé par rapport aux pratiques de la navigation européenne.

Technologie

  • 1396 : première représentation connue d'un avant-train mobile sur un sceau de Francesco da Carrara, dispositif permettant aux véhicules hippomobiles de manœuvrer plus facilement[62].
Fusil à poudre noire, 1425.
Chariot blindé Hussite. Document du XVe siècle
  • 1424 : première représentation d'un vilebrequin ; le couple bielle-manivelle, inventé par Al-Jazari et décrit vers 1400 dans le Bellifortis de l'ingénieur militaire allemand Konrad Kyeser avec un volant « inertiel, est une invention capitale transformant le mouvement rotatif en mouvement alternatif par excentrique, est utilisé pour actionner des moulins, des scies muent par des roues hydrauliques, des pompes ou pour concevoir des rouets à ailettes et des tours à pédale[65],[66]. Les plus anciennes représentations de ce système se trouvent également dans l'Anonyme de la Guerre Hussite, manuscrit allemand daté des environs de 1430[67]
  • Vers 1430 :
  • 1453 : la prise de Constantinople est possible notamment grâce à la fabrication d’un canon capable de tirer des boulets de fer de 544 kilos[70].
L'écluse de Palm (de)
  • Vers 1480 : première écluse à quatre têtes construite en Allemagne du Nord réalisée sur l'Elbe, à Palm près de Lauenburg, dans le cadre du canal de Stecknitz mis en service en 1398 avec 17 écluses de retenue simples[73].
Projet de machine volante de Léonard de Vinci, vers 1488
Reconstitution du battiloro au Musée des sciences et des techniques Léonard de Vinci.


Imprimerie

Imprimerie du XVe siècle (Europe).
La Bible de Gutenberg.

Publications

  • 1494 : parution à Venise du livre du franciscain Luca Pacioli (1445-1514), Summa de arithmetica, geometrica, proportione e proportionalita. Il rassemble toutes les connaissances mathématiques de l’époque et aide beaucoup au développement de la comptabilité en partie double (Des livres de comptabilité existaient auparavant à Florence et à Gênes, sans partie double).
  • 1495-1498 : Alde Manuce imprime les œuvres d’Aristote en cinq volumes[97].

Personnages significatifs

Léonard de Vinci.

Articles connexes

Notes et références

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