Écartèlement

méthode d'exécution

L'écartèlement est un supplice utilisé pour donner la mort par la séparation simultanée des quatre membres du tronc du corps humain. Il servait également dans le cadre de la torture judiciaire.

Martyre de saint Hippolyte, tableau de Dirk Bouts (1470-1475).

Présentation

Ecartèlement dans l'Antiquité

En Égypte antique des Pharaons, l'écartèlement de pilleurs de tombeaux royaux, ou de hauts dignitaires, fut pratiqué surtout pendant l'époque de quelques dynasties du haut Empire. La pratique continuera au moins jusqu'à la dynastie des Ptolémées.

L'écartèlement était pratiqué par les Perses Achéménides et les Romains[1].

Écartèlement au début du Moyen Âge

À l'époque des invasions barbares, certaines légendes relataient l'usage de l'écartèlement, par exemple pour la reine Brunehaut.

Écartèlement en France, sous l'Ancien Régime

En France, la cruauté de ce supplice le réservait à des crimes exceptionnellement graves. Sous l'Ancien Régime, il était destiné aux régicides. Avant que son corps fût rompu par écartèlement, le condamné était dénudé. On liait ses membres aux quatre chevaux de trait ; puis on pratiquait des entailles aux jointures, afin de faciliter la rupture ; parfois la main qui avait tenu l'arme du crime était brûlée au soufre. Le corps devait être attaché à un support au niveau du tronc pour que les quatre membres pussent être arrachés, sinon il en restait un, les autres ayant lâché avant, et le corps partait avec le membre.

L'un des célèbres écartelés en France est François Ravaillac, condamné pour l'assassinat du roi Henri IV.

L'écartèlement fut aboli par le Code pénal du .

Écartèlement en Asie

En Asie et particulièrement en Inde, il était parfois utilisé avec des éléphants, notamment avant une exécution[C'est-à-dire ?].

Époque contemporaine

En 1814, un certain Pierre Dumollard (père du tueur en série français Martin Dumollard), fut exécuté par écartèlement à Padoue (Italie) par des soldats hongrois de l'armée austro-hongroise[2].

L'écartèlement en tant que torture

Si l'écartèlement est principalement un mode d'exécution, il fut aussi utilisé dans le cadre de la torture, principalement judiciaire mais aussi religieuse. On remplaçait les animaux par un chevalet, c'est-à-dire une table en bois avec une roue (des cylindres plus exactement) à chaque extrémité. Les deux cylindres servent à tendre progressivement les cordes qui lient les quatre membres de la victime. En général, cette torture était utilisée seule, sans brûlure ni entaille, mais parfois la table était munie de lames qui coupaient le dos de la victime. L'écartement pouvait atteindre de 10 à 15 centimètres. La victime mourait par arrêt cardiaque ou par asphyxie.

Écartelés célèbres

Personnages historiques

Personnages de fiction

  • Mettius Fufetius, dictateur légendaire d'Albe, écartelé pour trahison par le roi de Rome Tullus Hostilius.
  • Cloridric, personnage de Astérix et interprète du terrible chef goth Téléféric, condamné à être écartelé pour avoir menti et trahi son chef. Mais la potion magique du célèbre druide gaulois Panoramix le rend invincible et l'opération échoue[3].
  • Ganelon, personnage de La Chanson de Roland, écartelé pour trahison.

Notes

Voir aussi

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