Ytres

commune française du département du Pas-de-Calais

Ytres est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Ytres
Ytres
Le monument aux morts.
Blason de Ytres
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionHauts-de-France
DépartementPas-de-Calais
ArrondissementArras
IntercommunalitéCC du Sud-Artois
Maire
Mandat
André-Marie Lecat
2020-2026
Code postal62124
Code commune62909
Démographie
GentiléYtriens
Population
municipale
431 hab. (2021 en diminution de 0,92 % par rapport à 2015)
Densité101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 56″ nord, 2° 59′ 37″ est
AltitudeMin. 94 m
Max. 133 m
Superficie4,26 km2
TypeCommune rurale
Aire d'attractionCommune hors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Bapaume
Législatives1re circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
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Ytres
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Ytres
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Ytres
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Ytres

Géographie

Localisation

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 4,26 km2 ; son altitude varie de 94 à 133 mètres[1].

Hydrographie

Le territoire de la commune, situé dans le bassin Artois-Picardie[2], est traversé par le canal du Nord, canal ou chenal navigable de 75,56 km, qui prend sa source dans la commune de Rouy-le-Grand et se jette dans la Somme Canalisée au niveau de la commune de Biaches[3].

Paysages

La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[4]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[5].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme

Typologie

Ytres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), zones urbanisées (9,7 %), forêts (7,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 194, alors qu'il était de 185 en 2014 et de 184 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 86 % étaient des résidences principales, 4,1 % des résidences secondaires et 9,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ytres en 2019 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,1 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,4 % en 2014), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Ytres en 2019.
TypologieYtres[I 1]Pas-de-Calais[I 4]France entière[I 5]
Résidences principales (en %)8685,982,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)4,16,49,7
Logements vacants (en %)9,87,78,2

Voies de communication et transports

Transports

La commune était desservie, de 1879 à 1955, par le chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin qui reliait les communes de Vélu - Bertincourt (Pas-de-Calais) et de Saint-Quentin (Aisne) via le département de la (Somme).

Le canal Seine-Nord Europe (CSNE), reliant l'agglomération parisienne avec le réseau fluvial du Nord de la France et du Benelux et dont l'ouverture est prévue en 2030, traverse le territoire de la commune[18].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes HItinera ; Itra (1103.) ; Yttres (1424.) ; Ittre (1452.) ; Ytre (1569.) ; Yttre (1753.) ; Itre (1757.) ; Itres (1765.)[19] ; Ytres.

Histoire

Moyen Âge

Ytres doit son origine et son développement à une église fondé en 691 à Honnecourt.

En 1077, un droit d'octroi est instauré de Ytres à Ginchy : une obole pour une brouette chargée, un denier par bête chargée au col, deux sous par charrette portant marchandises attachées par une corde.

Supplantant les ressources agricoles, les mulquiniers tissant dans les caves participèrent de l'essor du village. Ainsi, une fileuse gagnait 10 sols par jour et un tisserand 20 à 25. Le village n'a cessé de jouir d'une organisation démocratique. Appelés par la cloche les hommes se groupaient à la principale porte de l'église au sortir de la messe et s'entendaient alors concernant les emprunts, les procès, les impôts, la milice, etc.[réf. nécessaire]

Révolution française et Empire

À la Révolution française, comme dans toute la France, la tenue des registres d'état civil est retirée à la paroisse et confiée à la municipalité.

Le , le marquis de Folleville, seigneur d'Ytres est jugé et guillotiné. Les trois filles du comte de Soyecourt cédent à leurs fermiers leurs terres, bois et moulin.

La rue Neuve serait ainsi issue du don de mademoiselle de Soyecourt qui aurait distribué aux habitants les plus pauvres des parcelles de 10 ares pour construire leurs maisons.

Époque contemporaine

Première Guerre mondiale

Lors de la Première Guerre mondiale, Ytres n'est régulièrement occupée par les Allemands qu'au début d'. L'endroit devient un centre de ravitaillement pour l'occupant.

Avant d'abandonner le village, fin , les Allemands font sauter l'église, la mairie et des fermes.

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[20] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].

Le , Lucien Raison et Joseph Mouton osent aborder les ruines où erre encore un officier anglais.. Quelques jours plus tard Louis Théry les rejoint. En ce qui concerne le ravitaillement de l'immédiate après-guerre, le pain est fabriqué à Équancourt par un certain M. Carré qui y avait trouvé un four en état de marche. Les familles revenues dans des baraques ou maisons semi-provisoires accélèrent la renaissance du village.

Depuis la Guerre 14-18

Un service d'eau à demeure est créé en 1921, d'électricité en 1928[réf. nécessaire].

Au , la commune est transférée de la Somme au Pas-de-Calais (décret du )[22].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune initialement située dans le département de la Somme est rattachées au Pas-de-Calais par décret du [1]. Elle fait désormais partie de l'arrondissement d'Arras[22]

Elle faisait partie de 1801 à 1970 du canton de Combles. Lors du changement de département, en 1971 elle est rattachée au canton de Bertincourt[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Bapaume[22]

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

Intercommunalité

Ytres était membre de la communauté de communes du canton de Bertincourt, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1992 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010, qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes du Sud-Artois dont est désormais membre la commune.

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1800mars 1819Jean Pierre Sailly Démissionnaire en mars 1819
  Émile Magniez[23]
(1799-1865)
DroitePropriétaire-agronome,
Député de la Somme (1848 → 1849)
Conseiller général de Combles (1848 → 1852)
  Victor Magniez[24]
(1799-1865)
Centre gauchePropriétaire, cultivateur, fils d'Emile Magniez
Député de la Somme (1871 → 1882)
Sénateur de la Somme (1882 → 1890)
Conseiller général de Combles (1864 → 1990)
Conseiller d'arrondissement,
  Émile Magniez[25]
(1876-1919)
Radical-socialisteAvocat, propriétaire, docteur en droit, fils de Victor Magniez
Député de la Somme (1910 → 1919)
Conseiller général de Combles (1903 → 1919)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001août 2006Jean Bancourt Démissionnaire
août 2006mai 2020Henri Bassez[26],[27],[28]  
mai 2020[29],[30]En cours
(au 17 avril 2022)
André-Marie Lecat Agriculteur retraité

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].

En 2021, la commune comptait 431 habitants[Note 3], en diminution de 0,92 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
1 0091 0529579931 1751 1711 1131 1451 087
185618611866187218761881188618911896
1 0601 1161 1021 0321 0551 007961851886
190119061911192119261931193619461954
844816982534614588522449449
196219681975198219901999200620082013
438442396354361393413421437
20182021-------
435431-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 224 hommes pour 211 femmes, soit un taux de 51,49 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
0,0 
7,6 
75-89 ans
7,6 
14,7 
60-74 ans
14,7 
23,2 
45-59 ans
24,2 
16,5 
30-44 ans
17,1 
16,1 
15-29 ans
15,2 
21,4 
0-14 ans
21,3 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[35]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Le souterrain du canal du Nord de Ruyaulcourt à Ytres. Il est souterrain sur 4,350 km de Ruyaulcourt à Ytres et 1,060 km à La Pannerie. Le souterrain de Ruyaulcourt comporte à chaque extrémité une section à voie unique de 1 600 m et en gare centrale une section de 1 150 m à double voie permettant le croisement des bateaux, cette gare centrale est munie d'un système de ventilation à partir d'un puits de 40 m de haut sur 5 m de diamètre foré au milieu de sa longueur, ce système débouche à Ytres sur un poste de ventilation équipé de deux turbines (une de secours) dont les pales tournent soit en aspiration soit en refoulement, selon que les bateaux arrivent ou sortent de la gare centrale, afin d'éliminer le gaz d'échappement et de ventiler la sortie des péniches du tunnel.
  • L'ancienne halte de chemin de fer, route de Léchelle, et la gare d'Ytres-Étricourt, sur la ligne allant de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin de 1880 à 1955.
  • Le monument aux morts[36].

Personnalités liées à la commune

Jean de Belleforière est le plus ancien seigneur connu. Lui succéda en particulier Charles-Maximilien, baron d'Ytres, qui se distingua en 1668 à la bataille de Lens[réf. nécessaire]

Héraldique

Blason
Écartelé :
au 1) et 4) d'argent fretté de six pièces de gueules,
au 2) et 3) de sable semé de fleurs de lys d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Cartes

Références

Site de l'Insee

Autres sources

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