Dans les forces armées françaises, incluant la gendarmerie nationale, les deux grades terminaux de la hiérarchie militaire sont ainsi le général de brigade et le général de division. Ces derniers peuvent toutefois également prendre rang et appellation de général de corps d'armée puis de général d'armée.
Un général de brigade français arbore deux étoiles. Trois étoiles sont la marque de grade des généraux de division. Il y a respectivement quatre et cinq étoiles sur les uniformes des généraux de corps d'armée et d'armée.
Il doit être noté que l'étoile unique était l'attribution d'un grade d'officier général disparu en France en 1788, celui de brigadier des armées. C'est la raison pour laquelle le premier grade d'officier général en France, celui de général de brigade, en comporte deux.
Dans plusieurs pays, ces différents grades sont représentés par le nombre d'étoiles portées sur le képi, la casquette ou les manchettes, le casque en campagne le cas échéant. À grade égal, les généraux français portent une étoile de plus que leurs homologues étrangers.
Le terme de "général" résulte d'une substantivation remontant à la fin du XVIe siècle de l'adjectif général utilisé pour caractériser le rôle d'un officier militaire, tel que le capitaine général et le lieutenant général. Le général est donc le chef militaire situé au sommet de la hiérarchie.
Le terme est couramment employé pour désigner les chefs militaires de différentes époques et sociétés, y compris celles dans lesquelles le concept d'officier militaire n'existe pas, comme l'armée romaine[1] ou les armées grecques de l'Antiquité[2],[3].
N.B. : dans certains pays, le grade de « brigadier » se situe au même niveau que le général de brigade, mais il peut ne pas être considéré comme un grade de général.
Lorsqu'il est employé seul, suivi ou non d’un complément de nom, General est un grade militaire de l’Armée allemande.
Utilisé depuis le XIXe siècle, le rang de classement de ce grade, parmi les officiers généraux, dépend de la période concernée.
Avant la création de la Bundeswehr en 1955, il correspondait au grade de général de corps d'armée[b] tel qu'il se présente dans la hiérarchie militaire française actuelle.
Depuis 1955, il correspond au grade de général d'armée de la hiérarchie militaire française.
En Belgique, le général — Generaal en néerlandais — est le quatrième et plus haut grade des officiers généraux dans les composantes « terre » et « air ». Il est donc supérieur au grade de lieutenant-général — Luitenant-generaal en néerlandais — dans ces composantes.
Il n'existe que 3 officiers généraux portant la grade de Général ou Amiral : Le Roi, le Chef de la Défense (CHOD) et le Chef de le Maison militaire du Roi
L'insigne du général est constitué d'une épaulette à quatre molettes dans la composante « terre », de deux larges galons accompagnés de quatre galons plus fins, dans les composantes « air » et « médicale ».
Dans la composante « marine », le grade correspondant est celui d’Amiral.
Dans l'Armée de terre brésilienne, il y a trois titres de généraux: Général de brigade (deux étoiles), Général de division (trois étoiles) et Général d'armée (quatre étoiles). Le seul rang qui soit supérieur est celui de Maréchal (cinq étoiles), qui n'est attribuable qu'en temps de guerre.
Dans l'Armée canadienne[c], les militaires ayant ces grades portent sur l'épaulette, en plus de deux épées croisées, un nombre variable de feuille (de une à quatre comme les anglo-saxons) et de couronnes.
Dans l'Aviation royale canadienne, les généraux portent une grande bande et un nombre variable de petite bandes sur les manches qui correspond à leur grade et un nombre variable de feuilles d'érable sur les épaulettes qui va de un à quatre en plus de deux épées croisées surmontées d'une couronne.
Il n'y a qu'un général dans les Forces armées canadiennes et il occupe la position de chef d'État-Major de la Défense. Cependant, les anciens chefs d'État-Major qui accèdent à d'autres fonctions peuvent continuer à porter leur grade : cela a été notamment le cas avec le général Raymond Hénault qui est devenu le président du Comité militaire de l'OTAN ; cela a aussi été le cas et avec le général Maurice Baril qui est devenu le président de la commission d'enquête sur le décès de quatre soldats canadiens en Afghanistan.
Il existe également un grade spécial de général, intitulé General of the Armies, qui est considéré comme étant le plus haut grade de toute l'Armée de terre américaine, bien qu'il ne fasse pas officiellement partie des grades de l'US Army.
Il existe en France quatre titres de général. À chaque titre correspond un certain nombre d'étoiles, une de plus que dans la majorité des autres armées mondiales, puisqu'il n'existe pas de général « une étoile » en France. Les appellations et signes distinctifs sont[7] :
Officiellement il n'existe que deux grades dans le corps des généraux, celui de « général de brigade » et celui de « général de division ». Les généraux de division accèdent aux rangs supérieurs en étant « élevés aux rang et appellation[7] » de « général de corps d'armée » puis de « général d'armée ».
Bref historique
Le , une décision présidentielle introduit pour la première fois la notion de corps d'armée : « [...] les généraux pourvus d'un commandement de corps d'armée prendront rang avant les généraux de division non investis d'un commandement de cette nature » ; depuis lors, des décrets ou décisions ont, à diverses époques, précisé que tel ou tel emploi important comportait le rang de commandant de corps d'armée ;
Le , une circulaire dispose que « [...] les généraux commandants de corps d'armée portent, comme insigne de fonction, une quatrième étoile disposée en losange avec les trois premières. Les généraux commandants d'armée et les membres du Conseil supérieur de la guerre portent une cinquième étoile, superposée aux quatre premières » ; cependant, ces « distinctions » étaient liées à la fonction exercée, et les généraux qui en avaient bénéficié perdaient ce rang et devaient cesser d'en porter les insignes dès qu'ils finissaient d'exercer les fonctions correspondantes ;
Le , un décret officialise les rangs et appellations de « général d'armée », « général de corps d'armée », « amiral », « vice-amiral d'escadre », « général d'armée aérienne » et « général de corps aérien »[7].
Contrairement à certaines affirmations, il n'y a jamais eu de généraux portant six étoiles[7].
Le maréchal de France porte sept étoiles d'argent. Le maréchalat n'est pas un grade ou un rang mais une « dignité dans l'État[8] ». Autrefois conférée à un général ayant commandé en chef devant l'ennemi, cette dignité ne peut aujourd'hui être attribuée qu'à un officier général victorieux[7].
Le terme « général » date du XVe siècle. Il est d'abord employé par opposition au terme « officiers particuliers » qui désigne les propriétaires d'unités[9].
Les premiers brigadiers de cavalerie ont été nommés le 8 juin 1657, onze ans avant ceux d'infanterie[9]. Ils ne sont pas officiers généraux, mais ont le pas sur les autres colonels des régiments qui forment brigade avec le leur[7]. Leur attribut particulier est une étoile, selon le règlement du 31 mai 1776[7]. Une ordonnance du 17 mai 1788 les fait disparaitre[7].
Ils sont d’abord appelés « maréchal de camp » à leur création au XVIe siècle sous l'Ancien Régime, puis encore sous la Restauration et la monarchie de Juillet. Un décret du 28 février 1848 en fixe l'appellation moderne[7]. Ce grade correspondait à celui de major général jusqu'à la mise en place de l'OTAN le 4 avril 1949[10].
Ils sont créés en 1621 et sont d’abord appelés « lieutenant-général » ; ils sont supprimés à la Révolution, le 25 février 1793 ; le titre est rétabli par Bonaparte, de l'an IX à l'an XII, pour désigner les commandants de corps d'armée, puis disparait de nouveau pour reparaître sous la Restauration et la monarchie de Juillet ; le décret du 28 février 1848 établit le grade de « général de division »[7]. Ce grade correspondait à celui de lieutenant-général jusqu'à la mise en place de l'OTAN le 4 avril 1949[10]. Au cours de la Première Guerre Mondiale, les commandants de corps d'armée et au-dessus étaient appelés Général de division ayant un commandement supérieur avec une barre horizontale sous l'insigne étoile sur manche, et sous ou au-dessus de l'insigne étoile sur le képi en bleu horizon. Il a été traité comme un grade quatre étoiles. Jusqu'en 1921, ce grade est le plus élevé et permet d'accéder aux commandements de corps d'armée ou d'armée[7].
Général en chef
Il s'agit du grade d'officier général le plus élevé sous la Révolution, d’après le décret du 25 février 1793 ; cette appellation est supprimée par le décret du 18 février 1848[7]. Depuis, c'est une charge en temps de guerre : on dit alors plutôt « commandant en chef[9] ».
Au 31 décembre 2011, on ne comptait plus que 498 officiers généraux en activité dont 173 pour l'Armée de terre, 74 pour l'Armée de l'air et 52 pour la Marine[11], soit plus de 20 % en moins comparativement à 2007.
Dans le Force terrestre d'autodéfense japonaise et Force aérienne d'autodefénse japonaise sont les mêmes que l'Armée de terre brésillienne, sauf que désignation grade quatre étoiles étages est le général de corps d'armée et général de corps aérien.
Le Royaume-Uni a trois grades de général, dans l'ordre hiérarchique ascendant : major général (en anglais : major general) ; lieutenant général (en anglais : lieutenant general) ; général (en anglais : general). En effet, le grade de brigadier, bien qu'il soit équivalent à celui d'un général de brigade, peut être considéré comme un grade d'officier supérieur, qui serait intermédiaire entre ceux de colonel et de major general.
Divisionnaire (commandant d'une région territoriale, chef de l'État-Major de l'Armée) (div)
Commandant de corps (chef de l'Armée, des Forces terrestres ou des Forces aériennes) (cdt C)
En temps normal, l'officier qui se trouve à la tête de l'armée suisse revêt le grade de commandant de corps et la fonction de chef de l'Armée. Le général de l'Armée suisse en temps de guerre doit être élu par l'Assemblée fédérale.
Jean-Louis Swiners et Jean-Michel Briet, « Étoiles et stratèges. Pour vous y retrouver dans les films de guerre », dans : Warketing ! Une autre vision de la stratégie, ESF éditeur, 1993, pages 216 et 217.