Pula

ville de la région d'Istrie, Croatie

Pula
(it) Pola
Blason de Pula
Héraldique
Drapeau de Pula
Drapeau
Pula
Vue aérienne de Pula.
Administration
PaysDrapeau de la Croatie Croatie
ComitatIstrie
Maire
Mandat
Filip Zoričić (hr) (Indépendant) [1]
2021-2025
Code postal52100
Indicatif téléphonique international+(385)
Indicatif téléphonique local(0) 52
Démographie
Population52 220 hab. ()
Densité971 hab./km2
Population municipalité58 594 hab. (2001)
Densité837 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 54″ nord, 13° 50′ 25″ est
Altitudem
Superficie5 380 ha = 53,8 km2
Superficie municipalité7 000 ha = 70 km2
Localisation
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Pula
Géolocalisation sur la carte : Croatie
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Pula
Géolocalisation sur la carte : comitat d'Istrie
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Pula
Liens
Site webwww.pula.hr

Pula (en italien : Pola ; en slovène : Pulj) est une ville et une municipalité située en Istrie, dans le comitat d'Istrie, en Croatie.

La Porte d'or de Pula.

Au recensement de 2001, la municipalité comptait 58 594 habitants[2], dont 71,65 % de Croates, 5,83 % de Serbes et 4,82 % d'Italiens ; 8,28 % des habitants n'ont pas indiqué d'affiliation ethnique[3].

Il s'agit d’une commune bilingue croate/italien[4]. Pula est la seule localité de la municipalité.

Pula regroupe nombre d’architectures différentes dans un espace restreint. Les temples romains y défient les palais baroques, les églises chrétiennes font face aux villas autrichiennes, et des pans de murs médiévaux voisinent avec des édifices remontant à l’Antiquité.

Histoire

Les dreadnoughts austro-hongrois à Pola en 1915.
La division de la Vénétie julienne entre et  : en lilas, la zone A (occupation américano-britannique, administration civile italienne) ; en vert, la zone B (occupation et administration civile yougoslaves) ; en rouge, la « ligne Morgan » qui les séparait ; le territoire libre de Trieste en surimpression jaune ; et la frontière de 1954 en bleu (par laquelle Pula devient yougoslave), officialisée au traité d'Osimo.

L’histoire de la ville de Pula remonte à près de 3 000 ans[5]. Une légende locale place le mythe des Argonautes, en quête de la Toison d'or, non pas en mer Noire, mais en mer Adriatique, et en fait les fondateurs de Polis, la future Pula. En fait, il y a bien eu une colonisation grecque dans les environs, sur l’île de Cres (Chersos en grec) où ils fondèrent la colonie d’Apsoris.

Un des plus importants édifices de la ville est l’amphithéâtre romain de Pula, arena en latin[6]. On trouve également dans l’ancienne ville romaine de Pola un temple d'Auguste, l’ancien capitole du forum (transformé en palais communal), un arc de triomphe (l'arc des Sergii), un mur d’enceinte en ruines et les restes (dont la façade) de deux théâtres antiques[6].

Des fouilles récentes ont permis de mettre au jour les fondations de différents quartiers romains, les travaux sont encore en cours (2006).

Après avoir appartenu au thème byzantin de Dalmatie, Pola devient possession vénitienne au XIVe siècle. Fortifiée par l’ingénieur militaire français Antoine de Ville, la ville s'affirme au XIXe siècle comme la principale base navale de l’Autriche-Hongrie, et est renforcée en conséquence. Pola abritait un observatoire astronomique et le service hydrographique de la marine austro-hongroise. La ville est alors multiculturelle : il y a une majorité d’Italiens ainsi qu'une forte présence d'Autrichiens, de Slaves et d'autres nationalités dans la ville et ses environs.

À l’issue de la Première Guerre mondiale, les troupes italiennes occupent Pola, annexée à l'Italie comme le reste de l’Istrie.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 4 mai 1945, la ville est prise par les troupes yougoslaves. Elle est occupée par les troupes anglo américaines.En 1947, en l'espace de quelques mois, 28 058 Italiens sur une population d'environ 31 000 quittent alors la ville pour échapper aux massacres des foibe et choisissent la voie de l'exil. L'Explosion de Vergarolla (it) participe à une ambiance anti-italienne. Les maisons et les propriétés des Italiens exilés sont aussitôt occupées par des citoyens yougoslaves que le régime de Tito fait arriver du reste du pays. Puis, en 1954, est intégrée à la Yougoslavie (sous le nom de « Pula ») comme l’est déjà le reste de la péninsule istrienne depuis 1947. La cession de la ville est entérinée par le traité d'Osimo de 1975. En 1995, la Croatie gagne la Guerre de Croatie est obtient son indépendance. Pula est croate.

Transport

L'amphithéâtre romain de Pula-Pola.

Pula est l'arrivée de la piste cyclable EuroVelo 9 qui part de Gdańsk sur la mer Baltique et traverse Pologne, Tchéquie, Autriche, Slovénie et Croatie[7].

L'aéroport de Pula international est exploité par diverses compagnies lowcost (Ryanair, etc.) et la compagnie nationale Croatia Airlines, mais la plupart des liaisons aériennes se font par Trieste ou Zagreb.

Tourisme

En 1870 à Pula avait été créé le premier musée de la marine du monde en Autriche. C'est sur les îles au large de Pula que l'intelligentsia yougoslave résidait en été, de même que le maréchal Tito, dont la résidence a été ouverte au public en 2005.

Pula possède un festival de cinéma international, le Festival du film de Pula.

Maire

Liste des maires (gradonačelnik) de Pula-Pola
LégislatureNomParti(s)Note
2005-2009Boris Miletić (en)IDS
2009-2013Boris Miletić (en)IDS-SDP[8]
2013-2017Boris Miletić (en)IDS
2017-2021Boris Miletić (en)IDS
2021-2025Filip Zoričić (hr)Indépendant[1]

Galerie d'images

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Jumelage

La ville de Pula est jumelée avec[9] :

Jumelages et partenariats de Pula.
Jumelages et partenariats de Pula.
VillePaysPériode
Brno Tchéquie
Bénévent Italie
Graz[10],[11],[12],[13],[14] Autrichedepuis le
Hekinan[15],[12] Japondepuis le
Imola[16],[12] Italiedepuis le
Kranj Slovénie
Novorossiïsk[17] Russiedepuis
Oujhorod Ukraine
Pécs Hongrie
Sarajevo[18],[12] Bosnie-Herzégovinedepuis le
Szeged[19],[20] Hongriedepuis
Trèves[21],[12] Allemagnedepuis le
Varaždin Croatie
Veles Macédoine du Nord
Veles (en) Macédoine du Nord
Vienne Autriche
Villefranche-de-Rouergue[22] Francedepuis le
Vérone[23],[12],[24] Italiedepuis le
Čabar[25],[12] Croatiedepuis le

Langues

La langue parlée par une très grande majorité des habitants est le croate, en particulier sous la forme čakavienne (parler ikavien).

De plus, une majorité des habitants parle italien, et l'activité touristique de la ville fait que de plus en plus de personnes parlent allemand et anglais.

La signalisation routière est bilingue, normalement affichée en double forme croate et italienne.

Monuments

Vestiges romains

Autres

Personnalités liées à la ville

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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