Robert Galley

homme politique français (1921-2012)

Robert Galley
Illustration.
Fonctions
Maire de Troyes

(23 ans)
ÉlectionMars 1977
RéélectionMars 1983, mars 1989
Ministre de la Défense et de la Coopération

(4 mois et 21 jours)
PrésidentValéry Giscard d'Estaing
Premier ministreRaymond Barre
GouvernementRaymond Barre III
PrédécesseurJoël Le Theule (Défense)
Lui-même (Coopération)
SuccesseurCharles Hernu (Défense)
Jean-Pierre Cot (Coopération, ministre délégué)
Ministre de la Coopération

(4 ans, 3 mois et 25 jours)
PrésidentValéry Giscard d'Estaing
GouvernementRaymond Barre I, II et III
PrédécesseurJean de Lipkowski
SuccesseurLui-même
Ministre de l'Équipement

(2 ans, 2 mois et 28 jours)
PrésidentValéry Giscard d'Estaing
GouvernementJacques Chirac I
PrédécesseurOlivier Guichard
SuccesseurJean-Pierre Fourcade
Ministre des Armées

(1 an, 1 mois et 22 jours)
PrésidentGeorges Pompidou
GouvernementPierre Messmer II et III
PrédécesseurMichel Debré
SuccesseurJacques Soufflet
Ministre des Transports

(8 mois et 22 jours)
PrésidentGeorges Pompidou
GouvernementPierre Messmer I
PrédécesseurJean Chamant
SuccesseurYves Guéna
Ministre des Postes et Télécommunications

(3 ans et 13 jours)
PrésidentGeorges Pompidou
GouvernementJacques Chaban-Delmas
PrédécesseurYves Guéna
SuccesseurHubert Germain
Ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales

(11 mois et 8 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
GouvernementMaurice Couve de Murville
PrédécesseurChristian de La Malène
SuccesseurMichel d'Ornano
Ministre de l'Équipement et du Logement

(1 mois et 9 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
GouvernementGeorges Pompidou IV
PrédécesseurFrançois-Xavier Ortoli
SuccesseurAlbin Chalandon
Député français

(13 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection12 juin 1988
Réélection28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription2e de l'Aube
LégislatureIXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR
PrédécesseurProportionnelle par département
SuccesseurJean-Claude Mathis

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection16 mars 1986
CirconscriptionAube
LégislatureVIIIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Élection21 juin 1981
Circonscription2e de l'Aube
LégislatureVIIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR
PrédécesseurJacques Delhalle
SuccesseurProportionnelle par département

(1 mois et 4 jours)
Élection19 mars 1978
Circonscription2e de l'Aube
LégislatureVIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR
PrédécesseurJacques Delhalle
SuccesseurJacques Delhalle

(1 mois et 5 jours)
Élection11 mars 1973
Circonscription2e de l'Aube
LégislatureVe (Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurJacques Delhalle
SuccesseurJacques Delhalle

(1 mois et 2 jours)
Élection30 juin 1968
Circonscription2e de l'Aube
LégislatureIVe (Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurBernard Pieds
SuccesseurJacques Delhalle
Biographie
Nom de naissanceRobert René Marcel Galley
Date de naissance
Lieu de naissanceParis 5e, France
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décèsTroyes, France
NationalitéFrançaise
Parti politiqueUDR puis RPR
ProfessionIngénieur

Robert Galley
Maires de Troyes

Robert Galley, né le dans le 5e arrondissement de Paris[1] et mort le à Troyes[2], est un homme politique français. Résistant, compagnon de la Libération, il devient parlementaire, ministre à plusieurs reprises, maire de Troyes et trésorier du RPR. Il participe à la création de l'Union nationale inter-universitaire en 1969, dont il devient ensuite membre de son comité d'honneur.

Biographie

Enfance et études

Né d'un père médecin le à Paris, Robert Galley fait ses études au lycée Louis-le-Grand de sa ville et au lycée Hoche de Versailles[3].

Faits de guerre

Durant la Seconde Guerre mondiale, Robert Galley s'engage, à Londres, le dans les Forces françaises libres. Il quitte pour cela la ville de Saint-Jean-de-Luz déguisé en soldat polonais, à bord du navire Sobieski[3]. Il a seulement dix-neuf ans.

Entraîné au camp d'Aldershot, dans le comté d'Hampshire, il combat avec la 1re division française libre comme chasseur de deuxième classe et fait partie de l'expédition de Dakar puis des opérations au Gabon, en octobre et novembre 1940 : pour cela il quitte le Royaume-Uni le [3]. Il participe à la campagne de Syrie, en  ; à sa fin, il intègre le peloton des élèves officiers de Damas d'où il sort aspirant de l'Arme blindée en novembre[3]. En , il effectue un stage à l'École britannique des chars du Caire à l'issue duquel sa compagnie, constituée en colonnes volantes part en pour le front de la bataille d'El Alamein : il participe le à l'attaque de l'Himeitat[3]. Il est en outre chef de section de chars, avec laquelle il poursuit l'ennemi allemand de Tripolitaine, jusqu'en Tunisie avant d'être mis à l'appui des troupes du général Leclerc en [3]. Comme sous-lieutenant, il rejoint ensuite les rangs de la 2e division blindée du général Leclerc (au sein du 501e régiment de chars de combat), dont il épousera plus tard la fille aînée, Jeanne[3].

Débarqué le en France, il entre à Écouché dans l'Orne, à la tête de la section de pointe du groupement tactique qu'il commande. Tireur au canon d'une classe exceptionnelle, il coupe un convoi ennemi de Panzer en détruisant plusieurs véhicules[3].

Il termine la guerre à la tête de la compagnie de chars dans laquelle il l'avait commencée comme simple chasseur. Avec sa compagnie, il tient quatre ponts sur l'Orne, prenant également un risque en dirigeant un de ses chars contre un char ennemi Panther. Il participe à la libération de Paris puis aux attaques de Longjumeau, Massy-Palaiseau et Antony et aux batailles de Lorraine et d'Alsace jusqu'en en se distinguant aux prises d'Andelot[4], Baccarat, Strasbourg et Herbsheim ; à la tête de la 1re compagnie de chars, il participe également à la campagne d'Allemagne jusqu'en , lors de la prise de Berchtesgaden[3].

Par le décret du , il est fait compagnon de la Libération.

L'histoire de la compagnie de chars à laquelle appartenait Galley a été retracée dans un livre, relatant un certain nombre de faits de guerre. Le , à Écouché (Orne), le lieutenant Galley ordonne la mise à mort d'un SS allemand déguisé en prêtre[5]; le , il ordonne l'exécution de SS prisonniers à Bischofswiesen, en Allemagne[6].

Carrière après-guerre

Après la guerre, Robert Galley reprend ses études interrompues. Il passe les concours d'entrée aux grandes écoles d'ingénieur et est reçu à l'École centrale Paris dont il sort ingénieur diplômé de la promotion 1949. La même année il devient ingénieur de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs.Il fait un stage à la compagnie chérifienne des pétroles, de 1950 à 1954. Il exerce alors diverses fonctions dans les secteurs atomique et informatique : chef de département de construction des usines au CEA en 1955, chargé des études de la construction de l'usine de plutonium de Marcoule ; chargé de la direction des études et de la construction de l'usine de Pierrelatte de 1958 à 1966 ; délégué à l'informatique auprès du Premier ministre[7] ; président du conseil d'administration de l'IRIA depuis 1967[3].

Robert Galley représenta la France au sacre de l’empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa, en tant que ministre de la Coopération en octobre 1977[8].

Carrière politique

Robert Galley est député UDR puis RPR de l'Aube, entre 1968 et 2002. Il est trésorier du RPR entre 1984 et 1990. Il est plusieurs fois ministre de 1968 à 1981 (avec Georges Pébereau comme directeur de cabinet en 1968) et est maire de Troyes pendant vingt-trois ans, de 1972 à 1995[9]. Le général de Gaulle songe à lui pour succéder à Georges Pompidou au poste de Premier ministre en 1968, mais lui préférera finalement Maurice Couve de Murville[10].

En 1995, il obtient le prix de l'AJCF. Il est membre du comité d'honneur du mouvement Initiative et Liberté.

Après la mort de Pierre Messmer, en , Robert Galley était considéré comme l'un des deux derniers gaullistes historiques, avec Yves Guéna.

Dans sa dernière interview, accordée à Michel Colomès, de l'hebdomadaire Le Point, en [11], Robert Galley raconte, entre autres, ses deux premières rencontres avec de Gaulle, à Londres, en 1940.

Vie privée

Robert Galley est l'époux de Jeanne Leclerc de Hauteclocque, (1931-2018)[12], fille du maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque. Ils ont deux fils, Philippe et Alexis qui est directeur général de l'entreprise de jeux vidéo F4.

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

Au Sénat

  • -  : sénateur de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)

À l'Assemblée nationale

  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube

Au niveau local

Décorations et distinctions

Hommages

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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