Yvette Farnoux
Yvette Farnoux, née Baumann le dans le 9e arrondissement de Paris et morte le à Vanves, est une résistante et déportée française.
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Nom de naissance | Yvette Jeanine Baumann |
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Conjoints | Jean-Guy Bernard (de à ) Abel Farnoux (à partir de ) |
Parentèle | Jacqueline Bernard (belle-sœur) |
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Biographie
Jeunesse
Yvette Baumann naît le dans le 9e arrondissement de Paris[1].
Elle étudie au lycée Molière de Paris[2].
Elle travaille au commissariat du chômage, dépendant du Secours national.
Résistance
Dans la Résistance, Yvette Farnoux est la collaboratrice puis successeur de Berty Albrecht comme chef national des services sociaux des mouvements unis de la Résistance après l'arrestation de Berty Albrecht.
Arrêtée pour faits de résistance, horriblement torturée[3], elle est déportée par le convoi n°72, en date du [4], du camp de Drancy vers Auschwitz[5] puis Ravensbrück[6], après avoir donné naissance à un enfant mort-né.
Après-guerre
Elle crée plusieurs associations dont Revivre, pour aider les enfants de déportés morts dans les camps, et l'association Mémoire des déportés et des résistants d'Europe, qu'elle préside[7].
Par ailleurs, elle exerce le métier d'assistante sociale[7].
Enfin, elle est membre du Conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur de 1991 à 2005[8],[7].
Mort
Yvette Farnoux meurt le à Vanves[6]. Les honneurs militaires lui sont rendus aux Invalides le [9].
Vie privée
Yvette Farnoux est l'épouse de Jean-Guy Bernard (adjoint de Frenay, arrêté en même temps qu'Yvette et assassiné durant sa déportation), puis d'Abel Farnoux (1921-2008), dont elle a trois enfants[2].
Distinctions
- Grand-croix de la Légion d'honneur (31 décembre 2008)[10] ; grand officier du 15 mars 1990[8]
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite (15 juillet 1998)[10]
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze[10]
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 3 août 1946)[11]
Le , Yvette Farnoux est élevée à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur, puis à celle de grand-croix le . Elle est la neuvième femme à accéder à la plus haute dignité de la Légion d'honneur, notamment après deux autres déportées et résistantes, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion ainsi que l'universitaire Jacqueline de Romilly[12].
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- Mémoire des déportés et des résistants d'Europe
- [PDF] Décret du 31 décembre 2008 portant élévation et nomination aux dignités de grand'croix et de grand officier, Journal officiel, JORF n° 0001 du page 14, texte n° 2.